bandeau handzone

LDC F : Metz coincé dans l'ETO

Champion's League

dimanche 15 mars 2015 - © Laurent Hoppe

 7 min 37 de lecture

Sixième et dernière journée du tour principal. L'espoir de qualification s'est évanoui au bout d'un quart d'heure. Dominées par un Györ implacable (20-27), les Messines se sont encore montrées trop maladroites et fébriles pour avoir le droit de disputer les quarts de finale.

Elles ne remettront pas les pieds à Podgorica ou à Volgograd, dans trois semaines. Ni sur aucun autre sol européen. Le rêve des Messines, devenir le premier club français à jouer de vrais quarts de finale de C1 depuis le Besançon millésime 1998-99 (celui de Valérie Nicolas, Sandrine Mariot, Raphaëlle Tervel...), s'est fracassé sur la classe individuelle, sur la puissance collective de Györ, double champion d'Europe en titre. On se serait carrément cru à la Papp Laszlo Arena de Budapest, à l'heure du protocole du Final Four, lorsque le collectif de l'ETO tout entier a gravi les marches des tribunes pour serrer les pognes des trois escadrons de supporters venus mettre en sourdine la fanfare locale...

Sur le plancher bleu azur des vaches, les Dragonnes se repassaient le film d'une fin d'après-midi ayant tourné trop tôt à l'aigre. Dès les premiers tirs sur Kari Aalvik Grimsbo, la double championne olympique norvégienne venue remplacer Jelena Grubisic (ligaments croisés) cet hiver. Sa parade sur le jet de 7 mètres d'Ana Gros, après moins d'une minute, préfigura les neuf autres du premier acte, ainsi que toutes les mésaventures lorraines. Metz s'accrocha bien un quart d'heure, prit même les commandes quelques instants grâce à Yvette Broch, par ailleurs toujours muette sur son point de chute (4-3, 10').

Ensuite, « on a perdu trop de ballons, soupire la pivot néerlandaise à 3/3 au tir. Contre une équipe comme Györ, on ne peut pas jouer comme ça. Tout de suite derrière, il y a contre-attaque et but ». Mené de cinq buts dès la 22ème (5-10), Metz en a rendu dix-huit sur toute la rencontre. L'anémie au tir de la troupe de Jérémy Roussel a accentué le sentiment d'impuissance : huit buts marqués au terme de la première mi-temps, trois penaltys ratés, tout juste 42 % d'efficacité. Infiniment peu pour inquiéter des Hongroises paisibles (60 % de réussite), avançant au gré des humeurs d'Heidi Loke (4/5) et de Jana Knedlikova (4/6). Cette ailière droite tchèque fait peut-être moins parler d'elle que ses illustres coéquipières, mais sait prendre la lumière tout aussi bien.

Metz perdit toute chance plus rapidement qu'en territoire magyar, un mois et un jour plus tôt (défaite 31-27). La relation Andryushina/Kanto fonctionna un temps, Laura Flippes apporta du tonus côté droit en seconde mi-temps, Lara Gonzalez Ortega (qui a confirmé dans la presse régionale son départ en fin de saison) régala en seconde période (4/5), mais l'ensemble manqua de liant et d'application. Le bolide hongrois aux quatre anneaux, lui, poursuivit sa route, vitre latérale grande ouverte et cheveux au vent, avec Agnes Boczko-Hornyak ou Vesna Milanovic-Litre au volant (16-22, 52').

De toute façon, il ne fallait même pas compter sur un appui extérieur pour croire au miracle : le Baia Mare – Viborg disputé en simultané s'est résumé à une démonstration des Roumaines (32-22). Ces dernières s'en iront en Russie début avril, pendant que les dernières conquêtes messines, championnat et coupe, seront d'ordre strictement national.

Les réactions
Kristina Liscevic, demi-centre de Metz
« On est déçues après un match comme ça, devant notre public, car on croyait vraiment en ous avant le match. Mais Györ est une grosse équipe et on a fait de petites erreurs qui coûtent trop cher, on n’a pas réussi le match parfait. On ne doit pas se faire de mauvais sang sur le match d’aujourd’hui, c’est surtout les rencontres précédentes où on n’était pas loin, mais sans jamais gagner. C’est vrai que c’est un peu la fin de cette équipe, elle a besoin de se régénérer, mais on veut en profiter jusqu’au bout. On va d’abord se changer les idées avec la trêve internationale et puis on reviendra pour préparer les échéances qui nous attendent. »
 
Laura Glauser, gardienne de Metz
« On n’a pas vraiment de regrets sur ce match, c’est surtout l’ensemble de la Ligue des champions qui nous en laisse. On aurait dû gagner avant pour se rassurer mais on n’a pas su rester stables dans cette compétition, et on ne peut s’en prendre qu’à nous. A ce niveau, les petits détails font toute la différence. Avoir touché du doigt cette qualification, en avoir rêvé, c’est quand même positif et ça donne envie de revenir. Jouer un quart de finale aurait été génial mais maintenant on va vite se reconcentrer sur le Championnat qui est très, très important. »
 
Thierry Weizman, président de Metz

« Je suis déçu car on n’a pas fait le match que l’on devait faire. On commence mal, la gardienne adverse nous fait douter, els filles ont peur… Mais surtout on manque d’agressivité, d’engagement physique pour un match d’un tel niveau. On joue encore par intermittence, comme dans l’ensemble du tour principal, et ce n’est pas aujourd’hui qu’on loupe la qualification. On n’a pas encore le mental d’une équipe qui croit en elle au niveau européen, mais j’en parlais avec le président de Györ, eux ont mis 15 ans avant de construire cet état d’esprit, alors… Mais quand même, il y avait vraiment la place, on avait tout pour nous (4 points à l’entame du tour principal) et on a tout gâché… »
 
Ambros Martin, entraîneur de Györ
« Ce match, on l’a joué sérieusement, on se fichait de savoir si Metz ou Baia Mare allait se qualifier. On voulait bien préparer la suite, on a réussi à bien défendre, à contrôler le rythme de la partie en alternant les temps forts et temps faibles. On a un peu mieux joué qu’à l’aller (victoire 31-27) mais c’est surtout Metz qui a moins bien joué, sans doute à cause de la pression de l’événement. »
 
Aniko Kovacsics, capitaine de Györ
« On a été très sérieuses car ce match va nous servir pour le futur. On a commis quelques erreurs mais il y a eu beaucoup de bonnes choses, notamment en défense où on a réussi à gagner des ballons et à courir. On est juste en quart de finale, on n’a encore rien fait mais on s’améliore de match en match, et j’espère le meilleur pour la suite. »

A Metz, Les Arènes,
Le dimanche 15 mars 2015, Arènes de Metz
Metz HB - ETO Györ : 20 - 27 (Mi-temps : 8-12)

4 900 spectateurs
Arbitres :
MM Dalibor Jurinovic et Marko Mrvica (Croatie)

Statistiques
Metz

Gardiennes : Glauser 13 arrêts sur 38 tirs, Pierson 0 arrêt sur 2
Joueuses : Kpodar, Kanto 3/3, Flippes 2/4, Gros 2/9, Zaadi 0/6, Baudouin 2/5, Vukcevic, Broch 3/3, Andryushina 3/8, Gonzalez 3/5, Luciano 1/3, Burlet, Liscevic 1/4, Mendy
Exclusions : Luciano 12e, Kanto 27e, Broch 41e
Entraîneur : Jérémy Roussel

Gyor
Gardiennes : Herr, Grimsbo 17 arrêts sur 37 tirs
Joueuses : Knedlikova 3/5, Loke 5/8, Lima de Araujo, Sen 3/9, Muller 3/7, Korsos 1/3, Kovacsics 6/7, Aguilar 1/2, Planeta, Szepedi 0/1, Milanovic 2/2, Hornyak 3/5, Bognar, Csapo
Exclusions : Milanovic 9e, Milanovic 14e, Szepesi 36e, Loke 45e, Kovacsics 49e
Entraîneur : Martin Ambros 

Ailleurs en Europe

La logique a été respectée par Larvik et Buducnost, invaincus sur ce tour principal, et par Thüringer dans trois matchs sans enjeu. Non sans peine, le Vardar s'est imposé sur le fil face à Volgograd et devra maintenant aller défier Györ, dans une double confrontation inédite en Ligue des Champions.

Quarts de finale (aller les 3-5 avril et retours les 10-12 avril) :
Buducnost - Viborg
Volgograd - Baia Mare
Györ - Vardar
Larvik - Thüringer

Dernière Journée | Journée 12
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
MetzGyor202714/03 
Baia MareViborg322214/03 
LarvikSävehof F251714/03 
PlEquipePtsMJVicDefNulBut +But -SérGAP
1Larvik2010100026321610 
2Gyor16108202722242 
3Baia Mare8104602622701 
4Viborg710361252274-2 
5Metz610370244253-1 
6Sävehof F310181227283-4 


LDC F : Metz coincé dans l'ETO 

Champion's League

dimanche 15 mars 2015 - © Laurent Hoppe

 7 min 37 de lecture

Sixième et dernière journée du tour principal. L'espoir de qualification s'est évanoui au bout d'un quart d'heure. Dominées par un Györ implacable (20-27), les Messines se sont encore montrées trop maladroites et fébriles pour avoir le droit de disputer les quarts de finale.

Elles ne remettront pas les pieds à Podgorica ou à Volgograd, dans trois semaines. Ni sur aucun autre sol européen. Le rêve des Messines, devenir le premier club français à jouer de vrais quarts de finale de C1 depuis le Besançon millésime 1998-99 (celui de Valérie Nicolas, Sandrine Mariot, Raphaëlle Tervel...), s'est fracassé sur la classe individuelle, sur la puissance collective de Györ, double champion d'Europe en titre. On se serait carrément cru à la Papp Laszlo Arena de Budapest, à l'heure du protocole du Final Four, lorsque le collectif de l'ETO tout entier a gravi les marches des tribunes pour serrer les pognes des trois escadrons de supporters venus mettre en sourdine la fanfare locale...

Sur le plancher bleu azur des vaches, les Dragonnes se repassaient le film d'une fin d'après-midi ayant tourné trop tôt à l'aigre. Dès les premiers tirs sur Kari Aalvik Grimsbo, la double championne olympique norvégienne venue remplacer Jelena Grubisic (ligaments croisés) cet hiver. Sa parade sur le jet de 7 mètres d'Ana Gros, après moins d'une minute, préfigura les neuf autres du premier acte, ainsi que toutes les mésaventures lorraines. Metz s'accrocha bien un quart d'heure, prit même les commandes quelques instants grâce à Yvette Broch, par ailleurs toujours muette sur son point de chute (4-3, 10').

Ensuite, « on a perdu trop de ballons, soupire la pivot néerlandaise à 3/3 au tir. Contre une équipe comme Györ, on ne peut pas jouer comme ça. Tout de suite derrière, il y a contre-attaque et but ». Mené de cinq buts dès la 22ème (5-10), Metz en a rendu dix-huit sur toute la rencontre. L'anémie au tir de la troupe de Jérémy Roussel a accentué le sentiment d'impuissance : huit buts marqués au terme de la première mi-temps, trois penaltys ratés, tout juste 42 % d'efficacité. Infiniment peu pour inquiéter des Hongroises paisibles (60 % de réussite), avançant au gré des humeurs d'Heidi Loke (4/5) et de Jana Knedlikova (4/6). Cette ailière droite tchèque fait peut-être moins parler d'elle que ses illustres coéquipières, mais sait prendre la lumière tout aussi bien.

Metz perdit toute chance plus rapidement qu'en territoire magyar, un mois et un jour plus tôt (défaite 31-27). La relation Andryushina/Kanto fonctionna un temps, Laura Flippes apporta du tonus côté droit en seconde mi-temps, Lara Gonzalez Ortega (qui a confirmé dans la presse régionale son départ en fin de saison) régala en seconde période (4/5), mais l'ensemble manqua de liant et d'application. Le bolide hongrois aux quatre anneaux, lui, poursuivit sa route, vitre latérale grande ouverte et cheveux au vent, avec Agnes Boczko-Hornyak ou Vesna Milanovic-Litre au volant (16-22, 52').

De toute façon, il ne fallait même pas compter sur un appui extérieur pour croire au miracle : le Baia Mare – Viborg disputé en simultané s'est résumé à une démonstration des Roumaines (32-22). Ces dernières s'en iront en Russie début avril, pendant que les dernières conquêtes messines, championnat et coupe, seront d'ordre strictement national.

Les réactions
Kristina Liscevic, demi-centre de Metz
« On est déçues après un match comme ça, devant notre public, car on croyait vraiment en ous avant le match. Mais Györ est une grosse équipe et on a fait de petites erreurs qui coûtent trop cher, on n’a pas réussi le match parfait. On ne doit pas se faire de mauvais sang sur le match d’aujourd’hui, c’est surtout les rencontres précédentes où on n’était pas loin, mais sans jamais gagner. C’est vrai que c’est un peu la fin de cette équipe, elle a besoin de se régénérer, mais on veut en profiter jusqu’au bout. On va d’abord se changer les idées avec la trêve internationale et puis on reviendra pour préparer les échéances qui nous attendent. »
 
Laura Glauser, gardienne de Metz
« On n’a pas vraiment de regrets sur ce match, c’est surtout l’ensemble de la Ligue des champions qui nous en laisse. On aurait dû gagner avant pour se rassurer mais on n’a pas su rester stables dans cette compétition, et on ne peut s’en prendre qu’à nous. A ce niveau, les petits détails font toute la différence. Avoir touché du doigt cette qualification, en avoir rêvé, c’est quand même positif et ça donne envie de revenir. Jouer un quart de finale aurait été génial mais maintenant on va vite se reconcentrer sur le Championnat qui est très, très important. »
 
Thierry Weizman, président de Metz

« Je suis déçu car on n’a pas fait le match que l’on devait faire. On commence mal, la gardienne adverse nous fait douter, els filles ont peur… Mais surtout on manque d’agressivité, d’engagement physique pour un match d’un tel niveau. On joue encore par intermittence, comme dans l’ensemble du tour principal, et ce n’est pas aujourd’hui qu’on loupe la qualification. On n’a pas encore le mental d’une équipe qui croit en elle au niveau européen, mais j’en parlais avec le président de Györ, eux ont mis 15 ans avant de construire cet état d’esprit, alors… Mais quand même, il y avait vraiment la place, on avait tout pour nous (4 points à l’entame du tour principal) et on a tout gâché… »
 
Ambros Martin, entraîneur de Györ
« Ce match, on l’a joué sérieusement, on se fichait de savoir si Metz ou Baia Mare allait se qualifier. On voulait bien préparer la suite, on a réussi à bien défendre, à contrôler le rythme de la partie en alternant les temps forts et temps faibles. On a un peu mieux joué qu’à l’aller (victoire 31-27) mais c’est surtout Metz qui a moins bien joué, sans doute à cause de la pression de l’événement. »
 
Aniko Kovacsics, capitaine de Györ
« On a été très sérieuses car ce match va nous servir pour le futur. On a commis quelques erreurs mais il y a eu beaucoup de bonnes choses, notamment en défense où on a réussi à gagner des ballons et à courir. On est juste en quart de finale, on n’a encore rien fait mais on s’améliore de match en match, et j’espère le meilleur pour la suite. »

A Metz, Les Arènes,
Le dimanche 15 mars 2015, Arènes de Metz
Metz HB - ETO Györ : 20 - 27 (Mi-temps : 8-12)

4 900 spectateurs
Arbitres :
MM Dalibor Jurinovic et Marko Mrvica (Croatie)

Statistiques
Metz

Gardiennes : Glauser 13 arrêts sur 38 tirs, Pierson 0 arrêt sur 2
Joueuses : Kpodar, Kanto 3/3, Flippes 2/4, Gros 2/9, Zaadi 0/6, Baudouin 2/5, Vukcevic, Broch 3/3, Andryushina 3/8, Gonzalez 3/5, Luciano 1/3, Burlet, Liscevic 1/4, Mendy
Exclusions : Luciano 12e, Kanto 27e, Broch 41e
Entraîneur : Jérémy Roussel

Gyor
Gardiennes : Herr, Grimsbo 17 arrêts sur 37 tirs
Joueuses : Knedlikova 3/5, Loke 5/8, Lima de Araujo, Sen 3/9, Muller 3/7, Korsos 1/3, Kovacsics 6/7, Aguilar 1/2, Planeta, Szepedi 0/1, Milanovic 2/2, Hornyak 3/5, Bognar, Csapo
Exclusions : Milanovic 9e, Milanovic 14e, Szepesi 36e, Loke 45e, Kovacsics 49e
Entraîneur : Martin Ambros 

Ailleurs en Europe

La logique a été respectée par Larvik et Buducnost, invaincus sur ce tour principal, et par Thüringer dans trois matchs sans enjeu. Non sans peine, le Vardar s'est imposé sur le fil face à Volgograd et devra maintenant aller défier Györ, dans une double confrontation inédite en Ligue des Champions.

Quarts de finale (aller les 3-5 avril et retours les 10-12 avril) :
Buducnost - Viborg
Volgograd - Baia Mare
Györ - Vardar
Larvik - Thüringer

Dernière Journée | Journée 12
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
MetzGyor202714/03 
Baia MareViborg322214/03 
LarvikSävehof F251714/03 
PlEquipePtsMJVicDefNulBut +But -SérGAP
1Larvik2010100026321610 
2Gyor16108202722242 
3Baia Mare8104602622701 
4Viborg710361252274-2 
5Metz610370244253-1 
6Sävehof F310181227283-4 


Dans la même rubrique

Champion's League
vendredi 5 avril 2024
  
Champion's League
jeudi 4 avril 2024
  
Champion's League
mercredi 3 avril 2024
  
Champion's League
jeudi 28 mars 2024
  
Champion's League
mercredi 27 mars 2024
  
  1 2 3 4