bandeau handzone

Une défaite qui n'inspire aucune crainte

International

jeudi 5 novembre 2015 - © Yves Michel

 4 min 45 de lecture

Pour son entrée en Golden League, ce jeudi à Oslo, la France s'est inclinée face au Danemark (22-23). Une défaite qui ne va pas altérer le moral d'un groupe profondément remanié à cause d'une série de blessures et qui est aussi en Norvège pour travailler, à plus de deux mois du début de l'Euro polonais.  

par Yves Michel

Avant de s’envoler pour Oslo, Claude Onesta avait tenu à recontextualiser cette 1ère étape de la Golden League qui arrive à un moment particulier pour chaque équipe participante avec trois matches à disputer en quatre jours. « Quand on regarde la forme d’hécatombe qui nous atteint, avait relevé le technicien français on n’est pas forcément dans ce qu’on aurait préféré comme moment de travail mais pour autant, cela reste intéressant. Tout simplement parce que cela nous offre d’autres opportunités et depuis le début de la semaine, il y a dans ce groupe, une forme de fraîcheur avec de nouveaux arrivants. Ça pétille, ça me plait. » Sur les 18 joueurs qu’il a entraîné dans son sillage, quatre n’avaient jusque-là aucune sélection chez les «A» et cinq, moins de 24 ans.  Ce jeudi en fin d’après-midi, c’est pourtant une ossature de cadres avec Omeyer dans les cages, Abalo, Barachet, Narcisse, Sorhaindo auxquels se rajoutent Mahé et N’Guessan sur le couloir gauche et Fabrégas en défense qui a débuté le match contre le Danemark.

Une entame où les Danois vont tenter d’imposer leur tempo et profiter d'une mise en route poussive des Français en attaque. Les partenaires de Mikkel Hansen s’appuient sur leur jeu classique – défense, montée de balle – mais s’ils parviennent à tromper Omeyer dans les premières minutes, ils vont se heurter par la suite à la défense tricolore au sein de laquelle Ludovic Fabregas se montre très mobile et répond avec aplomb aux côtés de l'increvable et si précieux Cédric Sorhaindo. Les maladresses sont des deux côtés, les Danois manquent à leur tour de précision, la transmission n’est pas idéale, leurs shoots sont sans difficulté pour un "Titi" très attentif et comme avec le PSG depuis septembre, très efficace.



Pourtant à la faveur d'un temps mort, l'entraîneur Gudmundsson demande à son bloc défensif d'être plus agressif et de ne pas laisser venir l'attaque adverse. Les Tricolores sont dès lors à la peine et se cassent les dents sur cette ligne échancrée. Dans ses cages Niklas Landin est en parfaite lecture. Mikkel Hansen, lui à la baguette et le Danemark prend de la hauteur (11-7 après 23'). Si la défense française a tenu le choc, l'attaque en revanche s'est complètement déréglée et n'a même pas profité d'une supériorité numérique. Daniel Narcisse parviendra à arrêter le début d'hémorragie, ce qui n'empêchera pas les Danois de rester devant (13-10 à la pause).



La reprise sera catastrophique pour les Français. Même sans le Raphaélois Lynggaard définitivement exclu (3ème deux minutes) et malgré Omeyer qui doit rattraper le manque de percussion de ses attaquants et des balles de contre dont bénéficient les Danois, l'écart au score se creuse en faveur des Nordiques (17-11). Les Bleus mettront plus de six minutes pour inscrire leur 2ème but de ce second acte ! Sur pénalty grâce à Michaël Guigou entré pour la circonstance. Le Montpelliérain récidivera quelques secondes plus tard (17-13). Piqués dans leur orgueil, les joueurs de Claude Onesta se décident à réagir. Tim N'Guessan apporte son écot. Le Chambérien (excellent en début de rencontre) s'expose et sa générosité est souvent contrariée par un avant-bras danois qui traînait par là. Mikkel Hansen a disparu de l'aire jeu, on ne le reverra plus. Touché au genou droit, le Parisien passera le reste de la rencontre sur le banc. Avant d'aborder le dernier quart d'heure, son équipe mène largement (19-13) et tout semble augurer une issue confortable.



Mais dans cette équipe de France, il y a depuis quelques jours de jeunes affamés et un grand sage appelé au dernier moment pour entre autre, jouer le grand frère. Benoit Kounkoud et Ludo Fabrégas vont mettre leur insouciance et leur talent naissant à contribution et Jérôme Fernandez lui, va prouver qu'il est toujours concerné. Entré très exactement après 48 minutes et 50 secondes de jeu, l'ancien capitaine de la sélection (le brassard est désormais la propriété de Thierry Omeyer) va buter deux fois sur Landin mais largement se rattraper en inscrivant deux buts et en servant sur un plateau Fabrégas (23-21). Il reste alors une minute à jouer, les Danois qui se voyaient déjà à l'hôtel sont secoués. D'autant que c'est l'intenable Benoit Kounkoud qui va encore se signaler. L'ailier parisien intercepte, enclenche la propulsion, remonte tout le terrain et s'en va narguer Landin. A 15 secondes de la fin, le Danemark a eu chaud mais s'impose (23-22).



A Oslo, Nadderud Arena (Norvège)
1ère étape de la Golden League 2015-2016
Danemark - France       23-22    (mi-temps: 13-10)


Assistance: très clairsemée
Arbitres: Oyivind TOGSTAD & Rune KRISTIANSEN (Norvège)


Danemark: Landin dans les buts (60') - Hansen (4/10), Lynggaard (2/2), Christiansen (2/6), Mensah Larsen (2/4), Magnussen Eggert (2/2), Lauge Schmidt (2/7), Svan Hansen (2/2), Lindberg (2/3), Andersson (2/4) Toft Hansen R. (1/3), Hald Jensen (1/1) 

France: Omeyer dans les buts (60') - Mahé (4/6 dont 1/2 pén.), Barachet (3/5), Narcisse (3/5), N'Guessan (3/10), Kounkoud (2/3), Guigou (2/2 pén.), Fernandez (2/4), Nyokas O. (1/2), Abalo (1/4), Fabrégas (1/1), Bonnefond (0/1), Dipanda (0/1), Sorhaindo   ---   Claire, Tournat, Gérard et Dumoulin ne sont pas entrés 

Prochain match pour les Français:  samedi (7/11) contre l'Islande (15h45)

ce jeudi, dans l'autre rencontre de Golden League à Oslo

Norvège - Islande   27 - 28  (mi-temps: 15-15)

meilleurs buteurs, pour la Norvège: Jondal (6/9), Espen Lie Hansen (7/10), Tonnesen (5/6)       
                             pour l'Islande: Palmarsson (8/12), Sigurdsson (6/7), Karason (4/6)

Une défaite qui n'inspire aucune crainte  

International

jeudi 5 novembre 2015 - © Yves Michel

 4 min 45 de lecture

Pour son entrée en Golden League, ce jeudi à Oslo, la France s'est inclinée face au Danemark (22-23). Une défaite qui ne va pas altérer le moral d'un groupe profondément remanié à cause d'une série de blessures et qui est aussi en Norvège pour travailler, à plus de deux mois du début de l'Euro polonais.  

par Yves Michel

Avant de s’envoler pour Oslo, Claude Onesta avait tenu à recontextualiser cette 1ère étape de la Golden League qui arrive à un moment particulier pour chaque équipe participante avec trois matches à disputer en quatre jours. « Quand on regarde la forme d’hécatombe qui nous atteint, avait relevé le technicien français on n’est pas forcément dans ce qu’on aurait préféré comme moment de travail mais pour autant, cela reste intéressant. Tout simplement parce que cela nous offre d’autres opportunités et depuis le début de la semaine, il y a dans ce groupe, une forme de fraîcheur avec de nouveaux arrivants. Ça pétille, ça me plait. » Sur les 18 joueurs qu’il a entraîné dans son sillage, quatre n’avaient jusque-là aucune sélection chez les «A» et cinq, moins de 24 ans.  Ce jeudi en fin d’après-midi, c’est pourtant une ossature de cadres avec Omeyer dans les cages, Abalo, Barachet, Narcisse, Sorhaindo auxquels se rajoutent Mahé et N’Guessan sur le couloir gauche et Fabrégas en défense qui a débuté le match contre le Danemark.

Une entame où les Danois vont tenter d’imposer leur tempo et profiter d'une mise en route poussive des Français en attaque. Les partenaires de Mikkel Hansen s’appuient sur leur jeu classique – défense, montée de balle – mais s’ils parviennent à tromper Omeyer dans les premières minutes, ils vont se heurter par la suite à la défense tricolore au sein de laquelle Ludovic Fabregas se montre très mobile et répond avec aplomb aux côtés de l'increvable et si précieux Cédric Sorhaindo. Les maladresses sont des deux côtés, les Danois manquent à leur tour de précision, la transmission n’est pas idéale, leurs shoots sont sans difficulté pour un "Titi" très attentif et comme avec le PSG depuis septembre, très efficace.



Pourtant à la faveur d'un temps mort, l'entraîneur Gudmundsson demande à son bloc défensif d'être plus agressif et de ne pas laisser venir l'attaque adverse. Les Tricolores sont dès lors à la peine et se cassent les dents sur cette ligne échancrée. Dans ses cages Niklas Landin est en parfaite lecture. Mikkel Hansen, lui à la baguette et le Danemark prend de la hauteur (11-7 après 23'). Si la défense française a tenu le choc, l'attaque en revanche s'est complètement déréglée et n'a même pas profité d'une supériorité numérique. Daniel Narcisse parviendra à arrêter le début d'hémorragie, ce qui n'empêchera pas les Danois de rester devant (13-10 à la pause).



La reprise sera catastrophique pour les Français. Même sans le Raphaélois Lynggaard définitivement exclu (3ème deux minutes) et malgré Omeyer qui doit rattraper le manque de percussion de ses attaquants et des balles de contre dont bénéficient les Danois, l'écart au score se creuse en faveur des Nordiques (17-11). Les Bleus mettront plus de six minutes pour inscrire leur 2ème but de ce second acte ! Sur pénalty grâce à Michaël Guigou entré pour la circonstance. Le Montpelliérain récidivera quelques secondes plus tard (17-13). Piqués dans leur orgueil, les joueurs de Claude Onesta se décident à réagir. Tim N'Guessan apporte son écot. Le Chambérien (excellent en début de rencontre) s'expose et sa générosité est souvent contrariée par un avant-bras danois qui traînait par là. Mikkel Hansen a disparu de l'aire jeu, on ne le reverra plus. Touché au genou droit, le Parisien passera le reste de la rencontre sur le banc. Avant d'aborder le dernier quart d'heure, son équipe mène largement (19-13) et tout semble augurer une issue confortable.



Mais dans cette équipe de France, il y a depuis quelques jours de jeunes affamés et un grand sage appelé au dernier moment pour entre autre, jouer le grand frère. Benoit Kounkoud et Ludo Fabrégas vont mettre leur insouciance et leur talent naissant à contribution et Jérôme Fernandez lui, va prouver qu'il est toujours concerné. Entré très exactement après 48 minutes et 50 secondes de jeu, l'ancien capitaine de la sélection (le brassard est désormais la propriété de Thierry Omeyer) va buter deux fois sur Landin mais largement se rattraper en inscrivant deux buts et en servant sur un plateau Fabrégas (23-21). Il reste alors une minute à jouer, les Danois qui se voyaient déjà à l'hôtel sont secoués. D'autant que c'est l'intenable Benoit Kounkoud qui va encore se signaler. L'ailier parisien intercepte, enclenche la propulsion, remonte tout le terrain et s'en va narguer Landin. A 15 secondes de la fin, le Danemark a eu chaud mais s'impose (23-22).



A Oslo, Nadderud Arena (Norvège)
1ère étape de la Golden League 2015-2016
Danemark - France       23-22    (mi-temps: 13-10)


Assistance: très clairsemée
Arbitres: Oyivind TOGSTAD & Rune KRISTIANSEN (Norvège)


Danemark: Landin dans les buts (60') - Hansen (4/10), Lynggaard (2/2), Christiansen (2/6), Mensah Larsen (2/4), Magnussen Eggert (2/2), Lauge Schmidt (2/7), Svan Hansen (2/2), Lindberg (2/3), Andersson (2/4) Toft Hansen R. (1/3), Hald Jensen (1/1) 

France: Omeyer dans les buts (60') - Mahé (4/6 dont 1/2 pén.), Barachet (3/5), Narcisse (3/5), N'Guessan (3/10), Kounkoud (2/3), Guigou (2/2 pén.), Fernandez (2/4), Nyokas O. (1/2), Abalo (1/4), Fabrégas (1/1), Bonnefond (0/1), Dipanda (0/1), Sorhaindo   ---   Claire, Tournat, Gérard et Dumoulin ne sont pas entrés 

Prochain match pour les Français:  samedi (7/11) contre l'Islande (15h45)

ce jeudi, dans l'autre rencontre de Golden League à Oslo

Norvège - Islande   27 - 28  (mi-temps: 15-15)

meilleurs buteurs, pour la Norvège: Jondal (6/9), Espen Lie Hansen (7/10), Tonnesen (5/6)       
                             pour l'Islande: Palmarsson (8/12), Sigurdsson (6/7), Karason (4/6)

Dans la même rubrique

  1 2 3 4