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PSG-Kiel: on va y penser bien-sûr !

Champion's League

vendredi 20 novembre 2015 - © Yves Michel

 4 min 52 de lecture

La cicatrice n'est toujours pas refermée et le match entre le PSG et Kiel ce samedi à Carpentier, au-delà de l'aspect sportif, aura une haute valeur symbolique. Des mesures de sécurité renforcées ont été prises autour de l'évènement mais le nombreux public sera accueilli dans d'excellentes conditions.

par Yves MICHEL

Ce samedi, le PSG, leader du groupe A de Ligue des Champions accueille Kiel, triple vainqueur de l'épreuve.  Les Parisiens auront pour mission de confirmer la performance qu’ils ont réalisée il y a un peu plus d’une semaine sur les bords de la Baltique (victoire 26-30).  Entre temps, il y a eu un succès acquis à Toulouse dans le dernier quart d’heure (33-38). De son côté, le THW est allé s’imposer 26-30 à Wetzlar (l’équipe de Guillaume Joli) après avoir mené au score de bout en bout.

Au-delà de son intérêt sportif, cette rencontre aura une signification particulière à l’échelle de l’Europe. Le président français de l’EHF, Jean Brihault sera d’ailleurs présent à Carpentier. « Notre seul moyen de faire face à ce genre de situation est de refuser d’être terrorisé et de favoriser la compréhension entre les personnes et les croyances. C’est un privilège dans le sport que des personnes puissent se réunir et jouent au ballon, indépendamment de ce qu’ils sont. » Des messages défileront sur les panneaux lumineux répartis autour du parquet, une minute de silence sera observée. Dans les rangs du PSG, chacun sera concentré sur le match bien-sûr mais aura une pensée toute particulière pour les victimes des attentats. Ce vendredi, c’est le gardien Patrice Annonay qui s’est fait le porte-parole des joueurs.

Patrice, comment aborder de la meilleure des façons, ce match ?
On va essayer de ne pas tomber dans l'hyper émotion qui existe depuis une semaine dans toute la France et plus précisément à Paris. Nous sommes concentrés sur nos objectifs mais le sport est tellement un vecteur de messages qu'on se réjouit de disputer ce match. Même si nous sommes touchés de près ou de loin par ce qui s'est passé.

Toi, le Parisien depuis plus de 10 ans, tu ne peux pas être insensible...
Cela m'a vraiment affecté... au plus profond. C'est ma ville, j'ai aussi une boutique sur Chatelet, dans un quartier où ça vit beaucoup. Heureusement que dans cette ville, il y a le sport et pas seulement le hand, pour donner une petite lueur d'espoir et montrer que la vie continue.  

L'Europe du hand se montre très solidaire...
Effectivement, cela a dépassé les limites du pays. Je sais par exemple que Céljé a adressé un message en disant qu'ils avaient hâte de venir dans deux semaines, justement pour montrer que le sport peut être rassembleur. 

Du côté des joueurs, existe-t-il une appréhension ?
Sincèrement, non ! On a beaucoup parlé des évènements, cela nous a permis d'extérioriser la chose, essayer d'échanger entre nous. Ca nous permet de rester soudés.

Soudés, il faudra l'être face à Kiel, très revanchard.
On leur a fait très mal d'aller les battre chez eux. Ca veut dire aussi qu'on a envoyé un signal fort aux différents clubs dans cette Ligue des Champions. On a à cœur de rester sur ça pour le match de samedi, d'autant plus qu'on est à la maison.

Kiel est-il encore plus dangereux ?
C'est sûr ! Ils vont vouloir nous "taper dessus" mais on est prêt. On a une certaine pression sur nos épaules et pour être un grand d'Europe, il faut passer par ce type de match. Il y a peu, on les regardait les yeux brillants en espérant être à leur niveau, aujourd'hui, on les a battus chez eux. Ils viennent avec l'envie de rayer le parquet, nous aussi.

Après la victoire à Kiel, quelle était l'ambiance ? 
Il y avait de la sérénité mais aussi le sentiment du devoir accompli et la satisfaction d'avoir bien transposé ce qu'on fait tous les jours. Gagner à Kiel est une fierté même si tout n'a pas été parfait.

Cette 1ère victoire marquante à l'extérieur vous a-t-elle libéré d'un poids ?
Oui, je l'ai senti mais on a un bon berger qui est le coach. Il veille à maintenir la pression. Il nous a remis les idées en place en nous disant que même si on avait gagné, on avait bien joué uniquement en 1ère mi-temps. Donc ça signifie que ça peut être mieux. Il faut continuer de travailler.

A titre personnel, n'espères-tu pas jouer un peu plus ?
L'espoir, on l'a toujours mais je vois bien comment se déroule la saison. Le coach utilise Titi et je n'ai pas souvent l'occasion de montrer que je suis meilleur que lui. En plus, en ce moment, il est sur une autre planète donc c'est la loi du sport. Mon objectif c'est de bien faire mon travail. A chaque fois que je rentre, sur un pénalty (comme face à Veszprém), j'essaie d'apporter ma contribution. 



Dispositif de sécurité


A la demande de la Préfecture de Police, le Paris Saint-Germain a mis en place un dispositif de sécurité renforcé autour et dans la salle Carpentier. L’ouverture des portes est prévue à 19H15. Le public est invité à se présenter le plus tôt possible à l’entrée. Il est conseillé aux spectateurs de se déplacer avec le moins d’effets possibles pour faciliter les contrôles. Des mesures spécifiques ont été prises :

• Renforcement des fouilles corporelles en amont de l’entrée

• Fermeture des consignes : aucun casque ni sac ne sera accepté dans l’enceinte à l’exception des sacs à main pour femme.

• Rapprochement identitaire : tous les billets sont nominatifs. Il est demandé aux spectateurs de venir munis d’une pièce d’identité conforme au nom indiqué sur leurs m- et e-tickets. Cela vaut également pour les abonnés.

Une partie des supporters de Kiel qui devaient faire le déplacement, a préféré renoncer. L'équipe qui s'est imposée mercredi à Wetzlar a rejoint la capitale dès jeudi avec dans l'effectif le pivot français Igor Anic.


                                         le maillot que portera le PSG ce samedi soir  - "Je suis Paris"

PSG-Kiel: on va y penser bien-sûr ! 

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vendredi 20 novembre 2015 - © Yves Michel

 4 min 52 de lecture

La cicatrice n'est toujours pas refermée et le match entre le PSG et Kiel ce samedi à Carpentier, au-delà de l'aspect sportif, aura une haute valeur symbolique. Des mesures de sécurité renforcées ont été prises autour de l'évènement mais le nombreux public sera accueilli dans d'excellentes conditions.

par Yves MICHEL

Ce samedi, le PSG, leader du groupe A de Ligue des Champions accueille Kiel, triple vainqueur de l'épreuve.  Les Parisiens auront pour mission de confirmer la performance qu’ils ont réalisée il y a un peu plus d’une semaine sur les bords de la Baltique (victoire 26-30).  Entre temps, il y a eu un succès acquis à Toulouse dans le dernier quart d’heure (33-38). De son côté, le THW est allé s’imposer 26-30 à Wetzlar (l’équipe de Guillaume Joli) après avoir mené au score de bout en bout.

Au-delà de son intérêt sportif, cette rencontre aura une signification particulière à l’échelle de l’Europe. Le président français de l’EHF, Jean Brihault sera d’ailleurs présent à Carpentier. « Notre seul moyen de faire face à ce genre de situation est de refuser d’être terrorisé et de favoriser la compréhension entre les personnes et les croyances. C’est un privilège dans le sport que des personnes puissent se réunir et jouent au ballon, indépendamment de ce qu’ils sont. » Des messages défileront sur les panneaux lumineux répartis autour du parquet, une minute de silence sera observée. Dans les rangs du PSG, chacun sera concentré sur le match bien-sûr mais aura une pensée toute particulière pour les victimes des attentats. Ce vendredi, c’est le gardien Patrice Annonay qui s’est fait le porte-parole des joueurs.

Patrice, comment aborder de la meilleure des façons, ce match ?
On va essayer de ne pas tomber dans l'hyper émotion qui existe depuis une semaine dans toute la France et plus précisément à Paris. Nous sommes concentrés sur nos objectifs mais le sport est tellement un vecteur de messages qu'on se réjouit de disputer ce match. Même si nous sommes touchés de près ou de loin par ce qui s'est passé.

Toi, le Parisien depuis plus de 10 ans, tu ne peux pas être insensible...
Cela m'a vraiment affecté... au plus profond. C'est ma ville, j'ai aussi une boutique sur Chatelet, dans un quartier où ça vit beaucoup. Heureusement que dans cette ville, il y a le sport et pas seulement le hand, pour donner une petite lueur d'espoir et montrer que la vie continue.  

L'Europe du hand se montre très solidaire...
Effectivement, cela a dépassé les limites du pays. Je sais par exemple que Céljé a adressé un message en disant qu'ils avaient hâte de venir dans deux semaines, justement pour montrer que le sport peut être rassembleur. 

Du côté des joueurs, existe-t-il une appréhension ?
Sincèrement, non ! On a beaucoup parlé des évènements, cela nous a permis d'extérioriser la chose, essayer d'échanger entre nous. Ca nous permet de rester soudés.

Soudés, il faudra l'être face à Kiel, très revanchard.
On leur a fait très mal d'aller les battre chez eux. Ca veut dire aussi qu'on a envoyé un signal fort aux différents clubs dans cette Ligue des Champions. On a à cœur de rester sur ça pour le match de samedi, d'autant plus qu'on est à la maison.

Kiel est-il encore plus dangereux ?
C'est sûr ! Ils vont vouloir nous "taper dessus" mais on est prêt. On a une certaine pression sur nos épaules et pour être un grand d'Europe, il faut passer par ce type de match. Il y a peu, on les regardait les yeux brillants en espérant être à leur niveau, aujourd'hui, on les a battus chez eux. Ils viennent avec l'envie de rayer le parquet, nous aussi.

Après la victoire à Kiel, quelle était l'ambiance ? 
Il y avait de la sérénité mais aussi le sentiment du devoir accompli et la satisfaction d'avoir bien transposé ce qu'on fait tous les jours. Gagner à Kiel est une fierté même si tout n'a pas été parfait.

Cette 1ère victoire marquante à l'extérieur vous a-t-elle libéré d'un poids ?
Oui, je l'ai senti mais on a un bon berger qui est le coach. Il veille à maintenir la pression. Il nous a remis les idées en place en nous disant que même si on avait gagné, on avait bien joué uniquement en 1ère mi-temps. Donc ça signifie que ça peut être mieux. Il faut continuer de travailler.

A titre personnel, n'espères-tu pas jouer un peu plus ?
L'espoir, on l'a toujours mais je vois bien comment se déroule la saison. Le coach utilise Titi et je n'ai pas souvent l'occasion de montrer que je suis meilleur que lui. En plus, en ce moment, il est sur une autre planète donc c'est la loi du sport. Mon objectif c'est de bien faire mon travail. A chaque fois que je rentre, sur un pénalty (comme face à Veszprém), j'essaie d'apporter ma contribution. 



Dispositif de sécurité


A la demande de la Préfecture de Police, le Paris Saint-Germain a mis en place un dispositif de sécurité renforcé autour et dans la salle Carpentier. L’ouverture des portes est prévue à 19H15. Le public est invité à se présenter le plus tôt possible à l’entrée. Il est conseillé aux spectateurs de se déplacer avec le moins d’effets possibles pour faciliter les contrôles. Des mesures spécifiques ont été prises :

• Renforcement des fouilles corporelles en amont de l’entrée

• Fermeture des consignes : aucun casque ni sac ne sera accepté dans l’enceinte à l’exception des sacs à main pour femme.

• Rapprochement identitaire : tous les billets sont nominatifs. Il est demandé aux spectateurs de venir munis d’une pièce d’identité conforme au nom indiqué sur leurs m- et e-tickets. Cela vaut également pour les abonnés.

Une partie des supporters de Kiel qui devaient faire le déplacement, a préféré renoncer. L'équipe qui s'est imposée mercredi à Wetzlar a rejoint la capitale dès jeudi avec dans l'effectif le pivot français Igor Anic.


                                         le maillot que portera le PSG ce samedi soir  - "Je suis Paris"

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