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Issam Tej et les autres à l'assaut de l'Europe

Champion's League

vendredi 13 mars 2015 - © Yves Michel

 13 min 34 de lecture

Trois clubs français en 8èmes de Ligue des Champions, un duel franco-français entre Dunkerque et le PSG, Montpellier face à la montagne Kielce, tel est le menu du week-end. Pour le pivot héraultais Issam Tej, rien ne pourra arrêter son équipe, le coup est jouable.

Ne demandez pas à Issam Tej si Kielce n’est pas l’adversaire le plus abordable dont Montpellier pouvait rêver en 8èmes de finale de la Ligue des Champions !  Surtout par comparaison à Barcelone ou Kiel, plus habitués à ce type de compétition. Le pivot héraultais qui a profité du retour en train de Tremblay pour visionner certains matches des Polonais est catégorique. « C’est une équipe qui n’a commis aucun faux-pas jusque là et qui a des joueurs que l’on connait. Beaucoup évolue dans différentes sélections nationales. Ils ont un collectif assez redoutable et ça va être un très gros challenge de les éliminer. » Conforté dans l’idée que le MAHB a des arguments à faire valoir dans ce type de confrontation, l’international tunisien souffle également le chaud et le froid sur le verdict du tirage au sort. « C’est vrai que Kielce est fort cette année mais on voulait les rencontrer. Psychologiquement, c’est mieux à affronter que Barcelone ou Kiel qui ont plus d’expérience. » L’essentiel pour Montpellier est de ne pas mélanger les objectifs. Le club est en tête de la D1 avec 3 points d’avance sur le PSG et toujours qualifié en coupe de France. Mercredi, la gestion de l’équipe en Seine-St Denis a été idéale. « Il ne fallait surtout pas penser à Kielce. Au contraire, on s’est placé dans d’excellentes conditions en maintenant un écart sur Tremblay afin que l’entraîneur puisse faire tourner l’effectif et que chacun puisse souffler. On y est parvenu et maintenant, on ne pense qu’à Kielce. » Face à ses adversaires français, Montpellier a réalisé un sans faute depuis le début du mois de décembre.

"Notre secret ? C'est le travail !"

En revanche, deux des trois équipes rencontrées en Ligue des Champions ne lui ont pas réussi. La rouste à domicile il y a trois semaines, face à Veszprem (20-34) est dans toutes les têtes.  Et comme les Hongrois ont des similitudes avec les Polonais, chacun est en droit d’être inquiet. « Mais le contexte était différent, fait remarquer Issam Tej. Je ne vais pas jusqu’à dire qu’on a laissé filer mais on n’avait rien à gagner, ni rien à perdre dans ce match. Les positions dans le groupe étaient figées. Lorsqu’on avait joué là-bas (4 mois plus tôt), on avait réussi à leur causer des problèmes et on n’a perdu que d’un but. Cela démontre que lorsqu’il y a un véritable enjeu, Montpellier sait être présent. » Si l’actuel leader de LNH ne part pas favori, il ne va pas jouer les victimes face à la formation dirigée par Talant Dujshebaev. Ce serait la meilleure des façons de compromettre ses chances dès l’aller à l’Arena. « Le meilleur scénario est bien-sûr de gagner avec un avantage conséquent dès dimanche mais après, les 8èmes se disputent sur deux matches. Si on gagne de 10 buts, ce sera confortable (sourires). Il ne faut pas non plus rêver mais je suis aussi persuadé que la qualification se décidera au match retour. Et je dis que même là-bas, on a nos chances ! On est bien préparé, physiquement, psychologiquement. » Avec un moral à toute épreuve, le pivot qui bouclera en juin, sa 9ème saison au club, demeure inébranlable et ce ne sont pas les Aguinagalde, Buntic, Szmal, Lijewski, Bielecki ou autre Cupic qui vont l’impressionner. Montpellier est là où il espérait être en début de saison même si depuis deux ans, les résultats n’étaient pas ceux escomptés. « Notre secret ? C’est le travail ! C’est aussi simple. Il y a des anciens qui apportent leur savoir-faire et des jeunes qui apportent leur entrain. Pendant la préparation estivale, j’avais dit que le plus important, c’était de construire une équipe. Chacun a évolué à sa façon et dans la bonne direction. On a beaucoup bossé, durement et ça a payé. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient et surtout de quelle poule de Ligue des Champions on est sorti. » Et pour mieux croire en leurs chances, les Montpelliérains se rappelleront que l’été dernier, en pleine préparation à l’EuroTournoi de Strasbourg, ils avaient battu Kielce par la plus petite des marges (34-33). Mais là aussi, le contexte était différent.



Le duel LNHicide dont on aurait aimé se passer

Même si les Espagnols et les Allemands ont toujours été sur-représentés en  Ligue des Champions avec souvent trois clubs en course dans les phases finales, il faut remonter à 2012 pour trouver en 8èmes, un duel entre équipes d’un même pays (Berlin-Hambourg). Cette année, il y en aura deux entre Flensburg (le tenant du trophée) et Kiel (l’actuel leader de la Bundesliga) et donc, entre Dunkerque et le Paris St Germain.

Les Parisiens qui ont terminé à la 2ème place du groupe A auront l’avantage de recevoir les Nordistes au match retour. Ils partent favoris de ce duel en deux manches même si en championnat, en novembre dernier, Dunkerque s’était imposé à domicile, d’un petit but (27-26).

Tout récemment, et à une semaine d’intervalle, les deux formations ont affronté le même adversaire, Nîmes. Les Gardois se sont inclinés à la toute dernière seconde face à l’USDK (24-25) et ont pris la foudre face au PSG (37-27). « J’ai trouvé les Parisiens beaucoup plus frais physiquement, analyse Franck Maurice, l’entraîneur nîmois, alors que les Dunkerquois m’ont paru moins explosifs. Le PSG est beaucoup plus dense et surtout ils ont un jeu qui projette très vite vers l’avant, ils étaient en capacité d’exploiter les moindres erreurs qu’on a pu faire et cela nous a été fatal en 2ème période avec de nombreuses pertes de balles. Sur grand espace, ils sont très forts. » Sans grande surprise, le pronostic du technicien de l’USAM penche donc vers l’équipe francilienne, du moins sur l’ensemble des deux matches. Même s’il a relevé quelques lacunes dans un secteur qui a contrario, reste un atout chez les nordistes. « Je trouve qu’en défense, Paris est moins performant que Dunkerque. Tant qu’on a été frais physiquement (lors des 30 premières minutes), on leur a posé quelques soucis mais il n’y avait pas non plus un grand Omeyer qui par contre élève son niveau de jeu dès que les grands rendez-vous arrivent. »  Récompensée la saison dernière par le titre national, l’USDK n'a pas brillé par les performances de son attaque. Le PSG lui, a toujours été plus régulier dans les deux secteurs. « Par contre, objecte Franck Maurice, Dunkerque nous a le plus gênés en jouant avec deux pivots Mokrani et Afgour alors que leur base arrière, notamment les latéraux Soudry et Nagy n’ont pas été très performants. A Paris, évidemment que les rotations sont un plus mais si les Dunkerquois récupèrent une partie de leurs blessés (Gérard, Guillard, Touati), cela peut jouer.  Mais s’ils n’arrivent pas à s’appuyer sur leur base défensive pour essayer de courir sur tout le terrain, cela risque d’être compliqué.» En résumé, cela se jouera sur l’intensité avec une certitude, toute simple, il y aura au moins un représentant français en quart de finale de la Ligue des Champions comme l’année dernière avec… le PSG.



   Les 8èmes de finale aller de la Ligue des Champions masculine

Rhein Neckar Löwen (All)

Pick Szeged (Hon)

vendredi  (30-34)

Naturhouse La Rioja (Esp)

MKB Veszprem (Hon)

samedi, 17h

Dunkerque HBGL (Fra)

PSG Handball (Fra)

samedi, 17h

PPD Zagreb (Cro)

KIF Kolding Kobenhavn (Dan)

samedi, 18h

Orlen Wisla Plock (Pol)

HC Vardar (Mac)

samedi, 20h45

Aalborg Handball (Dan)

FC Barcelone (Esp)

dimanche, 16h50

Montpellier Agglo HB (Fra)

Vive Tauron Kielce (Pol)

dimanche, 17h

SG Flensburg Handewitt (All)

THW Kiel (All)

dimanche, 19h30

Ce vendredi soir, Pick Szeged où évoluent les anciens Parisiens Antonio Garcia et José Manuel Sierra ont réussi l'exploit d'aller s'imposer à Mannheim, face à Rhein Neckar (2ème de Bundesliga), 30-34.

Issam Tej et les autres à l'assaut de l'Europe  

Champion's League

vendredi 13 mars 2015 - © Yves Michel

 13 min 34 de lecture

Trois clubs français en 8èmes de Ligue des Champions, un duel franco-français entre Dunkerque et le PSG, Montpellier face à la montagne Kielce, tel est le menu du week-end. Pour le pivot héraultais Issam Tej, rien ne pourra arrêter son équipe, le coup est jouable.

Ne demandez pas à Issam Tej si Kielce n’est pas l’adversaire le plus abordable dont Montpellier pouvait rêver en 8èmes de finale de la Ligue des Champions !  Surtout par comparaison à Barcelone ou Kiel, plus habitués à ce type de compétition. Le pivot héraultais qui a profité du retour en train de Tremblay pour visionner certains matches des Polonais est catégorique. « C’est une équipe qui n’a commis aucun faux-pas jusque là et qui a des joueurs que l’on connait. Beaucoup évolue dans différentes sélections nationales. Ils ont un collectif assez redoutable et ça va être un très gros challenge de les éliminer. » Conforté dans l’idée que le MAHB a des arguments à faire valoir dans ce type de confrontation, l’international tunisien souffle également le chaud et le froid sur le verdict du tirage au sort. « C’est vrai que Kielce est fort cette année mais on voulait les rencontrer. Psychologiquement, c’est mieux à affronter que Barcelone ou Kiel qui ont plus d’expérience. » L’essentiel pour Montpellier est de ne pas mélanger les objectifs. Le club est en tête de la D1 avec 3 points d’avance sur le PSG et toujours qualifié en coupe de France. Mercredi, la gestion de l’équipe en Seine-St Denis a été idéale. « Il ne fallait surtout pas penser à Kielce. Au contraire, on s’est placé dans d’excellentes conditions en maintenant un écart sur Tremblay afin que l’entraîneur puisse faire tourner l’effectif et que chacun puisse souffler. On y est parvenu et maintenant, on ne pense qu’à Kielce. » Face à ses adversaires français, Montpellier a réalisé un sans faute depuis le début du mois de décembre.

"Notre secret ? C'est le travail !"

En revanche, deux des trois équipes rencontrées en Ligue des Champions ne lui ont pas réussi. La rouste à domicile il y a trois semaines, face à Veszprem (20-34) est dans toutes les têtes.  Et comme les Hongrois ont des similitudes avec les Polonais, chacun est en droit d’être inquiet. « Mais le contexte était différent, fait remarquer Issam Tej. Je ne vais pas jusqu’à dire qu’on a laissé filer mais on n’avait rien à gagner, ni rien à perdre dans ce match. Les positions dans le groupe étaient figées. Lorsqu’on avait joué là-bas (4 mois plus tôt), on avait réussi à leur causer des problèmes et on n’a perdu que d’un but. Cela démontre que lorsqu’il y a un véritable enjeu, Montpellier sait être présent. » Si l’actuel leader de LNH ne part pas favori, il ne va pas jouer les victimes face à la formation dirigée par Talant Dujshebaev. Ce serait la meilleure des façons de compromettre ses chances dès l’aller à l’Arena. « Le meilleur scénario est bien-sûr de gagner avec un avantage conséquent dès dimanche mais après, les 8èmes se disputent sur deux matches. Si on gagne de 10 buts, ce sera confortable (sourires). Il ne faut pas non plus rêver mais je suis aussi persuadé que la qualification se décidera au match retour. Et je dis que même là-bas, on a nos chances ! On est bien préparé, physiquement, psychologiquement. » Avec un moral à toute épreuve, le pivot qui bouclera en juin, sa 9ème saison au club, demeure inébranlable et ce ne sont pas les Aguinagalde, Buntic, Szmal, Lijewski, Bielecki ou autre Cupic qui vont l’impressionner. Montpellier est là où il espérait être en début de saison même si depuis deux ans, les résultats n’étaient pas ceux escomptés. « Notre secret ? C’est le travail ! C’est aussi simple. Il y a des anciens qui apportent leur savoir-faire et des jeunes qui apportent leur entrain. Pendant la préparation estivale, j’avais dit que le plus important, c’était de construire une équipe. Chacun a évolué à sa façon et dans la bonne direction. On a beaucoup bossé, durement et ça a payé. Il ne faut pas oublier d’où l’on vient et surtout de quelle poule de Ligue des Champions on est sorti. » Et pour mieux croire en leurs chances, les Montpelliérains se rappelleront que l’été dernier, en pleine préparation à l’EuroTournoi de Strasbourg, ils avaient battu Kielce par la plus petite des marges (34-33). Mais là aussi, le contexte était différent.



Le duel LNHicide dont on aurait aimé se passer

Même si les Espagnols et les Allemands ont toujours été sur-représentés en  Ligue des Champions avec souvent trois clubs en course dans les phases finales, il faut remonter à 2012 pour trouver en 8èmes, un duel entre équipes d’un même pays (Berlin-Hambourg). Cette année, il y en aura deux entre Flensburg (le tenant du trophée) et Kiel (l’actuel leader de la Bundesliga) et donc, entre Dunkerque et le Paris St Germain.

Les Parisiens qui ont terminé à la 2ème place du groupe A auront l’avantage de recevoir les Nordistes au match retour. Ils partent favoris de ce duel en deux manches même si en championnat, en novembre dernier, Dunkerque s’était imposé à domicile, d’un petit but (27-26).

Tout récemment, et à une semaine d’intervalle, les deux formations ont affronté le même adversaire, Nîmes. Les Gardois se sont inclinés à la toute dernière seconde face à l’USDK (24-25) et ont pris la foudre face au PSG (37-27). « J’ai trouvé les Parisiens beaucoup plus frais physiquement, analyse Franck Maurice, l’entraîneur nîmois, alors que les Dunkerquois m’ont paru moins explosifs. Le PSG est beaucoup plus dense et surtout ils ont un jeu qui projette très vite vers l’avant, ils étaient en capacité d’exploiter les moindres erreurs qu’on a pu faire et cela nous a été fatal en 2ème période avec de nombreuses pertes de balles. Sur grand espace, ils sont très forts. » Sans grande surprise, le pronostic du technicien de l’USAM penche donc vers l’équipe francilienne, du moins sur l’ensemble des deux matches. Même s’il a relevé quelques lacunes dans un secteur qui a contrario, reste un atout chez les nordistes. « Je trouve qu’en défense, Paris est moins performant que Dunkerque. Tant qu’on a été frais physiquement (lors des 30 premières minutes), on leur a posé quelques soucis mais il n’y avait pas non plus un grand Omeyer qui par contre élève son niveau de jeu dès que les grands rendez-vous arrivent. »  Récompensée la saison dernière par le titre national, l’USDK n'a pas brillé par les performances de son attaque. Le PSG lui, a toujours été plus régulier dans les deux secteurs. « Par contre, objecte Franck Maurice, Dunkerque nous a le plus gênés en jouant avec deux pivots Mokrani et Afgour alors que leur base arrière, notamment les latéraux Soudry et Nagy n’ont pas été très performants. A Paris, évidemment que les rotations sont un plus mais si les Dunkerquois récupèrent une partie de leurs blessés (Gérard, Guillard, Touati), cela peut jouer.  Mais s’ils n’arrivent pas à s’appuyer sur leur base défensive pour essayer de courir sur tout le terrain, cela risque d’être compliqué.» En résumé, cela se jouera sur l’intensité avec une certitude, toute simple, il y aura au moins un représentant français en quart de finale de la Ligue des Champions comme l’année dernière avec… le PSG.



   Les 8èmes de finale aller de la Ligue des Champions masculine

Rhein Neckar Löwen (All)

Pick Szeged (Hon)

vendredi  (30-34)

Naturhouse La Rioja (Esp)

MKB Veszprem (Hon)

samedi, 17h

Dunkerque HBGL (Fra)

PSG Handball (Fra)

samedi, 17h

PPD Zagreb (Cro)

KIF Kolding Kobenhavn (Dan)

samedi, 18h

Orlen Wisla Plock (Pol)

HC Vardar (Mac)

samedi, 20h45

Aalborg Handball (Dan)

FC Barcelone (Esp)

dimanche, 16h50

Montpellier Agglo HB (Fra)

Vive Tauron Kielce (Pol)

dimanche, 17h

SG Flensburg Handewitt (All)

THW Kiel (All)

dimanche, 19h30

Ce vendredi soir, Pick Szeged où évoluent les anciens Parisiens Antonio Garcia et José Manuel Sierra ont réussi l'exploit d'aller s'imposer à Mannheim, face à Rhein Neckar (2ème de Bundesliga), 30-34.

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