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Hansen et Omeyer mènent le bal face à Dunkerque

LMSL

jeudi 14 mai 2015 - © Yves Michel

 7 min 42 de lecture

L'un fait fructifier les bons ballons qu'il a en main, l'autre s'attache à garder le plus possible, ses cages inviolées. Mikkel Hansen et Thierry Omeyer ont été les principaux obstacles que Dunkerque n'a pas su franchir pour s'imposer face au PSG. Les Parisiens entretiennent toujours l'espoir dans le duel qui les oppose à Montpellier.

A Coubertin, Yves Michel

La saison dernière, Dunkerque avait été à domicile, la seule équipe à infliger à Paris sa seule défaite en championnat. C'était fin mars et les Nordistes avaient fait un grand pas vers le 1er titre national de leur histoire. Si plus d'un an après, le PSG est toujours dans l'incertitude d'un mano a mano de chefs qui l'oppose cette fois-ci à Montpellier, les Nordistes eux, ne sont plus concernés que par les places d'honneur. Ce qui a aussi changé cette saison, c'est l'apport de Thierry Omeyer dans les cages parisiennes. Lorsqu'il est dans un bon jour, cela influe obligatoirement sur le bon rendement de l'équipe. Et ce jeudi soir, "Titi" ne s'est pas raté, surtout quand son équipe donnait des signes de faiblesse et que le Nord menait la danse. 



Il fallait d'ailleurs s'y attendre, cette opposition entre deux des meilleures défenses du championnat ne pouvait pas déboucher sur une avalanche de buts. C'est pourtant Dunkerque qui va faire sauter plus rapidement le verrou ou plutôt se montrer moins maladroit dans le secteur offensif, si bien qu'au quart d'heure, les joueurs de Patrick Cazal étaient devant (2-5). «Durant les vingt 1ères minutes, analyse Xavier Barachet, tout le monde était frais, Dunkerque a joué avec plus de rythme et nous avons mis du temps à entrer dans le match. On connaissait leurs rotations et on savait que tôt ou tard, ils finiraient par craquer. Cela a mis du temps mais le travail d'usure a payé en fin de match. Il faut reconnaître aussi qu'on a eu droit à du grand "Titi" » Du grand "Titi" en effet ! A sept mètres (avec un 4/6), à six mètres et dans l'axe. Il n'a pas bénéficié de tour de chauffe, montrant dès les 1ères secondes qu'il s'était préparé pour ce rendez-vous crucial. « Il fallait rester sérieux en défense, explique Thierry Omeyer puisqu'on était en dedans au niveau de l'attaque. Par la suite, après quelques réglages on a pu augmenter notre efficacité au shoot.» Vingt-cinq bonnes minutes seront toutefois nécessaires aux Parisiens pour refaire leur retard et presque toute la mi-temps pour prendre possession du parquet de Coubertin (9-8). « On ne s'est pas affolé, renchérit Philippe Gardent. On a mis plus de mouvement car on était un peu trop statiques. L'objectif était de les balloter. On a trouvé des solutions sur des enclenchements ou en mettant Hansen sur des grandes courses.» Après "Titi", voilà la 2ème pièce maîtresse de la machine parisienne. Le Danois a été omniprésent, dans toutes les positions, sur tous les impacts qui lui revenaient. Bilan: 9 buts à son actif et très peu de déchets. La seconde période va confirmer côté PSG, le net changement de cap entrevu en fin de 1er acte.



Seul bémol à relever dans l'horlogerie parisienne, le manque de réussite (avec un 2/7) de Samuel Honrubia, en plein doute depuis bientôt six mois. L'incertitude planant sur la prolongation ou non de son contrat ne favorise pas son épanouissement. Autant Omeyer et ses dix-huit parades seront un cauchemar pour les attaquants nordistes, autant Vincent Gérard ne va pas démériter (13 arrêts). Un moment distancé (12-9 à la 34ème), Dunkerque ne va rien lâcher et en deux temps, revenir à une longueur de Paris. Non sans avoir gâché une supériorité numérique qui aurait pu être décisive (16-15 à la 45ème). Allait-on assister à un scénario proche de l'an passé où le futur champion de France avait fait la décision dans les derniers instants ? Pas du tout ! Honrubia retrouvait enfin le bon timing, "Titi" de Cernay continuait son festival et Hansen n'était pas en reste. S'il fallait que ces deux-là s'illustrent, autant le faire jusqu'au bout. « C'est vite résumé, grondera Philippe Gardent devant micros et caméras. C'est vrai que ce sont des joueurs d'exception mais il ne faut pas oublier la prestation des autres. En défense par exemple, N'diaye et Gojun font un travail remarquable. La bonne prestation du gardien n'est possible parce qu'il a devant lui une très bonne défense. Je ne veux pas qu'on l'oublie.» Le PSG continue sa progression sur une pente ascendante. Un point le sépare toujours du leader héraultais. Il reste trois matches et Thierry Omeyer qui vient de prolonger son bail dans la capitale jusqu'en 2017 parce qu'il « s'y sent bien » refuse de se prononcer sur le scénario qui pourrait accompagner cette fin de championnat. «Mercredi, nous jouons à Cesson (le match sera décentralisé à St Brieuc). On va retrouver le même type de défense que ce soir donc cela ne sera pas évident. Ils vont nous opposer beaucoup d'agressivité et d'intensité. Nous aussi on est capables d'en mettre. Mais ce sera dur.» Dans ce duel au sommet avec Montpellier, c'est donc à celui qui craquera le 1er.

Dunkerque, chef d'œuvre pas encore en péril mais...

La saison passée, l'USDK avait fait un très beau champion, certes inattendu mais le titre était mérité. La passation de témoin aurait pu avoir lieu ce jeudi soir mais pour des raisons expliquées plus haut, il en sera tout autre. La défaite face au PSG reste amère mais l'espoir d'accrocher la 3ème place sur le podium demeure. Là aussi, le mano a mano avec St Raphaël est plus que jamais engagé. Patrick Cazal lui, est obligé de se placer en visionnaire. Penser à la prochaine saison et tenir compte des mouvements qui vont avoir lieu. Et les réserves ne manquent pas.

Patrick, comment doit-on se sentir après cette rencontre ?
Il peut y avoir une certaine frustration mais certainement pas de la colère. J'ai même pensé qu'en 1ère mi-temps, on pouvait les mettre la tête sous l'eau. On a eu les ballons mais ils ont été mal exploités. Et puis on a tiré sur Omeyer, là où il ne fallait pas.

Vous avez quand même tenu 45 minutes...
Oui, c'est vrai. En plus on a perdu très tôt Kornel (Nagy, victime d'une talonnade). On a été ensuite trop généreux dans l'effort et on s'est rapidement mis dans le rouge. Mais sincèrement, vu la qualité qu'il y avait en face, il était inutile d'en rajouter. Quand ils (les Parisiens) font six pas, ils (les arbitres) ont le droit de leur siffler aussi un "marché".  

Le podium est-il toujours dans votre visée ?
On doit être heureux d'avoir encore quelque chose à jouer. Ce que je demande, c'est de se retrouver en finale à St Raphaël sans avoir perdu du terrain (lors de la 26ème journée).

Il y a des incertitudes sur la physionomie de l'équipe pour la saison prochaine. Es tu inquiet ?
Bien-sûr que je suis inquiet ! A moments donnés, tous les efforts qui sont consentis doivent être bonifiés. On a raté le coche avec le titre. Comme tous les entraîneurs, j'aimerais avoir des joueurs qui soient en capacité de nous apporter beaucoup plus. On va parier sur la jeunesse et les moyens qui sont les nôtres mais à force de tirer sur l'élastique, le risque est de le voir se rompre. On peut légitimement se poser des questions.

As tu toujours envie de rester à Dunkerque ?
Oui et encore plus lorsque je vois les garçons "se lever le cul" pour le club. Je crois aussi qu'ils ont besoin qu'on leur rende ce qu'ils apportent et qu'on étoffe autour d'eux. Mais c'est loin d'être gagné. L'espoir fait vivre et je ne peux pas imaginer une seule seconde que les gens les plus importants dans ce club se contentent d'une situation qui n'a pas changé depuis le titre.


PARIS ST GERMAIN - DUNKERQUE HGL          23-17  (9-8)

Statistiques du match

Arbitres:
Stevann Pichon & Laurent Reveret
Date et Heure :
Le 14/05/2015 à 20:45:00
Lieu :
Pierre de Coubertin
82, avenue Georges Lafont  -  PARIS 

Hansen et Omeyer mènent le bal face à Dunkerque 

LMSL

jeudi 14 mai 2015 - © Yves Michel

 7 min 42 de lecture

L'un fait fructifier les bons ballons qu'il a en main, l'autre s'attache à garder le plus possible, ses cages inviolées. Mikkel Hansen et Thierry Omeyer ont été les principaux obstacles que Dunkerque n'a pas su franchir pour s'imposer face au PSG. Les Parisiens entretiennent toujours l'espoir dans le duel qui les oppose à Montpellier.

A Coubertin, Yves Michel

La saison dernière, Dunkerque avait été à domicile, la seule équipe à infliger à Paris sa seule défaite en championnat. C'était fin mars et les Nordistes avaient fait un grand pas vers le 1er titre national de leur histoire. Si plus d'un an après, le PSG est toujours dans l'incertitude d'un mano a mano de chefs qui l'oppose cette fois-ci à Montpellier, les Nordistes eux, ne sont plus concernés que par les places d'honneur. Ce qui a aussi changé cette saison, c'est l'apport de Thierry Omeyer dans les cages parisiennes. Lorsqu'il est dans un bon jour, cela influe obligatoirement sur le bon rendement de l'équipe. Et ce jeudi soir, "Titi" ne s'est pas raté, surtout quand son équipe donnait des signes de faiblesse et que le Nord menait la danse. 



Il fallait d'ailleurs s'y attendre, cette opposition entre deux des meilleures défenses du championnat ne pouvait pas déboucher sur une avalanche de buts. C'est pourtant Dunkerque qui va faire sauter plus rapidement le verrou ou plutôt se montrer moins maladroit dans le secteur offensif, si bien qu'au quart d'heure, les joueurs de Patrick Cazal étaient devant (2-5). «Durant les vingt 1ères minutes, analyse Xavier Barachet, tout le monde était frais, Dunkerque a joué avec plus de rythme et nous avons mis du temps à entrer dans le match. On connaissait leurs rotations et on savait que tôt ou tard, ils finiraient par craquer. Cela a mis du temps mais le travail d'usure a payé en fin de match. Il faut reconnaître aussi qu'on a eu droit à du grand "Titi" » Du grand "Titi" en effet ! A sept mètres (avec un 4/6), à six mètres et dans l'axe. Il n'a pas bénéficié de tour de chauffe, montrant dès les 1ères secondes qu'il s'était préparé pour ce rendez-vous crucial. « Il fallait rester sérieux en défense, explique Thierry Omeyer puisqu'on était en dedans au niveau de l'attaque. Par la suite, après quelques réglages on a pu augmenter notre efficacité au shoot.» Vingt-cinq bonnes minutes seront toutefois nécessaires aux Parisiens pour refaire leur retard et presque toute la mi-temps pour prendre possession du parquet de Coubertin (9-8). « On ne s'est pas affolé, renchérit Philippe Gardent. On a mis plus de mouvement car on était un peu trop statiques. L'objectif était de les balloter. On a trouvé des solutions sur des enclenchements ou en mettant Hansen sur des grandes courses.» Après "Titi", voilà la 2ème pièce maîtresse de la machine parisienne. Le Danois a été omniprésent, dans toutes les positions, sur tous les impacts qui lui revenaient. Bilan: 9 buts à son actif et très peu de déchets. La seconde période va confirmer côté PSG, le net changement de cap entrevu en fin de 1er acte.



Seul bémol à relever dans l'horlogerie parisienne, le manque de réussite (avec un 2/7) de Samuel Honrubia, en plein doute depuis bientôt six mois. L'incertitude planant sur la prolongation ou non de son contrat ne favorise pas son épanouissement. Autant Omeyer et ses dix-huit parades seront un cauchemar pour les attaquants nordistes, autant Vincent Gérard ne va pas démériter (13 arrêts). Un moment distancé (12-9 à la 34ème), Dunkerque ne va rien lâcher et en deux temps, revenir à une longueur de Paris. Non sans avoir gâché une supériorité numérique qui aurait pu être décisive (16-15 à la 45ème). Allait-on assister à un scénario proche de l'an passé où le futur champion de France avait fait la décision dans les derniers instants ? Pas du tout ! Honrubia retrouvait enfin le bon timing, "Titi" de Cernay continuait son festival et Hansen n'était pas en reste. S'il fallait que ces deux-là s'illustrent, autant le faire jusqu'au bout. « C'est vite résumé, grondera Philippe Gardent devant micros et caméras. C'est vrai que ce sont des joueurs d'exception mais il ne faut pas oublier la prestation des autres. En défense par exemple, N'diaye et Gojun font un travail remarquable. La bonne prestation du gardien n'est possible parce qu'il a devant lui une très bonne défense. Je ne veux pas qu'on l'oublie.» Le PSG continue sa progression sur une pente ascendante. Un point le sépare toujours du leader héraultais. Il reste trois matches et Thierry Omeyer qui vient de prolonger son bail dans la capitale jusqu'en 2017 parce qu'il « s'y sent bien » refuse de se prononcer sur le scénario qui pourrait accompagner cette fin de championnat. «Mercredi, nous jouons à Cesson (le match sera décentralisé à St Brieuc). On va retrouver le même type de défense que ce soir donc cela ne sera pas évident. Ils vont nous opposer beaucoup d'agressivité et d'intensité. Nous aussi on est capables d'en mettre. Mais ce sera dur.» Dans ce duel au sommet avec Montpellier, c'est donc à celui qui craquera le 1er.

Dunkerque, chef d'œuvre pas encore en péril mais...

La saison passée, l'USDK avait fait un très beau champion, certes inattendu mais le titre était mérité. La passation de témoin aurait pu avoir lieu ce jeudi soir mais pour des raisons expliquées plus haut, il en sera tout autre. La défaite face au PSG reste amère mais l'espoir d'accrocher la 3ème place sur le podium demeure. Là aussi, le mano a mano avec St Raphaël est plus que jamais engagé. Patrick Cazal lui, est obligé de se placer en visionnaire. Penser à la prochaine saison et tenir compte des mouvements qui vont avoir lieu. Et les réserves ne manquent pas.

Patrick, comment doit-on se sentir après cette rencontre ?
Il peut y avoir une certaine frustration mais certainement pas de la colère. J'ai même pensé qu'en 1ère mi-temps, on pouvait les mettre la tête sous l'eau. On a eu les ballons mais ils ont été mal exploités. Et puis on a tiré sur Omeyer, là où il ne fallait pas.

Vous avez quand même tenu 45 minutes...
Oui, c'est vrai. En plus on a perdu très tôt Kornel (Nagy, victime d'une talonnade). On a été ensuite trop généreux dans l'effort et on s'est rapidement mis dans le rouge. Mais sincèrement, vu la qualité qu'il y avait en face, il était inutile d'en rajouter. Quand ils (les Parisiens) font six pas, ils (les arbitres) ont le droit de leur siffler aussi un "marché".  

Le podium est-il toujours dans votre visée ?
On doit être heureux d'avoir encore quelque chose à jouer. Ce que je demande, c'est de se retrouver en finale à St Raphaël sans avoir perdu du terrain (lors de la 26ème journée).

Il y a des incertitudes sur la physionomie de l'équipe pour la saison prochaine. Es tu inquiet ?
Bien-sûr que je suis inquiet ! A moments donnés, tous les efforts qui sont consentis doivent être bonifiés. On a raté le coche avec le titre. Comme tous les entraîneurs, j'aimerais avoir des joueurs qui soient en capacité de nous apporter beaucoup plus. On va parier sur la jeunesse et les moyens qui sont les nôtres mais à force de tirer sur l'élastique, le risque est de le voir se rompre. On peut légitimement se poser des questions.

As tu toujours envie de rester à Dunkerque ?
Oui et encore plus lorsque je vois les garçons "se lever le cul" pour le club. Je crois aussi qu'ils ont besoin qu'on leur rende ce qu'ils apportent et qu'on étoffe autour d'eux. Mais c'est loin d'être gagné. L'espoir fait vivre et je ne peux pas imaginer une seule seconde que les gens les plus importants dans ce club se contentent d'une situation qui n'a pas changé depuis le titre.


PARIS ST GERMAIN - DUNKERQUE HGL          23-17  (9-8)

Statistiques du match

Arbitres:
Stevann Pichon & Laurent Reveret
Date et Heure :
Le 14/05/2015 à 20:45:00
Lieu :
Pierre de Coubertin
82, avenue Georges Lafont  -  PARIS 

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