Son équipe féminine a beau se rapprocher d'un bon maintien (9ème de la poule 2 de N1F), Palente Orchamps vit une saison mouvementée en coulisses. La faute à un trou financier de 40.000€.
Si rien ne transparaissait dans la presse ces derniers mois ni ces dernières semaines, la situation financière de l’AS Palente Orchamps Handball a été dévoilée ce dimanche dans les colonnes de l’Est Républicain. Poteau rose découvert, le club Bisontin vit des heures sombres avec un passif d’une quarantaine de milliers d’euros. Pour une structure au budget annuel de 260.000€, le coup est rude ! Qu’adviendra t’il des 380 licenciés au sein d’un club qui accueille masculins et féminins ? Pour tenter de sauver le navire, le nouveau président Tom Camara (bien connu dans un passé récent du côté de l'ASUL Vaulx-en-Velin) s’attache en ce moment à s'assainir les finances.
La faute à une gestion calamiteuse de l’ancienne direction : depuis le 3 février, date de départ de l’ancien président Stephan Kury, la nouvelle équipe tente de trouver des solutions en urgence. Car l’ardoise est salée ! Outre le passif, le salaire des joueuses de N1F, du staff technique et des formateurs du club n’est plus assuré depuis décembre 2015. Aucun trésorier en poste depuis plus d’un an… quelque unes des irrégularités constatées qui pointaient la nécessité de confier les rênes à des dirigeants plus responsables. Ne s’estimant plus capable de diriger le club, Stephan Kury évoquait la surcharge de travail en indiquant que son projet professionnel lui accaparait beaucoup de temps, il a donc contacté Tom Camara pour prendre sa succession. Mission acceptée par celui-ci en constatant dans les comptes des erreurs flagrantes de gestion : versement trop élevé d’indemnités, pas de fond de roulement et défaut de paiement en temps et en heure. Stéphan Kury, gérant de « PK One » (mise en liquidation judiciaire en octobre 2015 avec un passif d’un million d’euros, suppression de dix emplois) avait contracté des cessions de créances pour pouvoir régler au plus rapide les factures… mais ces derniers temps, la banque avait refusé le déblocage des fonds.
Dans pareille situation, Tom Camara a pris peur. L’ancien dirigeant de l’ASUL confie même qu’il y a plus de chances de mettre la clé sous la porte dans ce cas… que de réussir à redresser la barre. Mais il a monté un plan de sauvetage pour éviter de mettre environ 300 enfants et quelques dizaines d’adultes à la porte. D’abord, un nouveau prêt a été contracté avec la caution personnelle du nouveau président dans la balance pour payer les arriérés de salaire. Ensuite, les internes au club (joueuses, formateurs et salariés du club) ont accepté un gros sacrifice en renonçant à leurs indemnités d’ici à la fin de la saison. Il reste toutefois 40.000€ à trouver pour finir l'exercice en cours. Et dans les prochains mois, l’ASPOHB prévoira de plus petits contrats pour les joueuses de N1F et surtout la mise en place d’un plan d’apurement sur plusieurs années avec l’aide d’un expert comptable. Seule issue pour sauver un club qui se prépare à vivre une cure d’austérité drastique.