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A Créteil, Sissoko est plus qu'une doublure

LMSL

mercredi 10 février 2016 - © Yves Michel

 7 min 39 de lecture

Il y a des jeunes comme ça qui sortent du lot. Boyba Sissoko est la pépite encore à façonner de l'US Créteil. Face à Toulouse, l'ailier gauche a été décisif pour arracher le point du match nul. De cette soirée de mercredi, on retiendra le 1er succès en LNH de Chartres et la défaite de Cesson à Dunkerque.

par Yves MICHEL


Dans l'attente de l'affiche de ce jeudi entre Montpellier et St Raphaël dont le résultat peut changer l'ordre provisoire du podium, Créteil arrive à se maintenir dans le Top 4 et monte même sur la 3ème marche après son match nul concédé ce mercredi à domicile face à Toulouse (31-31).

De cette rencontre, on retiendra tout d'abord le rayonnement et l'investissement de Valentin Porte. Le gaucher international a été l'animateur de l'attaque toulousaine. Ses dix buts (sur 13 tentatives) et ses quatre passes décisives en sont la meilleure preuve. En face, on soulignera l'opiniâtreté des hommes de Christophe Mazel. Même dominés et au bord de l'asphyxie alors que Toulouse avait pris un ascendant de trois longueurs à l'amorce du money-time, ils n'ont rien lâché et ont réussi à refaire leur retard à la faveur d'une double stricte et d'une interception au moment opportun qui leur a permis de décrocher un point. Si Valentin Porte a brillé de mille feux, celui qui a partagé le même poste pendant l'Euro en Pologne a également été à la hauteur. Avec 8 buts à son actif, c'est de tout son poids que Nédim Rémili a aussi pesé sur la rencontre. Autre élément déterminant à Créteil, Boyba Sissoko (notre photo de tête). L'homme caoutchouc qui court plus vite que son ombre et qui marque (6/6). Sur les relances du gardien ou en montée de balle, le jeune ailier gauche pur produit maison a toujours un temps d'avance. De quoi surprendre le plus vigilant des défenseurs. "C'est normal, avoue-t-il avec aplomb, il faut que j'anticipe le repli défensif adverse pour avoir le choix de ce que je vais faire." Dans les tribunes, l'intéressé a son fan-club au 1er rang duquel, Sofiane, son ami d'enfance reste admiratif. "Vous avez vu sa morphologie ? On ne dirait pas comme ça mais quand on était ensemble chez les jeunes, c'est moi qui étais sur l'aile et lui jouait demi-centre !" On comprend mieux que lorsqu'il a frappé à la porte du groupe des pros à l'USC, ses 65 kg tout mouillé et son mètre 74 n'aient pas poussé les entraîneurs à le laisser sur la base arrière. Et le pote qui désormais évolue à la Stella St Maur d'enfoncer le clou. "Ce qui est étonnant, c'est de le voir défendre en n°2." Hier, c'est lui que Christophe Mazel a collé en stricte sur Porte. C'est aussi lui qui a fait une prise digne d'un judoka pour empêcher le Toulousain de s'engager vers ce qui aurait pu conduire au but de la victoire. "Il confirme à chaque sortie tout le bien qu'on pense de lui, opine son entraîneur. Il y a du handball chez Boyba mais aussi un sacré état d'esprit puisqu'il se sacrifie à la fin et prend un carton rouge." Et dire qu'il y a encore quelques mois, l'intéressé se préparait dans l'anonymat le plus complet et que ses débuts n'avaient pas marqué les esprits. "Je suis un peu plus relâché qu'avant, c'est vrai. J'étais tendu au niveau du shoot. Sans savoir pourquoi, je me mettais une pression inutile et je jouais avec le frein. Là, ça va mieux. Je suis plus serein et les coaches me font plus confiance." Quand on sait que le titulaire sur le poste est un certain Hugo Descat, bientôt de retour aux affaires après une longue blessure aux adducteurs, Christophe Mazel va se retrouver face à un souci de riche ! "C'est le genre de problème que j'aime avoir. Mais ce qui m'importe, c'est que l'équipe soit performante. Et puis Boyba jouait quand Hugo était là." Créteil reste sur le haut du panier, Toulouse décolle à peine. Au classement, la seule satisfaction est de profiter de la défaite d'Aix à Tremblay et du lourd revers d'Ivry à Nantes. Mais le point pris ce mercredi peut laisser des regrets. "On sort la tête basse et on est déçu, reconnait Valentin PorteSur la fin, on a le match en mains mais on leur rend des ballons bêtement. On n'a pas non plus su trouver des solutions sur la défense qu'ils proposent. Quand on s'est retrouvé à +3, on s'est peut-être vu trop beau. Je pense qu'on méritait mieux."

Dans le nord, le mano a mano entre Dunkerque et Cesson a duré 36 minutes (16-16) et puis les hommes de Patrick Cazal, Kornel Nagy (6 buts) en tête ont su trouver les arguments nécessaires pour faire la différence par la suite et s'imposer (30-26). Pas de triomphalisme et de déclarations intempestives pour autant. Simplement la satisfaction d'avoir gagné et d'avoir pris... "ce petit point invisible du goal average particulier. Cette victoire était une obligation pour la suite si on veut avoir de vrais prétentions. C'était important de le montrer sur le terrain. On repasse devant un adversaire qui était devant nous. Il y a de la fierté de voir revenir mon groupe à ce niveau de compétence et d'engagement. On est redevenu une vraie équipe avec de vraies valeurs." En attendant que Chambéry accueille le PSG dimanche, il y a un véritable embouteillage derrière Créteil et... Montpellier avec cinq équipes totalisant 16 points.

Nantes a pris à peine plus de cinq minutes pour mettre Ivry dans le vent. La recrue Sime Ivic (notre photo) et l'incontournable Valero Rivera ont alimenté le bas de laine dès l'entame et lorsqu'à 13-4 après 19', le trou était irrémédiablement creusé, Thierry Anti a fait tourner. Le "H" pourtant privé de Derot et Komogorov et qui la semaine prochaine accueillera Montpellier, a bien répété ses gammes et sort la tête de l'eau après de longues semaines de disette. Il y avait longtemps que le tableau d'affichage de la Trocardière n'avait pas tourné à si plein régime. A l'arrivée, la facture est lourde pour Ivry (35-25). 

Pendant qu'Ivry se faisait rosser en Loire-Atlantique, ses deux poursuivants au classement, ont enfin renoué avec le succès. Après avoir largement mené en 1ère période (7-3 à la 8ème), Tremblay s'est d'abord fait rejoindre avant de se faire dépasser par Aix peu avant la pause (13-14). Dans le 2ème acte, les partenaires d'Arnaud Bingo ont repris les commandes et ont mieux négocié le dernier quart d'heure avec Dika Mem (7 buts) très incisif. Chartres et c'est à souligner a remporté son 1er succès de la saison... en championnat faisant de Nîmes son souffre-douleur pour la 2ème fois en à peine 4 jours. Battus chez eux en 8èmes de finale de la Coupe de France, les Gardois ont encore mis un genou à terre en championnat. Largement en tête en fin de 1ère période (8-13 à la 25ème), l'USAM a faibli en seconde. Ou plutôt ce sont les Euréliens qui ont trouvé les ressources nécessaires et un super Grahovac dans les cages (14 arrêts) pour jouer des coudes (19-19 à la 46ème) et faire cavalier seul grâce notamment au duo Monnier-Arvin Bérod dans le dernier quart d'heure (24-21). Rien ne change au classement mais à Chartres, un 1er succès en LNH équivaut à un 1er trophée.   


HBC NANTES - US  IVRY                             35 - 25  (MT: 17-10)

Statistiques du match

*****************************

TREMBLAY EN FRANCE
PAYS AIX UC         32 - 28  (MT: 13-14)

Statistiques du match

*****************************

DUNKERQUE HGL - CESSON RENNES         30 - 26  (MT: 13-12)

Statistiques du match

*****************************

US CRETEIL - FENIX TOULOUSE                 31 - 31 (MT: 16-16)

Statistiques du match

*****************************

CHARTRES MH 28USAM NIMES               24 - 21  (MT: 10-13)

Statistiques du match



A Créteil, Sissoko est plus qu'une doublure 

LMSL

mercredi 10 février 2016 - © Yves Michel

 7 min 39 de lecture

Il y a des jeunes comme ça qui sortent du lot. Boyba Sissoko est la pépite encore à façonner de l'US Créteil. Face à Toulouse, l'ailier gauche a été décisif pour arracher le point du match nul. De cette soirée de mercredi, on retiendra le 1er succès en LNH de Chartres et la défaite de Cesson à Dunkerque.

par Yves MICHEL


Dans l'attente de l'affiche de ce jeudi entre Montpellier et St Raphaël dont le résultat peut changer l'ordre provisoire du podium, Créteil arrive à se maintenir dans le Top 4 et monte même sur la 3ème marche après son match nul concédé ce mercredi à domicile face à Toulouse (31-31).

De cette rencontre, on retiendra tout d'abord le rayonnement et l'investissement de Valentin Porte. Le gaucher international a été l'animateur de l'attaque toulousaine. Ses dix buts (sur 13 tentatives) et ses quatre passes décisives en sont la meilleure preuve. En face, on soulignera l'opiniâtreté des hommes de Christophe Mazel. Même dominés et au bord de l'asphyxie alors que Toulouse avait pris un ascendant de trois longueurs à l'amorce du money-time, ils n'ont rien lâché et ont réussi à refaire leur retard à la faveur d'une double stricte et d'une interception au moment opportun qui leur a permis de décrocher un point. Si Valentin Porte a brillé de mille feux, celui qui a partagé le même poste pendant l'Euro en Pologne a également été à la hauteur. Avec 8 buts à son actif, c'est de tout son poids que Nédim Rémili a aussi pesé sur la rencontre. Autre élément déterminant à Créteil, Boyba Sissoko (notre photo de tête). L'homme caoutchouc qui court plus vite que son ombre et qui marque (6/6). Sur les relances du gardien ou en montée de balle, le jeune ailier gauche pur produit maison a toujours un temps d'avance. De quoi surprendre le plus vigilant des défenseurs. "C'est normal, avoue-t-il avec aplomb, il faut que j'anticipe le repli défensif adverse pour avoir le choix de ce que je vais faire." Dans les tribunes, l'intéressé a son fan-club au 1er rang duquel, Sofiane, son ami d'enfance reste admiratif. "Vous avez vu sa morphologie ? On ne dirait pas comme ça mais quand on était ensemble chez les jeunes, c'est moi qui étais sur l'aile et lui jouait demi-centre !" On comprend mieux que lorsqu'il a frappé à la porte du groupe des pros à l'USC, ses 65 kg tout mouillé et son mètre 74 n'aient pas poussé les entraîneurs à le laisser sur la base arrière. Et le pote qui désormais évolue à la Stella St Maur d'enfoncer le clou. "Ce qui est étonnant, c'est de le voir défendre en n°2." Hier, c'est lui que Christophe Mazel a collé en stricte sur Porte. C'est aussi lui qui a fait une prise digne d'un judoka pour empêcher le Toulousain de s'engager vers ce qui aurait pu conduire au but de la victoire. "Il confirme à chaque sortie tout le bien qu'on pense de lui, opine son entraîneur. Il y a du handball chez Boyba mais aussi un sacré état d'esprit puisqu'il se sacrifie à la fin et prend un carton rouge." Et dire qu'il y a encore quelques mois, l'intéressé se préparait dans l'anonymat le plus complet et que ses débuts n'avaient pas marqué les esprits. "Je suis un peu plus relâché qu'avant, c'est vrai. J'étais tendu au niveau du shoot. Sans savoir pourquoi, je me mettais une pression inutile et je jouais avec le frein. Là, ça va mieux. Je suis plus serein et les coaches me font plus confiance." Quand on sait que le titulaire sur le poste est un certain Hugo Descat, bientôt de retour aux affaires après une longue blessure aux adducteurs, Christophe Mazel va se retrouver face à un souci de riche ! "C'est le genre de problème que j'aime avoir. Mais ce qui m'importe, c'est que l'équipe soit performante. Et puis Boyba jouait quand Hugo était là." Créteil reste sur le haut du panier, Toulouse décolle à peine. Au classement, la seule satisfaction est de profiter de la défaite d'Aix à Tremblay et du lourd revers d'Ivry à Nantes. Mais le point pris ce mercredi peut laisser des regrets. "On sort la tête basse et on est déçu, reconnait Valentin PorteSur la fin, on a le match en mains mais on leur rend des ballons bêtement. On n'a pas non plus su trouver des solutions sur la défense qu'ils proposent. Quand on s'est retrouvé à +3, on s'est peut-être vu trop beau. Je pense qu'on méritait mieux."

Dans le nord, le mano a mano entre Dunkerque et Cesson a duré 36 minutes (16-16) et puis les hommes de Patrick Cazal, Kornel Nagy (6 buts) en tête ont su trouver les arguments nécessaires pour faire la différence par la suite et s'imposer (30-26). Pas de triomphalisme et de déclarations intempestives pour autant. Simplement la satisfaction d'avoir gagné et d'avoir pris... "ce petit point invisible du goal average particulier. Cette victoire était une obligation pour la suite si on veut avoir de vrais prétentions. C'était important de le montrer sur le terrain. On repasse devant un adversaire qui était devant nous. Il y a de la fierté de voir revenir mon groupe à ce niveau de compétence et d'engagement. On est redevenu une vraie équipe avec de vraies valeurs." En attendant que Chambéry accueille le PSG dimanche, il y a un véritable embouteillage derrière Créteil et... Montpellier avec cinq équipes totalisant 16 points.

Nantes a pris à peine plus de cinq minutes pour mettre Ivry dans le vent. La recrue Sime Ivic (notre photo) et l'incontournable Valero Rivera ont alimenté le bas de laine dès l'entame et lorsqu'à 13-4 après 19', le trou était irrémédiablement creusé, Thierry Anti a fait tourner. Le "H" pourtant privé de Derot et Komogorov et qui la semaine prochaine accueillera Montpellier, a bien répété ses gammes et sort la tête de l'eau après de longues semaines de disette. Il y avait longtemps que le tableau d'affichage de la Trocardière n'avait pas tourné à si plein régime. A l'arrivée, la facture est lourde pour Ivry (35-25). 

Pendant qu'Ivry se faisait rosser en Loire-Atlantique, ses deux poursuivants au classement, ont enfin renoué avec le succès. Après avoir largement mené en 1ère période (7-3 à la 8ème), Tremblay s'est d'abord fait rejoindre avant de se faire dépasser par Aix peu avant la pause (13-14). Dans le 2ème acte, les partenaires d'Arnaud Bingo ont repris les commandes et ont mieux négocié le dernier quart d'heure avec Dika Mem (7 buts) très incisif. Chartres et c'est à souligner a remporté son 1er succès de la saison... en championnat faisant de Nîmes son souffre-douleur pour la 2ème fois en à peine 4 jours. Battus chez eux en 8èmes de finale de la Coupe de France, les Gardois ont encore mis un genou à terre en championnat. Largement en tête en fin de 1ère période (8-13 à la 25ème), l'USAM a faibli en seconde. Ou plutôt ce sont les Euréliens qui ont trouvé les ressources nécessaires et un super Grahovac dans les cages (14 arrêts) pour jouer des coudes (19-19 à la 46ème) et faire cavalier seul grâce notamment au duo Monnier-Arvin Bérod dans le dernier quart d'heure (24-21). Rien ne change au classement mais à Chartres, un 1er succès en LNH équivaut à un 1er trophée.   


HBC NANTES - US  IVRY                             35 - 25  (MT: 17-10)

Statistiques du match

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TREMBLAY EN FRANCE
PAYS AIX UC         32 - 28  (MT: 13-14)

Statistiques du match

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DUNKERQUE HGL - CESSON RENNES         30 - 26  (MT: 13-12)

Statistiques du match

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US CRETEIL - FENIX TOULOUSE                 31 - 31 (MT: 16-16)

Statistiques du match

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CHARTRES MH 28USAM NIMES               24 - 21  (MT: 10-13)

Statistiques du match



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