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LFH : à Nîmes, il ne manque plus qu'un titre...

LBE

mardi 18 août 2015 - © Pierre Menjot

 5 min 26 de lecture

Notre tour de France des clubs de LFH (6/10).
Auteur d'une très bonne saison passée mais battu aux tirs au but en finale de Coupe de France, le club gardois espère cette fois franchir le dernier obstacle pour soulever un trophée. Mais il devra faire plus avec moins.

D'autres signeraient sans doute pour réussir une telle saison, mais puisque l'appétit vient en mangeant, Nîmes aimerait enfin avoir droit aux paillettes. Après une saison 2013/2014 galère, plombée par les blessures et terminée en play-downs, le club gardois a formidablement redressé la barre l'an passé. Quatrième du Championnat, tombeur de Metz deux fois en saison régulière, finaliste de la Coupe de France, le HBCN a séduit, sous la conduite d'une Mouna Chebbah délicieuse, d'une Marija Colic surprenante et d'une Julie Goïorani en forme internationale. Mais voilà, à la fin, il manque ce petit quelque-chose, cette ivresse que seuls les trophées peuvent apporter. Et l'amertume est plus grosse encore quand la Coupe de France vous passe sous le nez aux tirs au but. Alors à l'aube de démarrer cette nouvelle saison, Christophe Chagnard l'avoue : « Je préférerais terminer 9e et gagner un titre... » Histoire d'inaugurer le palmarès national d'un club qui a remporté deux Coupes Challenge.

La quête n'est pas simple, puisque les trois trophées sont tous aussi convoités. Alors l'entraîneur va d'abord s'attacher à préparer ses troupes pour la reprise, face à Dijon. « Avec ce calendrier complètement aberrant (7 journées les cinq premières semaines, ndlr), on se doit d'être présent d'entrée, sait le coach. D'autant qu'on débute avec trois matchs à domicile lors des quatre premières journées. » Peut-être une chance, car le club gardois, qui a peu évolué cet été, n'a pas à repartir de zéro. « Nîmes a des acquis qui lui donnent de l'avance sur d'autres équipes qui prétendent aux play-offs », soulignait Manu Mayonnade après sa défaite avec l'UMBB dans le Gard (32-30).

Maliczkiewicz, gardienne internationale polonaise « qui vient mettre de la concurrence au poste », et Mendy, arrière internationale française « qui nous apporte une densité physique que l'on avait peu, capable de défendre et qui jouera sur les trois postes d'arrière », ont renforcé les rangs  nîmois. Mais le club a perdu Marchal, Champion, Pineau, Cerna, Lombardo et Cerna, tandis que Carrat va manquer une grosse moitié de saison pour cause de maternité. « On perd six joueuses de champ, on en a recruté une... ça peut être inquiétant pour tenir toute la saison, note Chagnard. Il va falloir faire attention à tous les petits bobos du fait de notre effectif très réduit en nombre. »

Issy-Paris a atteint la finale du Championnat avec la même problématique la saison dernière, ce qui peut inciter à l'optimisme. Mais il ne faudra pas s'en inspirer complètement : le club parisien a lui aussi cédé aux portes d'un titre.

Quand « Loulou » Nicollin s'intéresse au hand féminin
Personnage incontournable du football français, Louis Nicollin, le président du Montpellier HSC, a investi cet été à quelques kilomètres de là, à Nîmes, puisqu'il devient partenaire du HBCN. « Pour l'instant, c'est pour une saison et ce ne sera pas notre sponsor privé le plus important, expliquait à Midi Libre Bertrand Roux, le président nîmois. Mais la volonté de Louis Nicollin n'est pas de faire un ''one shot'', c'est un partenariat évolutif qui a vocation à s'inscrire dans la durée. » Concrètement, le N du groupe Nicollin, spécialisé dans les poubelles, s'affichera dans la salle du club. Souhaitons aux Nîmoises d'avoir la même réussite que Montpellier, champion de France en 2012.

L'interview...

Nina Jericek : « On n'a pas encore tout montré »

La capitaine de Nîmes, battue trois fois en finale avec le club gardois depuis 2011, ne manque pas d'ambitions pour son équipe. Elle compte bien se servir des déceptions passées pour enfin soulever un trophée.

L'équipe a peu évolué cet été, c'est un atout ?
Je trouve que c'est bien que l'équipe soit restée presque au complet. Ok, on a quelques départs mais les joueuses principales sont restées. Claudine Mendy et Monika (Maliczkiewicz) arrivent et se sont bien intégrées dans le collectif, elles vont apporter un plus. Claudine est bonne en défense comme en attaque, elle est polyvalente, et Monika a un peu un style de gardienne de foot, elle se déplace bien et peut perturber les adversaires.

Mais votre collectif est plus restreint...
Oui, on n'est pas très nombreuses, tout le monde va devoir rester en bonne santé (sourire). L'an dernier j'ai été blessée plus de la moitié de la saison, Maja Son n'a pas joué beaucoup non plus. Donc on a quand même un bon collectif qui n'avait pas besoin de tant de changements que ça. La saison dernière était déjà bonne et je pense qu'on n'a pas tout montré, on peut donner encore davantage.

Où en êtes-vous dans la préparation ?
Durant les matchs amicaux, on a essayé de travailler les nouveautés, sans penser au score. On a vu ce qu'on devait améliorer, notre défense, bien sûr, et notre attaque avec une droitière à droite, on va jouer un peu comme ça cette année et ça peut être intéressant. Ensuite, le début de saison sera compliqué et c'est mieux de commencer contre Dijon et Toulon, sans les sous-estimer du tout, que contre Issy ou Fleury. Au début, on va se chercher encore un peu.

L'objectif, c'est de gagner enfin un titre ?
On était proche l'an dernier... On manque peut-être un petit peu de chance, car si on avait joué dix fois Metz, je ne suis pas sûr qu'elles nous auraient battues dix fois. Mais on n'a pas joué autant de finales que Metz, plus habitué alors que c'était nouveau pour nous. Je pense que si on rejoue une finale cette année, on va se rappeler de celle de l'an dernier, ça va nous donner plus de motivation. En Championnat on peut être encore parmi les quatre meilleurs.

Le programme de Nîmes
Nîmes – UMBB, 32-30
Nice – Nîmes, 27-22
Nîmes – Le Pouzin (N1), 37-19
20-22 août : tournoi de Plan-de-Cuques avec Toulon, Nice, Dijon, Plan-de-Cuques (N1) et Metzingen (D1 allemande).
1e journée de LFH : Nîmes – Dijon.
Le calendrier complet en cliquant ici.

Déjà visités : 
« Besançon, Raphaëlle Tervel pose sa patte »
« Dijon veut grandir plus vite » 
« L'UMBB veut surprendre encore »
« Toulon, opération redécollage »
« Nantes, toujours aussi bon élève ? »

Notre prochaine étape du tour de France des clubs nous emmènera à... Nice.

LFH : à Nîmes, il ne manque plus qu'un titre... 

LBE

mardi 18 août 2015 - © Pierre Menjot

 5 min 26 de lecture

Notre tour de France des clubs de LFH (6/10).
Auteur d'une très bonne saison passée mais battu aux tirs au but en finale de Coupe de France, le club gardois espère cette fois franchir le dernier obstacle pour soulever un trophée. Mais il devra faire plus avec moins.

D'autres signeraient sans doute pour réussir une telle saison, mais puisque l'appétit vient en mangeant, Nîmes aimerait enfin avoir droit aux paillettes. Après une saison 2013/2014 galère, plombée par les blessures et terminée en play-downs, le club gardois a formidablement redressé la barre l'an passé. Quatrième du Championnat, tombeur de Metz deux fois en saison régulière, finaliste de la Coupe de France, le HBCN a séduit, sous la conduite d'une Mouna Chebbah délicieuse, d'une Marija Colic surprenante et d'une Julie Goïorani en forme internationale. Mais voilà, à la fin, il manque ce petit quelque-chose, cette ivresse que seuls les trophées peuvent apporter. Et l'amertume est plus grosse encore quand la Coupe de France vous passe sous le nez aux tirs au but. Alors à l'aube de démarrer cette nouvelle saison, Christophe Chagnard l'avoue : « Je préférerais terminer 9e et gagner un titre... » Histoire d'inaugurer le palmarès national d'un club qui a remporté deux Coupes Challenge.

La quête n'est pas simple, puisque les trois trophées sont tous aussi convoités. Alors l'entraîneur va d'abord s'attacher à préparer ses troupes pour la reprise, face à Dijon. « Avec ce calendrier complètement aberrant (7 journées les cinq premières semaines, ndlr), on se doit d'être présent d'entrée, sait le coach. D'autant qu'on débute avec trois matchs à domicile lors des quatre premières journées. » Peut-être une chance, car le club gardois, qui a peu évolué cet été, n'a pas à repartir de zéro. « Nîmes a des acquis qui lui donnent de l'avance sur d'autres équipes qui prétendent aux play-offs », soulignait Manu Mayonnade après sa défaite avec l'UMBB dans le Gard (32-30).

Maliczkiewicz, gardienne internationale polonaise « qui vient mettre de la concurrence au poste », et Mendy, arrière internationale française « qui nous apporte une densité physique que l'on avait peu, capable de défendre et qui jouera sur les trois postes d'arrière », ont renforcé les rangs  nîmois. Mais le club a perdu Marchal, Champion, Pineau, Cerna, Lombardo et Cerna, tandis que Carrat va manquer une grosse moitié de saison pour cause de maternité. « On perd six joueuses de champ, on en a recruté une... ça peut être inquiétant pour tenir toute la saison, note Chagnard. Il va falloir faire attention à tous les petits bobos du fait de notre effectif très réduit en nombre. »

Issy-Paris a atteint la finale du Championnat avec la même problématique la saison dernière, ce qui peut inciter à l'optimisme. Mais il ne faudra pas s'en inspirer complètement : le club parisien a lui aussi cédé aux portes d'un titre.

Quand « Loulou » Nicollin s'intéresse au hand féminin
Personnage incontournable du football français, Louis Nicollin, le président du Montpellier HSC, a investi cet été à quelques kilomètres de là, à Nîmes, puisqu'il devient partenaire du HBCN. « Pour l'instant, c'est pour une saison et ce ne sera pas notre sponsor privé le plus important, expliquait à Midi Libre Bertrand Roux, le président nîmois. Mais la volonté de Louis Nicollin n'est pas de faire un ''one shot'', c'est un partenariat évolutif qui a vocation à s'inscrire dans la durée. » Concrètement, le N du groupe Nicollin, spécialisé dans les poubelles, s'affichera dans la salle du club. Souhaitons aux Nîmoises d'avoir la même réussite que Montpellier, champion de France en 2012.

L'interview...

Nina Jericek : « On n'a pas encore tout montré »

La capitaine de Nîmes, battue trois fois en finale avec le club gardois depuis 2011, ne manque pas d'ambitions pour son équipe. Elle compte bien se servir des déceptions passées pour enfin soulever un trophée.

L'équipe a peu évolué cet été, c'est un atout ?
Je trouve que c'est bien que l'équipe soit restée presque au complet. Ok, on a quelques départs mais les joueuses principales sont restées. Claudine Mendy et Monika (Maliczkiewicz) arrivent et se sont bien intégrées dans le collectif, elles vont apporter un plus. Claudine est bonne en défense comme en attaque, elle est polyvalente, et Monika a un peu un style de gardienne de foot, elle se déplace bien et peut perturber les adversaires.

Mais votre collectif est plus restreint...
Oui, on n'est pas très nombreuses, tout le monde va devoir rester en bonne santé (sourire). L'an dernier j'ai été blessée plus de la moitié de la saison, Maja Son n'a pas joué beaucoup non plus. Donc on a quand même un bon collectif qui n'avait pas besoin de tant de changements que ça. La saison dernière était déjà bonne et je pense qu'on n'a pas tout montré, on peut donner encore davantage.

Où en êtes-vous dans la préparation ?
Durant les matchs amicaux, on a essayé de travailler les nouveautés, sans penser au score. On a vu ce qu'on devait améliorer, notre défense, bien sûr, et notre attaque avec une droitière à droite, on va jouer un peu comme ça cette année et ça peut être intéressant. Ensuite, le début de saison sera compliqué et c'est mieux de commencer contre Dijon et Toulon, sans les sous-estimer du tout, que contre Issy ou Fleury. Au début, on va se chercher encore un peu.

L'objectif, c'est de gagner enfin un titre ?
On était proche l'an dernier... On manque peut-être un petit peu de chance, car si on avait joué dix fois Metz, je ne suis pas sûr qu'elles nous auraient battues dix fois. Mais on n'a pas joué autant de finales que Metz, plus habitué alors que c'était nouveau pour nous. Je pense que si on rejoue une finale cette année, on va se rappeler de celle de l'an dernier, ça va nous donner plus de motivation. En Championnat on peut être encore parmi les quatre meilleurs.

Le programme de Nîmes
Nîmes – UMBB, 32-30
Nice – Nîmes, 27-22
Nîmes – Le Pouzin (N1), 37-19
20-22 août : tournoi de Plan-de-Cuques avec Toulon, Nice, Dijon, Plan-de-Cuques (N1) et Metzingen (D1 allemande).
1e journée de LFH : Nîmes – Dijon.
Le calendrier complet en cliquant ici.

Déjà visités : 
« Besançon, Raphaëlle Tervel pose sa patte »
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« Toulon, opération redécollage »
« Nantes, toujours aussi bon élève ? »

Notre prochaine étape du tour de France des clubs nous emmènera à... Nice.