Présentation d’Issy-Paris – Holstebro, demi-finale aller de la Coupe des Coupes (C2).
Les championnes de France en titre affrontent les Danoises d’Holstebro, leur bourreau de la saison dernière, avec l’espoir de vivre une troisième finale continentale en quatre ans. « L’ambition, ça ne se décrète pas, ça se montre au quotidien. Alors on se donne les moyens de passer », espère l’entraîneur Pablo Morel.
C’est devenu une bonne habitude du printemps à Issy-Paris. Les tours de Coupe d’Europe passent, la compétition se durcit et les Parisiennes sont toujours là, peu importe le niveau de difficulté. Il y a trois ans, elles atteignaient la finale de la Coupe des Coupes (C2) à l’issue d’un parcours remarquable, ponctué par une défaite sans équivoque face à un Hypö version brésilienne (-18 sur les deux matchs). L’année suivante laisse, elle, un souvenir autrement plus amer avec une finale de Challenge Cup (C4) lâchée aux Suédoises de Höör, et au nombre de buts marqués à l’extérieur, à l’issue d’une défaite tristoune dans un palais des Spsorts pourtant prêt pour la fête. Et si l’aventure s’est arrêtée en quart de finale de l’EHF (C3) la saison dernière, elle le fut à l’issue d’un match retour mémorable face à Holstebro, corrigé à Paris (-12) mais qui l’avait emporté de 13 buts à l’aller.
Cette fois encore, les vice-championnes de France constituent le dernier représentant français en Europe dans une compétition qui a récupéré des équipes de niveau Ligue des champions. Et face à Holstebro, son bourreau d’il y a douze mois, c’est un nouveau sommet qui se présente, six semaines après les Hongroises d’Erd. « On a conscience que c’est quand même un honneur de participer à ce genre de matchs, souligne Pablo Morel, l’entraîneur d’IPH. Quand on voit les noms qui restent, ce ne sont que des clubs qui ont brillé en Ligue des champions ces dernières saisons. Alors on est fiers et heureux de pouvoir préparer cette rencontre. » Holstebro, encore battu chez lui mercredi en Championnat, n’a terminé que 5e de la saison régulière – ce qui suffit pour se qualifier en play-offs –, affichant une certaine irrégularité. Mais plus que chez les partenaires de la future Isséenne Silje Solberg, c’est au sein du collectif français qu’il faut regarder pour juger le rapport de force. Or, si Stine Oftedal et Kalidiatou Niakaté reviennent dans le groupe, le poste de pivot sera encore dépeuplé sans Wibe (pied) ni Tegstedt (pas qualifiée). « Devoir composer au poste de pivot est un vrai handicap, admet Morel. On va essayer de mettre des joueuses besogneuses et polyvalentes, comme Déborah Lassource, Doungou Camara voire Coralie Lassource. »
La qualification ne s’annonce donc pas simple, encore plus avec un retour au Danemark. « On n’a pas à rougir non plus », se défend le technicien. Au cours d’une saison pas toujours simple, son équipe a déjà montré qu’elle avait de la moelle. De là à rêver d’une nouvelle finale dans l’antichambre de la Ligue des champions ? « L’ambition, dit Pablo Morel, ça ne se décrète pas. Ça se montre au quotidien. Dire "on veut gagner une Coupe d’Europe", tout le monde peut. Par contre, il faut travailler, s’en donner les moyens. On est challengers mais en travaillant, on peut apercevoir un bout de chemin pour aller plus loin. »
Demi-finale aller de Coupe des Coupes (C2).
ISSY-PARIS – HOLSTEBRO
Dimanche 3 avril à 18 heures. En direct sur L’Équipe 21.
Au palais des sports Robert-Charpentier. Arbitres : Mmes Maric et Masic (SER).
L’autre demi-finale : Lada prend l’avantage
A domicile, les Russes de Lada (2e du Championnat), favorites pour atteindre la finale avant le match, ont pris l’avantage devant les Slovènes de Krim Mercator (28-24) samedi. Les joueuses de Togliatti, ville située sur les bords de la Volga, ont fait la différence en seconde période (remportée 15-10), malgré la réussite de l’ailière gauche adverse Mavsar (9 buts). La doublette constituée de la demi-centre Dmitrieva (20 ans, 2e meilleure marqueuse de la compétition avec 39 buts) et de l’ailière gauche Samokhina (23 ans) a fait le boulot en attaque (12 buts à elles deux) pour offrir à leur équipe un petit avantage avant le retour, samedi 9 avril à 17 heures à Ljubljana.
Frida Tegstedt, pas qualifiée, restera en tribunes
Les supporters parisiens qui n’avaient pas fait le déplacement à la Coupe de la Ligue vont devoir attendre pour assister aux débuts de Frida Tegstedt. La pivot internationale suédoise, 28 ans, n’est pas qualifiée, puisque le règlement EHF interdit à une joueuse de disputer la Coupe d’Europe avec son nouveau club si elle y a signé après le 31 janvier et qu’elle a défendu les couleurs d’une autre équipe plus tôt dans la saison. « C’est tellement stupide, râle l’ex-Berlinoise. Ça me fait chier mais je vais supporter l’équipe autant que je peux. »
En attendant, elle poursuit son intégration. « Je suis très heureuse d’être ici, confie-t-elle. Je viens de passer une semaine avec beaucoup de nouveautés, de nouvelles expériences, mais tout le monde a été très gentil donc ça s’est bien passé. Le premier jour, j’ai passé des tests médicaux puis je suis montée dans le bus (pour la Coupe de la Ligue). Depuis, je suis beaucoup restée à l’hôtel, j’étudie dans l’art et j’avais des examens (par correspondance) la semaine dernière, donc ce n’était pas simple. » Une semaine après une large défaite en demi-finale de la Coupe de la Ligue (11-20) – « C’était physique, toutes les Niçoises étaient au moins aussi grandes que moi ! », sourit-elle – l’ancienne de Sävehof se veut positive. « Je pense qu’on a une bonne chance de passer. Notre équipe peut très bien jouer, mais on devra être à 100%, pas à 70%. »