Il semblerait que les jours d'Indira Kastratovic sur le banc du Vardar soient désormais comptés. Après un revers cinglant en Russie, ses joueuses sont dans une position sérieusement inconfortable : qui pourrait relancer toute la compétition ?
Baia Mare s'offre Viborg à domicile
Minute de silence. C'est Skov, de retour et en pleine possession de ses moyens (11 buts) qui ouvre le score pour les Danoises. Egalement de retour sur la feuille de match, Burgaard, mais aussi Damnjanovic n'auront finalement pas pesé. Dans une entame équilibrée (3-3 à la 5'), c'est finalement Andreassen qui donne le ton, marquant par 3 fois pour donner une marge d'avance confortable aux siennes (7-4 à la 11'). En face, c'est la portière brésilienne, Barbara Arenhart, timide ces derniers temps qui donne de sa personne pour permettre aux Roumaines de revenir dans le jeu (8-7 à la 19') : c'est d'ailleurs elle qui marque à la 26' pour passer devant (10-11) et le rester jusqu'à la pause (12-13). Les Danoises ne reviendront jamais, stagnant chaque fois à hauteur de leurs adversaires (20-20 à la 45' puis 23-23 à l'entame des 10 dernières minutes). Bien négocié par Tiselj qui place un temps-mort au bon moment, le money-time reste roumain et Baia Mare est relancé, s'installant à la 4ème place du groupe, aux côté des Dragonnes.
Viborg HK A/S - HCM Baia Mare : 30-31 (12-13)
Viborg Stadionhal, Viborg, Danemark. 1700 spectateurs. Arbitres : Viktorija Kijauskaite et Ausra Zaliene (LTU).
Viborg : Chana Masson, Rikke Poulsen - Louise Burgaard, Sanja Damnjanovic, Louise Lyksborg (1), Isabelle Gulldén (6), Rikke Skov (11), Sarah Andreassen (4), Kirsten Balle (6), Helena Mikkelsen, Sarah Paulsen (2). Coach : Christian Dalmose. Suspensions : 2x2min.
Baia Mare : Paula Ungureanu, Barbara Arenhart, Aneta Pirvut - Timea Tatar, Gabriella Szucs, Luciana Marin, Kneniya Makeeva (2), Elena Gjeorgjevska (2), Anastasia Lobach (2), Camilla Herrem (4), Alexandra Do Nascimento (5), Ekaterina Davydenko (3), Eliza Buceschi (2), Valentina Ardean-Elisei (5), Loïs Abbingh (6). Coach : Tone Tiselj. Suspensions : 5x2min.
Dans le groupe 1, Buducnost s'envole, Volgograd sur ses talons
Après la claque prise par le Vardar, Krim s'attendait certainement à recevoir une seconde correction : il n'en fut rien. Une fois le match plié à la pause (8-16), les joueuses de Dragan Adzic ont décidé de lever le pied en seconde période. Trop tôt ? Allison Pineau (3 buts) et consorts n'ont rien lâché, terminant sur un score tout à fait correct (20-23) qui a néanmoins pâti sévèrement de la fermeté de Marta Zderic (17 arrêts). Buducnost n'aura donc rencontré aucune difficulté majeure dans cette première partie de tour principal : les Monténégrines pourront-elles être arrêtées avant de soulever le trophée ? Y'a-t-il un quelconque commentaire à faire sur la prestation des Macédoniennes en Russie ? Si les phases d'attaque restent correctes avec des Radicevic ou Penezic en forme (7 buts), que dire du nombre de balles rendues à l'adversaire (19) ? Que dire d'une défense qui laisse passer 33 buts, sans que la faute n'incombe spécialement aux gardiennes ? Après ce énième revers et l'arrivée de Jan Pitlyck à Skopje, il est difficile d'imaginer Indira Kastratovic conserver ses fonctions encore longtemps. Néanmoins, on se gardera de minimiser la performance de Volgograd, une équipe sur qui peu auraient parié en début de saison et qui est en passe de se qualifier pour les quarts : on notera encore une fois la performance de Kochetova qui inscrit 9 buts à elle-seule. Dans le dernier match du groupe, c'est Thüringer qui remporte aisément le derby allemand, se relançant ainsi dans la course aux quarts.
Une deuxième partie de tour principal à la calculette ?
Pour Larvik la victoire a encore été au rendez-vous, mais il aura fallut aller la chercher avec les dents. En démarrant très fort, Sävehof s'est inspiré des mêmes bases défensives qui avaient fait plier Metz la semaine passée. Une tactique qui aurait pu créer la surprise si les Norvégiennes ne s'étaient pas appuyées sur une Marit Frafjord (5 buts) qui semble enfin trouver ses marques, ou sur une Sandra Toft explosive dans ses cages (52% d'arrêts). Si le résultat est logique, Sävehof, comme Metz, Baia Mare ou Viborg ont les armes pour occuper les deux places vacantes du groupe 2. À mi-chemin, la situation est telle qu'à moins d'un retournement de situation, Györ et Larvik s'adjugeront les deux premières places du groupe 2, qui équivalent à des quarts contre les 3 et 4èmes du groupe 1, a priori plus faciles. Oui mais voilà : le nouveau faux-pas du Vardar place les Macédoniennes dans une situation délicate. Même si elles peuvent encore mathématiquement décrocher la 2ème place du groupe (il leur faudrait gagner tous leurs matchs et que Volgograd perde tous les siens), cette éventualité paraît fort peu probable et de fait, un gros duel (Vardar-Larvik ou Vardar-Györ) pourrait s'annoncer lors des quarts de finale. Dès lors, serait-il excessif d'imaginer les équipes déjà qualifiées lâcher un peu de lest et céder quelques points pour éviter d'avoir à rencontrer une équipe qui certes a des ennuis, mais garde un effectif exceptionnel ? Quel impact sur le classement du groupe 2 ? Autant de questions auxquels répondront les matchs retour, dès le 28 février prochain.