Aucun souci pour les Bleus, en 15 minutes, les choses étaient quasi pliées face à l'Argentine et au final l'addition est salée pour les partenaires de Diego Simonet, 33-20 une mini déroute provoquée par l'implication défensive des Tricolores et par leur force collective en attaque.
Que dire du match, il n'aura duré en fait que 20 petites minutes. Thierry Omeyer entrait parfaitement dans sa partie et de suite dominait les tireurs argentins, en attaque, les Bleus étaient très appliqués et si quelques petites maladresses voyaient le jour face à Matthias Schulz, elles étaient vite gommées et le score pouvait enfler à vitesse grand V. Jérôme Fernandez rappelait qu'il est encore et toujours le meilleur arrière gauche de la LNH, Valentin Porte qu'avant d'être un arrière il était un ailier de très gros calibre et Cédric Sorhaindo, pourtant surveillé de très près, arrivait à trouver les espaces pour enfoncer le clou. En bref, le massacre entrevu avec l'Espagne face à la Tunisie et celui de l'Allemagne sur l'Egypte connaissait un ter repetita pour des Argentins complètement déboussolés et qui ne savaient plus quoi tenter pour arriver à percer le coffre-fort tricolore. Pas simple de jouer des Bleus qui savent qu'avant les 8° de finale, rien ne sert d'afficher quoi que ce soit, la compétition commence à ce stade et c'est à ce stade qu'il faut être présent.
Présents, les Français vont l'être encore un long moment en seconde période, Thierry Omeyer ne voulait pas rester en plan face aux prestations des Gonzalo Perez de Vargas ou Carsten Lichtlein, royaux avec l'Espagne et l'Allemagne. Valentin Porte continuait son show à l'aile et allait même chercher fortune au centre en position d'arrière, et Michael Guigou offrait du caviar à la louche sans oublier d'en coller un par-ci par-là histoire de montrer qu'il est aussi un buteur exceptionnel. 24-10 à la 44°, le temps pour Claude Onesta d'ouvrir en grand le banc et cette fois avec une belle réussite. Guillaume Joli était aussi parfait à l'aile qu'aux jets de 7 mètres, Mathieu Grébille trouvait les espaces pour faire admirer son bras et sa détente et William Accambray lui montrait toute sa puissance dès qu'il le pouvait. Bien évidemment, la défense baissait un peu la garde et les Argentins en profitaient pour sortir un peu la tête de l'eau et calmer une douloureuse qui aurait pu être mémorable sans cela.
Avec 20 buts au final, l'Argentine a atténué un peu l'impression de désastre de la première période. Mais si ils sont sortis de la course aux qualifications olympiques via les tournois, il leur reste les championnats pan-américains pour y arriver, et avec le Brésil en organisateur, il est clair que l'on ne voit pas qui peut dans leur continent leur contester le droit d'aller à Rio. Pour les Bleus, le premier objectif, faire partie des 8 meilleures équipes de ce Mondial est réalisé. Reste maintenant à faire partie du dernier carré. Pour cela il va falloir batailler avec la Slovénie. Petit hasard, il y avait 8 argentins qui jouaient en France, il y en aura autant dans l'équipe de Slovénie... Un signe ? Pas sûr, en tout cas la certitude que là encore, on sera en pays de connaissance !
A Duhai, Ali Bin Hamad Al-Attiyah Arena
Le lundi 26 janvier 2015 à 19h00
France - Argentine : 33-20 (Mi-temps : 16-6)
1 500 spectateurs
Arbitres :
MM HANSEN Mads et GJEDING Martin (Danemark)
Les réactions : des Bleus satisfaits, l'Argentine impuissante
Nikola Karabatic, demi-centre de la France : "On a très bien défendu, l'Argentine ne nous marque que 6 buts en première période, Thierry Omeyer a très bien joué derrière. Dans ces conditions, c'est difficile de nous battre. On s'est bien préparé, avec beaucoup de respect pour l'Argentine, qui avait très bien joué la semaine dernière contre de très bonnes équipes. Maintenant, on s'attend à un match très difficile face à la Slovénie, qui a une bonne attaque, une bonne défense, qui est en forme. Ce sera très dur."
Daniel Narcisse, arrière de la France : "On fait un match plein, on l'avait pas forcément réussi depuis le début de la compétition. En attaque comme en défense on a fait de bonnes actions en première phase mais là, c'est la première fois qu'on est aussi régulier sur une heure, c'est ce qu'il fallait faire pour battre les Argentins. Une compétition est longue, il y a des matches plus importants et aujourd'hui, on n'avait pas le droit de se manquer."
Leo Querin, arrière de l'Argentine : "La France était trop forte ce soir. Un 8e de finale, c'est à la vie à la mort, la France a très bien entamé le match et ensuite, on n'avait aucune chance de revenir. Il fallait faire un match parfait pour gagner, on ne l'a pas réussi. On a fait une très bonne phase de poules, on était en confiance mais le début de match nous a fait mal. A la mi-temps, c'était fini. On manque encore d'expérience, de physique. Contre la Slovénie, la France devrait passer et ensuite ce sera difficile, mais elle a les moyens d'arriver en finale."