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EDF F : une troisième raison de sourire

International

dimanche 22 mars 2015 - © Laurent Hoppe

 55 min 6 de lecture

Golden League féminine (3e étape, 3e et dernière journée).
Invaincue à Dijon et à Besançon, l'équipe de France a conclu son sans faute par un succès de prestige sur la Norvège, le troisième de la semaine (28-23). Les anciennes (Leynaud, Lacrabère) et les petites dernières (Edwige, Bulleux) étaient à l'unisson pour proposer une prestation convaincante. Une rampe de lancement idéale pour le barrage de qualification au Mondial, en juin.

A Besançon, de notre envoyé spécial

Tous les chemins mènent au barrage. Ce week-end, la Slovénie a emprunté la route familière d'une double confrontation face au vice-champion du monde, la Serbie, soldée par une victoire étriquée (30-28) et une défaite sans appel (22-30). A la prochaine intersection, le 7 juin à Brest, Mavsar, Gros et compagnie trouveront une équipe de France qui a mis des sourires et de la confiance dans son moteur.

En quatre jours entre Dijon et Besançon, elle s'est payé le Danemark, médaillé de bronze du Mondial 2013 (24-23, jeudi), son bourreau en quart de finale de ce même Championnat, la Pologne (26-20, samedi) et, pour ne rien gâcher, les championnes olympiques et d'Europe norvégiennes (28-23). « Ca ressemble à la première semaine de l'Euro (trois victoires d'affillée), avec un peu plus de maîtrise à tous les postes » ose Alain Portes. Que de l'amical, que de la décoration symbolique autour du cou (pour la victoire d'étape en Golden League), mais un réel encouragement à poursuivre sur cette voie lorsqu'il faudra jouer, sur deux heures, un séjour de fin d'année sur les terres de Kristina Kristiansen et Ann Grete Norgaard.

Dans la soute du bus, les Bleues ont soigneusement rangé le mode d'emploi exhaustif afin de se qualifier pour ce Mondial danois. Dès le prochain rassemblement, courant avril, Alain Portes ne manquera pas de le ressortir. Et de rappeler qu'à Besançon, capitale de l'horlogerie, le jeu français est apparu déréglé au début de la troisième levée contre la Norvège. Les dix premières minutes, pendant lesquelles Camilla Herrem s'est bâfrée de contre-attaques et l'attaque a fait peine à voir (un but de Pineau, six échecs), sont assurément les moins abouties de la semaine (1-7, 10').

« On a inversé ce début de match catastrophique en se mettant à bien jouer dans tous les secteurs » relève le sélectionneur. Alexandra Lacrabère, patronne du jeu français ce dimanche (8/11), a réglé la mire à 9 m et au-delà. La Fleuryssoise Gnonsiane Niombla est venue stabiliser l'ensemble et impulser le « décalage Panthère » permettant à Manon Houette d'égaliser (11-11, 27'). Nina Kanto a été facilement trouvée à 6 m, la quasi totalité des montées de balle est allée au bout. Ce mix énergétique détonant (12-11, 28') a supporté toutes les permutations, toutes les rotations. Il a fait abdiquer les Scandinaves dans le dernier quart d'heure, alors que Veronica Kristiansen escomptait assortir le gros trophée de vainqueur final de la Golden League du gain du match (19-18, 48' puis 23-18, 52'). « C'est certainement notre meilleur match depuis le Monténégro, à l'Euro, pense Portes. Bien jouer comme ça contre la Norvège, ça doit être une référence pour nous. »

La battre n'était plus arrivé depuis 2012. Cette dix-neuvième victoire sur la nation régnante du hand féminin doit aussi beaucoup aux dix-sept arrêts d'Amandine Leynaud. Quant aux néophytes, elles ont réglé leurs montres sur celles des plus chevronnées. Si Barbara Moretto n'est entrée qu'une trentaine de secondes, Béatrice Edwige a paru aussi à l'aise à défendre sur Herrem ou Wibe que sur les Polonaises, la veille au soir. « Je ne pensais pas qu'elle serait aussi bonne, qu'elle arriverait à être en relation avec les autres comme ça, s'étonne le technicien nîmois. Tactiquement, elle était très bien. »

Chloé Bulleux, pour sa troisième sélection, a officiellement reçu son acte de naissance dans le contexte international. Au culot, au talent, l'ailière droite a pris ses aises (3/4), n'hésitant pas à l'occasion à marquer un pur but d'arrière ou à arracher un ballon des mains de Jakobsen (40'). « Elle a été dans la lignée de ce qu'elle fait avec Mios » sourit Alain Portes. Ses affinités évidentes avec Lacrabère et Ayglon ouvrent aussi d'alléchantes perspectives. « On a une bonne complicité avec Alex et Camille, puisque j'ai joué quelques années avec elle » dit la joueuse de l'UMBB. Le sélectionneur a-t-il envie de revoir Edwige et elle en bleu, début juin ? « Evidemment... »

Les Réactions

Amandine Leynaud, gardienne de l'équipe de France :
« On a progressé. Gagner contre la Norvège, même si toutes les grandes joueuses n'ont pas joué, ce n'est pas rien. On a réussi à tenir le rythme de trois matches en quatre jours, ce n'était pas évident physiquement. »

Chloé Bulleux, ailière de l'équipe de France :
« Gagner trois matches sur trois, cette étape de la Coupe de la Ligue (sic), c'est une super semaine. Tout le monde s'est régalé. Je suis très heureuse, j'ai porté ce maillot avec fierté et courage. Tout le monde a réussi à me mettre à l'aise, à m'intégrer de la meilleure des manières. C'était mon premier tournoi et, j'espère, pas le dernier. »

Stine Oftedal, demi-centre de la Norvège :
« Ce n'est jamais agréable de perdre. Je n'aime pas vraiment ça, mais ce n'est pas grave. La France était une très bonne équipe. Nous avons bien commencé, lutté, mais nous n'avons pas pu garder ce rythme. Nous avons essayé de nouvelles choses, c'était aussi le but de ce tournoi. »



A Besançon, Palais des Sports
Le dimanche 22 mars 2015 à 15h30
3° journée de la Golden League
France - Norvège : 28 - 23 (Mi-temps : 13-12)

4 000 spectateurs
Arbitres :
MMES Julie et Charlotte Bonaventura (France)

Statistiques du match :

Nom PrénomButTir%PbPdA2'Tps
4KANTO N3475%1 1 42mn
5AYGLON C1250%3 1 22mn
7PINEAU A1250%1   13mn
8LANDRE L1250%    17mn
12LEYNAUD A   11  59mn
13HOUETTE M22100%    13mn
14MORETTO B       01mn
16DARLEUX C       30sc
17DEMBELE S3743%    46mn
18BULLEUX C3475%    46mn
21LEVEQUE A1333%13  29mn
22FRANCOIS M1333%    07mn
24EDWIGE B    11125mn
27NZEMINKO E 1 1   17mn
29NIOMBLA G3650%21  37mn
64LACRABERE A91182%42  34mn
Nom PrénomArrêtTir%A7mB7mTps
12LEYNAUD163743%1159mn
16DARLEUX 2 0230sc


Nom PrénomButTir%PbPdA2'Tps
1GRIMSBO K    3  59mn
2RIEGELHUTH B 5 1 1 25mn
3ARNTZEN E 4  1  13mn
4KRISTIANSEN V2367%31  32mn
9MORK N        
10OFTEDAL S3743%22  55mn
12SOLBERG S       10sc
13INGSTAD V1250%3   35mn
14HOMME C        
17AUNE M       09mn
18KOREN-RIEGELHUTH L1425%1   50mn
20JAKOBSEN M3650%21  20mn
22KURTOVIC A5771%2   14mn
23HERREM C55100%  1 36mn
24SOLBERG S2367%1   23mn
26WIBE P11100%    40mn
Nom PrénomArrêtTir%A7mB7mTps
1GRIMSBO144134%0359mn
12SOLBERG 1 0110sc


Le Danemark tel qu'en lui-même

Les trente-deux buts encaissés samedi, face aux cousines norvégiennes (défaite 32-23), étaient un incident de parcours. Dans le premier match de l'après-midi, les Danoises ont retrouvé leurs esprits et leurs fondamentaux pour dominer la Pologne de neuf buts (30-21). Ecart identique à celui enregistré au tour principal du championnat d'Europe, à Debrecen en décembre (28-19). « Oui, c'est notre meilleur match du tournoi » estime Kristina Kristiansen, sept buts et au moins autant de passes décisives.

Défensivement, la stratège tatouée d'Holstebro et sa Landshold ont frisé la perfection dans le quart d'heure initial (5-0, 8' puis 7-1, 13'). En déroute face à Rikke Poulsen (6 arrêts consécutifs pour commencer), les partenaires de Karolina Kudlacz (7/13) ont trouvé des solutions, des espaces, à retardement (9-8, 24' puis 12-11, 31'). Une révolte étouffée par la maîtrise danoise en contre-attaque, l'inévitable Kristiansen et la pivot Iversen (26-19, 54'). Karolina Zalewski a suivi tout cela depuis les gradins : Kim Rasmussen, le sélectionneur (danois) de la Pologne, ayant sélectionné trois filles à son poste, c'était à l'ailière gauche d'Issy/Paris de passer son tour.

EDF F : une troisième raison de sourire 

International

dimanche 22 mars 2015 - © Laurent Hoppe

 55 min 6 de lecture

Golden League féminine (3e étape, 3e et dernière journée).
Invaincue à Dijon et à Besançon, l'équipe de France a conclu son sans faute par un succès de prestige sur la Norvège, le troisième de la semaine (28-23). Les anciennes (Leynaud, Lacrabère) et les petites dernières (Edwige, Bulleux) étaient à l'unisson pour proposer une prestation convaincante. Une rampe de lancement idéale pour le barrage de qualification au Mondial, en juin.

A Besançon, de notre envoyé spécial

Tous les chemins mènent au barrage. Ce week-end, la Slovénie a emprunté la route familière d'une double confrontation face au vice-champion du monde, la Serbie, soldée par une victoire étriquée (30-28) et une défaite sans appel (22-30). A la prochaine intersection, le 7 juin à Brest, Mavsar, Gros et compagnie trouveront une équipe de France qui a mis des sourires et de la confiance dans son moteur.

En quatre jours entre Dijon et Besançon, elle s'est payé le Danemark, médaillé de bronze du Mondial 2013 (24-23, jeudi), son bourreau en quart de finale de ce même Championnat, la Pologne (26-20, samedi) et, pour ne rien gâcher, les championnes olympiques et d'Europe norvégiennes (28-23). « Ca ressemble à la première semaine de l'Euro (trois victoires d'affillée), avec un peu plus de maîtrise à tous les postes » ose Alain Portes. Que de l'amical, que de la décoration symbolique autour du cou (pour la victoire d'étape en Golden League), mais un réel encouragement à poursuivre sur cette voie lorsqu'il faudra jouer, sur deux heures, un séjour de fin d'année sur les terres de Kristina Kristiansen et Ann Grete Norgaard.

Dans la soute du bus, les Bleues ont soigneusement rangé le mode d'emploi exhaustif afin de se qualifier pour ce Mondial danois. Dès le prochain rassemblement, courant avril, Alain Portes ne manquera pas de le ressortir. Et de rappeler qu'à Besançon, capitale de l'horlogerie, le jeu français est apparu déréglé au début de la troisième levée contre la Norvège. Les dix premières minutes, pendant lesquelles Camilla Herrem s'est bâfrée de contre-attaques et l'attaque a fait peine à voir (un but de Pineau, six échecs), sont assurément les moins abouties de la semaine (1-7, 10').

« On a inversé ce début de match catastrophique en se mettant à bien jouer dans tous les secteurs » relève le sélectionneur. Alexandra Lacrabère, patronne du jeu français ce dimanche (8/11), a réglé la mire à 9 m et au-delà. La Fleuryssoise Gnonsiane Niombla est venue stabiliser l'ensemble et impulser le « décalage Panthère » permettant à Manon Houette d'égaliser (11-11, 27'). Nina Kanto a été facilement trouvée à 6 m, la quasi totalité des montées de balle est allée au bout. Ce mix énergétique détonant (12-11, 28') a supporté toutes les permutations, toutes les rotations. Il a fait abdiquer les Scandinaves dans le dernier quart d'heure, alors que Veronica Kristiansen escomptait assortir le gros trophée de vainqueur final de la Golden League du gain du match (19-18, 48' puis 23-18, 52'). « C'est certainement notre meilleur match depuis le Monténégro, à l'Euro, pense Portes. Bien jouer comme ça contre la Norvège, ça doit être une référence pour nous. »

La battre n'était plus arrivé depuis 2012. Cette dix-neuvième victoire sur la nation régnante du hand féminin doit aussi beaucoup aux dix-sept arrêts d'Amandine Leynaud. Quant aux néophytes, elles ont réglé leurs montres sur celles des plus chevronnées. Si Barbara Moretto n'est entrée qu'une trentaine de secondes, Béatrice Edwige a paru aussi à l'aise à défendre sur Herrem ou Wibe que sur les Polonaises, la veille au soir. « Je ne pensais pas qu'elle serait aussi bonne, qu'elle arriverait à être en relation avec les autres comme ça, s'étonne le technicien nîmois. Tactiquement, elle était très bien. »

Chloé Bulleux, pour sa troisième sélection, a officiellement reçu son acte de naissance dans le contexte international. Au culot, au talent, l'ailière droite a pris ses aises (3/4), n'hésitant pas à l'occasion à marquer un pur but d'arrière ou à arracher un ballon des mains de Jakobsen (40'). « Elle a été dans la lignée de ce qu'elle fait avec Mios » sourit Alain Portes. Ses affinités évidentes avec Lacrabère et Ayglon ouvrent aussi d'alléchantes perspectives. « On a une bonne complicité avec Alex et Camille, puisque j'ai joué quelques années avec elle » dit la joueuse de l'UMBB. Le sélectionneur a-t-il envie de revoir Edwige et elle en bleu, début juin ? « Evidemment... »

Les Réactions

Amandine Leynaud, gardienne de l'équipe de France :
« On a progressé. Gagner contre la Norvège, même si toutes les grandes joueuses n'ont pas joué, ce n'est pas rien. On a réussi à tenir le rythme de trois matches en quatre jours, ce n'était pas évident physiquement. »

Chloé Bulleux, ailière de l'équipe de France :
« Gagner trois matches sur trois, cette étape de la Coupe de la Ligue (sic), c'est une super semaine. Tout le monde s'est régalé. Je suis très heureuse, j'ai porté ce maillot avec fierté et courage. Tout le monde a réussi à me mettre à l'aise, à m'intégrer de la meilleure des manières. C'était mon premier tournoi et, j'espère, pas le dernier. »

Stine Oftedal, demi-centre de la Norvège :
« Ce n'est jamais agréable de perdre. Je n'aime pas vraiment ça, mais ce n'est pas grave. La France était une très bonne équipe. Nous avons bien commencé, lutté, mais nous n'avons pas pu garder ce rythme. Nous avons essayé de nouvelles choses, c'était aussi le but de ce tournoi. »



A Besançon, Palais des Sports
Le dimanche 22 mars 2015 à 15h30
3° journée de la Golden League
France - Norvège : 28 - 23 (Mi-temps : 13-12)

4 000 spectateurs
Arbitres :
MMES Julie et Charlotte Bonaventura (France)

Statistiques du match :

Nom PrénomButTir%PbPdA2'Tps
4KANTO N3475%1 1 42mn
5AYGLON C1250%3 1 22mn
7PINEAU A1250%1   13mn
8LANDRE L1250%    17mn
12LEYNAUD A   11  59mn
13HOUETTE M22100%    13mn
14MORETTO B       01mn
16DARLEUX C       30sc
17DEMBELE S3743%    46mn
18BULLEUX C3475%    46mn
21LEVEQUE A1333%13  29mn
22FRANCOIS M1333%    07mn
24EDWIGE B    11125mn
27NZEMINKO E 1 1   17mn
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Nom PrénomArrêtTir%A7mB7mTps
12LEYNAUD163743%1159mn
16DARLEUX 2 0230sc


Nom PrénomButTir%PbPdA2'Tps
1GRIMSBO K    3  59mn
2RIEGELHUTH B 5 1 1 25mn
3ARNTZEN E 4  1  13mn
4KRISTIANSEN V2367%31  32mn
9MORK N        
10OFTEDAL S3743%22  55mn
12SOLBERG S       10sc
13INGSTAD V1250%3   35mn
14HOMME C        
17AUNE M       09mn
18KOREN-RIEGELHUTH L1425%1   50mn
20JAKOBSEN M3650%21  20mn
22KURTOVIC A5771%2   14mn
23HERREM C55100%  1 36mn
24SOLBERG S2367%1   23mn
26WIBE P11100%    40mn
Nom PrénomArrêtTir%A7mB7mTps
1GRIMSBO144134%0359mn
12SOLBERG 1 0110sc


Le Danemark tel qu'en lui-même

Les trente-deux buts encaissés samedi, face aux cousines norvégiennes (défaite 32-23), étaient un incident de parcours. Dans le premier match de l'après-midi, les Danoises ont retrouvé leurs esprits et leurs fondamentaux pour dominer la Pologne de neuf buts (30-21). Ecart identique à celui enregistré au tour principal du championnat d'Europe, à Debrecen en décembre (28-19). « Oui, c'est notre meilleur match du tournoi » estime Kristina Kristiansen, sept buts et au moins autant de passes décisives.

Défensivement, la stratège tatouée d'Holstebro et sa Landshold ont frisé la perfection dans le quart d'heure initial (5-0, 8' puis 7-1, 13'). En déroute face à Rikke Poulsen (6 arrêts consécutifs pour commencer), les partenaires de Karolina Kudlacz (7/13) ont trouvé des solutions, des espaces, à retardement (9-8, 24' puis 12-11, 31'). Une révolte étouffée par la maîtrise danoise en contre-attaque, l'inévitable Kristiansen et la pivot Iversen (26-19, 54'). Karolina Zalewski a suivi tout cela depuis les gradins : Kim Rasmussen, le sélectionneur (danois) de la Pologne, ayant sélectionné trois filles à son poste, c'était à l'ailière gauche d'Issy/Paris de passer son tour.

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