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Euro : Les Bleus remis à leur place !

Euro

mercredi 27 janvier 2016 - © François Dasriaux

 4 min 39 de lecture

On ne saura si ce sont les absences, les 4 jours d’interruption dans la compétition ou le manque d’envie, toujours est-il que la France s’est fait sortir sans ménagement du dernier carré de l’Euro par une Norvège pleine d’allant. Même si tout n’est pas totalement perdu puisqu’une victoire de 6 à 10 buts de la Croatie sur la Pologne qualifierait les Bleus, il faut rester lucide... un tel scénario serait un miracle pur et simple.

En direct de Cracovie

Et pourtant, tout avait parfaitement commencé avec un show Thierry Omeyer d’entrée de match et des occasions à la pelle pour faire un vrai trou dès le premier quart d’heure. Mais le mal bleu n’allait aussi pas tarder à se faire sentir… La percussion en attaque et la qualité de shoot. Face à un Ole Erevik à 17% d’arrêts depuis le début de la compétition, les tireurs français doutaient et même vendangeaient. Tout cela manquait d’envie, de don de soi et de justesse technique et même si la Norvège était obligée de faire le dos rond face aux arrêts à répétition de sa majesté « Titi », tout cela était bien fragile et la suite n’allait pas tarder à le démontrer. Une base arrière qui ne repose que sur Daniel Narcisse et une obsession à vouloir trouver les pivots en première intention et au final un 0/1 cumulé sur ce poste, les postes 3 norvégiens se régalant des tentatives de passes mal ajustées ou faites sans préparation. Tout cela amenait la Norvège à reprendre ses esprits. Espen Lie Hansen retrouvait son bras. Kent Robin Tonnesen arrivait sur le côté droit pour suppléer parfaitement un Harald Renkind dans le dur et peu à peu le petit matelas des Bleus fondait pour laisser la Norvège devant à la pause.

On espérait que tout allait pouvoir être remis en place pendant la mi-temps. Que nenni… Les Bleus repartaient sur les mêmes bases et si Daniel Narcisse et Valentin Porte ramenaient tout leur monde à hauteur à 13 partout, tout le monde retombait rapidement dans ses errements premiers. Pire, la défense jusque-là performante sombrait elle aussi peu à peu, les Norvégiens trouvant la clef de cette 5-1 sur les extérieurs avec un Sander Sagosen qui mettait en permanence un temps fort gagnant. Sans être le meilleur marqueur, le très jeune demi-centre allait planer sur cette seconde période, se chargeant d’enfoncer le clou quand il le fallait ou laissant le duo Lie Hansen – Tonnesen se charger d’alimenter la marque quand ce n’était pas ce diable de Bjarte Myrhol en pivot. La défense bleue prenait l’eau de toute part et l’attaque continuait à buter sur une 6-0 trop solide pour chercher des espaces à 6 mètres. La grande débine allait survenir à partir de la 50°, là où les Français sentaient que tout était plié et l’écart montait jusqu’à 6 buts (22-28) à la 55°. La fin était joyeuse pour les Norvégiens, très triste pour les Français qui devront en finir de cet Euro à Wroclaw et face certainement au Danemark qui lui aussi s’est loupé dans les grandes largeurs face à une Allemagne pourtant privée de ses deux meilleurs éléments. Comme quoi on peut surpasser les pépins si l’envie collective reste la plus forte.

Il y a deux jours Claude Onesta annonçait que la France n’avait rien à faire en demi-finale de l’Euro si elle n’arrivait pas à battre la Norvège. Eh bien, c’est vrai, cette France-là n’y avait pas sa place, même si la Croatie peut encore faire espérer un miracle.

A Cracovie, Tauron Arena
Le mercredi 27 janvier à 18h15
France - Norvège 24 - 29 (Mi-temps : 11-12)

10 000 Spectateurs
Arbitres :
MM GEIPEL Lars et HELBIG Marcus (Allemagne)

Statistiques du match

Evolution du score : 1-1 5°, 5-2 10°, 6-4 15°, 7-7 20°, 10-9 25°, 11-12 MT - 15-15 35°, 17-18 40°, 19-22 45°, 21-24 50°, 22-28 55°, 24-29 FT

Claude Onesta, manager de l'EDF: "Pourquoi on fait un non-match ? je n'en sais rien. Il n'y a pas grand chose à dire. C'est exactement la même chose que le match contre la Pologne avec une équipe qui prend l'ascendant sur nous physiquement, on n'avançait pas. On a plutôt bien géré le début de match, c'est dans la finition qu'on rate peut-être ce qui nous aurait permis de les mettre plus à distance. On a perdu la confiance, on n'était pas dans le rythme. C'est là qu'on sent bien que quand certains cadres sont dans la difficulté, il n'y a pas vraiment les solutions derrière pour jouer à ce niveau."

Kentin Mahé, demi-centre de l'EDF: "Nous n'avons pas réussi à imposer notre rythme, pas réussi à pousser les ballons. On n'a pas été assez efficace en défense même si au début, Titi a sorti quelques tirs. On les a laissés trop faire. Ils ont pris confiance, ils y ont cru et voilà le résultat. Ils ont bien tenu le coup et ce qu'ils ont proposé est vraiment surprenant."

Daniel Narcisse, arrière gauche et meilleur français: "Evidemment qu'on est déçu. On avait tous les atouts en mains mais cela n'a pas suffi. Dès qu'ils sont passés devant, on n'a jamais réussi à changer la donne, ils nous a vraiment manqué beaucoup de choses. Ensuite, ils ont bien géré la situation. On espérait mieux de ce match là, et on avait vraiment envie de se qualifier pour la demi-finale, malheureusement, on est tombé sur une très bonne équipe de Norvège."

Euro : Les Bleus remis à leur place ! 

Euro

mercredi 27 janvier 2016 - © François Dasriaux

 4 min 39 de lecture

On ne saura si ce sont les absences, les 4 jours d’interruption dans la compétition ou le manque d’envie, toujours est-il que la France s’est fait sortir sans ménagement du dernier carré de l’Euro par une Norvège pleine d’allant. Même si tout n’est pas totalement perdu puisqu’une victoire de 6 à 10 buts de la Croatie sur la Pologne qualifierait les Bleus, il faut rester lucide... un tel scénario serait un miracle pur et simple.

En direct de Cracovie

Et pourtant, tout avait parfaitement commencé avec un show Thierry Omeyer d’entrée de match et des occasions à la pelle pour faire un vrai trou dès le premier quart d’heure. Mais le mal bleu n’allait aussi pas tarder à se faire sentir… La percussion en attaque et la qualité de shoot. Face à un Ole Erevik à 17% d’arrêts depuis le début de la compétition, les tireurs français doutaient et même vendangeaient. Tout cela manquait d’envie, de don de soi et de justesse technique et même si la Norvège était obligée de faire le dos rond face aux arrêts à répétition de sa majesté « Titi », tout cela était bien fragile et la suite n’allait pas tarder à le démontrer. Une base arrière qui ne repose que sur Daniel Narcisse et une obsession à vouloir trouver les pivots en première intention et au final un 0/1 cumulé sur ce poste, les postes 3 norvégiens se régalant des tentatives de passes mal ajustées ou faites sans préparation. Tout cela amenait la Norvège à reprendre ses esprits. Espen Lie Hansen retrouvait son bras. Kent Robin Tonnesen arrivait sur le côté droit pour suppléer parfaitement un Harald Renkind dans le dur et peu à peu le petit matelas des Bleus fondait pour laisser la Norvège devant à la pause.

On espérait que tout allait pouvoir être remis en place pendant la mi-temps. Que nenni… Les Bleus repartaient sur les mêmes bases et si Daniel Narcisse et Valentin Porte ramenaient tout leur monde à hauteur à 13 partout, tout le monde retombait rapidement dans ses errements premiers. Pire, la défense jusque-là performante sombrait elle aussi peu à peu, les Norvégiens trouvant la clef de cette 5-1 sur les extérieurs avec un Sander Sagosen qui mettait en permanence un temps fort gagnant. Sans être le meilleur marqueur, le très jeune demi-centre allait planer sur cette seconde période, se chargeant d’enfoncer le clou quand il le fallait ou laissant le duo Lie Hansen – Tonnesen se charger d’alimenter la marque quand ce n’était pas ce diable de Bjarte Myrhol en pivot. La défense bleue prenait l’eau de toute part et l’attaque continuait à buter sur une 6-0 trop solide pour chercher des espaces à 6 mètres. La grande débine allait survenir à partir de la 50°, là où les Français sentaient que tout était plié et l’écart montait jusqu’à 6 buts (22-28) à la 55°. La fin était joyeuse pour les Norvégiens, très triste pour les Français qui devront en finir de cet Euro à Wroclaw et face certainement au Danemark qui lui aussi s’est loupé dans les grandes largeurs face à une Allemagne pourtant privée de ses deux meilleurs éléments. Comme quoi on peut surpasser les pépins si l’envie collective reste la plus forte.

Il y a deux jours Claude Onesta annonçait que la France n’avait rien à faire en demi-finale de l’Euro si elle n’arrivait pas à battre la Norvège. Eh bien, c’est vrai, cette France-là n’y avait pas sa place, même si la Croatie peut encore faire espérer un miracle.

A Cracovie, Tauron Arena
Le mercredi 27 janvier à 18h15
France - Norvège 24 - 29 (Mi-temps : 11-12)

10 000 Spectateurs
Arbitres :
MM GEIPEL Lars et HELBIG Marcus (Allemagne)

Statistiques du match

Evolution du score : 1-1 5°, 5-2 10°, 6-4 15°, 7-7 20°, 10-9 25°, 11-12 MT - 15-15 35°, 17-18 40°, 19-22 45°, 21-24 50°, 22-28 55°, 24-29 FT

Claude Onesta, manager de l'EDF: "Pourquoi on fait un non-match ? je n'en sais rien. Il n'y a pas grand chose à dire. C'est exactement la même chose que le match contre la Pologne avec une équipe qui prend l'ascendant sur nous physiquement, on n'avançait pas. On a plutôt bien géré le début de match, c'est dans la finition qu'on rate peut-être ce qui nous aurait permis de les mettre plus à distance. On a perdu la confiance, on n'était pas dans le rythme. C'est là qu'on sent bien que quand certains cadres sont dans la difficulté, il n'y a pas vraiment les solutions derrière pour jouer à ce niveau."

Kentin Mahé, demi-centre de l'EDF: "Nous n'avons pas réussi à imposer notre rythme, pas réussi à pousser les ballons. On n'a pas été assez efficace en défense même si au début, Titi a sorti quelques tirs. On les a laissés trop faire. Ils ont pris confiance, ils y ont cru et voilà le résultat. Ils ont bien tenu le coup et ce qu'ils ont proposé est vraiment surprenant."

Daniel Narcisse, arrière gauche et meilleur français: "Evidemment qu'on est déçu. On avait tous les atouts en mains mais cela n'a pas suffi. Dès qu'ils sont passés devant, on n'a jamais réussi à changer la donne, ils nous a vraiment manqué beaucoup de choses. Ensuite, ils ont bien géré la situation. On espérait mieux de ce match là, et on avait vraiment envie de se qualifier pour la demi-finale, malheureusement, on est tombé sur une très bonne équipe de Norvège."

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