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EDF F : Interdit de se manquer

Mondial

vendredi 5 juin 2015 - © Pierre Menjot

 3 min 57 de lecture

Rassurée par une Golden League réussie en mars, l’équipe de France affronte la Slovénie en barrage aller-retour, avec l’objectif de disputer une 21e grande compétition de rang. L’adversaire est connu et dangereux. Mais les Bleues veulent faire bonne impression dès dimanche à Brest.

Tout a une fin, c’est bien connu (sauf le saucisson, qui en a deux). Mais on a tellement pris la bonne habitude de voir l’équipe de France de hand présente dans les grandes compétitions, chaque année, en décembre, qu’il serait bien malvenu de ne pas être du Mondial 2015 au Danemark (5-20 décembre). C’est pourtant tout l’enjeu de ce barrage qui attend les Bleues et dont le match aller a lieu dimanche, à Brest. Face à la Slovénie, Siraba Dembélé et les siennes tenteront de disputer une 21e phase finale de suite, à condition de l’emporter sur la double confrontation. «Tous les deux ans, on se retrouve face à ce genre d’échéance. Chaque fois, c’est le couperet, avec beaucoup de pression, d’enjeux, et l’interdiction de passer à travers», sait Camille Ayglon. « Le genre de match où il n’y a pas de hiérarchie, où l’équipe la plus engagée l’emporte », renchérit Nina Kanto.

Jusqu’ici, la formule a plutôt bien réussi aux Françaises. Il y a quatre ans, elles avaient même déjà battu les Slovènes en barrage. « Mais c’est une équipe qui est en train de monter dans le contexte international », prévient la gauchère, qui côtoie au quotidien Nina Jericek à Nîmes, comme Kanto connaît Ana Gros, longtemps dans les meilleures marqueuses de la Ligue des champions cette saison. Pour évoquer les deux artilleuses, le sélectionneur Alain Portes parlait même « des deux joueuses les plus en forme du Championnat, en caricaturant un peu ». Il faut y ajouter l’arrière Barbara Lazovic-Varlec, coéquipière de Dembélé et Leynaud au Vardar, et voilà les principaux dangers à surveiller « Leur 7 majeur a de la gueule, mais elles ont un collectif moins fourni que le nôtre », estime l’arrière droit française.

Mais si de la vidéo a été effectuée pour contrer cet adversaire, là n’est pas la priorité. « Le but, résumé Kanto, est de rester concentrées sur nous, j’ai plus peur de nous que des autres. Quand on met ce qu’il faut, et toutes au même moment, on n’a pas à craindre beaucoup d’équipes. » Comme lors de la dernière Golden League, où les Bleues avaient terrassé la Norvège et le Danemark. Après deux premiers jours axés sur le physique pour retrouver un niveau homogène, le travail a justement consisté à retrouver cette cohésion affichée en mars, à Dijon puis Besançon. « Si on fait forte impression dès les premières minutes, qu’on montre le ton en défense notamment pour leur faire comprendre que ce sera compliqué de marquer, ça nous aiderait à nous libérer, imagine Camille Ayglon. Au contraire, si on n’y arrive pas, la Slovénie va se sentir à l’aise et on a déjà vu qu’une Ana Gros en chaleur pouvait marquer des buts d’un autre monde. »

Le groupe étant quasiment identique au dernier rassemblement, l’analyse est simple. Ou il y a confirmation et le staff aura le sentiment d’avoir vraiment trouvé son équipe pour les prochaines échéances. Ou il y a sortie de route et tout serait à recommencer, à un an des Jeux de Rio, que les Bleues peuvent rejoindre via un tournoi de qualification (grâce à leur 5e place à l’Euro). « Il faut construire quelque chose de solide, espère Kanto, et pour ça l’ossature de l’équipe doit se définir. Mais c’est à nous de rassurer le sélectionneur. On a l’opportunité de se mettre en mode commando jusqu’à Rio. Les Jeux, c’est très loin mais si on ne fait pas de résultat d’ici là, alors on n’y fera rien. Les Jeux ont commencé à la Golden League, ils auraient dû commencer avant, mais on n’en a vraiment pris conscience qu’une fois dos au mur. »

Barrage aller de qualification aux Mondiaux 2015
FRANCE - SLOVENIE
Dimanche 7 juin, 17 heures à l’Arena de Brest. Arbitres : MM. Baumgart et Wild (ALL). En direct sur Sport +.
Match retour samedi prochain à Velenje

Le groupe des 19
Gardiennes : Leynaud (Vardar Skopje, MAC), Darleux (Nice), Foggea (Mios-Biganos-Bègles). Arrières : Ayglon, Pineau (Nîmes), Lacrabère (Nice), Moretto, François (Dijon), Niombla (Fleury), Nze Minko (Nantes), Zaadi (Metz), Niakaté (Issy-Paris). Ailières : Dembélé (Vardar Skopje, MAC), Houette (Fleury), Prouvensier (Dijon), Bulleux (Mios-Biganos-Bègles). Pivots : Kanto (Metz), Edwige (Nice), Goiorani (Nîmes).

Lire aussi l'interview d'Ana Gros, l'arrière droit slovène : "On n'a pas peur d'elles"

EDF F : Interdit de se manquer 

Mondial

vendredi 5 juin 2015 - © Pierre Menjot

 3 min 57 de lecture

Rassurée par une Golden League réussie en mars, l’équipe de France affronte la Slovénie en barrage aller-retour, avec l’objectif de disputer une 21e grande compétition de rang. L’adversaire est connu et dangereux. Mais les Bleues veulent faire bonne impression dès dimanche à Brest.

Tout a une fin, c’est bien connu (sauf le saucisson, qui en a deux). Mais on a tellement pris la bonne habitude de voir l’équipe de France de hand présente dans les grandes compétitions, chaque année, en décembre, qu’il serait bien malvenu de ne pas être du Mondial 2015 au Danemark (5-20 décembre). C’est pourtant tout l’enjeu de ce barrage qui attend les Bleues et dont le match aller a lieu dimanche, à Brest. Face à la Slovénie, Siraba Dembélé et les siennes tenteront de disputer une 21e phase finale de suite, à condition de l’emporter sur la double confrontation. «Tous les deux ans, on se retrouve face à ce genre d’échéance. Chaque fois, c’est le couperet, avec beaucoup de pression, d’enjeux, et l’interdiction de passer à travers», sait Camille Ayglon. « Le genre de match où il n’y a pas de hiérarchie, où l’équipe la plus engagée l’emporte », renchérit Nina Kanto.

Jusqu’ici, la formule a plutôt bien réussi aux Françaises. Il y a quatre ans, elles avaient même déjà battu les Slovènes en barrage. « Mais c’est une équipe qui est en train de monter dans le contexte international », prévient la gauchère, qui côtoie au quotidien Nina Jericek à Nîmes, comme Kanto connaît Ana Gros, longtemps dans les meilleures marqueuses de la Ligue des champions cette saison. Pour évoquer les deux artilleuses, le sélectionneur Alain Portes parlait même « des deux joueuses les plus en forme du Championnat, en caricaturant un peu ». Il faut y ajouter l’arrière Barbara Lazovic-Varlec, coéquipière de Dembélé et Leynaud au Vardar, et voilà les principaux dangers à surveiller « Leur 7 majeur a de la gueule, mais elles ont un collectif moins fourni que le nôtre », estime l’arrière droit française.

Mais si de la vidéo a été effectuée pour contrer cet adversaire, là n’est pas la priorité. « Le but, résumé Kanto, est de rester concentrées sur nous, j’ai plus peur de nous que des autres. Quand on met ce qu’il faut, et toutes au même moment, on n’a pas à craindre beaucoup d’équipes. » Comme lors de la dernière Golden League, où les Bleues avaient terrassé la Norvège et le Danemark. Après deux premiers jours axés sur le physique pour retrouver un niveau homogène, le travail a justement consisté à retrouver cette cohésion affichée en mars, à Dijon puis Besançon. « Si on fait forte impression dès les premières minutes, qu’on montre le ton en défense notamment pour leur faire comprendre que ce sera compliqué de marquer, ça nous aiderait à nous libérer, imagine Camille Ayglon. Au contraire, si on n’y arrive pas, la Slovénie va se sentir à l’aise et on a déjà vu qu’une Ana Gros en chaleur pouvait marquer des buts d’un autre monde. »

Le groupe étant quasiment identique au dernier rassemblement, l’analyse est simple. Ou il y a confirmation et le staff aura le sentiment d’avoir vraiment trouvé son équipe pour les prochaines échéances. Ou il y a sortie de route et tout serait à recommencer, à un an des Jeux de Rio, que les Bleues peuvent rejoindre via un tournoi de qualification (grâce à leur 5e place à l’Euro). « Il faut construire quelque chose de solide, espère Kanto, et pour ça l’ossature de l’équipe doit se définir. Mais c’est à nous de rassurer le sélectionneur. On a l’opportunité de se mettre en mode commando jusqu’à Rio. Les Jeux, c’est très loin mais si on ne fait pas de résultat d’ici là, alors on n’y fera rien. Les Jeux ont commencé à la Golden League, ils auraient dû commencer avant, mais on n’en a vraiment pris conscience qu’une fois dos au mur. »

Barrage aller de qualification aux Mondiaux 2015
FRANCE - SLOVENIE
Dimanche 7 juin, 17 heures à l’Arena de Brest. Arbitres : MM. Baumgart et Wild (ALL). En direct sur Sport +.
Match retour samedi prochain à Velenje

Le groupe des 19
Gardiennes : Leynaud (Vardar Skopje, MAC), Darleux (Nice), Foggea (Mios-Biganos-Bègles). Arrières : Ayglon, Pineau (Nîmes), Lacrabère (Nice), Moretto, François (Dijon), Niombla (Fleury), Nze Minko (Nantes), Zaadi (Metz), Niakaté (Issy-Paris). Ailières : Dembélé (Vardar Skopje, MAC), Houette (Fleury), Prouvensier (Dijon), Bulleux (Mios-Biganos-Bègles). Pivots : Kanto (Metz), Edwige (Nice), Goiorani (Nîmes).

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