A Besançon, roulez jeunesse !

LBE

jeudi 14 janvier 2016 - © Pierre Menjot

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Présentation de la 13° Journée de LFH.
Jamais qualifié en play-offs et plus souvent destiné à lutter pour le maintien ces dernières années, le club franc-comtois occupe une intéressante 6e place après 12 journées. Porté par des jeunes formées sur place, Besançon regarde désormais vers le haut, à l’heure du derby face à Dijon.

Nous n’étions qu’en août, la préparation des clubs battait son plein quand Patricia Elorza, internationale espagnole fraîchement arrivée à Besançon, y allait de son vœu pieux : « L’objectif, quand on vient de monter, c’est le maintien, mais peu à peu celui-ci peut être revu à la hausse. Et pourquoi pas les quarts de finale ? » Six mois plus tard, la saison de l’ESBF donne raison à sa joueuse. Sixième de LFH avec un match en plus à jouer que la plupart de ses adversaires, Besançon a tout pour être la très bonne surprise de ce Championnat. D’autant que les promesses entrevues en 2015 ont été confirmées dès le premier match, avec un succès mérité à Fleury. « C’est sûr, ça va plutôt bien, sourit Raphaëlle Tervel, l’entraîneur qui vit sa première saison sur le banc. On sent que les choses se mettent en place. L’équipe progresse, individuellement et collectivement. »

Le mélange entre recrues à véritable plus-value et jeunes pousses élevées au grain franc-comtois a parfaitement pris. « Les étrangères se sont super bien intégrées, explique Amanda Kolczynski, l’ailière droite bisontine. Les Alonso, Elorza ont vécu énormément de choses, nous stabilisent. Et puis des filles comme Alizée (Frécon), Catherine (Gabriel), Marine (Dupuis) et moi, ça fait cinq ans qu’on joue ensemble. Les relations sont hyper bonnes, sur et en dehors du terrain. Et on est en train de passer un cap. Depuis des années, on jouait plutôt le bas de tableau. Là, on vit enfin quelque-chose de positif, dans la foulée de la montée. » La gauchère, comme sa coéquipière Julie Dazet, a fêté ses premières sélections en équipe de France, tandis que la gardienne Catherine Gabriel s’est contentée des stages pour l’instant, symboles d’un collectif fort où les individualités s’expriment. Et progressent, depuis le début de saison, quand d‘autres équipes peinent à trouver un niveau de jeu stable.

« Maintenant, on va jouer la qualif en play-offs, annonce donc Tervel. On s’était dit qu’avec trois victoires en 2016, ça le ferait. Il en reste au moins deux car derrière, ça se tient à pas grand-chose. » Face à Dijon, vendredi, la jeune garde bisontine va essayer d’enchaîner un troisième succès de rang. Un match abordé avec beaucoup de méfiance. D’abord parce que cela fait presque cinq ans que Dijon n’a plus perdu contre Besançon (voir plus bas). « Je ne me souviens pas avoir gagné contre elles depuis que je suis au club, râle Kolczynski. On n’en parle pas trop pour ne pas se mettre la pression mais dans les têtes, ça peut être compliqué. »

Deuzio : le plus souvent outsider jusqu’ici, l’ESBF n’a jamais gagné face à un adversaire de son niveau, que ce soit à Mios-Bègles ou à Dijon (deux défaites). « On sait qu’on peut déjouer sur un match comme ça, prévient encore la joueuse de 22 ans. Une défaite pourrait faire mal au moral, nous faire perdre notre dynamique. C’est vraiment un match crucial. Si on gagne, il suffira de faire le boulot par la suite. » Aux Bisontines de montrer qu’elles ont bien grandi maintenant.

Le chiffre :
9
Comme le nombre de matchs sans défaite de Dijon face à Besançon, série en cours. La dernière victoire bisontine remonte au 10 avril 2011, en Championnat. A l’aller, les Bourguignonnes se sont imposées (25-23) à domicile.

La bataille pour les play-offs continue

Un seul autre match se tient ce week-end : Metz, co-leader, accueille Toulon, qui l’avait accroché à l’aller grâce à un beau retour en fin de match (26-26). Les Varoises, actuelles 7es à deux unités du duo Nice-Besançon, auraient bien besoin de ramener des points de leur déplacement. Mais les Messines ont réussi une rentrée parfaite la semaine dernière à Dijon et comptent bien en faire autant, pour leur premier match de l’année aux Arènes. Le premier pour Emmanuel Mayonnade dans son nouveau chez lui.

Coupe d’Europe oblige ce samedi, ce n’est que mercredi que Nantes et Nice joueront. Le NLA accueille Nîmes, privé de Mouna Chebbah (fracture à la main droite, absente un mois) et sans doute fatigué par son voyage au Danemark en Coupe EHF. L’occasion est belle pour les Nantaises, 8es, de bien lancer leur année 2016, avec toujours l’ambition de disputer les play-offs. Il s’agira néanmoins d'un match de reprise pour les Ligériennes, qui n’ont plus disputé de rencontre officielle depuis le 21 novembre dernier, ce qui est toujours compliqué à gérer.

Nice accueille quant à lui Issy-Paris, également en voyage (en Croatie) en Coupe d’Europe. De la capacité des vice-championnes de France à récupérer dépendra l’issue de ce match, alors que le collectif azuréen commence à retrouver des forces vives avec les retours de Darleux (solide pour son premier match) et Rocha. Un succès et l’OGCN renforcerait sa place dans le Top 6 du Championnat, objectif avoué de cette saison, tandis que les Isséennes peuvent toujours croire au Top 2.