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EDF : Ils vont connaître des Polonaises

Euro

dimanche 3 mai 2015 - © François Dasriaux

 5 min 42 de lecture

Même si le début de seconde période a été un peu douteux, les Bleus ont fini en balade toulousaine leur deuxième match face à la Macédoine. Les Bleus sont donc qualifiés pour l’Euro en Pologne et les deux matches du mois de juin seront là pour faire des expériences et tenter des choses.

Face à cette Macédoine une nouvelle fois très propre en attaque mais catastrophique sur le repli, les Bleus ont fait le boulot proprement, même si le retour des vestiaires a été plus que douloureux, les choses ont été vite remises en ordre par le retour des tauliers de la maison tricolore.

Pourtant il manquait du monde à l'appel du match... Xavier Barachet out pour une entorse, William Accambray, lui out pour 6 mois après sa rupture des croisés lors du match aller, la base arrière était un peu en déshérence à l'entame du match. Cela se compliquait encore avec Adrien Di Panda qui faisait son entrée dès le début du match mais devait sortir rapidement, l'arcade explosée après un choc tête contre tête. Mais si on comptait les forces vives sur le banc, les joueurs sur le terrain ne donnait rien à leurs adversaires. Daniel Narcisse, de retour après sa gène au mollet, gratifiait le Palais des Sports de Toulouse de quelques gestes de grande classe. Nikola Karabatic replacé en arrière gauche percutait et le duo Guigou - Abalo s'offrait quelques passepasses de toute beauté. Résultat après un premier quart d'heure assez équilibré, les choses commençaient à tourner vinaigre pour les coéquipiers d'un Kiril Lazarov qui avait du attendre 14 minutes pour arriver à trouver la faille. Chaque erreur macédonienne était payée cash par des montées de balles qui pleuvaient. Valentin Porte se gavait de bons ballons sur jeu de transition, les pivots Luka Karabatic et Cédric Sorhaindo se faisait servir comme dans un 3 étoiles et rapidement la cabane tombait sur la tête de la Macédoine. -7 à la pause on sentait que le match avait pris des airs de balade tranquille sauf que...

Sauf que, des rotations maximales pour Claude Onesta qui ouvrait le banc en grand et un net regain d'envie des hommes d'Ivica Obvran et les dix premières minutes de la seconde période allaient être plus que compliquées. Pas grand chose en attaque et à peu près autant en défense et le retour à - 3 des Rouges et Jaunes obligeait le staff tricolore à prendre non seulement son temps mort, mais surtout remettre les tauliers sur le 40x20. Le retour du duo Porte - Karabatic allait redonner le tonus suffisant sur montée de balle pour à nouveau enfoncer les têtes macédoniennes bien profond dans le seau dans lequel elles étaient en fin de première période. Ce petit électrochoc allait suffire pour redonner du calme et de l'assurance à tout le monde. Offensivement, Adrien Di Panda montrait tout ce qu'il fait avec Saint Raphaël en se décrispant sur la fin de match, Guillaume Joli avait de très belles inspirations dans le jeu et Kentin Mahé s'offrait lui aussi une joli mise en avant sur une aile gauche où derrière Michael Guigou, l'indispensable, le Hambourgeois semble pour le moment en pôle position. Défensivement, les choses ont été elles aussi plutôt brillantes... Cyril Dumoulin a aidé les Bleus à se remettre en ordre de marche en seconde période, Luka Karabatic prend match après match la vraie dimension internationale, la grande, la grosse et le pire c'est qu'il semble loin de son potentiel optimal. Le duo Cédric Sorhaindo - Nikola Karabatic est ce qui se fait de mieux au monde et Thierry Omeyer à encore prouvé en première période qu'il était toujours sur ses sommets à lui, là où personne ne le côtoie.

Voilà la recette qui donne aux Bleus leur 18° victoire de rang... De quoi mettre le tournis mais surtout envoyer la France défendre son titre européen en janvier 2016 en Pologne. Lino Ventura connaissait une Polonaise, les Bleus en connaîtront beaucoup plus mais dans ce qui sera encore une fois une belle aventure d'hommes et pas au petit déjeuner.

A Toulouse, Palais des Sports Andre Brouat
Le dimanche 3 mai à 17H00
France - Macédoine: 35 - 24 (Mi-temps : 17-10)

4 200 spectateurs
Arbitres :
MM  Ivan Cacador et Eurico Nicolau (Portugal) 

Statistiques
France
Gardiens :
Omeyer 30', 7 arrêts, Dumoulin 30', 8 arrêts
Joueurs : N. Karabatic 6/9 , Narcisse 4/4, Joli 4/5 dont pen 2/2., N'Guessan 4/8, Porte 4/7, Mahé 3/3, Abalo 3/3, Di Panda 3/3, Sorhaindo 2/2, Guigou 1/1, L. Karabatic 1/1

Macédoine
Gardiens :
Ristovki 30', 2 arrêts, Angelov 30', 3 arrêts
Joueurs : K. Lazarov 9/14 dont 3/3 pen., Manaskov 4/7, F. Lazarov 3/5, Stoilov 2/3, Pribak 2/4, Peshevski 2/2, Georgievski 1/4, Kosteski 1/1, Taleski 0/1, Mirkulovski 0/1. 

Evolution du score : 3-2 5°, 5-4 10°, 8-7 15°, 12-7 20°, 14-8 25°, 17-10 MT - 19-12 35°, 21-16 40°, 25-20 45°, 28-20 50°, 32-21 55°, 35-24 FT

Les réactions

Luc Abalo (ailier droit de l'EDF)
"Nous étions très motivés car nous jouions en France et avec l'Equipe de France, cela n'arrive pas souvent. C'est ce qui nous a permis de faire un bon match. La salle était pleine, il y avait une bonne ambiance et ca a pleinement facilité l'intégration des nouveaux joueurs. Ils ont montré ce qu'ils savaient faire et ont mis du sérieux dans leur investissement. Tous ces nouveaux ont fait un bon match et dès qu'ils ont enfilé le maillot, ils savaient qu'on était autour d'eux, prêts à les aider. L'état d'esprit est très positif."

Claude Onesta (sélectionneur national)
"Quand on est à +7 à la mi-temps, cela permet d'installer de jeunes joueurs et de leur donner des responsabilités. Ils ont pris confiance au fil du temps. C'est le cas d'Adrien Di Panda qui a été surpris lorsque je l'ai fait venir. Il fait partie de ceux qui savent utiliser les opportunités qui se présentent. C'est une bonne semaine qu'on vient de passer avec un excellent travail, deux bons matches et une qualification pour le prochain Euro. On va aborder la période de juin avec un peu plus de sérénité mais avec encore l'envie de progresser."

EDF : Ils vont connaître des Polonaises 

Euro

dimanche 3 mai 2015 - © François Dasriaux

 5 min 42 de lecture

Même si le début de seconde période a été un peu douteux, les Bleus ont fini en balade toulousaine leur deuxième match face à la Macédoine. Les Bleus sont donc qualifiés pour l’Euro en Pologne et les deux matches du mois de juin seront là pour faire des expériences et tenter des choses.

Face à cette Macédoine une nouvelle fois très propre en attaque mais catastrophique sur le repli, les Bleus ont fait le boulot proprement, même si le retour des vestiaires a été plus que douloureux, les choses ont été vite remises en ordre par le retour des tauliers de la maison tricolore.

Pourtant il manquait du monde à l'appel du match... Xavier Barachet out pour une entorse, William Accambray, lui out pour 6 mois après sa rupture des croisés lors du match aller, la base arrière était un peu en déshérence à l'entame du match. Cela se compliquait encore avec Adrien Di Panda qui faisait son entrée dès le début du match mais devait sortir rapidement, l'arcade explosée après un choc tête contre tête. Mais si on comptait les forces vives sur le banc, les joueurs sur le terrain ne donnait rien à leurs adversaires. Daniel Narcisse, de retour après sa gène au mollet, gratifiait le Palais des Sports de Toulouse de quelques gestes de grande classe. Nikola Karabatic replacé en arrière gauche percutait et le duo Guigou - Abalo s'offrait quelques passepasses de toute beauté. Résultat après un premier quart d'heure assez équilibré, les choses commençaient à tourner vinaigre pour les coéquipiers d'un Kiril Lazarov qui avait du attendre 14 minutes pour arriver à trouver la faille. Chaque erreur macédonienne était payée cash par des montées de balles qui pleuvaient. Valentin Porte se gavait de bons ballons sur jeu de transition, les pivots Luka Karabatic et Cédric Sorhaindo se faisait servir comme dans un 3 étoiles et rapidement la cabane tombait sur la tête de la Macédoine. -7 à la pause on sentait que le match avait pris des airs de balade tranquille sauf que...

Sauf que, des rotations maximales pour Claude Onesta qui ouvrait le banc en grand et un net regain d'envie des hommes d'Ivica Obvran et les dix premières minutes de la seconde période allaient être plus que compliquées. Pas grand chose en attaque et à peu près autant en défense et le retour à - 3 des Rouges et Jaunes obligeait le staff tricolore à prendre non seulement son temps mort, mais surtout remettre les tauliers sur le 40x20. Le retour du duo Porte - Karabatic allait redonner le tonus suffisant sur montée de balle pour à nouveau enfoncer les têtes macédoniennes bien profond dans le seau dans lequel elles étaient en fin de première période. Ce petit électrochoc allait suffire pour redonner du calme et de l'assurance à tout le monde. Offensivement, Adrien Di Panda montrait tout ce qu'il fait avec Saint Raphaël en se décrispant sur la fin de match, Guillaume Joli avait de très belles inspirations dans le jeu et Kentin Mahé s'offrait lui aussi une joli mise en avant sur une aile gauche où derrière Michael Guigou, l'indispensable, le Hambourgeois semble pour le moment en pôle position. Défensivement, les choses ont été elles aussi plutôt brillantes... Cyril Dumoulin a aidé les Bleus à se remettre en ordre de marche en seconde période, Luka Karabatic prend match après match la vraie dimension internationale, la grande, la grosse et le pire c'est qu'il semble loin de son potentiel optimal. Le duo Cédric Sorhaindo - Nikola Karabatic est ce qui se fait de mieux au monde et Thierry Omeyer à encore prouvé en première période qu'il était toujours sur ses sommets à lui, là où personne ne le côtoie.

Voilà la recette qui donne aux Bleus leur 18° victoire de rang... De quoi mettre le tournis mais surtout envoyer la France défendre son titre européen en janvier 2016 en Pologne. Lino Ventura connaissait une Polonaise, les Bleus en connaîtront beaucoup plus mais dans ce qui sera encore une fois une belle aventure d'hommes et pas au petit déjeuner.

A Toulouse, Palais des Sports Andre Brouat
Le dimanche 3 mai à 17H00
France - Macédoine: 35 - 24 (Mi-temps : 17-10)

4 200 spectateurs
Arbitres :
MM  Ivan Cacador et Eurico Nicolau (Portugal) 

Statistiques
France
Gardiens :
Omeyer 30', 7 arrêts, Dumoulin 30', 8 arrêts
Joueurs : N. Karabatic 6/9 , Narcisse 4/4, Joli 4/5 dont pen 2/2., N'Guessan 4/8, Porte 4/7, Mahé 3/3, Abalo 3/3, Di Panda 3/3, Sorhaindo 2/2, Guigou 1/1, L. Karabatic 1/1

Macédoine
Gardiens :
Ristovki 30', 2 arrêts, Angelov 30', 3 arrêts
Joueurs : K. Lazarov 9/14 dont 3/3 pen., Manaskov 4/7, F. Lazarov 3/5, Stoilov 2/3, Pribak 2/4, Peshevski 2/2, Georgievski 1/4, Kosteski 1/1, Taleski 0/1, Mirkulovski 0/1. 

Evolution du score : 3-2 5°, 5-4 10°, 8-7 15°, 12-7 20°, 14-8 25°, 17-10 MT - 19-12 35°, 21-16 40°, 25-20 45°, 28-20 50°, 32-21 55°, 35-24 FT

Les réactions

Luc Abalo (ailier droit de l'EDF)
"Nous étions très motivés car nous jouions en France et avec l'Equipe de France, cela n'arrive pas souvent. C'est ce qui nous a permis de faire un bon match. La salle était pleine, il y avait une bonne ambiance et ca a pleinement facilité l'intégration des nouveaux joueurs. Ils ont montré ce qu'ils savaient faire et ont mis du sérieux dans leur investissement. Tous ces nouveaux ont fait un bon match et dès qu'ils ont enfilé le maillot, ils savaient qu'on était autour d'eux, prêts à les aider. L'état d'esprit est très positif."

Claude Onesta (sélectionneur national)
"Quand on est à +7 à la mi-temps, cela permet d'installer de jeunes joueurs et de leur donner des responsabilités. Ils ont pris confiance au fil du temps. C'est le cas d'Adrien Di Panda qui a été surpris lorsque je l'ai fait venir. Il fait partie de ceux qui savent utiliser les opportunités qui se présentent. C'est une bonne semaine qu'on vient de passer avec un excellent travail, deux bons matches et une qualification pour le prochain Euro. On va aborder la période de juin avec un peu plus de sérénité mais avec encore l'envie de progresser."

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