La victoire (28-23) contre les Postières alsaciennes ne s’est pas faite comme l’envoi d’une lettre à la poste même si la mi-temps donnait déjà un léger avantage aux Sambriennes : 12-11.
Comme l’affiche le laissait supposer, la première période, entre deux équipes qui se distinguent depuis le début de la saison, laissait chacune des deux équipes prendre la direction du jeu sans, toutefois, imposer son rythme. À ce jeu, les spectateurs pouvaient retrouver un effectif sambrien au complet à l’image de Léonie Leroy dont le retour s’est traduit par une canonnade dont elle a le secret comme cette ouverture de la marque dès l’entame de la partie. Si Popovici se montrait encore sous ses meilleurs jours dans les buts locaux, la gardienne strasbourgeoise, Gras, restait un rempart (pour le moment) infranchissable pour la virevoltante Kucharska. Quoi qu’il en soit, le Sambre-Avesnois gardait un but d’avance (12-11) au repos.
En seconde période, les Sambriennes avaient réglé plusieurs points défectueux dans leur jeu mais Strasbourg ne se contentait pas de défendre. Fort heureusement, Kucharska réussissait enfin à débloquer son compteur (34e, 14-14) et à redonner du punch au collectif sambrien qui voulait cette victoire à l’image de sa capitaine Bournez. Petit à petit, le Sambre-Avesnois écartait Strasbourg de sa route au point de proposer une étrange séance de passe-à-dix dans le money-time démontrant combien les Alsaciennes ne répondaient plus aux attaques des Sambriennes. Finalement, le Sambre-Avesnois remporte logiquement une victoire qui n’était pas annoncée comme telle à l’issue de la première période. D’ailleurs, Cédric Amour, l’entraîneur de l’ASPTT Strasbourg, concédait sa déception à l’issue de la rencontre : « Déçu car c’était un beau match et on les tenait bien. Mais notre maladie est revenue en deuxième mi-temps. On leur a donné des balles de contres ce qu’on n’avait pas fait en première mi-temps. Au lieu d’arriver à gérer les écarts de trois buts, on les a laissé prendre plus d’avance et c’est devenu tout de suite compliqué. Quand on joue des équipes de haut de tableau et quand on a plus de trois buts de retard, ça devient extrêmement compliqué et là, on a levé le pied. Mais le score ne reflète pas spécialement la partie mais il fallait un vainqueur. Félicitations à Sambre. »
Quant à Thierry Micolon, il se félicite d’une victoire permettant à son groupe de rester dans le trio de tête du championnat : « C’est une bonne victoire car Strasbourg a vendu chèrement sa peau. Notre première mi-temps a consisté à parfaire les réglages. On a eu quelques déchets et quelques erreurs dès qu’on avait fait la différence. On a eu quelques immanquables en première période, ce qui ne s’est pas répété en seconde mi-temps. On a eu un jeu placé beaucoup plus serein ce qui a permis d’imposer notre jeu en fin de match. »