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Le Fénix Toulouse en chantier

LMSL

mercredi 26 août 2015 - © Yves Michel

 12 min 32 de lecture

Avec l'arrivée de Philippe Gardent comme manager général et le départ de Jérôme Fernandez sous d'autres cieux, le Fénix Toulouse a tourné une nouvelle page de sa tumultueuse histoire. Le club de la ville rose aspire désormais à un peu plus de stabilité et de sérénité.

par Yves Michel

« Le patron ici, c'est lui ». Cet été, Philippe Gardent (notre photo de tête) est arrivé à Toulouse auréolé des deux trophées (championnat et coupe de France) qu’il venait de remporter à la tête du PSG. La discussion avec le président du Fénix a dépassé le cadre de la simple fonction d’entraîneur puisque l’ancien Barjot est devenu manager général du club. Il est à ce titre le véritable relais de Philippe Dallard et peut donner son avis sur tout. Les 1ers changements n’ont pas tardé à se faire sentir dès la fin juillet, lorsque staff et joueurs ont retrouvé le chemin de l’entraînement. « Le coach nous a dit qu’il souhaitait reprendre tout en main car il estimait que l’équipe sortait d’une saison gâchée surtout par rapport à l’effectif qu’il y avait, témoigne Valentin Porte. Il a redistribué certains rôles sur le terrain et changé quelques habitudes. On a par exemple, un kiné qui peut désormais s’occuper de nous à plein temps. C’est nouveau et très utile.» La mutation est nécessaire après la saison que le Fénix a vécue. D'une 5ème place en championnat avec billet européen en prime un an plus tôt, la dégringolade dans les profondeurs a été dure à digérer.  « On a été juste en matière de recrutement (seul le gardien Perez de Vargas a été remplacé par Dumoulin) pour tenir sur la durée. Certains postes n’étaient pas doublés et dès qu'on a eu de gros blessés comme Pierrick (Chelle) et Jérôme (Fernandez), cela a été très préjudiciable. » Les difficultés récurrentes de communication entre l’entraîneur et les joueurs n’ont pas non plus arrangé la situation. A ce titre, la signature de Toni Garcia s’est très vite apparentée à une erreur de casting. « Si tactiquement il était porteur de bonnes idées, poursuit l’arrière droit international, c’est dans la gestion de l’équipe qu’il n’a pas su être à la hauteur. Il manquait vraiment de poigne et de sévérité pour conduire un groupe pro. Surtout lorsqu’il faut prendre en compte certains ego. »  Autre péripétie dans le quotidien de la formation toulousaine, les relations plutôt tortueuses entre le président et Jérôme Fernandez qui ont débouché sur une séparation en fin de cycle.



Les joueurs eux n’ont pas eu leur mot à dire. « On a été spectateur de tout ce qui s’est passé, acquiesce Valentin Porte. Je sais que cela aurait fait plaisir à beaucoup de personnes que Jérôme finisse sa carrière ici. Cela n’a pas pu se faire et tout ce que je lui souhaite désormais, c’est de la réussite dans ce qu’il va entreprendre à Aix. » La page Fernandez tournée, Toulouse entre dans une nouvelle phase avec de nouveaux visages arrivés cet été. Deux Espagnols, le gaucher Luis Felipe Reina et le meneur de jeu Alvaro Ruiz (voir plus bas) et un arrière gauche monténégrin Vasko Sevaljevic. L’équipe parait donc mieux armée pour affronter les échéances qui l’attendent. En priorité en championnat et dès ce mercredi à Nîmes à l’occasion du 1er tour de la coupe de la Ligue. « On attaque la saison sans pression particulière. Personne ne va nous attendre en haut du classement. Car avec le PSG, je ne pense pas qu’on soit un prétendant au titre (sourires). Cela ne nous empêche pas d’avoir des ambitions et tenter de refaire le même parcours qu’il y a deux ans.» Valentin Porte est d’autant plus attaché à réaliser une performance qu’il quittera le club l’été prochain. Il y a six mois, il a trouvé un accord pour rejoindre Montpellier. « Je n’avais pas envie de partir comme un voleur, sur une saison "merdique". Je veux quitter le club la tête haute. » Le chantier toulousain a démarré cet été et pour le moment aucun retard n’est venu perturber l'avancement des travaux. Mais l'expérimenté Philippe Gardent sait mieux que quiconque que la seule vérité est celle du terrain.

Alvaro Ruiz: "Terminer 5ème serait vraiment très bien"

Jérôme Fernandez parti, Daniel Andjelkovic en semi-retraite (le Serbe pressenti comme adjoint de Philippe Gardent est toujours dans l'effectif mais reste en réserve au cas où il y aurait des blessures), c'est l'Espagnol Alvaro Ruiz qui est investi dans le rôle de stratège de l'équipe toulousaine. A 24 ans, l'ancien demi-centre de Huesca et Granollers et formé à Barcelone a décidé cette saison de franchir les Pyrénées et tenter comme son ami Gonzalo Perez de Vargas en 2013, une aventure en LNH.  

Comment es-tu arrivé au handball ?
J’ai commencé à jouer au collège à Almeria (là où il est né, dans le sud de l'Espagne) parce que ma mère, mon père et mon frère ont pratiqué le hand donc c'était normal que je m'oriente vers ce sport. J'aime tous les sports et dans ma jeunesse, j'ai fait du judo, du tennis et du basket…

Tu as grandi à l'école du Barça mais tu n'es pas allé plus loin.
C'est vrai, je me suis retrouvé au Barça très jeune. C'était génial car je n'avais pas l'impression d'être isolé. Nous formions un groupe de joueurs très soudés, on s'aidait et on se supportait. Avec les amis tout est toujours plus facile. Mais il a fallu que cela s'arrête. Sportivement, j'ai du me rendre à l'évidence, à l'époque, je n'avais pas le niveau pour évoluer dans l'équipe professionnelle. Et je suis parti à ce moment-là. Mais quand tu es passé par le Barça, tu restes attaché à ce club.

Comme Gonzalo qui a débuté là-bas, qui est passé par Toulouse et Granollers et qui est revenu au Barça ?
On va dire que je marche sur ses pas (sourires) et j'espère que je franchirai les mêmes étapes que lui. Revenir à Barcelone signifie retourner dans l'un des plus grands clubs du monde. C'est le rêve de tout joueur et j'espère qu'un jour, je pourrai démontrer que j'en suis capable. Mais en attendant, mon actualité et ma préoccupation, c'est ce que je vais faire à Toulouse. Tout sera lié. Il faut que j'arrive à bien jouer ici en donnant le meilleur de moi-même.

Etait-ce un objectif d'évoluer en France ?
Oui bien-sûr, la LNH fait partie des meilleures ligues du monde avec de très bons clubs et de très bons joueurs, ainsi qu’une super ambiance à chaque match. Donc, je ne pouvais qu'être attiré.

Mais alors pourquoi Toulouse ?
Nous discutions depuis longtemps avec le président et la volonté de finaliser un accord était commune. C'est pour cela que tout a été très facile et très rapide ensuite. Tous ceux à qui j’ai demandé des renseignements sur le club et sur la ville ne m’en ont dit que du bien. En trois semaines, j’ai pu voir que tout était vrai. En plus, je connais bien Valentin, nous sommes de la même génération et en sélection jeunes et juniors, nous avons joué l'un contre l'autre. C'est un bon gars donc c'est plutôt rassurant d'évoluer à ses côtés.

Jérôme Fernandez avait de grandes responsabilités dans l'équipe, il va falloir compenser...
Jérôme sait tout faire dans le handball et il fait partie des meilleurs joueurs de la Ligue. C'est sûr qu'il avait beaucoup de poids dans l’équipe. Ce poids et cette responsabilité nous allons devoir la répartir entre nous. Mais je ne suis pas inquiet, en nous investissant à fond, nous attendrons les objectifs que nous nous sommes fixés.

Justement, quels sont ces objectifs ?
Je ne veux pas trop me prononcer tant que le championnat n'a pas commencé. Mais atteindre la 5ème place serait vraiment très bien.


          Vasko Sevaljevic                                                  Luis Felipe Reina


Le Fénix Toulouse  version 2015-2016

Gardiens

Cyril Dumoulin - Wesley Pardin

Arr Droit

Luis Felipe Reina (Esp) - Jackson Pavade - Valentin Porte

Demi-centres

Daniel Andjelkovic - Maxime Gilbert - Alvaro Ruiz (Esp) - Aymeric Minne (CF)

Arr Gauche

Rémi Calvel - Cyril Morency - Vladimir Osmajic - Vasko Sevaljevic (Mon)

Pivots

Jordan Bonilauri - Miha Zvizej

Ail Droit

Pierrick Chelle - Goce Georgievski

Ail Gauche

Nemanja Ilic - Clément Pérez (CF)

nouveaux joueurs

(CF) Centre de Formation 

Entraîneur

 Philippe Gardent

 

Le Fénix Toulouse en chantier 

LMSL

mercredi 26 août 2015 - © Yves Michel

 12 min 32 de lecture

Avec l'arrivée de Philippe Gardent comme manager général et le départ de Jérôme Fernandez sous d'autres cieux, le Fénix Toulouse a tourné une nouvelle page de sa tumultueuse histoire. Le club de la ville rose aspire désormais à un peu plus de stabilité et de sérénité.

par Yves Michel

« Le patron ici, c'est lui ». Cet été, Philippe Gardent (notre photo de tête) est arrivé à Toulouse auréolé des deux trophées (championnat et coupe de France) qu’il venait de remporter à la tête du PSG. La discussion avec le président du Fénix a dépassé le cadre de la simple fonction d’entraîneur puisque l’ancien Barjot est devenu manager général du club. Il est à ce titre le véritable relais de Philippe Dallard et peut donner son avis sur tout. Les 1ers changements n’ont pas tardé à se faire sentir dès la fin juillet, lorsque staff et joueurs ont retrouvé le chemin de l’entraînement. « Le coach nous a dit qu’il souhaitait reprendre tout en main car il estimait que l’équipe sortait d’une saison gâchée surtout par rapport à l’effectif qu’il y avait, témoigne Valentin Porte. Il a redistribué certains rôles sur le terrain et changé quelques habitudes. On a par exemple, un kiné qui peut désormais s’occuper de nous à plein temps. C’est nouveau et très utile.» La mutation est nécessaire après la saison que le Fénix a vécue. D'une 5ème place en championnat avec billet européen en prime un an plus tôt, la dégringolade dans les profondeurs a été dure à digérer.  « On a été juste en matière de recrutement (seul le gardien Perez de Vargas a été remplacé par Dumoulin) pour tenir sur la durée. Certains postes n’étaient pas doublés et dès qu'on a eu de gros blessés comme Pierrick (Chelle) et Jérôme (Fernandez), cela a été très préjudiciable. » Les difficultés récurrentes de communication entre l’entraîneur et les joueurs n’ont pas non plus arrangé la situation. A ce titre, la signature de Toni Garcia s’est très vite apparentée à une erreur de casting. « Si tactiquement il était porteur de bonnes idées, poursuit l’arrière droit international, c’est dans la gestion de l’équipe qu’il n’a pas su être à la hauteur. Il manquait vraiment de poigne et de sévérité pour conduire un groupe pro. Surtout lorsqu’il faut prendre en compte certains ego. »  Autre péripétie dans le quotidien de la formation toulousaine, les relations plutôt tortueuses entre le président et Jérôme Fernandez qui ont débouché sur une séparation en fin de cycle.



Les joueurs eux n’ont pas eu leur mot à dire. « On a été spectateur de tout ce qui s’est passé, acquiesce Valentin Porte. Je sais que cela aurait fait plaisir à beaucoup de personnes que Jérôme finisse sa carrière ici. Cela n’a pas pu se faire et tout ce que je lui souhaite désormais, c’est de la réussite dans ce qu’il va entreprendre à Aix. » La page Fernandez tournée, Toulouse entre dans une nouvelle phase avec de nouveaux visages arrivés cet été. Deux Espagnols, le gaucher Luis Felipe Reina et le meneur de jeu Alvaro Ruiz (voir plus bas) et un arrière gauche monténégrin Vasko Sevaljevic. L’équipe parait donc mieux armée pour affronter les échéances qui l’attendent. En priorité en championnat et dès ce mercredi à Nîmes à l’occasion du 1er tour de la coupe de la Ligue. « On attaque la saison sans pression particulière. Personne ne va nous attendre en haut du classement. Car avec le PSG, je ne pense pas qu’on soit un prétendant au titre (sourires). Cela ne nous empêche pas d’avoir des ambitions et tenter de refaire le même parcours qu’il y a deux ans.» Valentin Porte est d’autant plus attaché à réaliser une performance qu’il quittera le club l’été prochain. Il y a six mois, il a trouvé un accord pour rejoindre Montpellier. « Je n’avais pas envie de partir comme un voleur, sur une saison "merdique". Je veux quitter le club la tête haute. » Le chantier toulousain a démarré cet été et pour le moment aucun retard n’est venu perturber l'avancement des travaux. Mais l'expérimenté Philippe Gardent sait mieux que quiconque que la seule vérité est celle du terrain.

Alvaro Ruiz: "Terminer 5ème serait vraiment très bien"

Jérôme Fernandez parti, Daniel Andjelkovic en semi-retraite (le Serbe pressenti comme adjoint de Philippe Gardent est toujours dans l'effectif mais reste en réserve au cas où il y aurait des blessures), c'est l'Espagnol Alvaro Ruiz qui est investi dans le rôle de stratège de l'équipe toulousaine. A 24 ans, l'ancien demi-centre de Huesca et Granollers et formé à Barcelone a décidé cette saison de franchir les Pyrénées et tenter comme son ami Gonzalo Perez de Vargas en 2013, une aventure en LNH.  

Comment es-tu arrivé au handball ?
J’ai commencé à jouer au collège à Almeria (là où il est né, dans le sud de l'Espagne) parce que ma mère, mon père et mon frère ont pratiqué le hand donc c'était normal que je m'oriente vers ce sport. J'aime tous les sports et dans ma jeunesse, j'ai fait du judo, du tennis et du basket…

Tu as grandi à l'école du Barça mais tu n'es pas allé plus loin.
C'est vrai, je me suis retrouvé au Barça très jeune. C'était génial car je n'avais pas l'impression d'être isolé. Nous formions un groupe de joueurs très soudés, on s'aidait et on se supportait. Avec les amis tout est toujours plus facile. Mais il a fallu que cela s'arrête. Sportivement, j'ai du me rendre à l'évidence, à l'époque, je n'avais pas le niveau pour évoluer dans l'équipe professionnelle. Et je suis parti à ce moment-là. Mais quand tu es passé par le Barça, tu restes attaché à ce club.

Comme Gonzalo qui a débuté là-bas, qui est passé par Toulouse et Granollers et qui est revenu au Barça ?
On va dire que je marche sur ses pas (sourires) et j'espère que je franchirai les mêmes étapes que lui. Revenir à Barcelone signifie retourner dans l'un des plus grands clubs du monde. C'est le rêve de tout joueur et j'espère qu'un jour, je pourrai démontrer que j'en suis capable. Mais en attendant, mon actualité et ma préoccupation, c'est ce que je vais faire à Toulouse. Tout sera lié. Il faut que j'arrive à bien jouer ici en donnant le meilleur de moi-même.

Etait-ce un objectif d'évoluer en France ?
Oui bien-sûr, la LNH fait partie des meilleures ligues du monde avec de très bons clubs et de très bons joueurs, ainsi qu’une super ambiance à chaque match. Donc, je ne pouvais qu'être attiré.

Mais alors pourquoi Toulouse ?
Nous discutions depuis longtemps avec le président et la volonté de finaliser un accord était commune. C'est pour cela que tout a été très facile et très rapide ensuite. Tous ceux à qui j’ai demandé des renseignements sur le club et sur la ville ne m’en ont dit que du bien. En trois semaines, j’ai pu voir que tout était vrai. En plus, je connais bien Valentin, nous sommes de la même génération et en sélection jeunes et juniors, nous avons joué l'un contre l'autre. C'est un bon gars donc c'est plutôt rassurant d'évoluer à ses côtés.

Jérôme Fernandez avait de grandes responsabilités dans l'équipe, il va falloir compenser...
Jérôme sait tout faire dans le handball et il fait partie des meilleurs joueurs de la Ligue. C'est sûr qu'il avait beaucoup de poids dans l’équipe. Ce poids et cette responsabilité nous allons devoir la répartir entre nous. Mais je ne suis pas inquiet, en nous investissant à fond, nous attendrons les objectifs que nous nous sommes fixés.

Justement, quels sont ces objectifs ?
Je ne veux pas trop me prononcer tant que le championnat n'a pas commencé. Mais atteindre la 5ème place serait vraiment très bien.


          Vasko Sevaljevic                                                  Luis Felipe Reina


Le Fénix Toulouse  version 2015-2016

Gardiens

Cyril Dumoulin - Wesley Pardin

Arr Droit

Luis Felipe Reina (Esp) - Jackson Pavade - Valentin Porte

Demi-centres

Daniel Andjelkovic - Maxime Gilbert - Alvaro Ruiz (Esp) - Aymeric Minne (CF)

Arr Gauche

Rémi Calvel - Cyril Morency - Vladimir Osmajic - Vasko Sevaljevic (Mon)

Pivots

Jordan Bonilauri - Miha Zvizej

Ail Droit

Pierrick Chelle - Goce Georgievski

Ail Gauche

Nemanja Ilic - Clément Pérez (CF)

nouveaux joueurs

(CF) Centre de Formation 

Entraîneur

 Philippe Gardent

 

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