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CDF F : Brest et la Stella en quête d’exploit

Coupe de France

jeudi 29 janvier 2015 - © Pierre Menjot

 6 min 18 de lecture

Présentation des quarts de finale de Coupe de France féminine
Dernières rescapées de D2, Bretonnes et Parisiennes ne devraient pas passer les quarts, où elles affrontent des clubs de l’élite. Mais cette compétition n’est pas à un paradoxe près. Et les deux « Petits Poucets » comptent bien en profiter.

A Brest, la fête se prépare
Une Arena sans doute remplie par un public de passionnés, le leader de LFH en guide de tirage : Brest va s’offrir un match de gala, samedi, face à Fleury. Le plus gros cadeau possible.  « Un club qui fait partie des gros du Championnat, avec des joueuses très talentueuses », souligne Camille Rassinoux, ancienne de la maison loiretaine (2010-2014) et aujourd’hui brestoise. Alors pas question d’espérer quoi que ce soit, à en croire son coach. « On ne prépare pas ce genre de matches, ça n’a aucun intérêt, lâche Laurent Bezeau, volontiers fataliste. C’est une équipe largement supérieure à nous. A la limite, on va les embêter une mi-temps car Fred (Bougeant, l’entraîneur de Fleury) va aussi vouloir gérer, donc on peut espérer un score décent. Mais vu qu’on ne va pas gagner la Coupe de France, autant offrir un beau match aux spectateurs. »

En Bretagne, l’esprit est surtout tourné vers la réception de Besançon, dans une semaine. Les deux équipes sont à la lutte pour monter en LFH (les Bisontines ont une victoire d’avance) ; autant dire que la priorité est toute trouvée. « On a un mois de février dantesque », peste Laurent Bezeau, dont le contrat avec Brest a été prolongé pour trois saisons. « On a deux semaines pour préparer ce match et Fleury, ce week-end, fait partie de cette préparation, abonde Camille Rassinoux. La Coupe de France ne change rien à nos entraînements, on continue à travailler ensemble. Ni plus, ni moins. »

Même sans rien changer, Brest, avec un maillon fort qui a côtoyé l’élite (Pereira au Havre et Fleury, Marion Limal à Metz, Nîmes et en équipe de France, Filipovic et Tizi à Besançon…), « est une équipe de D1 », estime Samir Messaoudi, l’entraîneur de la Stella-St-Maur. Alors avec la magie de la Coupe, sait-on jamais… « En handball, la logique est souvent respectée… Mais pourquoi pas ?, ose l’ancienne Fleuryssoise. On a la meilleure défense de D2, il faudra s’appuyer dessus pour les perturber. Ce sera un gros combat, c’est certain, et il faudra être des guerrières pour ne pas se laisser marcher sur la tête. On va jouer libérées, car on n’a vraiment rien à perdre. Et avec un public qui répondra présent… » La magie pourrait opérer !

Saint-Maur croit en son étoile
Pour le club francilien, c’est à l’extérieur qu’il faudra créer l’exploit, ce qui rajoute de la difficulté à un quart de finale déjà pas évident. Face au Havre, en bien meilleure santé en 2015, les filles de Samir Messaoudi croient néanmoins en leur chance. Car la Stella, promue en D2 cette année et actuel 6e, est un club ambitieux. « Le problème, c’est que c’est au Havre, mais Saint-Maur a des joueuses de qualités et travaille bien, juge Laurent Bezeau, le coach de Brest. L’écart est peut-être plus réduit sur ce match. La Stella peut bien emmerder Le Havre. »  C’est ce que compte bien réussir Samir Messaoudi, le technicien parisien.

Aller gagner au Havre, vous y croyez ?
Oui, bien sûr que c’est possible, sinon on ne jouerait pas le match (sourire). On a une petite idée pour battre Le Havre... On avait battu Besançon l’an dernier qui était en D1 (St-Maur était alors en N1). Les filles réussissent à se transcender sur ces matches, c’est l’occasion aussi de briller donc parfois ça leur permet de faire davantage d’efforts que sur un match de Championnat lambda.

Comment aborde-t-on ce genre de rendez-vous ?
Les joueuses sont plus concentrées dans leur préparation, tout va de pair. Mais il n’y a pas de pression. En D2, on joue le maintien, alors on vit un peu avec une épée de Damoclès au-dessus de nous à chaque match. Là on sait qu’on a tout à gagner.

Quelle est la recette pour qu’une équipe de niveau inférieur l’emporte ?
Il ne faut pas forcément vouloir en faire plus que d’habitude. En D1, les équipes ont des problématiques qu’il n’y a peut-être pas au niveau inférieur. Il est parfois plus difficile de s’adapter à son adversaire quand il est du niveau en dessous. En D1, les équipes se connaissent par cœur, travaillent à la vidéo, ont l’habitude. Avec l’incertitude de rencontrer une équipe comme nous, qu’elles connaissent moins, elles peuvent être moins bonnes. On peut joueur sur l’effet de surprise.

Quelles chances donnez-vous votre équipe ?
On a 4% de chances de passer et on va les jouer jusqu’au bout. Il ne restait que des grosses équipes pour le tirage. On était assez content quand on a vu le tirage car Le Havre était moins bien mais manque de bol, depuis la reprise, elles n’ont pas perdu ! (sourire). Donc finalement, le tirage n'est pas très bon. D’autant qu’on aurait aimé recevoir, ça aurait été une belle fête. 

Vous avez parfois réussi (Chambray, Besançon), parfois échoué (Cannes, Brest) contre les « gros » de D2…
Oui, on peut globalement dire que ça ne marche pas trop contre les gros. Les leçons à tirer de ces matches, c’est qu’on manque de régularité. Mais notre match référence, c’est Chambray (victoire 36-24 en 8e de finale de Coupe de France). On a affiné notre plan de jeu, notre façon de défendre surtout, ç’a porté ses fruits.

Dijon a une revanche à prendre
Il y a une semaine, Nîmes s’imposait à Dijon en LFH, devant les caméras de Sport + (30-29). Ce vendredi, c’est en Coupe de France que les Nîmoises comptent remettre ça en terre bourguignonne. Les Gardoises veulent remporter un trophée cette année et la place en play-offs validée, elles peuvent se dédier à ce match qui leur offrirait une place dans le dernier carré de la compétition. Mais attention, Dijon a le profil type de l’équipe de Coupe, capable de battre n’importe qui. En 2013, les filles de Christophe Maréchal avaient d’ailleurs atteint la finale à Bercy. Elles n’ont plus que deux marches à gravir pour remettre ça.

Metz déjà en demi-finale
Dans le premier quart de finale, Metz, éliminé l’an passé à ce stade, a passé le cut en s’imposant à Nantes (29-23), deux semaines avant d’y revenir en LFH. Les coéquipières de Wendy Lawson (6 buts) ont pourtant mené pendant toute la première période (11-7, 20e) avant d’encaisser un 4-0 impulsé par une Ana Gros déterminante (6 buts dont 3 en 6 minutes, de 16-15 à 16-19). Dès lors, les filles de Jérémy Roussel n’ont pas lâché la mène, creusant même un écart de 7 buts en fin de match. Malmené en Championnat, le champion de France reste en course dans quatre compétitions cette saison. Et prépare au mieux son premier match du tour principal de Ligue des champions, lundi, à Viborg.

Le programme des quarts de finale :
Vendredi 30 janvier à 20h : Dijon - Nîmes ; Samedi 31 janvier à 20h30 : Brest (D2F) - Fleury ; Dimanche 1er février à 16h : Le Havre – Stella-St-Maur (D2F). Clubs de LFH si non spécifié.
Déjà joué : Nantes – Metz, 23-29.

CDF F : Brest et la Stella en quête d’exploit 

Coupe de France

jeudi 29 janvier 2015 - © Pierre Menjot

 6 min 18 de lecture

Présentation des quarts de finale de Coupe de France féminine
Dernières rescapées de D2, Bretonnes et Parisiennes ne devraient pas passer les quarts, où elles affrontent des clubs de l’élite. Mais cette compétition n’est pas à un paradoxe près. Et les deux « Petits Poucets » comptent bien en profiter.

A Brest, la fête se prépare
Une Arena sans doute remplie par un public de passionnés, le leader de LFH en guide de tirage : Brest va s’offrir un match de gala, samedi, face à Fleury. Le plus gros cadeau possible.  « Un club qui fait partie des gros du Championnat, avec des joueuses très talentueuses », souligne Camille Rassinoux, ancienne de la maison loiretaine (2010-2014) et aujourd’hui brestoise. Alors pas question d’espérer quoi que ce soit, à en croire son coach. « On ne prépare pas ce genre de matches, ça n’a aucun intérêt, lâche Laurent Bezeau, volontiers fataliste. C’est une équipe largement supérieure à nous. A la limite, on va les embêter une mi-temps car Fred (Bougeant, l’entraîneur de Fleury) va aussi vouloir gérer, donc on peut espérer un score décent. Mais vu qu’on ne va pas gagner la Coupe de France, autant offrir un beau match aux spectateurs. »

En Bretagne, l’esprit est surtout tourné vers la réception de Besançon, dans une semaine. Les deux équipes sont à la lutte pour monter en LFH (les Bisontines ont une victoire d’avance) ; autant dire que la priorité est toute trouvée. « On a un mois de février dantesque », peste Laurent Bezeau, dont le contrat avec Brest a été prolongé pour trois saisons. « On a deux semaines pour préparer ce match et Fleury, ce week-end, fait partie de cette préparation, abonde Camille Rassinoux. La Coupe de France ne change rien à nos entraînements, on continue à travailler ensemble. Ni plus, ni moins. »

Même sans rien changer, Brest, avec un maillon fort qui a côtoyé l’élite (Pereira au Havre et Fleury, Marion Limal à Metz, Nîmes et en équipe de France, Filipovic et Tizi à Besançon…), « est une équipe de D1 », estime Samir Messaoudi, l’entraîneur de la Stella-St-Maur. Alors avec la magie de la Coupe, sait-on jamais… « En handball, la logique est souvent respectée… Mais pourquoi pas ?, ose l’ancienne Fleuryssoise. On a la meilleure défense de D2, il faudra s’appuyer dessus pour les perturber. Ce sera un gros combat, c’est certain, et il faudra être des guerrières pour ne pas se laisser marcher sur la tête. On va jouer libérées, car on n’a vraiment rien à perdre. Et avec un public qui répondra présent… » La magie pourrait opérer !

Saint-Maur croit en son étoile
Pour le club francilien, c’est à l’extérieur qu’il faudra créer l’exploit, ce qui rajoute de la difficulté à un quart de finale déjà pas évident. Face au Havre, en bien meilleure santé en 2015, les filles de Samir Messaoudi croient néanmoins en leur chance. Car la Stella, promue en D2 cette année et actuel 6e, est un club ambitieux. « Le problème, c’est que c’est au Havre, mais Saint-Maur a des joueuses de qualités et travaille bien, juge Laurent Bezeau, le coach de Brest. L’écart est peut-être plus réduit sur ce match. La Stella peut bien emmerder Le Havre. »  C’est ce que compte bien réussir Samir Messaoudi, le technicien parisien.

Aller gagner au Havre, vous y croyez ?
Oui, bien sûr que c’est possible, sinon on ne jouerait pas le match (sourire). On a une petite idée pour battre Le Havre... On avait battu Besançon l’an dernier qui était en D1 (St-Maur était alors en N1). Les filles réussissent à se transcender sur ces matches, c’est l’occasion aussi de briller donc parfois ça leur permet de faire davantage d’efforts que sur un match de Championnat lambda.

Comment aborde-t-on ce genre de rendez-vous ?
Les joueuses sont plus concentrées dans leur préparation, tout va de pair. Mais il n’y a pas de pression. En D2, on joue le maintien, alors on vit un peu avec une épée de Damoclès au-dessus de nous à chaque match. Là on sait qu’on a tout à gagner.

Quelle est la recette pour qu’une équipe de niveau inférieur l’emporte ?
Il ne faut pas forcément vouloir en faire plus que d’habitude. En D1, les équipes ont des problématiques qu’il n’y a peut-être pas au niveau inférieur. Il est parfois plus difficile de s’adapter à son adversaire quand il est du niveau en dessous. En D1, les équipes se connaissent par cœur, travaillent à la vidéo, ont l’habitude. Avec l’incertitude de rencontrer une équipe comme nous, qu’elles connaissent moins, elles peuvent être moins bonnes. On peut joueur sur l’effet de surprise.

Quelles chances donnez-vous votre équipe ?
On a 4% de chances de passer et on va les jouer jusqu’au bout. Il ne restait que des grosses équipes pour le tirage. On était assez content quand on a vu le tirage car Le Havre était moins bien mais manque de bol, depuis la reprise, elles n’ont pas perdu ! (sourire). Donc finalement, le tirage n'est pas très bon. D’autant qu’on aurait aimé recevoir, ça aurait été une belle fête. 

Vous avez parfois réussi (Chambray, Besançon), parfois échoué (Cannes, Brest) contre les « gros » de D2…
Oui, on peut globalement dire que ça ne marche pas trop contre les gros. Les leçons à tirer de ces matches, c’est qu’on manque de régularité. Mais notre match référence, c’est Chambray (victoire 36-24 en 8e de finale de Coupe de France). On a affiné notre plan de jeu, notre façon de défendre surtout, ç’a porté ses fruits.

Dijon a une revanche à prendre
Il y a une semaine, Nîmes s’imposait à Dijon en LFH, devant les caméras de Sport + (30-29). Ce vendredi, c’est en Coupe de France que les Nîmoises comptent remettre ça en terre bourguignonne. Les Gardoises veulent remporter un trophée cette année et la place en play-offs validée, elles peuvent se dédier à ce match qui leur offrirait une place dans le dernier carré de la compétition. Mais attention, Dijon a le profil type de l’équipe de Coupe, capable de battre n’importe qui. En 2013, les filles de Christophe Maréchal avaient d’ailleurs atteint la finale à Bercy. Elles n’ont plus que deux marches à gravir pour remettre ça.

Metz déjà en demi-finale
Dans le premier quart de finale, Metz, éliminé l’an passé à ce stade, a passé le cut en s’imposant à Nantes (29-23), deux semaines avant d’y revenir en LFH. Les coéquipières de Wendy Lawson (6 buts) ont pourtant mené pendant toute la première période (11-7, 20e) avant d’encaisser un 4-0 impulsé par une Ana Gros déterminante (6 buts dont 3 en 6 minutes, de 16-15 à 16-19). Dès lors, les filles de Jérémy Roussel n’ont pas lâché la mène, creusant même un écart de 7 buts en fin de match. Malmené en Championnat, le champion de France reste en course dans quatre compétitions cette saison. Et prépare au mieux son premier match du tour principal de Ligue des champions, lundi, à Viborg.

Le programme des quarts de finale :
Vendredi 30 janvier à 20h : Dijon - Nîmes ; Samedi 31 janvier à 20h30 : Brest (D2F) - Fleury ; Dimanche 1er février à 16h : Le Havre – Stella-St-Maur (D2F). Clubs de LFH si non spécifié.
Déjà joué : Nantes – Metz, 23-29.

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