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Euro : L’Allemagne dévaste l’Espagne

Euro

dimanche 31 janvier 2016 - © François Dasriaux

 11 min 47 de lecture

La Mannschaft a dépecé la Roja en finale de l’Euro polonais avec en guest star un Andreas Wolff qui aura mis quasiment tous les tireurs espagnols en échec. Avec ses 48% d’arrêts, inutile de chercher trop longtemps l’homme du match sur cette finale.

Mais dieu que l’on s’est ennuyé ferme pendant les 1h30 bien tassées qu’aura duré le match. Une Espagne qui ne peut ou ne veut pas courir. Des arrières jaunes et rouges sans aucune percussion qui viennent s’encastrer sur les doubles mètres allemands et la seule option tactique étant d’envoyer les pivots se battre avec 1 contre 2 voire 3 dans la nasse. Il ne faut pas chercher plus loin la raison des 17 buts marqués par l’Espagne dans le match. Certes Andreas Wolff a été énorme, mais que dire de la prestation globale des Espagnols ? Soit ils n’ont pas supporté leur statut de favori affiché. Soit ils sont arrivés avec une trop grosse confiance en eux. Soit tout simplement ils étaient comme beaucoup cramés dans cette finale. Toujours est-il que l’Allemagne elle a fait ce qu’elle avait à faire le mieux possible.

Jouer simple, respecter les options tactiques de leur coach qui aura gagné largement la bataille tactique. Et prendre son temps dans les derniers gestes et surtout tenter de rien donner de facile même si les pertes de balles (19) ont été nombreuses rendant par moment le match particulièrement insipide. Les Espagnols rivalisant avec eux dans le grand n’importe quoi par moment. Alors que côté Espagnol, le duo Raul Entrerrios – Victor Tomas tentait de surnager autant que faire se peut, pour l’Allemagne, Kai Hafner sur la base arrière, le sauveur face à la Norvège, Rune Dahmke sur son aile gauche et Hendrik Pekeler en pivot, auront rendu une copie propre dans cette finale. On va dire propre car en face il avait Arpad Sterbik, seul Espagnol à être au niveau d’une finale européenne et qui aura longtemps retardé l’évidence.

Si le gagnant restera à l’évidence dans les tablettes du handball international et revoir l’Allemagne sur la plus haute marche après son mondial 2007 qui sentait quand même très mauvais sur bien des points, c’est réjouissant. En espérant que cela n'engendre pas les même maux. Pour le reste, la façon, la finale et même l’Euro auront donné plus que des interrogations. Il y a-t-il trop de matches pour les cadors du handball européen ? Est-ce-que le jeu prôné par les Français, les Espagnols et même la Pologne a fait long feu et il va falloir revoir tous les logiciels de jeu des nations qui dominaient avant ? Est-on condamné à voir les équipes varier de la performance énorme à du non-jeu presque aussitôt ? C’est un peu l’impression que cet Euro a donné et pourtant on ne peut pas accuser la qualité de l’organisation polonaise. Aussi bien pour les joueurs que pour les spectateurs, tout était réuni pour que cet Euro soit une fête aussi du jeu.

En tout cas après la finale en feu d’artifice Danemark – France de l’Euro 2014, on aurait voulu même sans que les Bleus soient partie prenante que ce dernier match nous offre un vrai festin. La fraîcheur des joueurs allemands aura sauvé les apparences, l’apathie des Espagnols, coach compris, aura frustré les amoureux du beau jeu.

A Cracovie, Tauron Arena
Le dimanche 29 janvier 2016 à 17h30
Finale
Allemagne – Espagne 24- 17 (Mi temps 10-6)

15 000 spectateurs
Arbitres :
MM  GJEDING Martin et HANSEN Mads (Danemark)

Statistiques du match

Evolution du score : 2-0 5°, 5-1 10°, 7-2 15°, 8-4 20°, 8-5 25°, 10-6 MT - 13-7 35°, 14-8 40°, 16-10 45°, 19-12 50°, 22-25 55°, 24-17 FT.

Valéro Rivera (ailier gauche de l'Espagne)
Cela s’appelle un cauchemar ?
C’est difficile de gérer un match comme cela. C’est une catastrophe de notre part. Je ne peux rien dire d’autre tout était mauvais.  D’habitude l’Espagne commence mal et revient dans le match. Et la c’était impossible. Il n’y avait rien qui marchait, on perdait des ballons que l’on ne perd jamais. On a raté des contre attaques, des penalties, moi le premier. On a raté des tirs francs. C’est une mauvaise journée. Je ne sais pas si il avait quelque chose de plus à faire. Nous on a tous lâchés. Il a des jours ou rien ne va.

Vous vous êtes heurtés à un gardien en état de grâce.
Oui sur un gardien et une défense. Ils ont fait un super match. La seule chose que je peux dire c’est les féliciter. Maintenant on doit garder dans la tête ce match pour que cela ne se reproduise pas.

Uwe Gensheimer (Ailier gauche de l'Allemagne, blessé pour l'Euro)
Comment expliquer ce qui vient de se produire ?
C’est magnifique des émotions, c’est incroyable. Contre cette équipe d’Espagne, chacun de nos joueurs avait tellement de force, d’énergie. Ils étaient favoris et c’est juste incroyable ce que notre équipe a fait, aujourd’hui et ces deux semaines. Nous avons une jeune équipe dans ce championnat, et comment on est resté solidaires, si serrés entre nous, malgré les blessures. Avant la compétition et pendant le tournoi, quand Weinhold et Dissinger sont sortis.

Comment était ce vivre de cette façon, le tournoi ?
C’était particulier car je suis le capitaine de cette équipe, de le vivre en dehors du terrain. On a envie de les aider. Mais cette équipe a été formidable. Quand à ma blessure, je pense revenir en février.

Le classement final de l'Euro 2016

1-Allemagne

2-Espagne

3-Croatie

4-Norvège

5-France

6-Danemark

7-Pologne

8-Suède

9-Russie

10-Belarus

11-Macédoine

12-Hongrie

13-Islande

14-Slovénie

15-Serbie

16-Monténégro


Euro : L’Allemagne dévaste l’Espagne 

Euro

dimanche 31 janvier 2016 - © François Dasriaux

 11 min 47 de lecture

La Mannschaft a dépecé la Roja en finale de l’Euro polonais avec en guest star un Andreas Wolff qui aura mis quasiment tous les tireurs espagnols en échec. Avec ses 48% d’arrêts, inutile de chercher trop longtemps l’homme du match sur cette finale.

Mais dieu que l’on s’est ennuyé ferme pendant les 1h30 bien tassées qu’aura duré le match. Une Espagne qui ne peut ou ne veut pas courir. Des arrières jaunes et rouges sans aucune percussion qui viennent s’encastrer sur les doubles mètres allemands et la seule option tactique étant d’envoyer les pivots se battre avec 1 contre 2 voire 3 dans la nasse. Il ne faut pas chercher plus loin la raison des 17 buts marqués par l’Espagne dans le match. Certes Andreas Wolff a été énorme, mais que dire de la prestation globale des Espagnols ? Soit ils n’ont pas supporté leur statut de favori affiché. Soit ils sont arrivés avec une trop grosse confiance en eux. Soit tout simplement ils étaient comme beaucoup cramés dans cette finale. Toujours est-il que l’Allemagne elle a fait ce qu’elle avait à faire le mieux possible.

Jouer simple, respecter les options tactiques de leur coach qui aura gagné largement la bataille tactique. Et prendre son temps dans les derniers gestes et surtout tenter de rien donner de facile même si les pertes de balles (19) ont été nombreuses rendant par moment le match particulièrement insipide. Les Espagnols rivalisant avec eux dans le grand n’importe quoi par moment. Alors que côté Espagnol, le duo Raul Entrerrios – Victor Tomas tentait de surnager autant que faire se peut, pour l’Allemagne, Kai Hafner sur la base arrière, le sauveur face à la Norvège, Rune Dahmke sur son aile gauche et Hendrik Pekeler en pivot, auront rendu une copie propre dans cette finale. On va dire propre car en face il avait Arpad Sterbik, seul Espagnol à être au niveau d’une finale européenne et qui aura longtemps retardé l’évidence.

Si le gagnant restera à l’évidence dans les tablettes du handball international et revoir l’Allemagne sur la plus haute marche après son mondial 2007 qui sentait quand même très mauvais sur bien des points, c’est réjouissant. En espérant que cela n'engendre pas les même maux. Pour le reste, la façon, la finale et même l’Euro auront donné plus que des interrogations. Il y a-t-il trop de matches pour les cadors du handball européen ? Est-ce-que le jeu prôné par les Français, les Espagnols et même la Pologne a fait long feu et il va falloir revoir tous les logiciels de jeu des nations qui dominaient avant ? Est-on condamné à voir les équipes varier de la performance énorme à du non-jeu presque aussitôt ? C’est un peu l’impression que cet Euro a donné et pourtant on ne peut pas accuser la qualité de l’organisation polonaise. Aussi bien pour les joueurs que pour les spectateurs, tout était réuni pour que cet Euro soit une fête aussi du jeu.

En tout cas après la finale en feu d’artifice Danemark – France de l’Euro 2014, on aurait voulu même sans que les Bleus soient partie prenante que ce dernier match nous offre un vrai festin. La fraîcheur des joueurs allemands aura sauvé les apparences, l’apathie des Espagnols, coach compris, aura frustré les amoureux du beau jeu.

A Cracovie, Tauron Arena
Le dimanche 29 janvier 2016 à 17h30
Finale
Allemagne – Espagne 24- 17 (Mi temps 10-6)

15 000 spectateurs
Arbitres :
MM  GJEDING Martin et HANSEN Mads (Danemark)

Statistiques du match

Evolution du score : 2-0 5°, 5-1 10°, 7-2 15°, 8-4 20°, 8-5 25°, 10-6 MT - 13-7 35°, 14-8 40°, 16-10 45°, 19-12 50°, 22-25 55°, 24-17 FT.

Valéro Rivera (ailier gauche de l'Espagne)
Cela s’appelle un cauchemar ?
C’est difficile de gérer un match comme cela. C’est une catastrophe de notre part. Je ne peux rien dire d’autre tout était mauvais.  D’habitude l’Espagne commence mal et revient dans le match. Et la c’était impossible. Il n’y avait rien qui marchait, on perdait des ballons que l’on ne perd jamais. On a raté des contre attaques, des penalties, moi le premier. On a raté des tirs francs. C’est une mauvaise journée. Je ne sais pas si il avait quelque chose de plus à faire. Nous on a tous lâchés. Il a des jours ou rien ne va.

Vous vous êtes heurtés à un gardien en état de grâce.
Oui sur un gardien et une défense. Ils ont fait un super match. La seule chose que je peux dire c’est les féliciter. Maintenant on doit garder dans la tête ce match pour que cela ne se reproduise pas.

Uwe Gensheimer (Ailier gauche de l'Allemagne, blessé pour l'Euro)
Comment expliquer ce qui vient de se produire ?
C’est magnifique des émotions, c’est incroyable. Contre cette équipe d’Espagne, chacun de nos joueurs avait tellement de force, d’énergie. Ils étaient favoris et c’est juste incroyable ce que notre équipe a fait, aujourd’hui et ces deux semaines. Nous avons une jeune équipe dans ce championnat, et comment on est resté solidaires, si serrés entre nous, malgré les blessures. Avant la compétition et pendant le tournoi, quand Weinhold et Dissinger sont sortis.

Comment était ce vivre de cette façon, le tournoi ?
C’était particulier car je suis le capitaine de cette équipe, de le vivre en dehors du terrain. On a envie de les aider. Mais cette équipe a été formidable. Quand à ma blessure, je pense revenir en février.

Le classement final de l'Euro 2016

1-Allemagne

2-Espagne

3-Croatie

4-Norvège

5-France

6-Danemark

7-Pologne

8-Suède

9-Russie

10-Belarus

11-Macédoine

12-Hongrie

13-Islande

14-Slovénie

15-Serbie

16-Monténégro


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