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EDF M: Ball-trap tricolore à Brno

Euro

mercredi 10 juin 2015 - © Yves Michel

 5 min 17 de lecture

Quinze joueurs tricolores sur les seize présents ont participé à la grande kermesse pré-estivale organisée par les Tchèques dans leur antre de Brno. Les Français ne se sont pas économisés et au terme d'un match très sérieux et appliqué, ils ont obtenu ce qu'ils étaient venus chercher, une large victoire (24-34).

Même si l’issue de ce match n’avait pour la France aucune conséquence fâcheuse et en l’absence de Nikola Karabatic laissé au repos, les champions du monde ont démontré qu’ils n’avaient rien perdu de leur appétit et de leur détermination. Les Tchèques qui ne savent toujours pas s’ils iront à l’Euro polonais en janvier prochain en ont vite fait les frais. Le forfait de plusieurs cadres blessés dont l’orfèvre de Kiel Filip Jicha, la jeunesse de leur banc et un manque évident de rotations leur ont été fatals.

Kentin Mahé chef de rang

Il faudra pourtant dix bonnes minutes aux Tricolores pour prendre leurs repères grandeur nature avec un Kentin Mahé (photo de tête) dans le rôle d'artificier en chef. Celui qui dès cet été va quitter Hambourg pour rallier d’un saut de puce (160 km) Flensburg un peu plus au nord a été magistral. Non pas à la mène, sur ce poste de demi-centre où Claude Onesta et son futur entraîneur Ljubomir Vranjes aimeraient le voir tout le temps évoluer mais sur l’aile gauche. Qu’importe, le fils de "Kalou" a été omniprésent. En défense, dans son couloir et à 7 mètres. C’est lui qui donnera l’impulsion et s’occupera le plus souvent de faire fructifier le tableau d’affichage réalisant un sans-faute (7/7). Les Tchèques grâce à Zdrahala vont réussir à maintenir la tête hors de l’eau durant le premier quart d’heure, avant de définitivement s’enfoncer. Appliqués, concentrés, les Français vont se contenter de dérouler permettant à Claude Onesta d'effectuer les fameux essais dont il nous avait parlé, la veille lors du point presse (10-16 à la pause).

N'Guessan pilonne, Fabrégas jalonne

La seconde période où Cyril Dumoulin avait pris la place d’un impeccable Vincent Gérard dans les cages va démarrer un peu plus approximativement pour l’équipe de France. Certes l’écart était (presque) fait, au vu de la qualité de l’ensemble tchèque où le danger ne venait plus que de trois joueurs (Zdrahala, Hrstka et Petrovsky), il n’y avait pas grand-chose à craindre, et pourtant….   Deux ballons cafouillés par les Bleus, une défense plus agressive, les hommes de Jan Filip vont réduire leur handicap (12-16). Les Français ne vont heureusement pas se désunir et comme Kentin Mahé qui avait fait le boulot dans le 1er acte, c’est Timothey N’Guessan (photo ci-dessus) qui s’y collait. Les solutions longue portée passaient par le Chambérien, le duo de copains Guigou-Abalo n’était pas non plus en reste, bref le démarrage poussif d’après retour des vestiaires était vite évacué. La machine à compresser l’adversaire, le temps et le public va donc faire son œuvre. Claude Onesta avait prévu de ne pas utiliser Thierry Omeyer pourtant présent sur le banc (il le réserve à ses fans de Clermont samedi face à la Suisse) mais avait décidé d’utiliser tous ses joueurs de champ. Tous les treize avec un temps de jeu et des fortunes diverses vont apporter leur pierre à la cathédrale. Tous... dont le bizut de 18 ans, Ludovic Fabregas. Entré à la 39ème minute en défense centrale (normal, c’est sa place à Montpellier), le jeune Catalan ne va pas se démonter, va prendre tous les conseils de son tuteur Cédric Sorhaindo et va enrhumer à plusieurs reprises son vis-à-vis, l’infortuné Leos Petrovsky pourtant très mobile jusque-là. Pendant ce temps, des ballons étaient grattés et les montées de balle faisaient mouche. Si bien que le compteur s’était emballé et le score avait pris des allures de correction (15-27). Quelques problèmes de transmission vont empêcher les Tricolores de creuser encore un peu plus le gouffre mais l’essentiel était acquis. Et pour terminer (momentanément) le rêve éveillé, dans les toutes dernières secondes, lors d’une énième récupération de la défense tricolore, Ludo Fabregas (photo du bas) se retrouvait avec le bâton de maréchal dans les mains, prenait le couloir et s’en allait tromper Petr Stochl, de… 20 ans, son aîné.

Il ne reste plus qu’un match à disputer, ce samedi à Clermont-Ferrand face à la Suisse. A coup sûr, les Français mettront les ingrédients nécessaires pour terminer sur un sans faute cette phase de qualification à l’Euro 2016 (6 matches/6 victoires). Ensuite, tout le monde pourra s’embrasser et prendre la route pour des vacances bien méritées.


Match de qualification à l'Euro 2016
A Brno (RTC), le mercredi 10 juin 2015
REP. TCHEQUE  -  FRANCE      24-34   (MT: 10-16)

Arbitres: Robert Schulze & Tobias Tönnies (All)

REPUBLIQUE TCHEQUE
Gardiens: Tomáš Mrkva, Petr Štochl
Joueurs de champ: Tomáš Babák (2/5), Jan Stehlík (0/4), Milan Škvaril (1/1), Ondrej Zdráhala (8/15), Tomáš Hes (2/4), Jakub Hrstka (4/5), Milan Kotrc (1/3), Jan Sobol (1/3), Leoš Petrovský (5/5), Jan Užek (0/1, Ondrej Šimunek, Miroslav Jurka

FRANCE
Gardiens: Thierry Omeyer (non utilisé), Vincent Gérard (1ère MT), Cyril Dumoulin (2ème MT)
Joueurs de champ: Luc Abalo (3/6), Xavier Barachet (0/3), Nicolas Claire (1/2), Adrien Dipanda (0/1), Ludovic Fabregas (1/1), Mathieu Grébille (3/5), Michaël Guigou (5/5), Luka Karabatic (1/2), Kentin Mahé (7/7), Timothey N'Guessan (6/9), Daniel Narcisse (2/3), Valentin Porte (3/4), Cédric Sorhaindo (2/3)

Evolution du score: 0-2 (1ère) 5-5 (10è) 7-8 (15è) 7-10 (19è) 8-12 (23è) 10-16 (MT) 13-20 (34è) 14-22 (37è) 15-27 (43è) 18-28 (50è) 20-32 (54è) 24-34 (FIN)

Les réactions tricolores (avec le concours du service de presse de la FFHB)

Timothey N'Guessan : Je suis très content de ce match. Il n'y avait pas Niko ce soir et il fallait faire sans lui. Si un jour Niko n'est pas dans l'équipe, il faudra s'adapter car on connaît son importance. Nous préparons déjà les deux compétitions qui arrivent : l'Euro et les JO.

Ludovic Fabregas : Je suis rentré sur un fait de jeu. Luka  a le maillot déchiré et je suis sur le banc avec ma petite veste. Claude Onesta m'a demandé de me dépêcher. Je m'attendais à jouer un tout petit peu mais pas 20 minutes. Je me donne à fond pour marquer ce but et déjà sur une action précédente j'étais tout près de marquer. Mais le principal était de donner une bonne image, de m'investir à 100 % pour montrer au coach qu'il ne se trompe pas.

EDF M: Ball-trap tricolore à Brno 

Euro

mercredi 10 juin 2015 - © Yves Michel

 5 min 17 de lecture

Quinze joueurs tricolores sur les seize présents ont participé à la grande kermesse pré-estivale organisée par les Tchèques dans leur antre de Brno. Les Français ne se sont pas économisés et au terme d'un match très sérieux et appliqué, ils ont obtenu ce qu'ils étaient venus chercher, une large victoire (24-34).

Même si l’issue de ce match n’avait pour la France aucune conséquence fâcheuse et en l’absence de Nikola Karabatic laissé au repos, les champions du monde ont démontré qu’ils n’avaient rien perdu de leur appétit et de leur détermination. Les Tchèques qui ne savent toujours pas s’ils iront à l’Euro polonais en janvier prochain en ont vite fait les frais. Le forfait de plusieurs cadres blessés dont l’orfèvre de Kiel Filip Jicha, la jeunesse de leur banc et un manque évident de rotations leur ont été fatals.

Kentin Mahé chef de rang

Il faudra pourtant dix bonnes minutes aux Tricolores pour prendre leurs repères grandeur nature avec un Kentin Mahé (photo de tête) dans le rôle d'artificier en chef. Celui qui dès cet été va quitter Hambourg pour rallier d’un saut de puce (160 km) Flensburg un peu plus au nord a été magistral. Non pas à la mène, sur ce poste de demi-centre où Claude Onesta et son futur entraîneur Ljubomir Vranjes aimeraient le voir tout le temps évoluer mais sur l’aile gauche. Qu’importe, le fils de "Kalou" a été omniprésent. En défense, dans son couloir et à 7 mètres. C’est lui qui donnera l’impulsion et s’occupera le plus souvent de faire fructifier le tableau d’affichage réalisant un sans-faute (7/7). Les Tchèques grâce à Zdrahala vont réussir à maintenir la tête hors de l’eau durant le premier quart d’heure, avant de définitivement s’enfoncer. Appliqués, concentrés, les Français vont se contenter de dérouler permettant à Claude Onesta d'effectuer les fameux essais dont il nous avait parlé, la veille lors du point presse (10-16 à la pause).

N'Guessan pilonne, Fabrégas jalonne

La seconde période où Cyril Dumoulin avait pris la place d’un impeccable Vincent Gérard dans les cages va démarrer un peu plus approximativement pour l’équipe de France. Certes l’écart était (presque) fait, au vu de la qualité de l’ensemble tchèque où le danger ne venait plus que de trois joueurs (Zdrahala, Hrstka et Petrovsky), il n’y avait pas grand-chose à craindre, et pourtant….   Deux ballons cafouillés par les Bleus, une défense plus agressive, les hommes de Jan Filip vont réduire leur handicap (12-16). Les Français ne vont heureusement pas se désunir et comme Kentin Mahé qui avait fait le boulot dans le 1er acte, c’est Timothey N’Guessan (photo ci-dessus) qui s’y collait. Les solutions longue portée passaient par le Chambérien, le duo de copains Guigou-Abalo n’était pas non plus en reste, bref le démarrage poussif d’après retour des vestiaires était vite évacué. La machine à compresser l’adversaire, le temps et le public va donc faire son œuvre. Claude Onesta avait prévu de ne pas utiliser Thierry Omeyer pourtant présent sur le banc (il le réserve à ses fans de Clermont samedi face à la Suisse) mais avait décidé d’utiliser tous ses joueurs de champ. Tous les treize avec un temps de jeu et des fortunes diverses vont apporter leur pierre à la cathédrale. Tous... dont le bizut de 18 ans, Ludovic Fabregas. Entré à la 39ème minute en défense centrale (normal, c’est sa place à Montpellier), le jeune Catalan ne va pas se démonter, va prendre tous les conseils de son tuteur Cédric Sorhaindo et va enrhumer à plusieurs reprises son vis-à-vis, l’infortuné Leos Petrovsky pourtant très mobile jusque-là. Pendant ce temps, des ballons étaient grattés et les montées de balle faisaient mouche. Si bien que le compteur s’était emballé et le score avait pris des allures de correction (15-27). Quelques problèmes de transmission vont empêcher les Tricolores de creuser encore un peu plus le gouffre mais l’essentiel était acquis. Et pour terminer (momentanément) le rêve éveillé, dans les toutes dernières secondes, lors d’une énième récupération de la défense tricolore, Ludo Fabregas (photo du bas) se retrouvait avec le bâton de maréchal dans les mains, prenait le couloir et s’en allait tromper Petr Stochl, de… 20 ans, son aîné.

Il ne reste plus qu’un match à disputer, ce samedi à Clermont-Ferrand face à la Suisse. A coup sûr, les Français mettront les ingrédients nécessaires pour terminer sur un sans faute cette phase de qualification à l’Euro 2016 (6 matches/6 victoires). Ensuite, tout le monde pourra s’embrasser et prendre la route pour des vacances bien méritées.


Match de qualification à l'Euro 2016
A Brno (RTC), le mercredi 10 juin 2015
REP. TCHEQUE  -  FRANCE      24-34   (MT: 10-16)

Arbitres: Robert Schulze & Tobias Tönnies (All)

REPUBLIQUE TCHEQUE
Gardiens: Tomáš Mrkva, Petr Štochl
Joueurs de champ: Tomáš Babák (2/5), Jan Stehlík (0/4), Milan Škvaril (1/1), Ondrej Zdráhala (8/15), Tomáš Hes (2/4), Jakub Hrstka (4/5), Milan Kotrc (1/3), Jan Sobol (1/3), Leoš Petrovský (5/5), Jan Užek (0/1, Ondrej Šimunek, Miroslav Jurka

FRANCE
Gardiens: Thierry Omeyer (non utilisé), Vincent Gérard (1ère MT), Cyril Dumoulin (2ème MT)
Joueurs de champ: Luc Abalo (3/6), Xavier Barachet (0/3), Nicolas Claire (1/2), Adrien Dipanda (0/1), Ludovic Fabregas (1/1), Mathieu Grébille (3/5), Michaël Guigou (5/5), Luka Karabatic (1/2), Kentin Mahé (7/7), Timothey N'Guessan (6/9), Daniel Narcisse (2/3), Valentin Porte (3/4), Cédric Sorhaindo (2/3)

Evolution du score: 0-2 (1ère) 5-5 (10è) 7-8 (15è) 7-10 (19è) 8-12 (23è) 10-16 (MT) 13-20 (34è) 14-22 (37è) 15-27 (43è) 18-28 (50è) 20-32 (54è) 24-34 (FIN)

Les réactions tricolores (avec le concours du service de presse de la FFHB)

Timothey N'Guessan : Je suis très content de ce match. Il n'y avait pas Niko ce soir et il fallait faire sans lui. Si un jour Niko n'est pas dans l'équipe, il faudra s'adapter car on connaît son importance. Nous préparons déjà les deux compétitions qui arrivent : l'Euro et les JO.

Ludovic Fabregas : Je suis rentré sur un fait de jeu. Luka  a le maillot déchiré et je suis sur le banc avec ma petite veste. Claude Onesta m'a demandé de me dépêcher. Je m'attendais à jouer un tout petit peu mais pas 20 minutes. Je me donne à fond pour marquer ce but et déjà sur une action précédente j'étais tout près de marquer. Mais le principal était de donner une bonne image, de m'investir à 100 % pour montrer au coach qu'il ne se trompe pas.

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