Montpellier et Toulouse se sont qualifiés au forceps pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue masculine aux dépens de Dunkerque et St Raphaël. Nantes, lauréat l'an passé et le PSG ont connu moins de difficultés face à Chambéry et Créteil.
On va finir par croire qu’en quarts de finale de la coupe de la Ligue, Toulouse est la bête noire de St Raphaël. Comme la saison passée, le Fénix s’est imposé d’un petit but (31-30) mais cette fois, au terme de la prolongation. S’ils ne s’étaient pas qualifiés, les Toulousains s’en seraient voulu. Surtout au vu de leur prestation durant les 40 premières minutes où ils ont possédé jusqu’à sept longueurs d’avance (22-15) sur leur adversaire du jour. « C’est marrant parce que vous (les journalistes) ne retenez que cela, s’agace Philippe Gardent. Notre 1ère mi-temps a été admirable, c’est certainement la plus belle depuis le début de la saison. C’est limpide autant en attaque qu’en défense. Mais à partir du moment où on joue avec un droitier à droite, il y a des limites parce que St Raph’ n’est pas un lapin de six semaines. » Le coach toulousain avait plutôt étonné dès le début de la rencontre en laissant Zvizej sur le banc et en lançant dans le grand bain, au poste de pivot, le géant Jordan Bonilauri (notre photo de tête). « C’est un choix délibéré, martèle "Boule". Il y a des fois des choses un peu irrationnelles, je sentais bien le coup et ça a bien fonctionné. La seule petite crainte, c’était en défense et finalement je trouve qu’il a été assez bon dans l’ensemble. » Le jeune toulousain a répondu aux attentes de son coach avec des stats à la hauteur (8/10). Toulouse donc, avait la mainmise sur une équipe raphaéloise qui est depuis quelques semaines, dans le dur. Pourtant, les hommes de Joël Da Silva vont se montrer plus agressifs en défense et surtout plus en réussite en attaque. Et refaire tout leur retard (23-23 à la 53ème). Le money-time s’annonçait aussi passionnant que tendu et d’ailleurs personne ne va faire la décision (24-24). « Un match de coupe, ça se joue sur des détails, relève Joël Da Silva, le technicien azuréen. Les joueurs étaient en colère contre les arbitres mais je leur ai fait remarquer qu’en fin de seconde période, on a un ballon de +2 et on se loupe. Ensuite, on débute la prolongation à un de moins et ça pèse. » Ces 10 minutes supplémentaires restent indécises, mais c’est finalement Toulouse qui grâce à Alvaro Ruiz et un ultime arrêt de Pardin face à Krantz, s’impose et se qualifie. Pour la 2ème année consécutive, les Hauts-Garonnais prendront part au carré final de la Coupe de la Ligue.
FENIX TOULOUSE - ST RAPHAEL VHB 31-30 (Mi-temps : 17-11)
Statistiques du match
avec Mélody Ramirez à Toulouse
Portes ouvertes à Créteil
Orphelin des frères Karabatic puisqu'après Luka, Nikola a renoncé à ce quart de finale pour mieux soigner des douleurs au coude droit (le club a annoncé son forfait avec les Bleus pour la Golden League qui se déroule en fin de semaine en Norvège), le PSG n'a pas eu trop de difficultés à se qualifier. L'affaire a été réglée en moins d'un quart d'heure face à une équipe de Créteil qui ne réagira que très sporadiquement notamment par l'intermédiaire de Quentin Minel, de retour après une grave blessure au genou en fin de saison dernière. Ses partenaires ont été mis en échec par un Thierry Omeyer très inspiré (12 arrêts en 1ère période, 15 au total) alors que côté parisien, après une période de rodage, Mikkel Hansen s'est chargé d'alimenter le tableau d'affichage (19-25 à la pause). Tout comme Daniel Narcisse, décisif en seconde période. Courir après le score, surtout face à Paris ne facilite pas la tâche. Pourtant les hommes de Christophe Mazel sous l'impulsion de Victor Alonso ((8/9) n'ont pas lâché et ont même réalisé un rapproché au score en fin de match mais il était trop tard. De cette opposition, on retiendra la qualification de Paris mais également, le score (38-41) ! 79 buts inscrits dans un match, les attaques ont véritablement pris le pas sur les défenses. Chaque entraîneur appréciera.
US CRETEIL - PSG HANDBALL 38- 41 (Mi-temps: 19-25)
Statistiques du match
Montpellier a senti le vent du boulet
«On avait un peu la pression car le club avait envie de faire un beau Final Four à l'Arena, Montpellier n'a jamais trop organisé de compétitions, ça serait bien.» Au micro de beIN Sports, l'homme du match Michaël Guigou (8/9) savourait à sa façon la qualification de son équipe pour le carré final de la Coupe de la Ligue qui se déroulera les 12 et 13 mars 2016. Mais que cette victoire face à Dunkerque (25-24) a été difficile à décrocher ! Les Nordistes ont donné un bien meilleur visage que lors de leurs deux dernières prestations face à Paris et Chartres. Les joueurs de Patrick Cazal ont longtemps cru qu'ils pourraient s'imposer comme la saison dernière au même niveau de la compétition. mais à chaque fois qu'ils ont pris de l'avance (13-15 à la 37ème et 16-18 à la 41ème), Montpellier a refait surface. Dans les dix dernières minutes, l'écart s'est stabilisé et alors que tout le monde entrevoyait la prolongation de deux fois 5 minutes, le match va basculer. A la 58ème, faute de Lamon sur Fabregas qui (images télé à l'appui) ne vaut certainement pas une exclusion mais bien un pénalty. Les deux minutes tombent sur l'infortuné Baptiste Butto qui se trouvait à... 4 mètres de l'action ! Michaël Guigou trompe Annotel. En infériorité numérique, l'USDK ne parviendra pas à égaliser. « Je peux comprendre leur frustration poursuit l'ailier gauche international, mais on a été solide à la fin et par rapport à la fraîcheur, on a fait ce qu'il fallait. En jouant tous les trois jours, on ne peut attendre qu'à chaque fois, on soit exceptionnel et qu'on aille au combat tout le temps.»
MONTPELLIER HANDBALL - DUNKERQUE HGL 25-24 (Mi-temps: 11-12)
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Promenade de santé pour Nantes
Nantes s'est senti pousser des ailes et a complètement relégué Chambéry au second plan. Dans le sillage d'un intenable Théo Derot (notre photo) auteur de sa meilleure prestation depuis le début de la saison (9/11), d'un Valero Rivera toujours aussi efficace (8/8 dont 2/2 à 7 m) et d'un Matias Schulz déterminant dans ses cages (21 arrêts à près de 54% dont 6 pénaltys !), le "H" a survolé la rencontre. Les Savoyards n'ont tenu que douze minutes (6-6) avant de perdre quelques ballons, de faire preuve d'une incroyable maladresse et surtout se casser les dents sur le portier nantais. A la pause, rien n'était perdu (14-11) mais il aurait fallu un autre Chambéry ce samedi pour espérer renverser la tendance. Le 6-1 encaissé au retour des vestiaires sera rédhibitoire. Si les jeunes chambériens (Richardson, Traoré) ont tenté de s'illustrer, la faillite vient surtout des cadres (N'Guessan, Bicanic). Dans le second acte, Nantes grâce également à une grosse défense n'a eu qu'à gérer son avance et terminer quasiment en roue libre (33-23).
HBC NANTES - CHAMBERY SAVOIE 33-23 (Mi-temps: 14-11)
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