Présentation de la 15° Journée de LFH.
Parmi les meilleures joueuses françaises, la gauchère est une
handballeuse brillante doublée d'une personnalité entière, qui s'est
construite au pays du rugby et ne laisse pas indifférente. Alors que
Nice tentera de faire un pas de plus vers les play-offs vendredi, ceux qui la connaissent racontent leur Alexandra Lacrabère.
Willy Rieneck, son entraîneur à Gan entre ses 10 et 15 ans : « Elle pestait beaucoup quand elle perdait »
« Ses parents habitent à 7-8 kilomètres de chez moi, je faisais des allers-retours pour l'amener à
l'entraînement. Déjà à l’époque, on voyait poindre quelque chose de bien
chez elle. On ne lui expliquait pas deux fois les choses, elle
comprenait très vite, maniait la balle des deux mains, était rapide,
avait un jump hors du commun et un bras gauche terrible. En moins de 13
ans, elle était surclassée mais marquait 8-9 buts par match. Une seule
petite chose me faisait râler : elle n’aimait pas défendre au début, prenait son temps pour replier…
Elle
était très émotive et pestait beaucoup quand elle perdait, elle a
toujours eu son petit caractère, même si elle était un peu réservée
petite. Je me souviens qu'elle était très bonne aussi au foot, elle
pratiquait le motocross à 11 ans... Mais elle s'est épanouie dans le hand,
où il y a de quoi se dépenser. Tout le monde l'aimait ici, elle reste
très attachée à son village, je discute toujours cinq minutes avec elle
quand elle revient. »
Eric Mastrotto, son entraîneur à Bordes (D1 et D2) entre 2002 et 2006 : « C'est une vraie casse pompes »
« Au
départ c'est quelqu'un de très réservé, limite ours des Pyrénées. Mais
la vie de groupe l'a beaucoup aidé, avec des gens du cru, qui ont eu
très vite confiance en elle et qui ont perçu ses qualités humaines. Ç'a
été la fabuleuse histoire de Bordes. Alex s'est révélée très sensible derrière sa façade.
C'est quelqu'un qui demande beaucoup, une vraie casse pompes,
énergivore, qui comprend tout très vite et essayait toujours de
chercher la faille, ce qui est le propre du sportif de haut-niveau mais
qu'on trouve très rarement aussi tôt. Elle était emmerdante sur tout, ça
n'allait jamais ou n'avançait pas assez vite. Si vous la laissez
prendre le pas sur vous, elle va vous marcher dessus. Des fois ç'a
secoué fort, mais après une engueulade c'était réglé. Il ne faut pas lui
céder. Celle qui baisse les yeux devant elle, elle est morte.
On
voulait qu'elle soit prête à partir au niveau au-dessus, on savait que
c'était une pépite. Son départ programmé 2-3 ans à l'avance avec Bègles,
qui a voulu la récupérer un an en avance vu comment elle évoluait, mais
elle était encore en construction sur le plan humain. Elle a beaucoup
progressé dans la compréhension des gens, des réseaux, On l'appelait
« Oui-oui » à l'époque car elle répondait ça à tout le monde.
Aujourd'hui, c'est une fille très réfléchie, qui gère bien sa carrière.
Et je ne suis pas surpris de ce qu'elle réussit dans le hand. Ballon au
pied elle était diabolique, au badminton aussi... Tout ce qu'elle
touchait elle aurait pu le réussir. »
Paule Baudouin, son binôme de chambre en équipe de France : « Elle s'investit plus dans l'équipe »
« C'est ma
pote, alors bien sûr qu'elle est super cool en dehors du terrain. Elle a
ses sautes d'humeur, bien sûr, mais il faut l'accepter comme elle est.
Et quand elle est sur le terrain, elle doit battre l'équipe en face
donc elle ne va pas sourire, elle est hyper hargneuse. Après les
matches, on ne dort pas tout de suite, on refait les matches, la plupart
du temps on revoit la vidéo......
Ça fait un peu de temps qu'on est ensemble, elle a changé, n'a pas non plus le même statut. Elle a évolué
en bien, je trouve, car elle apporte beaucoup plus au niveau des
matches, (on est même un peu Lacrabère dépendante), elle donne de sa
personne pour l'équipe. A côté aussi, elle s'investit plus, même si ça
reste Alex, un peu introvertie. Mais quand les autres filles la sollicitent elle parle tranquillement, sans s'énerver. »
Laurent Bezeau, son entraîneur à Arvor (2010-2012) : « Un volcan qui entre en éruption »
« Souvent,
la joueuse et la personne sont différentes, et Alexandra est capable
d’avoir deux visages parfois. Elle peut être d’un calme, très posée dans
sa vie, et sur le terrain être un volcan qui entre en éruption, qui à
elle seule peut renverser un adversaire. Son énergie invraisemblable
peut soulever des montagnes. Et elle est tellement fragile en même
temps, elle a besoin d’avoir confiance en elle. C'est une buteuse donc
il faut accepter qu'elle rate des tirs, il ne faut pas lui dire
d'arrêter alors qu'elle marquera peut-être le but qui fait gagner.
Je
ne connais pas de sportif de haut niveau facile à gérer, il faut un
tempérament assez incroyable pour être à un bon niveau. Il faut créer
autour d'elle pour que son caractère soit le plus stable possible. Alex
ne supporte pas l’injustice et, parfois, ne comprend pas pourquoi les
gens ne se comportent pas comme elle. Mais c'est quelqu'un de bien et
une joueuse hors-norme. J'aurais plaisir à retravailler avec elle. »
Et sinon : la course aux play-offs fait rage
Plus
que quatre journées à disputer, deux places à distribuer et encore six
prétendants. Le classement sera serré jusqu'au bout en LFH, même si Nice
et Toulon, qui se partagent actuellement la 5e place et ont un
calendrier délesté des trois gros du Championnat, ont un petit avantage
sur le reste de la meute. « On a quatre finales à jouer, dont deux au
moins qu'il faut gagner », résume Thierry Vincent, l'entraîneur varois,
donc l'équipe se déplace à Nîmes, 4e et revanchard après son élimination
dès les quarts de finale de Coupe de la Ligue jeudi dernier.
Les
Niçoises ont aussi les cartes en main mais devront se méfier de l'Union,
brillant finaliste de la dernière Coupe de la Ligue (battu 32-31 par
Fleury). Manu Mayonnade et ses joueuses comptent bien capitaliser sur
leurs bonnes performances pour remonter au classement, elles qui
occupent un peu confortable 10e place. Le réveil se fera-t-il sur la Côte d'Azur ? Les Girondines s'étaient imposées à l'aller (27-25), le seul match de Nely Carla Alberto en LFH cette saison (5 buts). Et l'Espagnole sera de nouveau sur le terrain ce vendredi.
Egalement à la lutte pour le Top 6, Le Havre accueille Fleury,
lauréat du premier trophée de la saison. Cet objectif atteint, les
filles de Fred Bougeant pourraient se relâcher, consciemment ou pas... Mais ce serait oublier que l'ancien coach du Havre
ne voudra pas faire de cadeaux à son ex-club. D'autant que le banc (M.
Agathe, Callavé, Manga...) a fait ses preuves le week-end dernier et
sera encore utilisé dimanche.
Enfin, Dijon, 9e, doit retrouver le
chemin de la victoire, à laquelle les Bourguignonnes n'ont goûté qu'une
fois sur les sept dernières journées. Pas un rythme d'une équipe qui n'a
pas encore perdu tout espoir de s'inviter dans le Top 6, même si ce sera
difficile. Il faudra commencer par battre une équipe d'Issy-Paris vue
fatiguée la semaine dernière à Clermont mais qui aura récupéré presque
toutes ses forces vives (Jovanovic, Spincer et Briémant devraient être
du déplacement).
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HANDBALL CERCLE NIMES - TOULON/SAINT-CYR VAR HANDBALL
Pronostic : Nîmes
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 27/02/2015 A 20:00:00
Lieu :
Le Parnasse
Route de St Gilles
160 avenue du Languedoc
NIMES
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OGC NICE COTE D'AZUR HANDBALL - UNION MIOS BIGANOS - BEGLES
Pronostic : Match nul ou UMBB
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 27/02/2015 A 20:30:00
Lieu :
Halle des Sports Charles Ehrmann
155, route de Grenoble
NICE
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HAVRE ATHLETIC CLUB - CJF FLEURY LOIRET HANDBALL
Pronostic : Fleury
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 01/03/2015 A 17:00:00
Lieu :
DOCKS OCEANE
Quai Frissard
LE HAVRE
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CERCLE DIJON BOURGOGNE 21 - ISSY PARIS HAND
Pronostic : Issy-Paris
Arbitres / Délégué (D) :
Aucun arbitre renseigné
Date et Heure :
Le 27/02/2015 A 20:00:00
Lieu :
Jean-Michel Geoffroy
17, rue Léon Mauris
DIJON
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