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Finale CDLL M: le PSG cède face à Montpellier

Coupe LNH

dimanche 13 mars 2016 - © Yves Michel

 7 min 22 de lecture

Pour la 2ème fois consécutive cette saison, le PSG est tombé face à Montpellier (26-31). Cette fois, en finale de la Coupe de la Ligue, au terme d'une rencontre maîtrisée de bout en bout par les Héraultais qui inscrivent pour la 10ème fois leur nom au palmarès de l'épreuve.

par Yves MICHEL

Non, le PSG ne fera pas le doublé dans la même journée ! Consacré en football avec un nouveau titre de Ligue 1 en début d’après-midi, les Parisiens ne pourront pas encore accrocher une Coupe de la Ligue de Handball à leur palmarès. C’est d’ailleurs le seul trophée (avec la Ligue des Champions) qu’ils n’ont pas remporté. La faute à qui ? A Montpellier qui a réalisé le match parfait et qui pour la 2ème fois de la saison, terrasse une équipe parisienne en panne de solutions.

Cette rencontre, Patrice Canayer a voulu la débuter en tentant un pari. En laissant trois joueurs expérimentés (Guigou, Gajic, Kavticnik) auxquels on rajoutera le jeune pivot Fabregas, sur le banc. Tout simplement comme il le reconnaîtra, pour « préserver leur fraîcheur. L’idée, c’était de tenir le plus longtemps possible car on savait que Paris tenterait de mettre beaucoup d’intensité sur le 1er quart d’heure. » L'homme sera visionnaire mais ce rythme, c’est son équipe qui va l’imposer d’entrée grâce à une énorme activité en défense et une montée de balle sans déchet. Les Parisiens vont non seulement encaisser quatre buts consécutifs mais attendre plus de sept minutes avant de répliquer, obligeant même "Noka" Serdarusic à poser son 1er temps mort. Le PSG va réagir mais perdre en même temps Nikola Karabatic (touché à la cuisse droite). L’absence du stratège ne va pas se faire sentir tout de suite puisqu'à la faveur d’une double supériorité numérique après les exclusions de Simonet et Bonnefond, les Parisiens vont refaire leur retard  (7-7 après 18’). 



C’est le moment choisi par Michaël Guigou (notre photo) pour apporter toute son expérience et sa lucidité à un groupe qui commençait à en manquer. Les changements de rythme du capitaine montpelliérain vont être décisifs, tout comme la prestation de Vincent Gérard sur sa ligne et la parfaite relation entre la base arrière et Ludo Fabregas (11-14 à la 27ème). A la pause, rien n’était fait, Paris était toujours derrière (13-16), mais la question était sur toutes les lèvres : l’équipe de Montpellier qui avait largement remporté le défi physique pendant ces 30 premières minutes, allait elle tenir le choc ?

Au retour des vestiaires, Nikola Karabatic gardait le haut du survêt et restait sur la touche, le regard noir sachant qu’il ne participerait plus à cette finale. Dès la reprise, Montpellier va repartir sur les mêmes bases qu’avant l’interruption. Toujours avec la même envie, la même hargne, le même don de soi. Vincent Gérard, très bon la veille en demi face à Nantes était en état de grâce sur ses parades et ses relances. Les Héraultais vont continuer sur leur lancée et profiter de l’incroyable désorganisation de l’adversaire parisien en ce début de second acte (16-22 à la 38ème).



Seul Mikkel Hansen parvenait de loin, à trouver quelques failles mais comme Montpellier répondait avec aplomb, l'écart au score n’évoluait guère (19-24 à la 44ème). Pourtant à l’entame de ce dernier quart d’heure, le PSG va bénéficier d’une nouvelle double supériorité numérique et passer un 3-0 qui lui donnera les raisons d’espérer. Une simple impression puisque Jure Dolenec enchaînera un véritable festival mettant à deux reprises la défense et surtout Mikkel Hansen dans le vent. Paris retombait dans ses approximations et va traîner son boulet jusqu'à la fin même si Thierry Omeyer, transparent face à son ancien club, retrouvait quelques vertus. Mais le mal était fait. Montpellier tenait un succès amplement mérité. « Ce n’est pas une victoire tirée par les cheveux, faisait remarquer Patrice Canayer pas peu fier de la prestation de ses joueurs. C’est un grand moment de bonheur. Paris est une très grande équipe et si on joue 10 fois contre eux, il y aura plus de défaites que de victoires. Pour nous c’est une victoire importante car elle fédère aussi un groupe. » En 15 éditions, Montpellier inscrit pour la 10ème fois son nom au palmarès de l'épreuve.

Au-delà d’une ligne supplémentaire qui se rajoute au palmarès, au-delà de la satisfaction qu’il procure chez les joueurs, leurs dirigeants et supporteurs, ce succès n’est pas anodin. Il permet aussi au MHB d’entrevoir la fin de saison avec beaucoup plus de sérénité, beaucoup moins de pression. Avec la certitude de disputer a minima la coupe de l’EHF la saison prochaine. Quand on connait l’intérêt que cela représente pour le club, on mesure l’importance de ce qui a été accompli dans cette Aréna.

A l'Arena de Montpellier-Pérols
Le dimanche 13 mars 2016 à 16h00
PSG Handball - Montpellier Handball:    26- 31 (Mi-temps : 13-15)
7000 spectateurs
Arbitres : MM Thierry Dentz & Denis Reibel

Statistiques du match

Les réactions:

Ludovic Fabrégas, pivot du MHB (notre photo): "Cela fait énormément plaisir de battre Paris, encore une fois dans cette salle et là, c'est pour un titre donc franchement, c'est génial. L'objectif de gagner un trophée est atteint et du coup, on se qualifie pour une coupe d'Europe. Aujourd'hui, il y a vraiment tout et c'est vraiment génial. Je savais que si on prenait l'avantage rapidement et si on arrivait à tenir le score, on mettait plus de chances de notre côté pour gagner. Les battre par cinq buts d'écart, c'est vraiment le top. La coupe plus que le championnat nous réussit. Il y a la coupe de France qui se profile donc on va aussi y penser mais ce soir, on va prendre le temps de savourer."

Vincent Gérard, gardien de but du MHB: "On a pris le match comme il le fallait. On a imposé notre intensité défensive et bénéficié d'une belle réussite en attaque. On a su aussi tenir le rythme du match ce qui n'était pas évident, surtout face à Paris qui lors de ses deux dernières sorties avait mis plus de 40 buts, c'est ce que je retiens le plus, la maîtrise du rythme. Quand ils sont revenus, on ne s'est pas trop posé de questions. On a su négocier ces temps faibles en récupérant des ballons en défense... A titre individuel, je suis content de ma prestation mais je suis surtout content de l'intensité défensive qu'on a pu mettre. Ce soir, tout le monde est fatigué mais heureux d'avoir fourni ce type de prestation."

Daniel Narcisse, capitaine du PSG: "On avait à cœur de sortir vainqueur de ce Final Four. Il faut féliciter Montpellier de sa victoire. Ils ont su mettre l’énergie, l’intensité, l’agressivité nécessaire pour gagner. On avait besoin de tous les joueurs pour gagner. Pour Nikola, il était blessé, on n’a pas réussi à trouver des solutions. C’est la règle du sport. C’est rare de voir une équipe tout gagner sur une saison. On va essayer de digérer cette défaite. Cette année, à Montpellier, on n’a jamais réussi à faire la différence. » 

Finale CDLL M: le PSG cède face à Montpellier  

Coupe LNH

dimanche 13 mars 2016 - © Yves Michel

 7 min 22 de lecture

Pour la 2ème fois consécutive cette saison, le PSG est tombé face à Montpellier (26-31). Cette fois, en finale de la Coupe de la Ligue, au terme d'une rencontre maîtrisée de bout en bout par les Héraultais qui inscrivent pour la 10ème fois leur nom au palmarès de l'épreuve.

par Yves MICHEL

Non, le PSG ne fera pas le doublé dans la même journée ! Consacré en football avec un nouveau titre de Ligue 1 en début d’après-midi, les Parisiens ne pourront pas encore accrocher une Coupe de la Ligue de Handball à leur palmarès. C’est d’ailleurs le seul trophée (avec la Ligue des Champions) qu’ils n’ont pas remporté. La faute à qui ? A Montpellier qui a réalisé le match parfait et qui pour la 2ème fois de la saison, terrasse une équipe parisienne en panne de solutions.

Cette rencontre, Patrice Canayer a voulu la débuter en tentant un pari. En laissant trois joueurs expérimentés (Guigou, Gajic, Kavticnik) auxquels on rajoutera le jeune pivot Fabregas, sur le banc. Tout simplement comme il le reconnaîtra, pour « préserver leur fraîcheur. L’idée, c’était de tenir le plus longtemps possible car on savait que Paris tenterait de mettre beaucoup d’intensité sur le 1er quart d’heure. » L'homme sera visionnaire mais ce rythme, c’est son équipe qui va l’imposer d’entrée grâce à une énorme activité en défense et une montée de balle sans déchet. Les Parisiens vont non seulement encaisser quatre buts consécutifs mais attendre plus de sept minutes avant de répliquer, obligeant même "Noka" Serdarusic à poser son 1er temps mort. Le PSG va réagir mais perdre en même temps Nikola Karabatic (touché à la cuisse droite). L’absence du stratège ne va pas se faire sentir tout de suite puisqu'à la faveur d’une double supériorité numérique après les exclusions de Simonet et Bonnefond, les Parisiens vont refaire leur retard  (7-7 après 18’). 



C’est le moment choisi par Michaël Guigou (notre photo) pour apporter toute son expérience et sa lucidité à un groupe qui commençait à en manquer. Les changements de rythme du capitaine montpelliérain vont être décisifs, tout comme la prestation de Vincent Gérard sur sa ligne et la parfaite relation entre la base arrière et Ludo Fabregas (11-14 à la 27ème). A la pause, rien n’était fait, Paris était toujours derrière (13-16), mais la question était sur toutes les lèvres : l’équipe de Montpellier qui avait largement remporté le défi physique pendant ces 30 premières minutes, allait elle tenir le choc ?

Au retour des vestiaires, Nikola Karabatic gardait le haut du survêt et restait sur la touche, le regard noir sachant qu’il ne participerait plus à cette finale. Dès la reprise, Montpellier va repartir sur les mêmes bases qu’avant l’interruption. Toujours avec la même envie, la même hargne, le même don de soi. Vincent Gérard, très bon la veille en demi face à Nantes était en état de grâce sur ses parades et ses relances. Les Héraultais vont continuer sur leur lancée et profiter de l’incroyable désorganisation de l’adversaire parisien en ce début de second acte (16-22 à la 38ème).



Seul Mikkel Hansen parvenait de loin, à trouver quelques failles mais comme Montpellier répondait avec aplomb, l'écart au score n’évoluait guère (19-24 à la 44ème). Pourtant à l’entame de ce dernier quart d’heure, le PSG va bénéficier d’une nouvelle double supériorité numérique et passer un 3-0 qui lui donnera les raisons d’espérer. Une simple impression puisque Jure Dolenec enchaînera un véritable festival mettant à deux reprises la défense et surtout Mikkel Hansen dans le vent. Paris retombait dans ses approximations et va traîner son boulet jusqu'à la fin même si Thierry Omeyer, transparent face à son ancien club, retrouvait quelques vertus. Mais le mal était fait. Montpellier tenait un succès amplement mérité. « Ce n’est pas une victoire tirée par les cheveux, faisait remarquer Patrice Canayer pas peu fier de la prestation de ses joueurs. C’est un grand moment de bonheur. Paris est une très grande équipe et si on joue 10 fois contre eux, il y aura plus de défaites que de victoires. Pour nous c’est une victoire importante car elle fédère aussi un groupe. » En 15 éditions, Montpellier inscrit pour la 10ème fois son nom au palmarès de l'épreuve.

Au-delà d’une ligne supplémentaire qui se rajoute au palmarès, au-delà de la satisfaction qu’il procure chez les joueurs, leurs dirigeants et supporteurs, ce succès n’est pas anodin. Il permet aussi au MHB d’entrevoir la fin de saison avec beaucoup plus de sérénité, beaucoup moins de pression. Avec la certitude de disputer a minima la coupe de l’EHF la saison prochaine. Quand on connait l’intérêt que cela représente pour le club, on mesure l’importance de ce qui a été accompli dans cette Aréna.

A l'Arena de Montpellier-Pérols
Le dimanche 13 mars 2016 à 16h00
PSG Handball - Montpellier Handball:    26- 31 (Mi-temps : 13-15)
7000 spectateurs
Arbitres : MM Thierry Dentz & Denis Reibel

Statistiques du match

Les réactions:

Ludovic Fabrégas, pivot du MHB (notre photo): "Cela fait énormément plaisir de battre Paris, encore une fois dans cette salle et là, c'est pour un titre donc franchement, c'est génial. L'objectif de gagner un trophée est atteint et du coup, on se qualifie pour une coupe d'Europe. Aujourd'hui, il y a vraiment tout et c'est vraiment génial. Je savais que si on prenait l'avantage rapidement et si on arrivait à tenir le score, on mettait plus de chances de notre côté pour gagner. Les battre par cinq buts d'écart, c'est vraiment le top. La coupe plus que le championnat nous réussit. Il y a la coupe de France qui se profile donc on va aussi y penser mais ce soir, on va prendre le temps de savourer."

Vincent Gérard, gardien de but du MHB: "On a pris le match comme il le fallait. On a imposé notre intensité défensive et bénéficié d'une belle réussite en attaque. On a su aussi tenir le rythme du match ce qui n'était pas évident, surtout face à Paris qui lors de ses deux dernières sorties avait mis plus de 40 buts, c'est ce que je retiens le plus, la maîtrise du rythme. Quand ils sont revenus, on ne s'est pas trop posé de questions. On a su négocier ces temps faibles en récupérant des ballons en défense... A titre individuel, je suis content de ma prestation mais je suis surtout content de l'intensité défensive qu'on a pu mettre. Ce soir, tout le monde est fatigué mais heureux d'avoir fourni ce type de prestation."

Daniel Narcisse, capitaine du PSG: "On avait à cœur de sortir vainqueur de ce Final Four. Il faut féliciter Montpellier de sa victoire. Ils ont su mettre l’énergie, l’intensité, l’agressivité nécessaire pour gagner. On avait besoin de tous les joueurs pour gagner. Pour Nikola, il était blessé, on n’a pas réussi à trouver des solutions. C’est la règle du sport. C’est rare de voir une équipe tout gagner sur une saison. On va essayer de digérer cette défaite. Cette année, à Montpellier, on n’a jamais réussi à faire la différence. » 

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