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Olivier Krumbholz : "Une compétition qui fait débat"

Coupe LFH

mercredi 18 février 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 36 de lecture

Présentation de la Coupe de la Ligue féminine
L’Auvergne accueille, de jeudi à dimanche, le premier trophée de la saison, donné à une des huit équipes encore en course. Si l’enjeu, avec une qualification en Coupe d’Europe, est réel, des questions se posent. Olivier Krumbholz, l’ancien sélectionneur des Bleues (1998-2013), tente d’y répondre.

Si son mandat de sélectionneur de l’équipe de France féminine s’est terminé il y a bientôt deux ans, Olivier Krumbholz n’en reste pas moins un suiveur attentif du handball féminin. Souvent présent dans les tribunes des Arènes, le Messin sera à Clermont ce week-end pour assister au dernier carré de la compétition, et commentera la finale pour Sport +. La Coupe de la Ligue, il l’apprécie, mais l’entraîneur qu’il est sait trop bien comment elle est compliquée à gérer pour les équipes en course, dont certaines ont laissé beaucoup de force en Coupe d’Europe.

Que vous inspire cette Coupe de la Ligue ?
C’est une compétition qui fait débat. L’idée est très bonne au départ, mais dans la surcharge de calendrier, elle n’est pas facile à placer et reste très contraignante avec 3 matches en 4 jours… Elle amène des interrogations chez beaucoup d’équipes. Une « petite » équipe de D1, qui a priori ne gagnera pas la Coupe de la Ligue, a-t-elle de l’énergie à dépenser dans un quart de finale alors qu’il y a des matches importants pour le maintien à venir ? Une équipe toujours en course en Ligue des champions, fatiguée, doit-elle s’investir totalement ? Ce sont autant de débats et c’est dommage, car c’est une belle compétition.

Peut-on vraiment se préparer pour cette compétition ?
Non, elle est difficile à préparer. Aujourd’hui, les clubs de LFH n’ont pas les effectifs qui peuvent leur permettre de vivre sereinement la totalité de la saison. Ils sont trop réduits en nombre pour répondre au calendrier, il n’y a pas assez de turnover pour permettre aux athlètes de vivre la saison sans finir sur les rotules.

Cela signifie que l’équipe avec le plus de rotations va l’emporter ?
Pas forcément. C’est souvent celle qui voit la Coupe comme une opportunité et mobilise toutes ses énergies sur 4 jours qui s’en sort. Si vous acceptez de sortir un peu cramé de la compétition, vous pouvez la vivre sans problème. Question d’objectif. C’est le plus déterminé qui gagne. Comme Metz l’an dernier face à Fleury, avec en plus l’avantage d’organiser, donc du public.


Avez-vous un favori cette année ?
Fleury a quand même les atouts pour gagner cette compétition. Paris aussi, depuis deux ans elles sont toujours au rendez-vous, c’est une équipe solide, qui tourne bien. Je vois bien une de ces deux équipes. Et il y a toujours un point d’interrogation avec Metz, qui arrive un peu en difficulté (calendrier chargé, effectif pas homogène) mais reste capable de tout, comme gagner à Fleury en Championnat dans une période où les Lorraines n’étaient pas bien. Et pourquoi pas un outsider type Nîmes ou Toulon, qui pourrait profiter de cette compétition pour se montrer.

Qu’est-ce que cela change de jouer sur terrain neutre, à Clermont ?
Personne n’aura l’avantage du public. Mais je me permettrai une remarque : dans ces cas, c’est ou très bien ou catastrophique. Si ça prend et que le public vient, qu’on réussit à faire connaître la LFH, alors super. Mais si ça commence à mal tourner parce que les places ne sont pas vendues, il n’y aura pas l’appui des supporters de l’équipe qui reçoit comme oon en a l’habitude, et ça peut partir en sucette. J’espère que ce sera une réussite, c’est ce qu’on veut tous.


Les pronostics de handzone

Difficile de donner tort à Olivier Krumbholz. Leader du Championnat, effectif le plus fourni de la Ligue (en quantité et en qualité), Fleury est le favori de l’épreuve et même Fred Bougeant ne s’en cache pas, lui qui a tout de suite mobilisé ses joueuses pour l’événement après la qualification pour les quarts de finale de la Coupe des Coupes acquise. Metz et Issy-Paris, également engagées en Coupe d’Europe le week-end dernier, sont bien entendu candidat, mais ces deux équipes auront sans doute du mal à enchaîner trois matches de haut niveau en quatre jours.

Un outsider peut-il se mêler à la lutte ? Nîmes semble le candidat parfait, au repos depuis le 30 janvier, avec toutes ses forces vives ou presque. Toulon, en bonne forme, également. Les Nantaises, Havraises et Girondines de l’UMBB ont le potentiel pour créer une bonne performance ou deux, peut-être pas pour décrocher le titre. Quant aux Niçoises, elles auraient été un candidat sérieux mais ont été éliminées en tour préliminaire. Ce qui n’a pas empêché la LFH d’afficher le visage de Cléopatre Darleux sur toutes les publicités de cette Coupe à laquelle elle ne participera pas…

Le programme
Quarts de finale (jeudi) : Nantes – Fleury (à Montluçon) ; Metz – Le Havre (à Cournon d’Auvergne) ; Toulon-St-Cyr – Issy-Paris (au Puy-en-Velay) ; Union-Mios-Biganos-Bègles – Nîmes (à Saint-Flour). Tous les matches à 19h30.
Demi-finales : à Clermont vendredi, à 18h et 20h30. Tirage au sort des affiches à l’issue des quarts de finale. Matches à suivre en différé (23 heures) sur Sport +.
Finale : à Clermont dimanche, à 13h30. En direct sur Sport +.

Les cinq derniers vainqueurs.- 2014 : Metz ; 2013 : Issy-Paris ; 2012 : Arvor-Brest ; 2011 : Metz ; 2010 : Metz.

Olivier Krumbholz : "Une compétition qui fait débat" 

Coupe LFH

mercredi 18 février 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 36 de lecture

Présentation de la Coupe de la Ligue féminine
L’Auvergne accueille, de jeudi à dimanche, le premier trophée de la saison, donné à une des huit équipes encore en course. Si l’enjeu, avec une qualification en Coupe d’Europe, est réel, des questions se posent. Olivier Krumbholz, l’ancien sélectionneur des Bleues (1998-2013), tente d’y répondre.

Si son mandat de sélectionneur de l’équipe de France féminine s’est terminé il y a bientôt deux ans, Olivier Krumbholz n’en reste pas moins un suiveur attentif du handball féminin. Souvent présent dans les tribunes des Arènes, le Messin sera à Clermont ce week-end pour assister au dernier carré de la compétition, et commentera la finale pour Sport +. La Coupe de la Ligue, il l’apprécie, mais l’entraîneur qu’il est sait trop bien comment elle est compliquée à gérer pour les équipes en course, dont certaines ont laissé beaucoup de force en Coupe d’Europe.

Que vous inspire cette Coupe de la Ligue ?
C’est une compétition qui fait débat. L’idée est très bonne au départ, mais dans la surcharge de calendrier, elle n’est pas facile à placer et reste très contraignante avec 3 matches en 4 jours… Elle amène des interrogations chez beaucoup d’équipes. Une « petite » équipe de D1, qui a priori ne gagnera pas la Coupe de la Ligue, a-t-elle de l’énergie à dépenser dans un quart de finale alors qu’il y a des matches importants pour le maintien à venir ? Une équipe toujours en course en Ligue des champions, fatiguée, doit-elle s’investir totalement ? Ce sont autant de débats et c’est dommage, car c’est une belle compétition.

Peut-on vraiment se préparer pour cette compétition ?
Non, elle est difficile à préparer. Aujourd’hui, les clubs de LFH n’ont pas les effectifs qui peuvent leur permettre de vivre sereinement la totalité de la saison. Ils sont trop réduits en nombre pour répondre au calendrier, il n’y a pas assez de turnover pour permettre aux athlètes de vivre la saison sans finir sur les rotules.

Cela signifie que l’équipe avec le plus de rotations va l’emporter ?
Pas forcément. C’est souvent celle qui voit la Coupe comme une opportunité et mobilise toutes ses énergies sur 4 jours qui s’en sort. Si vous acceptez de sortir un peu cramé de la compétition, vous pouvez la vivre sans problème. Question d’objectif. C’est le plus déterminé qui gagne. Comme Metz l’an dernier face à Fleury, avec en plus l’avantage d’organiser, donc du public.


Avez-vous un favori cette année ?
Fleury a quand même les atouts pour gagner cette compétition. Paris aussi, depuis deux ans elles sont toujours au rendez-vous, c’est une équipe solide, qui tourne bien. Je vois bien une de ces deux équipes. Et il y a toujours un point d’interrogation avec Metz, qui arrive un peu en difficulté (calendrier chargé, effectif pas homogène) mais reste capable de tout, comme gagner à Fleury en Championnat dans une période où les Lorraines n’étaient pas bien. Et pourquoi pas un outsider type Nîmes ou Toulon, qui pourrait profiter de cette compétition pour se montrer.

Qu’est-ce que cela change de jouer sur terrain neutre, à Clermont ?
Personne n’aura l’avantage du public. Mais je me permettrai une remarque : dans ces cas, c’est ou très bien ou catastrophique. Si ça prend et que le public vient, qu’on réussit à faire connaître la LFH, alors super. Mais si ça commence à mal tourner parce que les places ne sont pas vendues, il n’y aura pas l’appui des supporters de l’équipe qui reçoit comme oon en a l’habitude, et ça peut partir en sucette. J’espère que ce sera une réussite, c’est ce qu’on veut tous.


Les pronostics de handzone

Difficile de donner tort à Olivier Krumbholz. Leader du Championnat, effectif le plus fourni de la Ligue (en quantité et en qualité), Fleury est le favori de l’épreuve et même Fred Bougeant ne s’en cache pas, lui qui a tout de suite mobilisé ses joueuses pour l’événement après la qualification pour les quarts de finale de la Coupe des Coupes acquise. Metz et Issy-Paris, également engagées en Coupe d’Europe le week-end dernier, sont bien entendu candidat, mais ces deux équipes auront sans doute du mal à enchaîner trois matches de haut niveau en quatre jours.

Un outsider peut-il se mêler à la lutte ? Nîmes semble le candidat parfait, au repos depuis le 30 janvier, avec toutes ses forces vives ou presque. Toulon, en bonne forme, également. Les Nantaises, Havraises et Girondines de l’UMBB ont le potentiel pour créer une bonne performance ou deux, peut-être pas pour décrocher le titre. Quant aux Niçoises, elles auraient été un candidat sérieux mais ont été éliminées en tour préliminaire. Ce qui n’a pas empêché la LFH d’afficher le visage de Cléopatre Darleux sur toutes les publicités de cette Coupe à laquelle elle ne participera pas…

Le programme
Quarts de finale (jeudi) : Nantes – Fleury (à Montluçon) ; Metz – Le Havre (à Cournon d’Auvergne) ; Toulon-St-Cyr – Issy-Paris (au Puy-en-Velay) ; Union-Mios-Biganos-Bègles – Nîmes (à Saint-Flour). Tous les matches à 19h30.
Demi-finales : à Clermont vendredi, à 18h et 20h30. Tirage au sort des affiches à l’issue des quarts de finale. Matches à suivre en différé (23 heures) sur Sport +.
Finale : à Clermont dimanche, à 13h30. En direct sur Sport +.

Les cinq derniers vainqueurs.- 2014 : Metz ; 2013 : Issy-Paris ; 2012 : Arvor-Brest ; 2011 : Metz ; 2010 : Metz.

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