A une journée de la fin du tour principal, on commence à y voir plus clair : après Krim, c'est au tour de Sävehof et de Leipzig de voir se fermer les portes des quarts de finale. Comme au tour préliminaire, Metz et Baia Mare restent en ballotage.
Groupe 1 : un spectacle affligeant en Slovénie
47. C'est le nombre de buts inscrits par le Vardar Skopje en Slovénie : l'équipe macédonienne aura au moins eu le mérite de rythmer la compétition par son inconstance. A Ljubljana, le public a donc attendu que la tempête passe : l'effectif local - sans Pineau ni Goudjo - a très vite vacillé et à la pause, le match était déjà plié (12-24). En face, on s'est relayé pour bombarder de tous les côtés, comme pour évacuer la frustration accumulée depuis le début de la saison : à la faveur d'une Tamara Mavsar toujours impeccable (11 buts), le Vardar a tout de même encaissé 29 buts laissant nombre de questions en suspend ...
Il fallait finalement se tourner vers la Russie pour trouver un match un peu plus excitant ce week-end : au terme d'un gros effort mental, Thüringer a décroché le nul face à Volgograd, et s'est assuré une place pour les quarts de finale. Limitées les Russes ? Alors que leur attaque s'articule essentiellement autour du trio Kochetova-Dmitrieva-Akopian (25 buts), l'affaire semblait en bonne voie à la pause (16-13), et le money-time pourtant bien engagé (30-26 à la 57') malgré les retours incessants des Allemandes. Wohlbold et sa chasuble ont fini par payer, ses coéquipières alignant un 4-0 dans les dernières minutes, bouclant ainsi une heure de jeu terrible, portée par l'excellente Nadja Nadgornaja (9 buts).
Enfin, Buducnost a pris la responsabilité d'éliminer Leipzig de la course aux quarts. Toujours sur les mêmes bases d'une défense sèche et solide pour compléter l'attaque menée par Neagu (9 buts), les joueuses de Dragan Adzic récitent. Les portes de Budapest leur sont déjà grandes ouvertes et c'est un peu dommage parce qu'on ne saura pas, d'ici là, ce que cette équipe a vraiment dans le ventre. Le véritable enjeu du groupe 1 reste désormais le classement, la deuxième place étant encore mathématiquement accessible pour le Vardar qui aura néanmoins besoin d'un coup de pouce du destin. L'idée reste finalement d'éviter la dernière place, synonyme de quart contre un Larvik plutôt énervé.
Groupe 2 : il faudra un miracle pour Metz
Et c'est Viborg qui en a fait les frais : pourtant devant à la pause, dans un match sans enjeu pour le champion norvégien (14-12), les Danoises ont flanché en deuxième période lorsque Ole Gustav Gjekstad a décidé d'aligner son équipe-type. L'efficacité Skov-Damnjanovic (13 buts) n'y a rien changé, Larvik est simplement l'une des meilleures équipes de cette compétition.
A Györ, on s'est fait peur pendant 20 minutes, incapable de se débarrasser d'un Baia Mare entreprenant, à l'image d'une Ardean-Elisei qui semble s'épanouir enfin. Même si la victoire ne change rien, les Hongroises ont néanmoins réagit, mettant la main sur la partie peu avant la pause : la seconde période n'aura été que suite logique. Par Müller (8 buts) ou Kovacsics (6 buts), les championnes en titre ont creusé l'écart et géré impeccablement leur avance.
Dans ce groupe 2, c'est encore entre Metz et Baia Mare que se jouera le dernier ticket, Viborg n'étant toujours pas non plus assuré de se qualifier : pour les Lorraines, la meilleure option reste une victoire face à Györ. Un scénario qui relève du miracle mais reste envisageable, les Arènes ayant vu par le passé, le pire comme le meilleur. En cas de match nul, il faudra espérer une victoire (ou un nul) de Viborg qui éliminerait Baia Mare. Quoi qu'il en soit, c'est bien au pied des Carpates que risque de se jouer le destin des Dragonnes : dans une atmosphère surchauffée, les Danoises auront fort à faire, même si on peut imaginer les retours d'Isabelle Gulldén et de Mette Gravholt. De quoi chambouler le classement ?