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Euro jeunes : les Bleues sautent vers l'inconnu

International

mercredi 12 août 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 45 de lecture

L'équipe de France jeunes aborde sa première compétition internationale, jeudi, face au Portugal. « On souhaite que les filles expriment le meilleur d'elles-mêmes », souligne le sélectionneur Christophe Caillabet.

Cette fois, ça y est, c'est l'heure du grand baptême du feu. L'équipe de France jeunes, génération 98-99, entame jeudi sa première compétition internationale. Un Euro, toujours dense et relevé, qui se tiendra à Skopje, capitale de la Macédoine, que le collectif tricolore a rejoint dès mardi matin pour s'imprégner un peu de l'atmosphère avant les premiers coups de sifflets. « C'est une découverte pour les joueuses, sait Christophe Caillabet, le sélectionneur. Mais c'est le cas pour toutes les équipes. Alors on est un peu dans l'inconnu, par rapport à nous mêmes et à nos adversaires. »

Voilà néanmoins un mois que le groupe France est réuni. Du physique, d'abord, puis deux matchs amicaux à Apt (une victoire +5 face au Portugal et une défaite contre la Hongrie) avant d'axer sur la partie handball lors de la dernière semaine, en région parisienne. « Il semble que quelques potentiels individuels se dégagent, reprend le technicien. Mais on essaie de pratiquer un sport collectif... On espère donc que l'expression collective de l'équipe va progresser au long de la compétition. Il faut se servir de l'Euro pour donner les repères à ces jeunes filles, qu'elles développent leur projet de haut-niveau ensuite. Alors il n'y a pas d'objectif de résultats, plutôt de qualité, d'attitude et d'initiative. »

Puisque l'équipe de France, quand elle débute une compétition, n'a cependant pas vocation à jouer des matchs de classement, les Bleuettes vont d'abord tenter de s'extirper d'une poule C qui compte le Portugal, les Pays-Bas et la Croatie. Homogène, pas insurmontable a priori. Caillabet : « Le Portugal est toujours difficile à jouer, imprévisible. Et ce sera le premier match, toujours un moment particulier. Les Pays-Bas sont une équipe déjà très bien en place. On a peu d'infos sur la Croatie mais cela correspond à ce que l'on connaît de ce handball, avec des joueuses douées au près ou en débordement. Ce sera notre deuxième match en 24 heures, il faudra aussi apprendre à enchaîner. On est prudents et ambitieux, car la France se doit de bien figurer. »

Elle devra s'offrir une des deux premières places du groupe avant de croiser avec le Norvège, le Danemark (qui avait corrigé les Bleues 41-21 en qualifications, en mars) ou la Hongrie, du beaucoup plus costaud a priori. Mais une qualification au tour principal serait déjà un premier bon point pour cette équipe, lancée sur un cycle de quatre ans. « Ce sont des moments riches, très importants, relève le coach. Je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait de l'appréhension de la part des joueuses mais là, on entre pleinement dans la compétition. Ce n'est que là que l'on constatera la réalité de ce que l'on peut faire. »

Le groupe des 16 Françaises (clubs pour la saison 2014/2015) :

Gardiennes : Roxane Frank (Achenheim Truchtersheim), Juliette Huynh (Toulouse)
Ailières gauches : Constance Mauny (Chambray), Alice Mazens (Issy-Paris)
Arrières gauches : Mathilde Plotton (Tournefeuille), Enora Blézès (US Citron), Claire Vautier (Saint-Amand)
Demi-centres : Déborah Lassource (Issy-Paris), Méline Nocandy (Zayen), Pauline Plotton (Tournefeuille)
Pivots : Justine Decugis (Dijon), Marie Fall (Cergy)
Arrières droites : Jannela Blonbou (Zayen), Lisa Bruni (Bordes)
Ailières droites : Melvine Deba (Issy-Paris), Camille Jacinto (Besançon).

Le Staff
Entraîneurs : Christophe Caillabet, Frédéric Demangeon (adjoint), David Burguin (vidéo), Lionel Bourgey (gardiennes)
Médecin : Guillaume Lotito
Kinésithérapeutes : Julie Peyreron et Célestin Dailly
Chef de délégation : Marie-Thérèse Bourasseau

L'interview...


Constance Mauny : « Envie de faire la même chose que les garçons ! »

L'ailière gauche de l'équipe de France, brillante avec Chambray en D2, admet elle-aussi rester dans l'inconnue à la veille de son premier Euro. Ce qui ne l'empêche pas d'espérer imiter les sélections masculines, qui trustent les titres cet été.

Comment abordez-vous cette première compétition ?
Il y a de l'excitation, on est pressées de vivre cette expérience. La préparation est passée vite mais ç'a été intensif. Maintenant, on a hâte de voir jusqu'où on peut aller. On espère passer le premier tour et essayer d'être dans le Top 5 si on peut. On s'attend à trois matchs difficiles, même si on ne sait pas trop ce que valent nos adversaires, alors on va bien se mettre dedans tout de suite, pour ne pas se louper.

Où en êtes-vous au niveau handball ?
On avance, mais on doit toujours progresser. D'abord, on a appris à vivre toutes ensemble. Ensuite, on a bien avancé sur le jeu collectif, on perd encore trop de balles et on cherche à se régler là-dessus, mais il me semble qu'on propose quand même de bonnes choses. On maîtrise 3-4 combinaisons à partir desquelles on doit trouver plein de solutions si on se libère. C'est peut-être plutôt en défense où on n'arrive pas forcément à être bien ensemble et agressives pour l'instant.

Vous êtes-vous fixé un objectif ?
Pourquoi pas une médaille ? Après, on verra bien. On va essayer de faire de notre mieux. Le principal c'est de bien jouer, de ne surtout rien regretter parce qu'on aurait mal joué.

Les équipes masculines, elles, ne font que gagner...
C'est très bien qu'ils aient gagné, et il faut qu'on essaye de les suivre ! Ca donne envie de faire la même chose, on les côtoie en stage, on aimerait vivre les mêmes choses qu'eux.

Le programme de l'équipe de France (groupe C)
Jeudi 13 août, 13 heures : France – Portugal
Vendredi 14 août, 15 heures : France – Croatie
Dimanche 16 août, 15 heures : France- Pays-Bas

Toutes les informations sur l'Euro jeunes sur le site officiel de l'événement, en cliquant ici.

Euro jeunes : les Bleues sautent vers l'inconnu 

International

mercredi 12 août 2015 - © Pierre Menjot

 4 min 45 de lecture

L'équipe de France jeunes aborde sa première compétition internationale, jeudi, face au Portugal. « On souhaite que les filles expriment le meilleur d'elles-mêmes », souligne le sélectionneur Christophe Caillabet.

Cette fois, ça y est, c'est l'heure du grand baptême du feu. L'équipe de France jeunes, génération 98-99, entame jeudi sa première compétition internationale. Un Euro, toujours dense et relevé, qui se tiendra à Skopje, capitale de la Macédoine, que le collectif tricolore a rejoint dès mardi matin pour s'imprégner un peu de l'atmosphère avant les premiers coups de sifflets. « C'est une découverte pour les joueuses, sait Christophe Caillabet, le sélectionneur. Mais c'est le cas pour toutes les équipes. Alors on est un peu dans l'inconnu, par rapport à nous mêmes et à nos adversaires. »

Voilà néanmoins un mois que le groupe France est réuni. Du physique, d'abord, puis deux matchs amicaux à Apt (une victoire +5 face au Portugal et une défaite contre la Hongrie) avant d'axer sur la partie handball lors de la dernière semaine, en région parisienne. « Il semble que quelques potentiels individuels se dégagent, reprend le technicien. Mais on essaie de pratiquer un sport collectif... On espère donc que l'expression collective de l'équipe va progresser au long de la compétition. Il faut se servir de l'Euro pour donner les repères à ces jeunes filles, qu'elles développent leur projet de haut-niveau ensuite. Alors il n'y a pas d'objectif de résultats, plutôt de qualité, d'attitude et d'initiative. »

Puisque l'équipe de France, quand elle débute une compétition, n'a cependant pas vocation à jouer des matchs de classement, les Bleuettes vont d'abord tenter de s'extirper d'une poule C qui compte le Portugal, les Pays-Bas et la Croatie. Homogène, pas insurmontable a priori. Caillabet : « Le Portugal est toujours difficile à jouer, imprévisible. Et ce sera le premier match, toujours un moment particulier. Les Pays-Bas sont une équipe déjà très bien en place. On a peu d'infos sur la Croatie mais cela correspond à ce que l'on connaît de ce handball, avec des joueuses douées au près ou en débordement. Ce sera notre deuxième match en 24 heures, il faudra aussi apprendre à enchaîner. On est prudents et ambitieux, car la France se doit de bien figurer. »

Elle devra s'offrir une des deux premières places du groupe avant de croiser avec le Norvège, le Danemark (qui avait corrigé les Bleues 41-21 en qualifications, en mars) ou la Hongrie, du beaucoup plus costaud a priori. Mais une qualification au tour principal serait déjà un premier bon point pour cette équipe, lancée sur un cycle de quatre ans. « Ce sont des moments riches, très importants, relève le coach. Je n'ai pas eu l'impression qu'il y avait de l'appréhension de la part des joueuses mais là, on entre pleinement dans la compétition. Ce n'est que là que l'on constatera la réalité de ce que l'on peut faire. »

Le groupe des 16 Françaises (clubs pour la saison 2014/2015) :

Gardiennes : Roxane Frank (Achenheim Truchtersheim), Juliette Huynh (Toulouse)
Ailières gauches : Constance Mauny (Chambray), Alice Mazens (Issy-Paris)
Arrières gauches : Mathilde Plotton (Tournefeuille), Enora Blézès (US Citron), Claire Vautier (Saint-Amand)
Demi-centres : Déborah Lassource (Issy-Paris), Méline Nocandy (Zayen), Pauline Plotton (Tournefeuille)
Pivots : Justine Decugis (Dijon), Marie Fall (Cergy)
Arrières droites : Jannela Blonbou (Zayen), Lisa Bruni (Bordes)
Ailières droites : Melvine Deba (Issy-Paris), Camille Jacinto (Besançon).

Le Staff
Entraîneurs : Christophe Caillabet, Frédéric Demangeon (adjoint), David Burguin (vidéo), Lionel Bourgey (gardiennes)
Médecin : Guillaume Lotito
Kinésithérapeutes : Julie Peyreron et Célestin Dailly
Chef de délégation : Marie-Thérèse Bourasseau

L'interview...


Constance Mauny : « Envie de faire la même chose que les garçons ! »

L'ailière gauche de l'équipe de France, brillante avec Chambray en D2, admet elle-aussi rester dans l'inconnue à la veille de son premier Euro. Ce qui ne l'empêche pas d'espérer imiter les sélections masculines, qui trustent les titres cet été.

Comment abordez-vous cette première compétition ?
Il y a de l'excitation, on est pressées de vivre cette expérience. La préparation est passée vite mais ç'a été intensif. Maintenant, on a hâte de voir jusqu'où on peut aller. On espère passer le premier tour et essayer d'être dans le Top 5 si on peut. On s'attend à trois matchs difficiles, même si on ne sait pas trop ce que valent nos adversaires, alors on va bien se mettre dedans tout de suite, pour ne pas se louper.

Où en êtes-vous au niveau handball ?
On avance, mais on doit toujours progresser. D'abord, on a appris à vivre toutes ensemble. Ensuite, on a bien avancé sur le jeu collectif, on perd encore trop de balles et on cherche à se régler là-dessus, mais il me semble qu'on propose quand même de bonnes choses. On maîtrise 3-4 combinaisons à partir desquelles on doit trouver plein de solutions si on se libère. C'est peut-être plutôt en défense où on n'arrive pas forcément à être bien ensemble et agressives pour l'instant.

Vous êtes-vous fixé un objectif ?
Pourquoi pas une médaille ? Après, on verra bien. On va essayer de faire de notre mieux. Le principal c'est de bien jouer, de ne surtout rien regretter parce qu'on aurait mal joué.

Les équipes masculines, elles, ne font que gagner...
C'est très bien qu'ils aient gagné, et il faut qu'on essaye de les suivre ! Ca donne envie de faire la même chose, on les côtoie en stage, on aimerait vivre les mêmes choses qu'eux.

Le programme de l'équipe de France (groupe C)
Jeudi 13 août, 13 heures : France – Portugal
Vendredi 14 août, 15 heures : France – Croatie
Dimanche 16 août, 15 heures : France- Pays-Bas

Toutes les informations sur l'Euro jeunes sur le site officiel de l'événement, en cliquant ici.

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