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TQO : la France aura droit à sa finale

Jeux Olympiques

samedi 19 mars 2016 - Handzone

 7 min 52 de lecture

Tournoi de qualification olympique (2ème journée).
Les Bleues ont fait tourner et monté les ballons pour battre la Tunisie de dix-huit buts (33-15). Ce qui offre une meilleure différence de buts. Dès lors, il suffira de ne pas perdre contre les vice-championnes d'Asie pour valider la deuxième place et accompagner les Pays-Bas aux Jeux de Rio. Blessée à la main en fin de match, Camille Ayglon risque de manquer ce duel à quitte ou double.

A Metz, de nos envoyés spéciaux

Camille Ayglon est un cas unique en équipe de France. L'arrière droit nîmoise a pour singularité d'avoir commencé les deux premières rencontres du TQO messin. Ses six accompagnatrices, plus jeunes qu'elles hormis Nina Kanto (lire plus bas), étaient toutes sur le banc, vingt-quatre heures plus tôt, contre les Pays-Bas (17-24). Au lendemain de ce couac, Olivier Krumbholz n'a sanctionné personne. Il s'en est tenu strictement à ses partis pris initiaux. Mobiliser son collectif au maximum, reposer un quarteron entier (Pineau, Niombla, Bulleux, Leynaud), en vue de la finale dominicale pour la deuxième place.

Ce sept majeur remanié quasiment de fond en comble a livré une première demi-heure correcte. Il a paru se retenir de courir après les temps de passage des Nippones, injouable pour la sélection du Maghreb (37-20, vendredi). Au point intermédiaire de la quinzième minute, les Bleues habillées de blanc étaient en retard (+5 contre +11). Au train, sur un mode familier, elles ont pris de plus en plus de champ. Ramassage des balles perdues tunisiennes assuré par Coralie Lassource, contre-attaques exécutées par Houette et Dancette, Zaadi en dépositaire éclairée (7/10, 4 passes) : même si Nze Minko a tardé à se mettre en route, les rotations ont fonctionné. « Les joueuses se sont mises en confiance, apprécie le sélectionneur. Manon (Houette, 8/9 et meilleure marqueuse) a été très bonne. On sait qu'on peut compter sur elle. »

Quatorze buts d'avance, en rentrant au vestiaire (20-6). Quatre unités de plus, à l'heure d'entériner la septième victoire en sept confrontations avec la Tunisie (33-15). Passées en pilotage automatique, ronronnantes en jeu placé, les Françaises ont joué avec le frein à main les deux tiers de l'acte II. « On a bafouillé notre handball, on s'est fragilisés tout seuls défensivement » acquiesce Krumbholz. La passivité sur certains tirs tunisiens de loin était flagrante... Un quatrième quart d'heure flamboyant de Glauser, (16 arrêts en une heure), les contre-attaques découlant de ses parades (Lassource, Nze Minko) ont dissimulé la poussière et les scories sous le tapis.

Camille Ayglon incertaine dimanche

Comme prévu, le second ticket pour le Brésil se disputera donc entre le Japon, sa défense imprévisible, et des Bleues fluctuantes en Moselle, quelle que soit le niveau de l'opposition. Elles partiront néanmoins avec une certitude : si elles ne perdent pas ce dimanche, elles disputeront leurs cinquièmes Jeux Olympiques d'affilée. D'où l'importance d'avoir dominé la Tunisie sur un écart supérieur à son challenger (+18 contre +17).

« Finale » pour Glauser et Blandine Dancette, « match de barrage » pour Krumbholz, le terme importe peu. Les Bleues joueront leur été, une fidélité vieille de dix-sept ans avec les grands championnats, sur soixante minutes. « On n'a pas envie de laisser passer notre chance. Notre destin est entre nos mains » dit l'ailière droit nîmoise. Celui de Camille Ayglon, on y revient, dépendra des radios de sa main droite endolorie. Touchée au métatarse, sur un tir à rebond (50e), l'arrière nîmoise (3/4) a quitté l'arène lorraine grimaçante. Son forfait dépeuplerait un peu plus l'hémisphère droit qui n'en a pas vraiment besoin en ce moment puisque Alexandra Lacrabère (cheville droite) regardera cette finale depuis les tribunes.

Laurent Hoppe

Tournoi de qualification olympique (2e journée)
FRANCE – TUNISIE

33-15 (20-6)

Arènes de Metz. 3962 spectateurs. Arbitres : MM. Gatelis et Mazeika (LIT).
Evolution du score : 2-0 (5') ; 6-2 (10') ; 9-4 (15') ; 14-5 (20') ; 17-6 (25') ; 21-9 (35') ; 22-10 (39') ; 25-10 (45') ; 27-13 (50') ; 31-15 (55'), 33-15 (60').

FRANCE : Ayglon 3/4, Houette 8/9 (2/3 penaltys), Kanto 1/2, Nze Minko 3/4, Prouvensier 1/4, Zaadi 7/10, puis Dancette 3/3, Edwige, Landre 2/2, C. Lassource 5/8. Gardienne : Glauser (16/31 arrêts en 60 mn). Sélectionneur : O. Krumbholz.

TUNISIE : Dardour 3/8, Dhaouadi 2/10 (1/1 penalty), Hamrouni 0/2, Jouini 2/8, Kouki 3/3, M. Rezgui 0/1, puis Amiche 1/3, A. Ben Abdallah 1/2, Farhani 2/5, R. Rezgui 1/1. Gardiennes : Arfaoui (2/22 arrêts en 30 mn) puis Omrani (3/16 arrêts en 30 mn). Sélectionneur : M. Ben Ammar.

Les jeunes ont assuré

Certaines ont pu s'épargner une douche. Pendant une heure, Dembélé, Leynaud, Pineau ou Niombla ont regardé leurs coéquipières cavaler, cette dernière s'offrant néanmoins une séance de squats puisqu'elle s'est levée, le poing rageur, à chaque but des siennes. Car face à des Tunisiennes jeunes et inférieures, Olivier Krumbholz a choisi de lancer sa jeune garde, titularisant notamment Houette, Prouvensier, Zaadi, Glauser ou Nze Minko, encadrées par les trentenaires Kanto et Ayglon. « C'est cool, sourit cette dernière. Il y avait le goal average en jeu, on s'est lancées dans ce défi et tout le monde, je crois, a fait son job. On a livré une belle prestation. » Au total, 24 buts sur 33 ont ainsi été marquées par des filles de 24 ans ou moins. Un vrai bon vent de fraîcheur pour enchanter les Arènes et enclencher une nouvelle dynamique, après la prestation fadasse de la veille. « On a mis de côté le match d'hier (vendredi) pour se relancer, poursuit Coralie Lassource, précise en contre (5 buts) et très utilisée en défense. On sait qu'on est là pour assurer les rotations, pour faire souffler les titulaires. On doit apporter notre fraîcheur et faire en sorte que l'équipe reste au même niveau. »

Or, face aux Néerlandaises, le banc n'avait pas réussi à changer l'image d'un match mal engagé, donnant la sensation d'un collectif à cours de solution. « Hier, se souvient Grace Zaadi, j'étais énervée contre moi pour avoir loupé mon pénalty. C'était difficile après le match. Donc c'était important d'être à fond aujourd'hui, de jouer notre jeu sans se mettre au niveau de l'adversaire. » Dimanche, face à des Japonaises qui mettent une grosse pression défensive, on imagine davantage le sélectionneur utiliser ses jeunes pleines de gaz, quitte à lancer de petits gabarits à l'arrière pour gagner en dynamisme. « Olivier nous l'a dit, il y a besoin de tout le monde, affirme Manon Houette, remarquable samedi (8/9). Pour plus tard mais aussi pour ce TQO. On a prouvé qu'on était là si besoin. »

Pierre Menjot

Nina Kanto, pivot de l'équipe de France :
« Ce match nous a relancées. Les filles qui n'ont pas beaucoup joué, comme moi, se sont mises dans le rythme. On en a profité pour prendre du plaisir, tout simplement. Demain (dimanche), c'est le match ultime, le billet pour Rio. On le savait dès le départ. Un jeu très atypique nous attend. Avoir économisé les cadres leur permettra d'être en pleine forme, de se préparer plus sereinement. La motivation est là. Il faudra vraiment déstresser, avoir confiance en nous et en notre potentiel. »

L. H.

Alice Lévêque appelée en renfort

Pour étoffer une base arrière impuissante vendredi face aux Pays-Bas, Olivier Krumbholz a appelé Alice Lévêque pour compléter l'effectif pour le match de dimanche. La Messine, présente en tribunes et en civil lors des deux premières rencontres, remplace Marie Prouvensier (avec Dancette et Bulleux, l'aile droite reste bien fournie). Elle apportera surtout en défense face aux petits gabarits adverses.

1e journée

Japon - Tunisie, 37-20
France - Pays-Bas, 17-24

2e journée
Pays-Bas – Japon, 33-25
France – Tunisie, 33 - 15

Le classement
1. Pays-Bas, 4 pts (+15)
2. France, 2 pts (+11)
3. Japon, 2 pts (+9)
4. Tunisie, 0 pt (-35)

Dimanche : Pays-Bas - Tunisie ; France - Japon


TQO : la France aura droit à sa finale 

Jeux Olympiques

samedi 19 mars 2016 - Handzone

 7 min 52 de lecture

Tournoi de qualification olympique (2ème journée).
Les Bleues ont fait tourner et monté les ballons pour battre la Tunisie de dix-huit buts (33-15). Ce qui offre une meilleure différence de buts. Dès lors, il suffira de ne pas perdre contre les vice-championnes d'Asie pour valider la deuxième place et accompagner les Pays-Bas aux Jeux de Rio. Blessée à la main en fin de match, Camille Ayglon risque de manquer ce duel à quitte ou double.

A Metz, de nos envoyés spéciaux

Camille Ayglon est un cas unique en équipe de France. L'arrière droit nîmoise a pour singularité d'avoir commencé les deux premières rencontres du TQO messin. Ses six accompagnatrices, plus jeunes qu'elles hormis Nina Kanto (lire plus bas), étaient toutes sur le banc, vingt-quatre heures plus tôt, contre les Pays-Bas (17-24). Au lendemain de ce couac, Olivier Krumbholz n'a sanctionné personne. Il s'en est tenu strictement à ses partis pris initiaux. Mobiliser son collectif au maximum, reposer un quarteron entier (Pineau, Niombla, Bulleux, Leynaud), en vue de la finale dominicale pour la deuxième place.

Ce sept majeur remanié quasiment de fond en comble a livré une première demi-heure correcte. Il a paru se retenir de courir après les temps de passage des Nippones, injouable pour la sélection du Maghreb (37-20, vendredi). Au point intermédiaire de la quinzième minute, les Bleues habillées de blanc étaient en retard (+5 contre +11). Au train, sur un mode familier, elles ont pris de plus en plus de champ. Ramassage des balles perdues tunisiennes assuré par Coralie Lassource, contre-attaques exécutées par Houette et Dancette, Zaadi en dépositaire éclairée (7/10, 4 passes) : même si Nze Minko a tardé à se mettre en route, les rotations ont fonctionné. « Les joueuses se sont mises en confiance, apprécie le sélectionneur. Manon (Houette, 8/9 et meilleure marqueuse) a été très bonne. On sait qu'on peut compter sur elle. »

Quatorze buts d'avance, en rentrant au vestiaire (20-6). Quatre unités de plus, à l'heure d'entériner la septième victoire en sept confrontations avec la Tunisie (33-15). Passées en pilotage automatique, ronronnantes en jeu placé, les Françaises ont joué avec le frein à main les deux tiers de l'acte II. « On a bafouillé notre handball, on s'est fragilisés tout seuls défensivement » acquiesce Krumbholz. La passivité sur certains tirs tunisiens de loin était flagrante... Un quatrième quart d'heure flamboyant de Glauser, (16 arrêts en une heure), les contre-attaques découlant de ses parades (Lassource, Nze Minko) ont dissimulé la poussière et les scories sous le tapis.

Camille Ayglon incertaine dimanche

Comme prévu, le second ticket pour le Brésil se disputera donc entre le Japon, sa défense imprévisible, et des Bleues fluctuantes en Moselle, quelle que soit le niveau de l'opposition. Elles partiront néanmoins avec une certitude : si elles ne perdent pas ce dimanche, elles disputeront leurs cinquièmes Jeux Olympiques d'affilée. D'où l'importance d'avoir dominé la Tunisie sur un écart supérieur à son challenger (+18 contre +17).

« Finale » pour Glauser et Blandine Dancette, « match de barrage » pour Krumbholz, le terme importe peu. Les Bleues joueront leur été, une fidélité vieille de dix-sept ans avec les grands championnats, sur soixante minutes. « On n'a pas envie de laisser passer notre chance. Notre destin est entre nos mains » dit l'ailière droit nîmoise. Celui de Camille Ayglon, on y revient, dépendra des radios de sa main droite endolorie. Touchée au métatarse, sur un tir à rebond (50e), l'arrière nîmoise (3/4) a quitté l'arène lorraine grimaçante. Son forfait dépeuplerait un peu plus l'hémisphère droit qui n'en a pas vraiment besoin en ce moment puisque Alexandra Lacrabère (cheville droite) regardera cette finale depuis les tribunes.

Laurent Hoppe

Tournoi de qualification olympique (2e journée)
FRANCE – TUNISIE

33-15 (20-6)

Arènes de Metz. 3962 spectateurs. Arbitres : MM. Gatelis et Mazeika (LIT).
Evolution du score : 2-0 (5') ; 6-2 (10') ; 9-4 (15') ; 14-5 (20') ; 17-6 (25') ; 21-9 (35') ; 22-10 (39') ; 25-10 (45') ; 27-13 (50') ; 31-15 (55'), 33-15 (60').

FRANCE : Ayglon 3/4, Houette 8/9 (2/3 penaltys), Kanto 1/2, Nze Minko 3/4, Prouvensier 1/4, Zaadi 7/10, puis Dancette 3/3, Edwige, Landre 2/2, C. Lassource 5/8. Gardienne : Glauser (16/31 arrêts en 60 mn). Sélectionneur : O. Krumbholz.

TUNISIE : Dardour 3/8, Dhaouadi 2/10 (1/1 penalty), Hamrouni 0/2, Jouini 2/8, Kouki 3/3, M. Rezgui 0/1, puis Amiche 1/3, A. Ben Abdallah 1/2, Farhani 2/5, R. Rezgui 1/1. Gardiennes : Arfaoui (2/22 arrêts en 30 mn) puis Omrani (3/16 arrêts en 30 mn). Sélectionneur : M. Ben Ammar.

Les jeunes ont assuré

Certaines ont pu s'épargner une douche. Pendant une heure, Dembélé, Leynaud, Pineau ou Niombla ont regardé leurs coéquipières cavaler, cette dernière s'offrant néanmoins une séance de squats puisqu'elle s'est levée, le poing rageur, à chaque but des siennes. Car face à des Tunisiennes jeunes et inférieures, Olivier Krumbholz a choisi de lancer sa jeune garde, titularisant notamment Houette, Prouvensier, Zaadi, Glauser ou Nze Minko, encadrées par les trentenaires Kanto et Ayglon. « C'est cool, sourit cette dernière. Il y avait le goal average en jeu, on s'est lancées dans ce défi et tout le monde, je crois, a fait son job. On a livré une belle prestation. » Au total, 24 buts sur 33 ont ainsi été marquées par des filles de 24 ans ou moins. Un vrai bon vent de fraîcheur pour enchanter les Arènes et enclencher une nouvelle dynamique, après la prestation fadasse de la veille. « On a mis de côté le match d'hier (vendredi) pour se relancer, poursuit Coralie Lassource, précise en contre (5 buts) et très utilisée en défense. On sait qu'on est là pour assurer les rotations, pour faire souffler les titulaires. On doit apporter notre fraîcheur et faire en sorte que l'équipe reste au même niveau. »

Or, face aux Néerlandaises, le banc n'avait pas réussi à changer l'image d'un match mal engagé, donnant la sensation d'un collectif à cours de solution. « Hier, se souvient Grace Zaadi, j'étais énervée contre moi pour avoir loupé mon pénalty. C'était difficile après le match. Donc c'était important d'être à fond aujourd'hui, de jouer notre jeu sans se mettre au niveau de l'adversaire. » Dimanche, face à des Japonaises qui mettent une grosse pression défensive, on imagine davantage le sélectionneur utiliser ses jeunes pleines de gaz, quitte à lancer de petits gabarits à l'arrière pour gagner en dynamisme. « Olivier nous l'a dit, il y a besoin de tout le monde, affirme Manon Houette, remarquable samedi (8/9). Pour plus tard mais aussi pour ce TQO. On a prouvé qu'on était là si besoin. »

Pierre Menjot

Nina Kanto, pivot de l'équipe de France :
« Ce match nous a relancées. Les filles qui n'ont pas beaucoup joué, comme moi, se sont mises dans le rythme. On en a profité pour prendre du plaisir, tout simplement. Demain (dimanche), c'est le match ultime, le billet pour Rio. On le savait dès le départ. Un jeu très atypique nous attend. Avoir économisé les cadres leur permettra d'être en pleine forme, de se préparer plus sereinement. La motivation est là. Il faudra vraiment déstresser, avoir confiance en nous et en notre potentiel. »

L. H.

Alice Lévêque appelée en renfort

Pour étoffer une base arrière impuissante vendredi face aux Pays-Bas, Olivier Krumbholz a appelé Alice Lévêque pour compléter l'effectif pour le match de dimanche. La Messine, présente en tribunes et en civil lors des deux premières rencontres, remplace Marie Prouvensier (avec Dancette et Bulleux, l'aile droite reste bien fournie). Elle apportera surtout en défense face aux petits gabarits adverses.

1e journée

Japon - Tunisie, 37-20
France - Pays-Bas, 17-24

2e journée
Pays-Bas – Japon, 33-25
France – Tunisie, 33 - 15

Le classement
1. Pays-Bas, 4 pts (+15)
2. France, 2 pts (+11)
3. Japon, 2 pts (+9)
4. Tunisie, 0 pt (-35)

Dimanche : Pays-Bas - Tunisie ; France - Japon


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