bandeau handzone

CDF M: Quand la faim de titres tenaille Benjamin Afgour

Coupe de France

vendredi 27 février 2015 - © Yves Michel

 7 min 5 de lecture

Blessé au dos pendant presque trois mois, Benjamin Afgour a fait une rentrée plutôt convaincante samedi dernier en Ligue des Champions contre Schaffhausen. Une fois la qualif pour les 8èmes en poche, le pivot international s’est projeté sur Montpellier, prochain adversaire de Dunkerque, ce dimanche en coupe de France.

Dans l’Hérault, tous les supporters du MAHB attendent une réaction. Surtout ceux qui ont assisté impuissants à la débâcle (20-34), il y a une semaine face à Veszprem. « Ce match ne correspond en rien à l’état d’esprit de l’équipe, constatait Patrice Canayer.» Le technicien montpelliérain n’a pas voulu accabler ses joueurs mais a compris que ce type de correction pouvait plomber le moral. Surtout lorsque l’équipe va aborder des échéances aussi importantes qu’une fin de championnat où le siège de leader peut d’un coup se retrouver fragilisé, et un 8ème de finale de coupe de France face à une formation de Dunkerque qui a retrouvé ses vertus.

Dans le Nord, 2015 a bien débuté. Quatre matches, quatre succès. Une bonne série qui coïncide surtout avec une infirmerie qui s’est vidée et le retour en forme d’éléments clé comme un certain Benjamin Afgour. Souffrant d’une hernie discale avec inflammation du nerf sciatique, le pivot rethélois a raté les meilleurs moments de la fin d’année. Ceux avec son club, ceux avec les Bleus. « Je ne m'étais jamais blessé aussi longtemps et jusque-là, je n'avais pas loupé beaucoup de choses. Ça a changé mon approche. Etre dans les tribunes et ne rien pouvoir faire pour aider l’équipe, c’est super frustrant mais on se fait une raison et la seule obsession c’est de revenir encore plus fort. » "Benji" n’a pas participé au stage de l’équipe de France, il a du être apprendre la patience mais dès qu’il a pu se remettre au boulot, il a décuplé ses efforts. « Il fallait que je renforce mon dos et ma sangle abdominale. La course sur tapis ne suffisait pas donc j’ai fait de la piste et les tests ont été concluants. Ma condition physique s’est améliorée et les douleurs se sont estompées. » Et un Afgour qui a faim de ballon et de jeu est un Afgour qui quelques heures avant un match décisif contre Schaffhausen en Ligue des Champions, frappe à la porte de ses coaches. «Ils m’ont plutôt demandé si je me sentais bien et s’ils pouvaient m’inscrire sur la feuille. Sincèrement, je n’avais rien d’autre à leur répondre qu’à accepter. » Une vingtaine de minutes, c’est le temps de jeu que Patrick Cazal accordera à son joueur convalescent. Bilan : deux buts, deux pénaltys provoqués, des sorties appropriées sur le demi-centre adverse, quelques réceptions ratées, Benjamin Afgour peut se satisfaire de sa rentrée. Mais il est déjà passé à autre chose. A ce match à Montpellier, en coupe de France. Peut-être encore plus motivé qu’à l’accoutumée.



A la mi-décembre, en championnat, il n’était pas du voyage dans l’Hérault. Dunkerque avait tenu en 1ère période mais avait pris l’eau en seconde (défaite : 28-21). « C’est sûr qu’on aurait aimé les rencontrer un peu plus tard dans la compétition. En 8ème, c’est trop tôt mais il faut faire avec. En plus, c’est chez eux mais il faut y aller avec l’envie de faire un résultat. » Ça aussi c’est possible puisque c’est à Bougnol que les Nordistes s’étaient qualifiés en novembre dernier (28-31) pour le carré final de la Coupe de la Ligue. Car ce qui a changé par rapport à la saison du titre, c’est que Dunkerque joue désormais sur tous les tableaux. « On profite du fait que le groupe est resté stable. L’avantage d’être en course dans toutes les compétitions nous fait prendre conscience qu’on a franchi un vrai palier. » S’il sera difficile de remporter le championnat et encore plus fort, la Ligue des Champions, l’USDK vise au moins une coupe. Comme en 2013 avec celle de la Ligue ou deux ans plus tôt, à Bercy avec la coupe de France. Benjamin Afgour venait d’avoir 20 ans. « Avec tout ce que ça représentait pour le club et pour la plupart des joueurs, c’était énorme. Ce 1er trophée a une saveur particulière, il est l’élément fondateur de notre palmarès. C’est ce qui m’a le plus marqué avec ma 1ère sélection en France A car là, c’était un rêve de gosse. »  Tiens, on l’avait oubliée celle-là ! Cinquième élément de la fameuse génération des 90-91  (avec Grébille, Mahé, Pardin et Porte), le pivot est encore loin des podiums et des projecteurs de la scène internationale. « Il faut que je travaille pour y arriver. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu poursuivre l’aventure à Dunkerque (il est sous contrat jusqu’en juin 2017). Lorsque j’ai prolongé, j’ai préféré me protéger et rester dans un environnement que je connais. Pour bouger, on verra dans deux ans mais ce sera dans un club encore plus ambitieux où comme ici, on me fait pleinement confiance et où j’ai des responsabilités.» Avec les trois trophées (coupes et titre) remportés en quatre ans, l’enfant de Rethel a déjà un palmarès bien étoffé sur le plan national.  A presque 24 ans qu’il aura sans blaguer, le 1er avril prochain, il est loin d’être repu.  

A Dunkerque et à Montpellier, on prépare l’avenir

Alors que cette semaine, le club nordiste s’est attaché les services du jeune gaucher serbe Predrag Vejin (22 ans) en provenance du club espagnol de Leon et qu’il devrait valider dans les prochains jours l’arrivée du Croate de Schaffhausen Marko Mamic (21 ans), l’effectif de l’USDK ne devrait pas subir de profonds changements. Kornel Nagy et Julian Emonet ont prolongé leur bail, l’ailier droit Jalel Touati qui arrive en fin de contrat, ne devrait pas être conservé. Vincent Gérard a encore deux saisons à honorer mais on sait que Montpellier est intéressé par le retour du gardien international dans l’Hérault. Ce samedi, son cas sera sans doute parmi les sujets de conversation des présidents Rémy Lévy et Jean Pierre Vandaele.



Créteil, Cesson, Toulouse, PSG, Nantes premiers qualifiés en quarts

Si en étant évident de maîtrise et de réussite, Créteil s'est logiquement et largement imposé face à Sélestat (28-18) avec un Alexandru Csepreghi (notre photo) omniprésent en attaque (7/8 au tir), les résultats de ce vendredi soir ont été plutôt conformes aux pronostics.

Pourtant Nantes a du pédaler plus vite dans le dernier quart d'heure pour venir à bout à l'extérieur de Massy (4ème de Pro D2). Les Franciliens qui ont couru après le score pendant toute la 1ère période (mi-temps: 14-16), sont revenus à une longueur des Nantais au début du second acte (21-22 à la 40è) sans ensuite pouvoir prendre les commandes. Gorazd Skof, le gardien du "H" excellent en début de match (11 arrêts en 1ère MT), a continué à réaliser des prouesses dans ses cages (20 parades sur l'ensemble) permettant à ses attaquants de prendre enfin le dessus sur une formation massicoise qui n'a pas démérité (27-33).

Soirée tranquille pour Cesson face à Besançon, tombeur de Tremblay au tour précédent. Les hommes de Yérime Sylla ont fait la différence après un 5-1 rédhibitoire (14-8 à la 24è). Les Bretons n'ont eu qu'à gérer cette avance en 2ème période et terminer en roue libre (30-20) avec une mention particulière pour le duo Suty (notre photo ci-dessous) - Lanfranchi (auteur chacun d'un 5/5).

Même privé de Valentin Porte (blessé à la cheville)  mais avec un Jérôme Fernandez, radieux à la manoeuvre (9/9 aux tirs dont 3 pénaltys), Toulouse est allé chercher sa qualification à Aix. Après une 1ère période relativement équilibrée (13-15) mais au cours de laquelle les Provençaux n'ont mené qu'à une seule reprise, le Fénix a accentué son pressing en profitant aussi des erreurs de son adversaire (27-33). La coupe serait-elle un rayon de soleil pour les Toulousains qui en championnat n'ont plus connu le succès depuis le 26 novembre ?

Paris a eu la tâche moins facile face à Istres qu'il y a une quinzaine de jours en championnat. La correction par 21 buts d'écart avait sans doute marqué les esprits du côté des Provençaux qui se sont accrochés, qui ont joué souvent d'égal à égal mais qui n'ont pu tenir la distance (29-25).

Avant de connaître l'ensemble des huit équipes invitées en quarts de coupe de France, trois rencontres restent à jouer: Chambéry-St Raphaël et Ivry-Nîmes (ce samedi à 20h et 20h30) et donc, Montpellier-Dunkerque (dimanche à 15h30).

CDF M: Quand la faim de titres tenaille Benjamin Afgour 

Coupe de France

vendredi 27 février 2015 - © Yves Michel

 7 min 5 de lecture

Blessé au dos pendant presque trois mois, Benjamin Afgour a fait une rentrée plutôt convaincante samedi dernier en Ligue des Champions contre Schaffhausen. Une fois la qualif pour les 8èmes en poche, le pivot international s’est projeté sur Montpellier, prochain adversaire de Dunkerque, ce dimanche en coupe de France.

Dans l’Hérault, tous les supporters du MAHB attendent une réaction. Surtout ceux qui ont assisté impuissants à la débâcle (20-34), il y a une semaine face à Veszprem. « Ce match ne correspond en rien à l’état d’esprit de l’équipe, constatait Patrice Canayer.» Le technicien montpelliérain n’a pas voulu accabler ses joueurs mais a compris que ce type de correction pouvait plomber le moral. Surtout lorsque l’équipe va aborder des échéances aussi importantes qu’une fin de championnat où le siège de leader peut d’un coup se retrouver fragilisé, et un 8ème de finale de coupe de France face à une formation de Dunkerque qui a retrouvé ses vertus.

Dans le Nord, 2015 a bien débuté. Quatre matches, quatre succès. Une bonne série qui coïncide surtout avec une infirmerie qui s’est vidée et le retour en forme d’éléments clé comme un certain Benjamin Afgour. Souffrant d’une hernie discale avec inflammation du nerf sciatique, le pivot rethélois a raté les meilleurs moments de la fin d’année. Ceux avec son club, ceux avec les Bleus. « Je ne m'étais jamais blessé aussi longtemps et jusque-là, je n'avais pas loupé beaucoup de choses. Ça a changé mon approche. Etre dans les tribunes et ne rien pouvoir faire pour aider l’équipe, c’est super frustrant mais on se fait une raison et la seule obsession c’est de revenir encore plus fort. » "Benji" n’a pas participé au stage de l’équipe de France, il a du être apprendre la patience mais dès qu’il a pu se remettre au boulot, il a décuplé ses efforts. « Il fallait que je renforce mon dos et ma sangle abdominale. La course sur tapis ne suffisait pas donc j’ai fait de la piste et les tests ont été concluants. Ma condition physique s’est améliorée et les douleurs se sont estompées. » Et un Afgour qui a faim de ballon et de jeu est un Afgour qui quelques heures avant un match décisif contre Schaffhausen en Ligue des Champions, frappe à la porte de ses coaches. «Ils m’ont plutôt demandé si je me sentais bien et s’ils pouvaient m’inscrire sur la feuille. Sincèrement, je n’avais rien d’autre à leur répondre qu’à accepter. » Une vingtaine de minutes, c’est le temps de jeu que Patrick Cazal accordera à son joueur convalescent. Bilan : deux buts, deux pénaltys provoqués, des sorties appropriées sur le demi-centre adverse, quelques réceptions ratées, Benjamin Afgour peut se satisfaire de sa rentrée. Mais il est déjà passé à autre chose. A ce match à Montpellier, en coupe de France. Peut-être encore plus motivé qu’à l’accoutumée.



A la mi-décembre, en championnat, il n’était pas du voyage dans l’Hérault. Dunkerque avait tenu en 1ère période mais avait pris l’eau en seconde (défaite : 28-21). « C’est sûr qu’on aurait aimé les rencontrer un peu plus tard dans la compétition. En 8ème, c’est trop tôt mais il faut faire avec. En plus, c’est chez eux mais il faut y aller avec l’envie de faire un résultat. » Ça aussi c’est possible puisque c’est à Bougnol que les Nordistes s’étaient qualifiés en novembre dernier (28-31) pour le carré final de la Coupe de la Ligue. Car ce qui a changé par rapport à la saison du titre, c’est que Dunkerque joue désormais sur tous les tableaux. « On profite du fait que le groupe est resté stable. L’avantage d’être en course dans toutes les compétitions nous fait prendre conscience qu’on a franchi un vrai palier. » S’il sera difficile de remporter le championnat et encore plus fort, la Ligue des Champions, l’USDK vise au moins une coupe. Comme en 2013 avec celle de la Ligue ou deux ans plus tôt, à Bercy avec la coupe de France. Benjamin Afgour venait d’avoir 20 ans. « Avec tout ce que ça représentait pour le club et pour la plupart des joueurs, c’était énorme. Ce 1er trophée a une saveur particulière, il est l’élément fondateur de notre palmarès. C’est ce qui m’a le plus marqué avec ma 1ère sélection en France A car là, c’était un rêve de gosse. »  Tiens, on l’avait oubliée celle-là ! Cinquième élément de la fameuse génération des 90-91  (avec Grébille, Mahé, Pardin et Porte), le pivot est encore loin des podiums et des projecteurs de la scène internationale. « Il faut que je travaille pour y arriver. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu poursuivre l’aventure à Dunkerque (il est sous contrat jusqu’en juin 2017). Lorsque j’ai prolongé, j’ai préféré me protéger et rester dans un environnement que je connais. Pour bouger, on verra dans deux ans mais ce sera dans un club encore plus ambitieux où comme ici, on me fait pleinement confiance et où j’ai des responsabilités.» Avec les trois trophées (coupes et titre) remportés en quatre ans, l’enfant de Rethel a déjà un palmarès bien étoffé sur le plan national.  A presque 24 ans qu’il aura sans blaguer, le 1er avril prochain, il est loin d’être repu.  

A Dunkerque et à Montpellier, on prépare l’avenir

Alors que cette semaine, le club nordiste s’est attaché les services du jeune gaucher serbe Predrag Vejin (22 ans) en provenance du club espagnol de Leon et qu’il devrait valider dans les prochains jours l’arrivée du Croate de Schaffhausen Marko Mamic (21 ans), l’effectif de l’USDK ne devrait pas subir de profonds changements. Kornel Nagy et Julian Emonet ont prolongé leur bail, l’ailier droit Jalel Touati qui arrive en fin de contrat, ne devrait pas être conservé. Vincent Gérard a encore deux saisons à honorer mais on sait que Montpellier est intéressé par le retour du gardien international dans l’Hérault. Ce samedi, son cas sera sans doute parmi les sujets de conversation des présidents Rémy Lévy et Jean Pierre Vandaele.



Créteil, Cesson, Toulouse, PSG, Nantes premiers qualifiés en quarts

Si en étant évident de maîtrise et de réussite, Créteil s'est logiquement et largement imposé face à Sélestat (28-18) avec un Alexandru Csepreghi (notre photo) omniprésent en attaque (7/8 au tir), les résultats de ce vendredi soir ont été plutôt conformes aux pronostics.

Pourtant Nantes a du pédaler plus vite dans le dernier quart d'heure pour venir à bout à l'extérieur de Massy (4ème de Pro D2). Les Franciliens qui ont couru après le score pendant toute la 1ère période (mi-temps: 14-16), sont revenus à une longueur des Nantais au début du second acte (21-22 à la 40è) sans ensuite pouvoir prendre les commandes. Gorazd Skof, le gardien du "H" excellent en début de match (11 arrêts en 1ère MT), a continué à réaliser des prouesses dans ses cages (20 parades sur l'ensemble) permettant à ses attaquants de prendre enfin le dessus sur une formation massicoise qui n'a pas démérité (27-33).

Soirée tranquille pour Cesson face à Besançon, tombeur de Tremblay au tour précédent. Les hommes de Yérime Sylla ont fait la différence après un 5-1 rédhibitoire (14-8 à la 24è). Les Bretons n'ont eu qu'à gérer cette avance en 2ème période et terminer en roue libre (30-20) avec une mention particulière pour le duo Suty (notre photo ci-dessous) - Lanfranchi (auteur chacun d'un 5/5).

Même privé de Valentin Porte (blessé à la cheville)  mais avec un Jérôme Fernandez, radieux à la manoeuvre (9/9 aux tirs dont 3 pénaltys), Toulouse est allé chercher sa qualification à Aix. Après une 1ère période relativement équilibrée (13-15) mais au cours de laquelle les Provençaux n'ont mené qu'à une seule reprise, le Fénix a accentué son pressing en profitant aussi des erreurs de son adversaire (27-33). La coupe serait-elle un rayon de soleil pour les Toulousains qui en championnat n'ont plus connu le succès depuis le 26 novembre ?

Paris a eu la tâche moins facile face à Istres qu'il y a une quinzaine de jours en championnat. La correction par 21 buts d'écart avait sans doute marqué les esprits du côté des Provençaux qui se sont accrochés, qui ont joué souvent d'égal à égal mais qui n'ont pu tenir la distance (29-25).

Avant de connaître l'ensemble des huit équipes invitées en quarts de coupe de France, trois rencontres restent à jouer: Chambéry-St Raphaël et Ivry-Nîmes (ce samedi à 20h et 20h30) et donc, Montpellier-Dunkerque (dimanche à 15h30).

Dans la même rubrique

Coupe de France
jeudi 21 mars 2024
  
Coupe de France
mercredi 20 mars 2024
  
Coupe de France
vendredi 9 février 2024
  
  1 2 3 4