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LDC : Rien à défendre, tout à apprendre

Champion's League

dimanche 12 avril 2015 - © François Dasriaux

 13 min 8 de lecture

Paris ira en Hongrie sans aucune avance, mais sans aucun déficit. Au moins, la place pour un exploit reste possible face à l'ogre du MKB Veszprém. Mais à l'évidence, le PSG devra apprendre en accéléré, car comme la saison dernière, Veszprém a bâti son résultat en terre parisienne sur les erreurs des joueurs de la capitale.

En bref, sur ce match, tout ce qu'aura fait Veszprém était plus propre, moins fantasque et plus cohérent que ce qu'auront produit les Parisiens... mais aussi moins flamboyant, moins rapide et parfois avec de vrais soucis face à une défense parisienne au niveau. Pourtant l'entame de match était compliquée dans le domaine, les Hongrois appuyant délibérément sur le champignon sur toutes leurs possessions pour empêcher les rotations offensives - défensives de se faire. A ce petit jeu, avec le plus souvent une défense centrale Narcisse - Hansen, le duo Ilic - Nagy (très présent malgré les rumeurs de forfait) s'en donnait à cœur joie pour crucifier Thierry Omeyer sur des tirs quasiment sans opposition. Il fallait 15 bonnes minutes à Paris pour recouvrer tous ses esprits et enfin regarder son adversaire les yeux dans les yeux. Mais le duo Abalo - Hansen était le principal et quasi unique pourvoyeur offensif, Igor Vori était transparent, Xavier Barachet manquait de puissance et Daniel Narcisse d'espaces et Samuel Honrubia tout simplement de voir la balle... Paris essayait bien de varier mais avec déjà 5 pertes de balles dans le premier quart d'heure, on voyait bien où était le problème. Un Rolland Mikler (photo ci dessous ) qui joue parfaitement en lecture sur des tirs parfois à la limite de la naïveté, une défense qui sait se projeter vers l'avant au moindre ballon perdu et Paris ramait et ne pouvait reprendre la main sur le match. Les exclusions logiques de fin de mi-temps et les arrêts de Thierry Omeyer ne trouvaient pas assez d'écho offensif pour remettre le PSG devant.

Malheureusement, la seconde mi-temps allait être peu ou prou du même calibre. Si Mikkel Hansen trouvait des espaces de tirs assez hallucinants parfois, si Igor Vori attrapait enfin des ballons, cela ne suffisait pas pour refaire le retard sur Veszprém... Même en supériorité numérique, Paris n'arrivait pas à prendre le dessus sur la défense hongroise. Heureusement, en face c'était à peu près du même tonneau. Laszlo Nagy devenait aphone, le duo Sulic - Nilsson se loupait grave à la finition en pivot, restait le duo aux ailes Ivancsik - Marguc pour alimenter la marque et faire un peu souffrir un Thierry Omeyer largement au niveau de Rolland Mikler sur la seconde période. Il fallait un élément déclencheur, un choc, bref, un Accambray dans le jeu parisien. Le grand William allait faire un dernier quart d'heure de feu et mettre quasiment à lui tout seul la défense de Veszprém sur les fesses. 4 buts pleins de percussion, d'engagement et de puissance et Paris sentait enfin le MKB vaciller. Malheureusement, une ou deux erreurs comme ce but lâché à Ruesga Pasarin à un de plus alors que l'Espagnol avait pris la balle à 20 mètres du but en position de refus de jeu et allait traverser toute la défense parisienne pour crucifier Thierry Omeyer. Le genre de bévue qui se paye cash et on se disait que le scénario de la saison dernière où Veszprém avait mis le + 2 sur le gong du match allait se reproduire. Que nenni, la dernière possession offensive était une fois de plus cafouillée par Veszprém et les 4 secondes de jeu restantes suffisaient à Luc Abalo (photo ci dessous ) pour marquer de 10 mètres en coin sur un tir en appui qui crucifiait Rolland Mikler cette fois pas trop attentif sur ce coup là.

Match nul, bon ou mauvais résultat ? On ne le saura que dimanche prochain à la fin du match retour. Une chose et sure, c'est que si Paris arrive à gommer les 15 pertes de balles et les 17 échecs face au gardien hongrois, soit la bagatelle de 32 ballons vendangés, les choses seront clairement beaucoup plus équilibrées et pourraient se jouer sur une épilogue au couteau. Et là dans le domaine, le physique joue un rôle majeur et on a vu sur la fin de match à Carpentier que Veszprém était loin d'être très au point...

François Dasriaux

A Paris, Halle Carpentier
Quart de finale aller de la Champion's League
Le dimanche 12 avril à 17h30
Paris Saint-Germain Handball - MKB-MVM Veszprém : 24 - 24 (Mi-temps : 10-12)

3 000 spectateurs
Arbitres :
MM Vaclav Horacek et Jiri Novotny (République Tchèque)

Paris SG HB
Gardiens : Omeyer 60' 14 arrêts dont 0/2 pen
Joueurs : Melic, Accambray 5/9, Vori 1/2, N'Diaye, Barachet 1/2, Gojun, Gunnarsson, Abalo 4/8, Hansen 8/11 dont 1/1 pen., Narcisse 2/3, Honrubia 0/1, Kopljar 0/1, M'Tima 3/3, Bojinovic

MKB Veszprém
Gardiens : Mikler  60' 17 arrêts dont 0/1 pen
Joueurs : Gulyas 3/4, Ivancsik 4/4, Schuch, Ruesga 1/2, Ilic 7/13 dont 2/2 pen., Nilsson 0/2, Nagy 2/5, Zeitz 1/1, Ugalde 0/2, Marguc 3/3, Chema Rodriguez 0/2, Terzic, Sulic 3/6, Lekai.

Evolution du score : 1-2 5°, 3-5 10°, 4-6 15°, 8-9 20°, 9-12 25°, 10-12 MT - 13-14 35°, 14-16 40°, 16-19 45°, 18-21 50°, 20-22 55°, 24-24 FT.



Les réactions d'après-match... de la frustration et de l'espoir !


William Accambray (arrière gauche PSG)
: « C’est rageant car on avait les armes pour faire un bon match, on a eu pas mal d’actions faciles qu’on a ratées sur contre-attaque, sur tirs ouverts et malgré le fait qu’on soit derrière et qu’on ait pu revenir, ce qui est déjà pas mal, on aurait aussi pu l’emporter. Bon… on va se satisfaire de ce résultat et croire en nos chances au match retour. Il y a du positif à retirer, on a été cohérents par rapport à ce qu’on proposait en attaque, on a été assez solide en défense avec seulement 24 buts encaissés. Le retour sera plus engagé, je connais la salle et l’ambiance de Veszprem, il faudra aller chercher l’exploit. On n’aura rien à perdre mais ce qu’on a surtout à gagner c’est une place au Final Four. Je n’y suis pas arrivé avec Montpellier, pareil la saison passée avec Paris, je compte vraiment aller à Cologne cette année. »

Robert Gunnarsson (pivot PSG) : « Ce résultat est presque inespéré car nous étions menés de cinq buts. C’est très bon pour nous mais il va falloir mieux jouer là-bas et ne pas faire l’entame qu’on a faite si on veut se qualifier. Veszprem est vraiment une excellente équipe. Bien-sûr ce sera difficile chez eux mais tout est possible. Il faut y croire, ne rien s’interdire. On y est allé l’an passé, on connait l’ambiance. En Ligue des Champions, quand tu joues à l’extérieur, c’est toujours difficile. »

Marko Kopljar (arrière droit PSG) : « Ah oui, on peut être content de la fin, c’est un bon résultat et j’espère que ce sera suffisant pour aborder le match retour et surtout se qualifier. Nous n’avons pas le choix, il faut aller gagner à Veszprém et surtout se dire que c’est faisable. Sur 60 minutes, tout peut arriver. Ce ne sera pas le match de la saison mais presque. Il faut se concentrer sur ce match retour. Ce qui est bien c’est que nous avons une semaine complète pour le préparer (le PSG ne disputera son match de la 21ème journée de LNH contre Créteil que le 22 avril). On va bien récupérer, travailler et peut-être trouver de nouvelles choses pour les surprendre. Je suis vraiment confiant. Un match nul, c’est mieux que l’an dernier mais on aurait préféré gagner de plusieurs buts. Là-bas, on aura une équipe et 6000 fans contre nous. »
                                                                       propos recueillis par Yves Michel



                      Les quarts de finale de la Ligue des Champions

jeudi

PPD Zagreb (Cro)

FC Barcelone (Esp)

23 - 25

samedi

Vardar Skopje (Mac)

Vive Tauron Kielce (Pol)

20 - 22

ce dimanche

PSG (Fra)

MKB Veszprém (Hon)

24 -24

ce dimanche

Pick Szeged (Hon)

THW Kiel (All)

31 - 29


LDC : Rien à défendre, tout à apprendre 

Champion's League

dimanche 12 avril 2015 - © François Dasriaux

 13 min 8 de lecture

Paris ira en Hongrie sans aucune avance, mais sans aucun déficit. Au moins, la place pour un exploit reste possible face à l'ogre du MKB Veszprém. Mais à l'évidence, le PSG devra apprendre en accéléré, car comme la saison dernière, Veszprém a bâti son résultat en terre parisienne sur les erreurs des joueurs de la capitale.

En bref, sur ce match, tout ce qu'aura fait Veszprém était plus propre, moins fantasque et plus cohérent que ce qu'auront produit les Parisiens... mais aussi moins flamboyant, moins rapide et parfois avec de vrais soucis face à une défense parisienne au niveau. Pourtant l'entame de match était compliquée dans le domaine, les Hongrois appuyant délibérément sur le champignon sur toutes leurs possessions pour empêcher les rotations offensives - défensives de se faire. A ce petit jeu, avec le plus souvent une défense centrale Narcisse - Hansen, le duo Ilic - Nagy (très présent malgré les rumeurs de forfait) s'en donnait à cœur joie pour crucifier Thierry Omeyer sur des tirs quasiment sans opposition. Il fallait 15 bonnes minutes à Paris pour recouvrer tous ses esprits et enfin regarder son adversaire les yeux dans les yeux. Mais le duo Abalo - Hansen était le principal et quasi unique pourvoyeur offensif, Igor Vori était transparent, Xavier Barachet manquait de puissance et Daniel Narcisse d'espaces et Samuel Honrubia tout simplement de voir la balle... Paris essayait bien de varier mais avec déjà 5 pertes de balles dans le premier quart d'heure, on voyait bien où était le problème. Un Rolland Mikler (photo ci dessous ) qui joue parfaitement en lecture sur des tirs parfois à la limite de la naïveté, une défense qui sait se projeter vers l'avant au moindre ballon perdu et Paris ramait et ne pouvait reprendre la main sur le match. Les exclusions logiques de fin de mi-temps et les arrêts de Thierry Omeyer ne trouvaient pas assez d'écho offensif pour remettre le PSG devant.

Malheureusement, la seconde mi-temps allait être peu ou prou du même calibre. Si Mikkel Hansen trouvait des espaces de tirs assez hallucinants parfois, si Igor Vori attrapait enfin des ballons, cela ne suffisait pas pour refaire le retard sur Veszprém... Même en supériorité numérique, Paris n'arrivait pas à prendre le dessus sur la défense hongroise. Heureusement, en face c'était à peu près du même tonneau. Laszlo Nagy devenait aphone, le duo Sulic - Nilsson se loupait grave à la finition en pivot, restait le duo aux ailes Ivancsik - Marguc pour alimenter la marque et faire un peu souffrir un Thierry Omeyer largement au niveau de Rolland Mikler sur la seconde période. Il fallait un élément déclencheur, un choc, bref, un Accambray dans le jeu parisien. Le grand William allait faire un dernier quart d'heure de feu et mettre quasiment à lui tout seul la défense de Veszprém sur les fesses. 4 buts pleins de percussion, d'engagement et de puissance et Paris sentait enfin le MKB vaciller. Malheureusement, une ou deux erreurs comme ce but lâché à Ruesga Pasarin à un de plus alors que l'Espagnol avait pris la balle à 20 mètres du but en position de refus de jeu et allait traverser toute la défense parisienne pour crucifier Thierry Omeyer. Le genre de bévue qui se paye cash et on se disait que le scénario de la saison dernière où Veszprém avait mis le + 2 sur le gong du match allait se reproduire. Que nenni, la dernière possession offensive était une fois de plus cafouillée par Veszprém et les 4 secondes de jeu restantes suffisaient à Luc Abalo (photo ci dessous ) pour marquer de 10 mètres en coin sur un tir en appui qui crucifiait Rolland Mikler cette fois pas trop attentif sur ce coup là.

Match nul, bon ou mauvais résultat ? On ne le saura que dimanche prochain à la fin du match retour. Une chose et sure, c'est que si Paris arrive à gommer les 15 pertes de balles et les 17 échecs face au gardien hongrois, soit la bagatelle de 32 ballons vendangés, les choses seront clairement beaucoup plus équilibrées et pourraient se jouer sur une épilogue au couteau. Et là dans le domaine, le physique joue un rôle majeur et on a vu sur la fin de match à Carpentier que Veszprém était loin d'être très au point...

François Dasriaux

A Paris, Halle Carpentier
Quart de finale aller de la Champion's League
Le dimanche 12 avril à 17h30
Paris Saint-Germain Handball - MKB-MVM Veszprém : 24 - 24 (Mi-temps : 10-12)

3 000 spectateurs
Arbitres :
MM Vaclav Horacek et Jiri Novotny (République Tchèque)

Paris SG HB
Gardiens : Omeyer 60' 14 arrêts dont 0/2 pen
Joueurs : Melic, Accambray 5/9, Vori 1/2, N'Diaye, Barachet 1/2, Gojun, Gunnarsson, Abalo 4/8, Hansen 8/11 dont 1/1 pen., Narcisse 2/3, Honrubia 0/1, Kopljar 0/1, M'Tima 3/3, Bojinovic

MKB Veszprém
Gardiens : Mikler  60' 17 arrêts dont 0/1 pen
Joueurs : Gulyas 3/4, Ivancsik 4/4, Schuch, Ruesga 1/2, Ilic 7/13 dont 2/2 pen., Nilsson 0/2, Nagy 2/5, Zeitz 1/1, Ugalde 0/2, Marguc 3/3, Chema Rodriguez 0/2, Terzic, Sulic 3/6, Lekai.

Evolution du score : 1-2 5°, 3-5 10°, 4-6 15°, 8-9 20°, 9-12 25°, 10-12 MT - 13-14 35°, 14-16 40°, 16-19 45°, 18-21 50°, 20-22 55°, 24-24 FT.



Les réactions d'après-match... de la frustration et de l'espoir !


William Accambray (arrière gauche PSG)
: « C’est rageant car on avait les armes pour faire un bon match, on a eu pas mal d’actions faciles qu’on a ratées sur contre-attaque, sur tirs ouverts et malgré le fait qu’on soit derrière et qu’on ait pu revenir, ce qui est déjà pas mal, on aurait aussi pu l’emporter. Bon… on va se satisfaire de ce résultat et croire en nos chances au match retour. Il y a du positif à retirer, on a été cohérents par rapport à ce qu’on proposait en attaque, on a été assez solide en défense avec seulement 24 buts encaissés. Le retour sera plus engagé, je connais la salle et l’ambiance de Veszprem, il faudra aller chercher l’exploit. On n’aura rien à perdre mais ce qu’on a surtout à gagner c’est une place au Final Four. Je n’y suis pas arrivé avec Montpellier, pareil la saison passée avec Paris, je compte vraiment aller à Cologne cette année. »

Robert Gunnarsson (pivot PSG) : « Ce résultat est presque inespéré car nous étions menés de cinq buts. C’est très bon pour nous mais il va falloir mieux jouer là-bas et ne pas faire l’entame qu’on a faite si on veut se qualifier. Veszprem est vraiment une excellente équipe. Bien-sûr ce sera difficile chez eux mais tout est possible. Il faut y croire, ne rien s’interdire. On y est allé l’an passé, on connait l’ambiance. En Ligue des Champions, quand tu joues à l’extérieur, c’est toujours difficile. »

Marko Kopljar (arrière droit PSG) : « Ah oui, on peut être content de la fin, c’est un bon résultat et j’espère que ce sera suffisant pour aborder le match retour et surtout se qualifier. Nous n’avons pas le choix, il faut aller gagner à Veszprém et surtout se dire que c’est faisable. Sur 60 minutes, tout peut arriver. Ce ne sera pas le match de la saison mais presque. Il faut se concentrer sur ce match retour. Ce qui est bien c’est que nous avons une semaine complète pour le préparer (le PSG ne disputera son match de la 21ème journée de LNH contre Créteil que le 22 avril). On va bien récupérer, travailler et peut-être trouver de nouvelles choses pour les surprendre. Je suis vraiment confiant. Un match nul, c’est mieux que l’an dernier mais on aurait préféré gagner de plusieurs buts. Là-bas, on aura une équipe et 6000 fans contre nous. »
                                                                       propos recueillis par Yves Michel



                      Les quarts de finale de la Ligue des Champions

jeudi

PPD Zagreb (Cro)

FC Barcelone (Esp)

23 - 25

samedi

Vardar Skopje (Mac)

Vive Tauron Kielce (Pol)

20 - 22

ce dimanche

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