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CAN : la parenthèse égyptienne de Yassine Idrissi

International

jeudi 21 janvier 2016 - © Yves Michel

 7 min 48 de lecture

Le Nîmois Yassine Idrissi s’offre une parenthèse avant la reprise de la LNH en participant avec le Maroc à la 22ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations en Egypte. Encore à la traîne dans les moyens mis à sa disposition, la sélection marocaine a des ambitions très mesurées.  

par Yves MICHEL

Yassine Idrissi, promu capitaine de la sélection du Maroc, attaque ce jeudi au Caire, sa 4ème Coupe d’Afrique des Nations. Le Nîmois aurait pu rester en France et préparer la reprise de la saison en LNH mais ce qui lui est proposé est une réelle expérience du haut niveau. L’enjeu de la CAN, épreuve majeure du continent africain, plus suivie dans le Maghreb qu’un championnat du Monde, est très important puisque le vainqueur obtiendra son billet pour les Jeux de Rio et que les trois premiers seront qualifiés pour le Mondial 2017 en France. Conscient de ses faiblesses, le Maroc ne sera pas concerné par le podium et les récompenses. Pourtant Yassine Idrissi qui depuis mercredi est l'heureux papa d'une petite Nahla, a accepté le challenge. Explications.

On serait tenté de te demander ce que tu vas faire dans cette galère ?
Déjà ça permet de changer un peu d’air, de faire une coupure et jouer pour l’équipe nationale du Maroc puisque je suis né là-bas. C’est une fierté, un challenge et la CAN reste quand même un évènement. Il y a eu des galères par le passé autour de l’équipe, il y en a de moins en moins. On n’est plus à courir tout le temps pour avoir un maillot ou un quelconque équipement.

En 2012, cela avait été plutôt... folklorique sur le plan organisation !
Il y a eu une prise de conscience des dirigeants marocains qu’il fallait que des changements interviennent pour avoir une sélection digne de ce nom. Jusque-là, il y avait un certain bricolage. Entre 2012 où on a signé notre meilleur résultat et 2014, rien ne s’est passé mais depuis quelque temps, on sent quelque chose. Au niveau de l’organisation c’est mieux et il y a plus d’attention de la part de la Fédération à l’égard des joueurs.

Cela se traduit de quelle façon ?
Déjà dans les matches de préparation qu’on a disputés, il y a un choix plus raisonné de l’adversaire. D’habitude on ne jouait que des clubs, là on a rencontré des sélections régionales espagnoles puis on s’est mesuré à l’Arabie Saoudite (qui était au dernier Mondial – défaite 21/30) et à la Tunisie (défaite 18/30). Ça nous permet de nous jauger un peu plus.

Cela se déroule en Egypte où la situation est assez mouvementée
Oui, mais on a eu des garanties par rapport à ça. Toutes les équipes sont rassemblées dans le même hôtel et c’est ultra-sécurisé. Au début, c’est vrai, je me suis posé des questions et j’ai pu avoir quelques craintes mais on a eu les assurances nécessaires que cela se passerait bien.

Comment s’articule cette sélection ?
Il y a quelques jeunes et surtout des joueurs qui évoluent en France ou en Espagne comme Seufyann Sayad (ex Nantes et qui joue cette saison à Puerto Sagunto en Asobal), Saïd Ouksir, Hicham Hamadi (Angers ProD2), Soufiane Idir et Mohamed Zaroili (Gien N1), ensuite on a eu l’agréable surprise de voir Mehdi Ighirri (Mulhouse ProD2) nous rejoindre. On est déterminé à vivre ensemble un truc fort.

Est-ce qu’il y a des objectifs sportifs sur cette CAN ?
La Fédération ne nous a fixé aucune obligation de résultat. Le plus important est de construire un projet en vue de la prochaine CAN en 2018. Il y a quand même du savoir-faire dans cette équipe donc si on peut jouer quelques coups, on ne s’en privera pas.

Même si vous êtes dans une poule difficile avec l’Egypte et l’Algérie ?
Et il faut rajouter le Cameroun qui est assez dangereux. On n’est pas dupe et on connait notre niveau mais il faut se dire que sur un match, tout est possible. On vise plutôt la 3ème place, c’est plus réaliste. En quarts, on pourrait rencontrer l’Angola et ça semble plus jouable. Si on ne fait pas trop les cons, on peut arriver en demi-finales.

Quel est selon toi, le favori de cette CAN ?
On a joué la Tunisie en préparation et c’est du costaud mais ça, ce n’est pas une surprise. Ils ont fait tourner en 2ème mi-temps, je n’ai pas eu la sensation qu’ils avaient forcé et j’ai regardé leur match contre l’Allemagne, ils n’ont pas été ridicules avec un très bon Boughanmi (ex Tremblay) et un impressionnant Wael Jallouz (Barcelone). L’Egypte chez elle avec en cas de victoire le billet direct pour les Jeux, va sans doute bénéficier de l’environnement. On n’a pas trop d’informations, sportivement, ils sont difficiles à situer. Il faudra aussi surveiller l’Algérie qui a aussi des arguments.


                                 Yassine Idrissi - meilleur gardien de la CAN 2012 au Maroc

Les trois CAN de Yassine Idrissi

Participation à la CAN  en Angola en 2008: Le Maroc est 3ème de son groupe au 1er tour – bat le Nigéria, s’incline face à l’Egypte, l’Algérie puis contre la RD Congo (place 5/6) et le Cameroun (7/8) et du coup, termine 8ème au classement final.

Participation en 2012 au Maroc:  (Philippe Carrara sélectionneur) 2ème de son groupe du Tour Préliminaire derrière la Tunisie, bat l’Angola en ¼ mais s'incline face à la Tunisie en ½ puis face à l’Egypte pour la 3ème place. Yassine est dans la dream team comme meilleur gardien de la compétition.

Participation en 2014 en Algérie: Le Maroc termine 3ème après avoir battu la RD Congo, le Nigeria et perdu contre l'Algérie et l'Angola. Eliminé en ¼ par l’Egypte, il chute face au Cameroun pour la place 5/6.

Les matches du Maroc au Tour préliminaire

Jeudi 21 janvier

Gabon - Maroc

Vendredi 22 janvier

Maroc - Cameroun

Samedi 23 janvier

Algérie - Maroc

Lundi 25 janvier

Maroc - Nigéria

Mardi 26 janvier

Egypte - Maroc

 

CAN : la parenthèse égyptienne de Yassine Idrissi 

International

jeudi 21 janvier 2016 - © Yves Michel

 7 min 48 de lecture

Le Nîmois Yassine Idrissi s’offre une parenthèse avant la reprise de la LNH en participant avec le Maroc à la 22ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations en Egypte. Encore à la traîne dans les moyens mis à sa disposition, la sélection marocaine a des ambitions très mesurées.  

par Yves MICHEL

Yassine Idrissi, promu capitaine de la sélection du Maroc, attaque ce jeudi au Caire, sa 4ème Coupe d’Afrique des Nations. Le Nîmois aurait pu rester en France et préparer la reprise de la saison en LNH mais ce qui lui est proposé est une réelle expérience du haut niveau. L’enjeu de la CAN, épreuve majeure du continent africain, plus suivie dans le Maghreb qu’un championnat du Monde, est très important puisque le vainqueur obtiendra son billet pour les Jeux de Rio et que les trois premiers seront qualifiés pour le Mondial 2017 en France. Conscient de ses faiblesses, le Maroc ne sera pas concerné par le podium et les récompenses. Pourtant Yassine Idrissi qui depuis mercredi est l'heureux papa d'une petite Nahla, a accepté le challenge. Explications.

On serait tenté de te demander ce que tu vas faire dans cette galère ?
Déjà ça permet de changer un peu d’air, de faire une coupure et jouer pour l’équipe nationale du Maroc puisque je suis né là-bas. C’est une fierté, un challenge et la CAN reste quand même un évènement. Il y a eu des galères par le passé autour de l’équipe, il y en a de moins en moins. On n’est plus à courir tout le temps pour avoir un maillot ou un quelconque équipement.

En 2012, cela avait été plutôt... folklorique sur le plan organisation !
Il y a eu une prise de conscience des dirigeants marocains qu’il fallait que des changements interviennent pour avoir une sélection digne de ce nom. Jusque-là, il y avait un certain bricolage. Entre 2012 où on a signé notre meilleur résultat et 2014, rien ne s’est passé mais depuis quelque temps, on sent quelque chose. Au niveau de l’organisation c’est mieux et il y a plus d’attention de la part de la Fédération à l’égard des joueurs.

Cela se traduit de quelle façon ?
Déjà dans les matches de préparation qu’on a disputés, il y a un choix plus raisonné de l’adversaire. D’habitude on ne jouait que des clubs, là on a rencontré des sélections régionales espagnoles puis on s’est mesuré à l’Arabie Saoudite (qui était au dernier Mondial – défaite 21/30) et à la Tunisie (défaite 18/30). Ça nous permet de nous jauger un peu plus.

Cela se déroule en Egypte où la situation est assez mouvementée
Oui, mais on a eu des garanties par rapport à ça. Toutes les équipes sont rassemblées dans le même hôtel et c’est ultra-sécurisé. Au début, c’est vrai, je me suis posé des questions et j’ai pu avoir quelques craintes mais on a eu les assurances nécessaires que cela se passerait bien.

Comment s’articule cette sélection ?
Il y a quelques jeunes et surtout des joueurs qui évoluent en France ou en Espagne comme Seufyann Sayad (ex Nantes et qui joue cette saison à Puerto Sagunto en Asobal), Saïd Ouksir, Hicham Hamadi (Angers ProD2), Soufiane Idir et Mohamed Zaroili (Gien N1), ensuite on a eu l’agréable surprise de voir Mehdi Ighirri (Mulhouse ProD2) nous rejoindre. On est déterminé à vivre ensemble un truc fort.

Est-ce qu’il y a des objectifs sportifs sur cette CAN ?
La Fédération ne nous a fixé aucune obligation de résultat. Le plus important est de construire un projet en vue de la prochaine CAN en 2018. Il y a quand même du savoir-faire dans cette équipe donc si on peut jouer quelques coups, on ne s’en privera pas.

Même si vous êtes dans une poule difficile avec l’Egypte et l’Algérie ?
Et il faut rajouter le Cameroun qui est assez dangereux. On n’est pas dupe et on connait notre niveau mais il faut se dire que sur un match, tout est possible. On vise plutôt la 3ème place, c’est plus réaliste. En quarts, on pourrait rencontrer l’Angola et ça semble plus jouable. Si on ne fait pas trop les cons, on peut arriver en demi-finales.

Quel est selon toi, le favori de cette CAN ?
On a joué la Tunisie en préparation et c’est du costaud mais ça, ce n’est pas une surprise. Ils ont fait tourner en 2ème mi-temps, je n’ai pas eu la sensation qu’ils avaient forcé et j’ai regardé leur match contre l’Allemagne, ils n’ont pas été ridicules avec un très bon Boughanmi (ex Tremblay) et un impressionnant Wael Jallouz (Barcelone). L’Egypte chez elle avec en cas de victoire le billet direct pour les Jeux, va sans doute bénéficier de l’environnement. On n’a pas trop d’informations, sportivement, ils sont difficiles à situer. Il faudra aussi surveiller l’Algérie qui a aussi des arguments.


                                 Yassine Idrissi - meilleur gardien de la CAN 2012 au Maroc

Les trois CAN de Yassine Idrissi

Participation à la CAN  en Angola en 2008: Le Maroc est 3ème de son groupe au 1er tour – bat le Nigéria, s’incline face à l’Egypte, l’Algérie puis contre la RD Congo (place 5/6) et le Cameroun (7/8) et du coup, termine 8ème au classement final.

Participation en 2012 au Maroc:  (Philippe Carrara sélectionneur) 2ème de son groupe du Tour Préliminaire derrière la Tunisie, bat l’Angola en ¼ mais s'incline face à la Tunisie en ½ puis face à l’Egypte pour la 3ème place. Yassine est dans la dream team comme meilleur gardien de la compétition.

Participation en 2014 en Algérie: Le Maroc termine 3ème après avoir battu la RD Congo, le Nigeria et perdu contre l'Algérie et l'Angola. Eliminé en ¼ par l’Egypte, il chute face au Cameroun pour la place 5/6.

Les matches du Maroc au Tour préliminaire

Jeudi 21 janvier

Gabon - Maroc

Vendredi 22 janvier

Maroc - Cameroun

Samedi 23 janvier

Algérie - Maroc

Lundi 25 janvier

Maroc - Nigéria

Mardi 26 janvier

Egypte - Maroc

 

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