Un match nul, voilà ce que Montpellier a su arracher dans sa confrontation avec les Hongrois du Pick Szeged. On va se demander au moins une bonne semaine si l’opération était, au final, bonne ou mauvaise. Une chose est sure, en gommant les 16 pertes de balles et les 12 minutes de jeu en infériorité, le MHB avait tout dans les mains pour arracher les deux points de la victoire et partir ainsi beaucoup plus en Suède pour y affronter Kristianstad la semaine prochaine.
Maintenant, objectivement, le MHB a fait tout ce qu’il pouvait avec encore une fois beaucoup de déchets mais aussi énormément de cœur pour tenter de décrocher ces deux points qui lui auraient fait tant de bien au classement. La défaite sans coup férir de Kristianstad au Rhein Neckar Löwen jeudi soir, un Kolding qui se fait étriller à domicile par l’épouvantail catalan dans le même temps et la réception d’un équipe de Szeged qui était à la fois un bon, par la qualité de jeu déployée, et un mauvais souvenir par la prestation arbitrale en Hongrie, tout était en place pour qu’avec un peu de réussite et d’application, cette 9° journée de la Champion’s Ligue soit gagnante pour les Héraultais. La problématique était dans la dynamique actuelle du MHB… La défaite à Toulouse, le non match pendant 50 minutes en Allemagne, une défense qui pose de gros problème et un effectif qui se réduit comme peau de chagrin à chaque match, tout cela plombait les belles ambitions avant même que la partie ne commence. Et tout ne commençait pas sous les meilleurs auspices… Une défense à la rue, une attaque qui gaspille des ballons comme des cadets et Malgré une belle efficacité au shoot, Montpellier se trainait derrière et le -3 à la 19° obligeait Patrice Canayer à prendre un temps mort très véhément. Un gros bon savon en demandant à ses joueurs « si ils voulaient perdre le match ? » et un replacement défensif qui portait ses fruits et surtout permettait à Vincent Gérard d’avoir des opportunités de parades. Le gardien héraultais ne s’en privait pas et même si la gabegie offensive était encore un peu présente, tout doucement, le MHB recollait jusqu’à être à égalité à la pause.
11 balles perdues, 5 exclusions et au final un 17 partout on se disait que cela ne pouvait qu’être mieux en seconde période. Et effectivement, cela fut mieux, moins de pertes de ballons, moins d’exclusions idiotes, mais aussi un José Manuel Sierra qui lui aussi sortait de sa boîte pour sortir quelques ballons bien chauds. Jure Dolenec faisait les questions et les réponses, les exploits et les cagades, Allahkaram Esteki palliait autant que faire ce peu les difficultés de Baptiste Bonnefond et la mise en berne du cas Mackovsek sur le banc de touche, Ludovic Fabrégas pouvait être monstrueux en pivot mais cela ne suffisait pas à prendre le dessus surtout que le money time devait se jouer sans un Dragan Gajic touché au tendon d’Achille sur un shoot et qui souffre d'un étirement avec inflammation et passera lundi une écographie. Mauvaise pioche encore pour le MHB ? Cela y ressemblait mais heureusement Szeged allait complètement bafouiller sa fin de match, perdant à leur tour ballon sur ballon et donnant même à Montpellier l’occasion de remporter la victoire sur le fil. Sauf qu’Allahkaram Esteki ne s’est pas vu endosser la tunique du sauveur et en refusant le dernier shoot en moyenne position il obligeait Michael Guigou et son mètre 79 à y aller en désespoir de cause. Pas simple et évidemment voué à l’échec à 10 mètres devant les doubles mètres hongrois. Un nul 29 partout qui donne à tout le monde un sentiment mitigé, sentiment qui ne pourra s’effacer qu’en cas de belle performance la semaine prochaine à Kristianstad.
A Montpellier, Palais des Sports René Bougnol
Le dimanche 29 novembre à 17h00
Montpellier HB - MOL-Pick Szeged : 29 - 29 (Mi-temps : 17-17)
3 000 spectateurs
Arbitres
MM Sorin-Laurentiu Dinu et Constantin Din (Roumanie)
Evolution du score : 2-4 5°, 6-5 10°, 8-8 15°, 11-13 20°, 14-15 25°, 17-17 MT - 19-19 35°, 20-21 40°, 22-24 45°, 24-25 50°, 27-28 55°, 29-29 FT.