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LDC F : Dembélé et Leynaud veulent renverser Györ

Champion's League

vendredi 3 avril 2015 - Handzone

 5 min 35 de lecture

Présentation des quarts de finale de Ligue des champions.
Difficile de faire trembler Györ, double champion d'Europe en titre. C'est pourtant le défi du Vardar de Siraba Dembélé et Amandine Leynaud, les deux dernières Bleues encore en course en Ligue des champions. « J'espère que ce sera le déclic », veut croire la gardienne.

« Je viens de parler avec le président de Györ, qui m'a rassuré : il a mis 10 ans pour que son équipe arrive là où elle est aujourd'hui. » C'est à dire tout en haut. Thierry Weizman, le président du Metz handball, peut en témoigner. Son équipe s'est cassé les dents à deux reprises sur les Hongroises lors du tour principal. Inférieures. Impuissantes devant un adversaire pourtant diminué, à qui il manque ses meilleures joueuses, blessées (Grubisic, Amorim) ou enceintes (Gorbicz, Lunde, remplacée par une Grimsbo flamboyante). Car Györ reste Györ et Amandine Leynaud, présente aux Arènes pour le match retour de Metz, l’a aussi constaté. « C'est une équipe très stable, avec un projet de jeu très clair, affirme la gardienne française. Et leur coach, Ambros Martin, gère très intelligemment son effectif, qu'il fait tourner sans que le niveau baisse. Elles ne doutent pas, ne reculent pas. C'est impressionnant. »

C'est pourtant ce que son Vardar va devoir affronter, samedi, en quart de finale aller de la Ligue des champions. A la clé, une place au Final 4, comme l'an dernier. Mais à l'inverse de la machine hongroise, le collectif macédonien tâtonne encore. « On manque de régularité, en défense comme en attaque, et face à une équipe comme Györ, ça ne pardonnera pas, prévient Siraba Dembélé. En Macédoine, on joue un Championnat avec 6 équipes qui ont un niveau prénationale en France, et encore, je suis gentille. Sans opposition et sans matchs régulièrement, on ne trouve pas notre stabilité. On aurait un collectif pour bien jouer mais pour ça, il faut jouer beaucoup plus. »

L’effectif macédonien ne manque pourtant pas de talents individuels avec les Althaus (Allemagne), Suslina, Khmyrova (Russie), Lazovic (Slovénie), Penezic (Croatie), Radicevic (Monténégro) ou Lekic (Serbie). « Des joueuses de classe mondiale, souligne Leynaud qui figure, elle aussi, parmi les meilleures gardiennes du continent. Et on est des compétitrices, on aime ces matchs-là. C’est en tout cas dans des moments comme ça qu’on voit une vraie équipe. J’attends des réponses très importantes sur ce quart de finale. »

Réponses sur une implication parfois douteuse de certains cadres, une ambiance sans doute pas au beau fixe et un banc de touche mouvant (Indira Kastratovic a été assistée de Rasmussen pendant… 2 semaines, et l’est aujourd’hui par Pytlick). Autant de choses à balayer au moment d’entrer dans le Sport Center Jane Sandanski de Skopje. « Il va falloir réussir deux matchs parfaits », sait l’ailière gauche française, qui sent son équipe plus à l’aise à domicile. « Et puis je préfère Györ à Larvik, positive la gardienne. Là, ça va être un gros combat physique, et je sais qu’on a les qualités physiques pour le relever. Après, il faudra voir au niveau du hand. Mais on répondra présentes. » Au point d’éliminer le favori de la compétition, et le priver de « son » Final 4 à Budapest ? « On sait très bien que si on se fait éliminer, on n’aura pas à rougir, avoue Dembélé. Mais si on gagne… » Alors le Vardar aura montré qu’il peut rêver en très grand.

Des Français aussi au sifflet
Siraba Dembélé et Amandine Leynaud ne seront pas les seuls Tricolores sur le terrain samedi. En effet, la rencontre sera arbitrée par le duo constitué de Stevann Pichon et Laurent Reveret, qui constateront la chaude ambiance de Skopje.

Pierre Menjot

Les autres quarts de finale : qui au Final 4 de Budapest (10-11 mai) ?

Pour les bookmakers, c'est certainement la confrontation germano-norvégienne qui apparaît comme la moins risquée : les joueuses de Larvik montent en puissance depuis le mois d'octobre et affichent un parcours parfait, ponctué par 12 victoires en autant de matchs. Tout juste peut-on souligner quelques frayeurs à l'extérieur, notamment face à Metz, Baia Mare et Györ. En face, Thüringer a su tirer profit d'un tirage au sort favorable et, il faut le rappeler, a mis un beau bazar dans cette partie du tableau en arrachant 2 points au Vardar lors de la dernière journée du tour préliminaire. Autour d'une Nadja Nadgornaja qui n'a jamais failli, le champion d'Allemagne possède de sérieux atouts pour déranger le champion d'Europe 2011, mais ne devrait cependant pas être en mesure de l'inquiéter.

Parmi les joueuses étincelantes de cette saison, on retrouve également Cristina Neagu, qui pointe en deuxième position du classement des meilleures buteuses avec 82 buts inscrits pour le clan monténégrin : au terme d'un tour principal survolé - meilleure défense de la compétition - il reste néanmoins difficile de situer Buducnost qui n'a jamais vraiment affronté d'adversaire apte à le perturber. Viborg pourra-t-il en profiter ? Le club scandinave aura récupéré ses meilleurs éléments (Gulldén, Burgaard, Gravholt, Damnjanovic), présents par intermittence depuis janvier, et son jeu rapide peut gêner la défense rugueuse des Balkans. Couronnées en 2012, les joueuses de Dragan Adzic restent tout de même largement favorites, d'autant plus que l'objectif affiché par la présidence de Viborg reste clairement le championnat danois.

Le dernier ticket pourrait finalement être l'un des plus disputés : ni la jeune équipe russe de Volgograd, ni Baia Mare qui a entamé le tour principal avec un compteur vierge n'étaient vraiment attendus dans le top 8 européen. Côté russe, le binôme Kochetova-Akopian (137 buts) fait des merveilles en attaque quand la défense a permis quelques coups d'éclat face à Thüringer et au Vardar. De l'autre, l'arrivée de Tone Tiselj à la tête de l'équipe roumaine a apaisé les tensions et permis aux cadres - Do Nascimento, Herrem, Ungureanu ou Ardean Elisei - d'enfin s'exprimer. Si ce quart reste ouvert, l'enfer qu'est devenu l'antre des Roumaines à Baia Mare pourrait leur permettre de capitaliser et prendre ainsi un peu d'avance en prévision du retour. Mais c'est aux Russes que reviendra le dernier mot.

Amélie Huhn

Le programme des quarts de finale :
Buducnost - Viborg HK A/S : 05/04 (16h50) - 12/04 (17h)
Larvik - Thüringer HC : 04/04 (14h) - 11/04 (18h30)
Dinamo-Sinara - HCM Baia Mare : 04/04 (18h) - 11/04 (14h)
Györi Audi ETO KC - WHC Vardar SCBT : 04/04 (19h) - 11/04 (16h30)
Match aller chez la 2e équipe.

LDC F : Dembélé et Leynaud veulent renverser Györ 

Champion's League

vendredi 3 avril 2015 - Handzone

 5 min 35 de lecture

Présentation des quarts de finale de Ligue des champions.
Difficile de faire trembler Györ, double champion d'Europe en titre. C'est pourtant le défi du Vardar de Siraba Dembélé et Amandine Leynaud, les deux dernières Bleues encore en course en Ligue des champions. « J'espère que ce sera le déclic », veut croire la gardienne.

« Je viens de parler avec le président de Györ, qui m'a rassuré : il a mis 10 ans pour que son équipe arrive là où elle est aujourd'hui. » C'est à dire tout en haut. Thierry Weizman, le président du Metz handball, peut en témoigner. Son équipe s'est cassé les dents à deux reprises sur les Hongroises lors du tour principal. Inférieures. Impuissantes devant un adversaire pourtant diminué, à qui il manque ses meilleures joueuses, blessées (Grubisic, Amorim) ou enceintes (Gorbicz, Lunde, remplacée par une Grimsbo flamboyante). Car Györ reste Györ et Amandine Leynaud, présente aux Arènes pour le match retour de Metz, l’a aussi constaté. « C'est une équipe très stable, avec un projet de jeu très clair, affirme la gardienne française. Et leur coach, Ambros Martin, gère très intelligemment son effectif, qu'il fait tourner sans que le niveau baisse. Elles ne doutent pas, ne reculent pas. C'est impressionnant. »

C'est pourtant ce que son Vardar va devoir affronter, samedi, en quart de finale aller de la Ligue des champions. A la clé, une place au Final 4, comme l'an dernier. Mais à l'inverse de la machine hongroise, le collectif macédonien tâtonne encore. « On manque de régularité, en défense comme en attaque, et face à une équipe comme Györ, ça ne pardonnera pas, prévient Siraba Dembélé. En Macédoine, on joue un Championnat avec 6 équipes qui ont un niveau prénationale en France, et encore, je suis gentille. Sans opposition et sans matchs régulièrement, on ne trouve pas notre stabilité. On aurait un collectif pour bien jouer mais pour ça, il faut jouer beaucoup plus. »

L’effectif macédonien ne manque pourtant pas de talents individuels avec les Althaus (Allemagne), Suslina, Khmyrova (Russie), Lazovic (Slovénie), Penezic (Croatie), Radicevic (Monténégro) ou Lekic (Serbie). « Des joueuses de classe mondiale, souligne Leynaud qui figure, elle aussi, parmi les meilleures gardiennes du continent. Et on est des compétitrices, on aime ces matchs-là. C’est en tout cas dans des moments comme ça qu’on voit une vraie équipe. J’attends des réponses très importantes sur ce quart de finale. »

Réponses sur une implication parfois douteuse de certains cadres, une ambiance sans doute pas au beau fixe et un banc de touche mouvant (Indira Kastratovic a été assistée de Rasmussen pendant… 2 semaines, et l’est aujourd’hui par Pytlick). Autant de choses à balayer au moment d’entrer dans le Sport Center Jane Sandanski de Skopje. « Il va falloir réussir deux matchs parfaits », sait l’ailière gauche française, qui sent son équipe plus à l’aise à domicile. « Et puis je préfère Györ à Larvik, positive la gardienne. Là, ça va être un gros combat physique, et je sais qu’on a les qualités physiques pour le relever. Après, il faudra voir au niveau du hand. Mais on répondra présentes. » Au point d’éliminer le favori de la compétition, et le priver de « son » Final 4 à Budapest ? « On sait très bien que si on se fait éliminer, on n’aura pas à rougir, avoue Dembélé. Mais si on gagne… » Alors le Vardar aura montré qu’il peut rêver en très grand.

Des Français aussi au sifflet
Siraba Dembélé et Amandine Leynaud ne seront pas les seuls Tricolores sur le terrain samedi. En effet, la rencontre sera arbitrée par le duo constitué de Stevann Pichon et Laurent Reveret, qui constateront la chaude ambiance de Skopje.

Pierre Menjot

Les autres quarts de finale : qui au Final 4 de Budapest (10-11 mai) ?

Pour les bookmakers, c'est certainement la confrontation germano-norvégienne qui apparaît comme la moins risquée : les joueuses de Larvik montent en puissance depuis le mois d'octobre et affichent un parcours parfait, ponctué par 12 victoires en autant de matchs. Tout juste peut-on souligner quelques frayeurs à l'extérieur, notamment face à Metz, Baia Mare et Györ. En face, Thüringer a su tirer profit d'un tirage au sort favorable et, il faut le rappeler, a mis un beau bazar dans cette partie du tableau en arrachant 2 points au Vardar lors de la dernière journée du tour préliminaire. Autour d'une Nadja Nadgornaja qui n'a jamais failli, le champion d'Allemagne possède de sérieux atouts pour déranger le champion d'Europe 2011, mais ne devrait cependant pas être en mesure de l'inquiéter.

Parmi les joueuses étincelantes de cette saison, on retrouve également Cristina Neagu, qui pointe en deuxième position du classement des meilleures buteuses avec 82 buts inscrits pour le clan monténégrin : au terme d'un tour principal survolé - meilleure défense de la compétition - il reste néanmoins difficile de situer Buducnost qui n'a jamais vraiment affronté d'adversaire apte à le perturber. Viborg pourra-t-il en profiter ? Le club scandinave aura récupéré ses meilleurs éléments (Gulldén, Burgaard, Gravholt, Damnjanovic), présents par intermittence depuis janvier, et son jeu rapide peut gêner la défense rugueuse des Balkans. Couronnées en 2012, les joueuses de Dragan Adzic restent tout de même largement favorites, d'autant plus que l'objectif affiché par la présidence de Viborg reste clairement le championnat danois.

Le dernier ticket pourrait finalement être l'un des plus disputés : ni la jeune équipe russe de Volgograd, ni Baia Mare qui a entamé le tour principal avec un compteur vierge n'étaient vraiment attendus dans le top 8 européen. Côté russe, le binôme Kochetova-Akopian (137 buts) fait des merveilles en attaque quand la défense a permis quelques coups d'éclat face à Thüringer et au Vardar. De l'autre, l'arrivée de Tone Tiselj à la tête de l'équipe roumaine a apaisé les tensions et permis aux cadres - Do Nascimento, Herrem, Ungureanu ou Ardean Elisei - d'enfin s'exprimer. Si ce quart reste ouvert, l'enfer qu'est devenu l'antre des Roumaines à Baia Mare pourrait leur permettre de capitaliser et prendre ainsi un peu d'avance en prévision du retour. Mais c'est aux Russes que reviendra le dernier mot.

Amélie Huhn

Le programme des quarts de finale :
Buducnost - Viborg HK A/S : 05/04 (16h50) - 12/04 (17h)
Larvik - Thüringer HC : 04/04 (14h) - 11/04 (18h30)
Dinamo-Sinara - HCM Baia Mare : 04/04 (18h) - 11/04 (14h)
Györi Audi ETO KC - WHC Vardar SCBT : 04/04 (19h) - 11/04 (16h30)
Match aller chez la 2e équipe.

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