bandeau handzone

L'US Créteil à la patte Mazel

LMSL

samedi 29 août 2015 - © Yves Michel

 11 min 59 de lecture

Pour sa 2ème saison de remontée parmi l'élite après une parenthèse en D2 qui avait laissé des traces, l'US Créteil repart avec des ambitions revues à la hausse. Christophe Mazel a enfin pu mettre sa patte à une équipe qui gagne en expérience avec l'arrivée du pivot Mohamed Mokrani.

par Yves MICHEL

Voila dix ans que l’US Créteil n’a plus flirté avec le podium de la D1 masculine.  Dix ans que le club val-de-marnais a connu des hauts et des bas sanctionnés par deux descentes en 2010 et 2013. La saison dernière, le 9ème budget de LNH (3,3 millions d’euros) n’a pas échappé à quelques soubresauts qui ont valu pendant la trêve, sa place d’entraîneur à Benjamin Pavoni au profit de Christophe Mazel. Dès la reprise en février, l’arrivée du Gardois a eu l’effet escompté avec six succès d’affilée (coupe de France comprise). « Nous étions sur une belle série mais le quart de coupe face à Paris nous a été préjudiciable puisqu’on a perdu Nédim Rémili et Quentin Minel. Physiquement et psychologiquement, on a vraiment pris un coup et on a abordé la suite sans notre arrière droit et notre arrière gauche. » Créteil a toutefois préservé l’essentiel, le maintien parmi l’élite. Pour ne rien changer aux mauvaises habitudes, le club entame la nouvelle saison avec son lot d’éclopés. Si Nédim Rémili a repris sa place, Quentin Minel et Erwan Siakam (blessé fin mai face à Tremblay) ne sont toujours pas opérationnels. Ils se remettent progressivement d’une rupture du croisé antérieur du genou. Christophe Mazel espère récupérer le premier en novembre et le second, après la trêve. Côté recrutement, il ne fallait pas s’attendre non plus à de gros bouleversements pendant l’été. «On a travaillé dans la continuité en apportant un petit plus à ce collectif. Je pense qu’il peut être plus performant que la saison dernière mais quand on a bien fonctionné, on a montré de belles choses.» Sur l’aile droite, le coach tente un véritable pari.



Le récent champion du Monde Juniors Youenn Cardinal partagera le poste avec l’Espagnol Victor Alonso (notre photo) qui vient de traverser un véritable cauchemar (lire ICI). « Je suis Victor depuis un moment, c’est un très bon. Il a fait des choix de carrière malheureux et accumulé les pépins physiques. Avant cela, il était aux portes de la sélection espagnole. Cela fait deux ans qu’il est en difficulté et il lui faut de la stabilité pour s’épanouir. S’il y parvient, pour moi, il n’y a aucun doute, il a toutes les qualités pour réaliser une très bonne saison. » Le recrutement cristolien aurait pu en rester là si Mohamed Mokrani ne s’était pas retrouvé sur le marché. Dans l’attente d’une proposition dunkerquoise qui n’a jamais abouti, le pivot franco-algérien a quitté le Nord pour la région parisienne (voir plus bas). «Quand un joueur comme "Momo" est dans la nature, il faut saisir l’occasion et ne pas le laisser partir dans un autre club. C’est non seulement un bon joueur sur le terrain mais c’est aussi un leader de vestiaire, une personne très appréciable. » Christophe Mazel n’a pas eu à peser de tout son poids pour convaincre ses dirigeants. Fort d’une équipe qui lorsqu’elle pourra s’aligner au complet peut être très dangereuse, les objectifs sont obligatoirement revus à la hausse. « Il faut que l’on fasse beaucoup mieux que l’an dernier en gagnant plus de matches. Il n’y a aucune raison qu’en février, on soit capable de s’imposer à St Raphaël et qu’à l’occasion de la 1ère journée de championnat, le 9 septembre prochain, on ne soit pas en mesure de battre Chambéry. Tout le monde rêve d’avoir un parcours identique à celui de St Raphaël. On va essayer de s’en inspirer. » Premier test grandeur nature, dès ce jeudi à 20h00, pour le 1er tour de la coupe de la Ligue à Cesson.

Mohamed Mokrani vise la Coupe d'Europe

Après sept saisons passées à Dunkerque, Mohamed Mokrani est de retour en région parisienne, dans le Val-de-Marne mais pas à Ivry, le club de ses premiers émois de joueur professionnel où il gagnera son 1er titre de champion de France en 2007. Le pivot international tente une nouvelle aventure à Créteil.

Content de retrouver la région parisienne ?
Je reviens aux sources, là où j’ai grandi. Cela change de la vie dunkerquoise, même sur le plan handball puisque les habitudes sont différentes. La préparation physique, le contenu des entraînements par exemple ne sont pas les mêmes.

Partir de Dunkerque n’était pas trop prévu dans tes plans ?
Jusque-là je n’avais fait que deux clubs, Ivry (8 ans) et Dunkerque (7 ans). Le 1er m’a fait véritablement grandir et passer un cap avec un titre de champion de France, le second m’a propulsé dans le haut niveau avec plusieurs trophées et deux participations à la Ligue des Champions. Je ne regrette pas d’avoir fait le choix de Créteil. C'est vrai, cela a été difficile parce que j’étais tiraillé entre revenir là où tout a commencé et être attaché au Nord et à ce club.

Gardes-tu un goût amer d’avoir quitté Dunkerque ?
Non, les négociations n’ont pas abouti comme je le voulais et à partir de là, il fallait passer à autre chose. Mais je ne veux plus m'exprimer sur le sujet, je garde un excellent souvenir par rapport à tout ce que j’ai vécu là-bas.

Tu as signé pour deux ans, y’a-t-il une reconversion à la clé ?
C’est important mais pour ma part, elle ne se fera pas au sein du club. Là, je vais suivre une formation de préparateur physique et passer des diplômes à l’INSEP et au bout de cette année, je verrai. Mais ce qui importe en 1er lieu, c’est me concentrer sur Créteil et la saison qui arrive.

Ton intégration a été très facile comme si tu étais là depuis toujours…
Disons que l’envie de travailler ensemble est partagée. Les échanges que j’ai eus avec Christophe Mazel ont tout de suite été constructifs. En matière d’objectifs, vu le groupe qu’il y a, on doit viser haut. Si on pouvait se qualifier pour une coupe d’Europe, ce serait exceptionnel et pourquoi ne pas faire un coup en coupes. Je trouve normal que le niveau d’exigence soit élevé.

La Coupe d’Europe… carrément !
Je sais que le championnat s’annonce très difficile, très dense et que la manière dont on va négocier les 1ers matches sera très importante. Il ne faut pas perdre aussi de vue qu’on a quelques blessés mais très sincèrement, les objectifs de taper vers le Top 5 sont réalisables. Il faut tout faire pour essayer de s’en rapprocher. On doit se montrer ambitieux.

Cela fait quatre ans que tu joues pour l’Algérie, vas-tu continuer ?
Je ne sais pas, le temps risque de me manquer. C’est très flou au niveau de la sélection car rien n’a été annoncé de la part de la Fédération algérienne, aucun regroupement n’a été programmé, le nouveau sélectionneur n’est pas encore officiellement nommé. Je prendrai vraiment une décision en connaissance de causes.

L'US Créteil  version 2015-2016

Gardiens

Borko Ristovski - Mate Sunjic - Dragan Pocuca

Arr Droit

Dejan Malinovic - Nedim Remili

Demi-centres

Quentin Minel - Sergio De La Salud - Antoine Ferrandier

Arr Gauche

Alexandru Csepreghi - Guynel Pintor - Erwan Siakam 

Pivots

Vaidotas Grosas - Muhamed Toromanovic - Jérémy Toto - Mohamed Mokrani

Ail Droit

Victor Alonso (Esp) - Youenn Cardinal (CF)

Ail Gauche

Hugo Descat - Etienne Mocquais (CF)

nouveaux joueurs

(CF) Centre de Formation 

Entraîneurs

Christophe Mazel - Franck Chupin

L'US Créteil à la patte Mazel 

LMSL

samedi 29 août 2015 - © Yves Michel

 11 min 59 de lecture

Pour sa 2ème saison de remontée parmi l'élite après une parenthèse en D2 qui avait laissé des traces, l'US Créteil repart avec des ambitions revues à la hausse. Christophe Mazel a enfin pu mettre sa patte à une équipe qui gagne en expérience avec l'arrivée du pivot Mohamed Mokrani.

par Yves MICHEL

Voila dix ans que l’US Créteil n’a plus flirté avec le podium de la D1 masculine.  Dix ans que le club val-de-marnais a connu des hauts et des bas sanctionnés par deux descentes en 2010 et 2013. La saison dernière, le 9ème budget de LNH (3,3 millions d’euros) n’a pas échappé à quelques soubresauts qui ont valu pendant la trêve, sa place d’entraîneur à Benjamin Pavoni au profit de Christophe Mazel. Dès la reprise en février, l’arrivée du Gardois a eu l’effet escompté avec six succès d’affilée (coupe de France comprise). « Nous étions sur une belle série mais le quart de coupe face à Paris nous a été préjudiciable puisqu’on a perdu Nédim Rémili et Quentin Minel. Physiquement et psychologiquement, on a vraiment pris un coup et on a abordé la suite sans notre arrière droit et notre arrière gauche. » Créteil a toutefois préservé l’essentiel, le maintien parmi l’élite. Pour ne rien changer aux mauvaises habitudes, le club entame la nouvelle saison avec son lot d’éclopés. Si Nédim Rémili a repris sa place, Quentin Minel et Erwan Siakam (blessé fin mai face à Tremblay) ne sont toujours pas opérationnels. Ils se remettent progressivement d’une rupture du croisé antérieur du genou. Christophe Mazel espère récupérer le premier en novembre et le second, après la trêve. Côté recrutement, il ne fallait pas s’attendre non plus à de gros bouleversements pendant l’été. «On a travaillé dans la continuité en apportant un petit plus à ce collectif. Je pense qu’il peut être plus performant que la saison dernière mais quand on a bien fonctionné, on a montré de belles choses.» Sur l’aile droite, le coach tente un véritable pari.



Le récent champion du Monde Juniors Youenn Cardinal partagera le poste avec l’Espagnol Victor Alonso (notre photo) qui vient de traverser un véritable cauchemar (lire ICI). « Je suis Victor depuis un moment, c’est un très bon. Il a fait des choix de carrière malheureux et accumulé les pépins physiques. Avant cela, il était aux portes de la sélection espagnole. Cela fait deux ans qu’il est en difficulté et il lui faut de la stabilité pour s’épanouir. S’il y parvient, pour moi, il n’y a aucun doute, il a toutes les qualités pour réaliser une très bonne saison. » Le recrutement cristolien aurait pu en rester là si Mohamed Mokrani ne s’était pas retrouvé sur le marché. Dans l’attente d’une proposition dunkerquoise qui n’a jamais abouti, le pivot franco-algérien a quitté le Nord pour la région parisienne (voir plus bas). «Quand un joueur comme "Momo" est dans la nature, il faut saisir l’occasion et ne pas le laisser partir dans un autre club. C’est non seulement un bon joueur sur le terrain mais c’est aussi un leader de vestiaire, une personne très appréciable. » Christophe Mazel n’a pas eu à peser de tout son poids pour convaincre ses dirigeants. Fort d’une équipe qui lorsqu’elle pourra s’aligner au complet peut être très dangereuse, les objectifs sont obligatoirement revus à la hausse. « Il faut que l’on fasse beaucoup mieux que l’an dernier en gagnant plus de matches. Il n’y a aucune raison qu’en février, on soit capable de s’imposer à St Raphaël et qu’à l’occasion de la 1ère journée de championnat, le 9 septembre prochain, on ne soit pas en mesure de battre Chambéry. Tout le monde rêve d’avoir un parcours identique à celui de St Raphaël. On va essayer de s’en inspirer. » Premier test grandeur nature, dès ce jeudi à 20h00, pour le 1er tour de la coupe de la Ligue à Cesson.

Mohamed Mokrani vise la Coupe d'Europe

Après sept saisons passées à Dunkerque, Mohamed Mokrani est de retour en région parisienne, dans le Val-de-Marne mais pas à Ivry, le club de ses premiers émois de joueur professionnel où il gagnera son 1er titre de champion de France en 2007. Le pivot international tente une nouvelle aventure à Créteil.

Content de retrouver la région parisienne ?
Je reviens aux sources, là où j’ai grandi. Cela change de la vie dunkerquoise, même sur le plan handball puisque les habitudes sont différentes. La préparation physique, le contenu des entraînements par exemple ne sont pas les mêmes.

Partir de Dunkerque n’était pas trop prévu dans tes plans ?
Jusque-là je n’avais fait que deux clubs, Ivry (8 ans) et Dunkerque (7 ans). Le 1er m’a fait véritablement grandir et passer un cap avec un titre de champion de France, le second m’a propulsé dans le haut niveau avec plusieurs trophées et deux participations à la Ligue des Champions. Je ne regrette pas d’avoir fait le choix de Créteil. C'est vrai, cela a été difficile parce que j’étais tiraillé entre revenir là où tout a commencé et être attaché au Nord et à ce club.

Gardes-tu un goût amer d’avoir quitté Dunkerque ?
Non, les négociations n’ont pas abouti comme je le voulais et à partir de là, il fallait passer à autre chose. Mais je ne veux plus m'exprimer sur le sujet, je garde un excellent souvenir par rapport à tout ce que j’ai vécu là-bas.

Tu as signé pour deux ans, y’a-t-il une reconversion à la clé ?
C’est important mais pour ma part, elle ne se fera pas au sein du club. Là, je vais suivre une formation de préparateur physique et passer des diplômes à l’INSEP et au bout de cette année, je verrai. Mais ce qui importe en 1er lieu, c’est me concentrer sur Créteil et la saison qui arrive.

Ton intégration a été très facile comme si tu étais là depuis toujours…
Disons que l’envie de travailler ensemble est partagée. Les échanges que j’ai eus avec Christophe Mazel ont tout de suite été constructifs. En matière d’objectifs, vu le groupe qu’il y a, on doit viser haut. Si on pouvait se qualifier pour une coupe d’Europe, ce serait exceptionnel et pourquoi ne pas faire un coup en coupes. Je trouve normal que le niveau d’exigence soit élevé.

La Coupe d’Europe… carrément !
Je sais que le championnat s’annonce très difficile, très dense et que la manière dont on va négocier les 1ers matches sera très importante. Il ne faut pas perdre aussi de vue qu’on a quelques blessés mais très sincèrement, les objectifs de taper vers le Top 5 sont réalisables. Il faut tout faire pour essayer de s’en rapprocher. On doit se montrer ambitieux.

Cela fait quatre ans que tu joues pour l’Algérie, vas-tu continuer ?
Je ne sais pas, le temps risque de me manquer. C’est très flou au niveau de la sélection car rien n’a été annoncé de la part de la Fédération algérienne, aucun regroupement n’a été programmé, le nouveau sélectionneur n’est pas encore officiellement nommé. Je prendrai vraiment une décision en connaissance de causes.

L'US Créteil  version 2015-2016

Gardiens

Borko Ristovski - Mate Sunjic - Dragan Pocuca

Arr Droit

Dejan Malinovic - Nedim Remili

Demi-centres

Quentin Minel - Sergio De La Salud - Antoine Ferrandier

Arr Gauche

Alexandru Csepreghi - Guynel Pintor - Erwan Siakam 

Pivots

Vaidotas Grosas - Muhamed Toromanovic - Jérémy Toto - Mohamed Mokrani

Ail Droit

Victor Alonso (Esp) - Youenn Cardinal (CF)

Ail Gauche

Hugo Descat - Etienne Mocquais (CF)

nouveaux joueurs

(CF) Centre de Formation 

Entraîneurs

Christophe Mazel - Franck Chupin

Dans la même rubrique

LMSL
mercredi 10 avril 2024
  
LMSL
dimanche 7 avril 2024
  
LMSL
mercredi 20 mars 2024
  
  1 2 3 4