Final Four de la 15ème Coupe de la Ligue masculine. Blessé en demi-finale lors de la précédente édition, le Toulousain Pierrick Chelle veut rattraper le temps perdu. Face au PSG, la tâche du Fenix s'annonce compliquée. L'autre affiche opposera Nantes à Montpellier.
par Yves MICHEL
Il y a un an, Pierrick Chelle (notre photo de tête) quittait le Final Four de la Coupe de la Ligue à Rouen par une porte dérobée. A la 53ème minute du match qui allait qualifier le Fénix pour la finale, il avait été victime d’un choc avec le Dunkerquois Julian Emonet. Touché au genou, le verdict était sans appel: rupture du croisé nécessitant une opération et… 10 mois d’arrêt. L’ailier droit de Toulouse a du refaire ses gammes et surtout apprendre la patience, lui qui n’avait jamais connu de gros pépins physiques jusque-là. « C’est sûr que le contexte est particulier avec ce qui s’est passé et de revenir à cette période, cela me permet de tirer un trait sur cette blessure. Et puis, j’ai comme un goût d’inachevé en moi. Ne pas pouvoir jouer la finale avec mon club formateur il y a un an, c’est ce que j’ai le plus mal supporté. Et la défaite (contre Nantes) laisse encore plus de regrets. Ensuite, j’ai évité de trop me projeter et j’ai fait ce que j’avais à faire, étape par étape. » "Pickou" (comme le surnomment ses partenaires et proches) a effectué son retour officiel, le 5 février dernier en 8èmes de coupe de France face à… Dunkerque. Il a ensuite enchaîné en championnat sur des résultats en dents de scie (deux défaites consécutives à Créteil et Ivry puis un succès face à Cesson). «Je ne suis pas encore à mon meilleur niveau, il me manque du rythme, j’ai besoin d’accumuler du temps de jeu mais ça progresse, c’est encourageant. Collectivement, le fait d’avoir mal négocié ce double déplacement en région parisienne nous est resté en travers de la gorge. On est retombé dans nos travers de début de championnat. Heureusement qu’on s’est bien rattrapé à la maison. » Au sein d’une équipe très irrégulière qui a eu du mal à gérer l’après-Fernandez et surtout compenser la blessure ou la méforme de ses cadres, Pierrick Chelle ne veut pas rater cette fin de saison. « Si on veut avoir de bons résultats, il faut savoir voyager, avoir une certaine régularité défensive et ne pas prendre 30 buts. » Seulement voilà, l'adversaire du week-end ne va pas faciliter ce type de résolution. Au tirage au sort, le Fénix a hérité du PSG... qui vient de se qualifier directement pour les quarts de la Ligue des Champions, qui est toujours en course en coupe de France et qui compte six points d’avance en tête de la LNH. «Justement, il ne va pas falloir se cacher et dire "ils sont plus forts donc imbattables". Sur le papier, ils nous sont individuellement supérieurs, c’est donc collectivement qu’il va falloir fournir une prestation qui peut les embêter. On est condamné à l’exploit et si on passe, on enverra un signal à notre adversaire en finale. Mais on ne se posera pas trop de questions.» Pierrick Chelle reste à la fois lucide et ambitieux. Sous contrat jusqu’en 2018, le capitaine toulousain ne verra pas d’un mauvais œil ramener un trophée dans la ville rose. Une récompense qui permettrait aussi de décrocher une place européenne. « Je suis attaché à ce club (il y dispute à 27 ans, sa 10ème saison) et je n’ai aucune envie d’aller voir ailleurs. Des joueurs et non des moindres comme Valentin (Porte) et Cyril (Dumoulin) vont partir, ils ont envie de tourner la page sur une note positive. » Avec dix points d’avance sur le 1er relégable de LNH, Toulouse peut voir la suite avec une certaine sérénité, d’autant que les dirigeants n’ont pas chômé ces derniers temps en recrutant du solide pour la rentrée. La Coupe de la Ligue arrive finalement au bon moment. Philippe Gardent qui a dirigé le PSG durant les trois dernières saisons a sans doute une idée derrière la tête.
Du côté de Paris, le bilan comptable est très satisfaisant même si… mercredi, dans le match en retard face à Tremblay, le PSG s’est contenté du strict minimum et a rendu une copie loin de son standing. D’ailleurs, Noka Serdarusic ne s’est pas privé de le faire savoir à ses joueurs pointant du doigt l’attaque malgré 43 buts mais surtout la défense qui en a encaissé 39. Le club de la capitale qui n’a jamais inscrit son nom au palmarès, attend une finale de coupe de la Ligue depuis… dix ans. Le PSG se déplace dans l'Hérault sans notamment Xavier Barachet. Selon le site du club, l'arrière droit international souffre d'une entorse au genou droit avec lésion du croisé et serait absent plusieurs mois.
A Nantes, l’enchaînement des matches puisque l’équipe est encore en course dans trois compétitions, provoque quelques dégâts. Thierry Anti qui devait déjà se passer de Florian Delecroix et Théo Derot (psoas) ne pourra pas compter sur le gardien argentin Schulz (déchirure musculaire à un mollet), ni sur son meneur de jeu international Nicolas Claire (déchirure à l’ischio-jambier). Rodrigo Salinas souffre pour sa part d’une entorse à la cheville et sa participation est incertaine. Le tenant de la Coupe de la Ligue ne partira pas favori face à une équipe de Montpellier qui n’aura peut être que cette épreuve pour prétendre à l’Europe. Il y a moins d’un mois en championnat, les Héraultais avaient été largement surclassés en Loire-Atlantique (29-22). Entre temps, ils ont perdu sur tapis vert le match à domicile face à ces mêmes Nantais. De quoi doublement alimenter leur désir de revanche.
Le programme....
demi-finales le samedi 12 mars à l'Aréna de Montpellier sur beIN Sports 3
à 15h00 Toulouse - PSG
à 17h30 Nantes - Montpellier
Finale le dimanche 13 mars à l'Aréna de Montpellier à 16h00 sur beIN Sports 3