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LDC M : Paris remporte une bataille, pas encore la guerre

Champion's League

samedi 14 mars 2015 - © Pierre Menjot

 5 min 54 de lecture

Malmené en première période, le PSG a globalement maîtrisé Dunkerque grâce à une défense resserrée (23-21). Mais l’écart autant que le déchet parisien garantient un match retour indécis, dimanche prochain dans la capitale.

Patrick Cazal voulait que le suspense soit préservé avant le match retour. L’entraîneur de Dunkerque doit être comblé. A l’issue d’un match très, très accroché, ses hommes se sont inclinés de deux petits buts face au Paris Saint-Germain (23-21), et préservent toutes leurs chances à une semaine d’un match retour qui s’annonce déjà électrique. Au stade de Flandres, le PSG a réussi sa moins bonne ardoise de la saison (moins que les 24 buts marqués à Zagreb) et c’est logique, tant les défenses se sont mises en valeur. Mais il a néanmoins tenu le coup dans ce secteur, perdant au passage Zacharia N’Diaye et Xavier Barachet, exlcus pour « trois fois 2’ » (49e et 55e). Les amateurs du jeu débridé que l’on voit souvent en Ligue des champions vont être déçus : ce sera un nouveau combat dans une semaine, car les deux équipes se connaissent et apprécient se défier.

L’espace de trois minutes et d’un 3-0 initial, Paris a pourtant semblé lancer son match de la meilleure des manières, avec une défense compacte à défaut d’être très mobile et des montées de balle assassines. Puis les Nordistes ont à leur tour serré la vis, Annotel a commencé à se chauffer (9 arrêts à 43% à la pause) et Dunkerque a recollé (3-3). Le début d’une longue bataille qui voit les Parisiens feraire un écart de trois buts (4-7, 7e), encore plier (8-8, 17e) et finalement se craqueler quand Nagy, profitant d’une supériorité numérique, donne deux buts d’avance aux champions de France (11-9, 23e). Les locaux jouaient à leur rythme, plus combatifs que flamboyants, devant un PSG impuissant, totalement perdu par la sortie de Narcisse, son véritable maître à jouer.

Heureusement, Hansen brillait par son efficacité, aux penaltys (7/7) comme dans le jeu (4/6). Mais le PSG continuait de faire la course derrière, son jeu d’attaque toujours grippé (15-13, 36e). Sans paniquer pour autant. « Quand on joue contre Dunkerque, on sait qu’il faut surtout mettre beaucoup d’engagement, de combativité, d’intensité physique, avouait Daniel Narcisse à la fin de la rencontre. Et surtout garder la tête froide. » Ses hommes ont su le faire. D’un coup, Lamon et Mokrani ne trouvaient plus les petits espaces dans lesquels ils s’engouffraient. Caussé et Emonet étaient privés de ballon. Et les quelques tirs qui traversaient le bloc central XXL N’Diaye-Gojun étaient parés par Omeyer, enfin efficace après 30 minutes de profonde souffrance (3 arrêts). Incapable de marquer pendant 10 minutes, l’USDK encaissait un 4-0 qui forçait Patrick Cazal à prendre son temps-mort (15-17, 44e).

C’est à l’orgueil que ses joueurs vont recoller grâce sur un décalage vers Emonet (18-18, 50e)… Avant d’encaisser encore un 3-0, emporté par la puissance d’Accambray (but à 11 mètres sur un tir en double appui), le talent de Hansen (coup de poignet fabuleux pour contourner Grocaut à 9 mètres) et la fougue de M’Tima. Cette fois, le PSG était devant pour de bon (18-21, 55e) et même si Dunkerque a eu un ballon pour égaliser, le succès des Parisiens n’est pas illogique (21-23). Il n’augure pourtant de rien pour la suite car la différence reste infime entre le quart de finaliste de l’édition précédente et une équipe qui dispute le premier 8e de finale de son histoire. Ce samedi, l’expérience et la force physique ont parlé en faveur de Paris. Pas sûr qu’il en soit ainsi dans une semaine.

*******************************

Huitième de finale aller de Ligue des champions
A Dunkerque (stade de Flandres), 2500 spectateurs. Arbitres : MM. Geipel et Helbig (ALL).
DUNKERQUE – PARIS SAINT-GERMAIN
21 – 23 (Mi-temps : 13 – 12)

Evolution du score : 0-3 (3e), 3-3 (7e), 4-7 (11e), 8-8 (17e), 11-9 (23e), 13-12 (MT), 15-13 (35e), 15-17 (44e), 18-18 (50e), 18-21 (55e), 21-22 (59e), 21-23 (FT).

Dunkerque.- Gardien : Annotel (60 min, 13 arrêts). Joueurs de champ : Billant, Afgour (3/4), Lamon (3/5), K. Nagy (6/9), Caussé (3/4), Hoarau, Soudry (3/5), Emonet (2/6 dt 1/2 pen), Nieto, Grocaut, Pejovic, Pelayo, Mokrani, Butto (1/1). Entraîneur : P. Cazal.
PSG.- Gardiens : Omeyer (60 min, 8 arrêts dt 1 pen) et Annonay. Joueurs de champ : Melic (1/1), Accambray (3/8), Vori (0/1), Kounkoud, N’Diaye, Barachet (1/3), Gojun, Gunnarsson (0/1), M. Hansen (11/14 dt 7/7 pen), Narcisse (2/4), Honrubia (3/5), Kopljar (0/3), M’Tima (2/2, Bojinovic. Entraîneur : P. Gardent.

Les réactions

Patrick Cazal (entraîneur de Dunkerque): "Satisfait. Ca peut paraître bizarre quand on perd, mais je suis satisfait du comportement, du niveau de jeu de mon groupe, ils ont réussi à élever leur niveau. On manque certainement d'expérience et quelques pertes de balles, des passages en force, face à une grande équipe de Paris ça ne pardonne pas. On a des rotations qui sont aujourd'hui pratiquement inexistantes, sinon je ferais appel à des jeunes de 17 ans. Même si je récupère un ou deux joueurs dans la semaine, quand on est arrêté depuis un mois, un mois et demi, c'est trop peu pour récupérer la santé, la forme. Il faudra se battre avec les joueurs qui étaient là ce soir."

Daniel Narcisse (capitaine du PSG): "On ne s'est pas affolé. Les dernières minutes ont été difficiles pour les deux équipes, physiquement cela a été un combat pendant une heure qui a tourné en notre faveur dans les dernières minutes. C'est une première partie intéressante, à la maison, on espère avoir le même visage". 

Philippe Gardent (entraîneur du PSG): "Félicitations à l'équipe de Dunkerque parce qu'ils ont produit une très belle opposition, ce n'est pas une surprise. Quand on voit le score, c'était un peu un match de tranchées, à l'ancienne. Tout le monde préfère partir avec deux buts d'avance que l'inverse mais rien n'est fait."



LDC M : Paris remporte une bataille, pas encore la guerre 

Champion's League

samedi 14 mars 2015 - © Pierre Menjot

 5 min 54 de lecture

Malmené en première période, le PSG a globalement maîtrisé Dunkerque grâce à une défense resserrée (23-21). Mais l’écart autant que le déchet parisien garantient un match retour indécis, dimanche prochain dans la capitale.

Patrick Cazal voulait que le suspense soit préservé avant le match retour. L’entraîneur de Dunkerque doit être comblé. A l’issue d’un match très, très accroché, ses hommes se sont inclinés de deux petits buts face au Paris Saint-Germain (23-21), et préservent toutes leurs chances à une semaine d’un match retour qui s’annonce déjà électrique. Au stade de Flandres, le PSG a réussi sa moins bonne ardoise de la saison (moins que les 24 buts marqués à Zagreb) et c’est logique, tant les défenses se sont mises en valeur. Mais il a néanmoins tenu le coup dans ce secteur, perdant au passage Zacharia N’Diaye et Xavier Barachet, exlcus pour « trois fois 2’ » (49e et 55e). Les amateurs du jeu débridé que l’on voit souvent en Ligue des champions vont être déçus : ce sera un nouveau combat dans une semaine, car les deux équipes se connaissent et apprécient se défier.

L’espace de trois minutes et d’un 3-0 initial, Paris a pourtant semblé lancer son match de la meilleure des manières, avec une défense compacte à défaut d’être très mobile et des montées de balle assassines. Puis les Nordistes ont à leur tour serré la vis, Annotel a commencé à se chauffer (9 arrêts à 43% à la pause) et Dunkerque a recollé (3-3). Le début d’une longue bataille qui voit les Parisiens feraire un écart de trois buts (4-7, 7e), encore plier (8-8, 17e) et finalement se craqueler quand Nagy, profitant d’une supériorité numérique, donne deux buts d’avance aux champions de France (11-9, 23e). Les locaux jouaient à leur rythme, plus combatifs que flamboyants, devant un PSG impuissant, totalement perdu par la sortie de Narcisse, son véritable maître à jouer.

Heureusement, Hansen brillait par son efficacité, aux penaltys (7/7) comme dans le jeu (4/6). Mais le PSG continuait de faire la course derrière, son jeu d’attaque toujours grippé (15-13, 36e). Sans paniquer pour autant. « Quand on joue contre Dunkerque, on sait qu’il faut surtout mettre beaucoup d’engagement, de combativité, d’intensité physique, avouait Daniel Narcisse à la fin de la rencontre. Et surtout garder la tête froide. » Ses hommes ont su le faire. D’un coup, Lamon et Mokrani ne trouvaient plus les petits espaces dans lesquels ils s’engouffraient. Caussé et Emonet étaient privés de ballon. Et les quelques tirs qui traversaient le bloc central XXL N’Diaye-Gojun étaient parés par Omeyer, enfin efficace après 30 minutes de profonde souffrance (3 arrêts). Incapable de marquer pendant 10 minutes, l’USDK encaissait un 4-0 qui forçait Patrick Cazal à prendre son temps-mort (15-17, 44e).

C’est à l’orgueil que ses joueurs vont recoller grâce sur un décalage vers Emonet (18-18, 50e)… Avant d’encaisser encore un 3-0, emporté par la puissance d’Accambray (but à 11 mètres sur un tir en double appui), le talent de Hansen (coup de poignet fabuleux pour contourner Grocaut à 9 mètres) et la fougue de M’Tima. Cette fois, le PSG était devant pour de bon (18-21, 55e) et même si Dunkerque a eu un ballon pour égaliser, le succès des Parisiens n’est pas illogique (21-23). Il n’augure pourtant de rien pour la suite car la différence reste infime entre le quart de finaliste de l’édition précédente et une équipe qui dispute le premier 8e de finale de son histoire. Ce samedi, l’expérience et la force physique ont parlé en faveur de Paris. Pas sûr qu’il en soit ainsi dans une semaine.

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Huitième de finale aller de Ligue des champions
A Dunkerque (stade de Flandres), 2500 spectateurs. Arbitres : MM. Geipel et Helbig (ALL).
DUNKERQUE – PARIS SAINT-GERMAIN
21 – 23 (Mi-temps : 13 – 12)

Evolution du score : 0-3 (3e), 3-3 (7e), 4-7 (11e), 8-8 (17e), 11-9 (23e), 13-12 (MT), 15-13 (35e), 15-17 (44e), 18-18 (50e), 18-21 (55e), 21-22 (59e), 21-23 (FT).

Dunkerque.- Gardien : Annotel (60 min, 13 arrêts). Joueurs de champ : Billant, Afgour (3/4), Lamon (3/5), K. Nagy (6/9), Caussé (3/4), Hoarau, Soudry (3/5), Emonet (2/6 dt 1/2 pen), Nieto, Grocaut, Pejovic, Pelayo, Mokrani, Butto (1/1). Entraîneur : P. Cazal.
PSG.- Gardiens : Omeyer (60 min, 8 arrêts dt 1 pen) et Annonay. Joueurs de champ : Melic (1/1), Accambray (3/8), Vori (0/1), Kounkoud, N’Diaye, Barachet (1/3), Gojun, Gunnarsson (0/1), M. Hansen (11/14 dt 7/7 pen), Narcisse (2/4), Honrubia (3/5), Kopljar (0/3), M’Tima (2/2, Bojinovic. Entraîneur : P. Gardent.

Les réactions

Patrick Cazal (entraîneur de Dunkerque): "Satisfait. Ca peut paraître bizarre quand on perd, mais je suis satisfait du comportement, du niveau de jeu de mon groupe, ils ont réussi à élever leur niveau. On manque certainement d'expérience et quelques pertes de balles, des passages en force, face à une grande équipe de Paris ça ne pardonne pas. On a des rotations qui sont aujourd'hui pratiquement inexistantes, sinon je ferais appel à des jeunes de 17 ans. Même si je récupère un ou deux joueurs dans la semaine, quand on est arrêté depuis un mois, un mois et demi, c'est trop peu pour récupérer la santé, la forme. Il faudra se battre avec les joueurs qui étaient là ce soir."

Daniel Narcisse (capitaine du PSG): "On ne s'est pas affolé. Les dernières minutes ont été difficiles pour les deux équipes, physiquement cela a été un combat pendant une heure qui a tourné en notre faveur dans les dernières minutes. C'est une première partie intéressante, à la maison, on espère avoir le même visage". 

Philippe Gardent (entraîneur du PSG): "Félicitations à l'équipe de Dunkerque parce qu'ils ont produit une très belle opposition, ce n'est pas une surprise. Quand on voit le score, c'était un peu un match de tranchées, à l'ancienne. Tout le monde préfère partir avec deux buts d'avance que l'inverse mais rien n'est fait."



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