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Fred Bougeant : « Cela a été hyper stressant »

LBE

jeudi 21 avril 2016 - © Pierre Menjot

 7 min 55 de lecture

Présentation des demi-finales de LFH.
Malgré une saison compliquée, entre découverte de la Ligue des champions et crise de croissance, Fleury est bien au rendez-vous des demi-finales où il retrouve Issy-Paris. "On n'a pas su contrôler", reconnaît l'entraîneur Frédéric Bougeant, qui rêve néanmoins de terminer en beauté "un projet monstrueux" entamé en 2012 et qui prendra un autre virage la saison prochaine.

Vous disputez votre demi-finale après un mois sans jouer. Êtes-vous prêts ?
Je pense qu’on avait besoin de récupérer, on a joué 42 matchs depuis le début de l’année (en réalité 33 sans compter les amicaux). Tous les coachs ont peur de cette cassure dans le rythme, mais c’est pas mal de souffler. Cela a aussi permis aux joueuses de gérer leur avenir car en plus de la fatigue musculaire, qui n’est pas très grave, il y avait de la fatigue psychologique. Et ça, il faut l’évacuer car on a vécu des moments difficiles. Aujourd’hui, l’avenir de presque toutes les joueuses est bien réglé (voir notre tableau), ç’a permis de souffler mentalement. Peut-être que la coupure a fait du mal mais par rapport au trimestre qu’on vient de passer, c’est bien qu’on ait pu couper, à l’image de Gnons (Niombla) qui a eu des moments de réflexion et ne s’est pas jetée sur les premiers contrats. Mais vendredi, il va falloir jouer et être bon, face à une équipe qui reste redoutable même diminuée. Ça, c’est la deuxième partie du défi après le repos.

C’est votre quatrième demi-finale en quatre ans, vous avez en plus l’expérience de la Ligue des champions… C’est maintenant que tout cela doit payer ?
C’est l’éternelle difficulté dans notre profession : les progrès ne sont validés que par les résultats. Je pense que l’équipe a progressé. Dans l’approche du haut niveau, à l’image du match fait contre Metz (en Coupe de la Ligue) avec seulement trois jours de préparation, je pense que les joueuses ont franchi un palier. Mais dans ce métier, ce qui compte c’est gagner. Gagner pour montrer qu’on a progressé. Moi je pense qu’on a grandi, tous. La crise traversée a fait grandir les joueuses, les entraîneurs et les dirigeants.

"On n'a pas pu tenir toutes les promesses"

La saison de Fleury, alors qu’elle est honorable sportivement (victoire en Coupe de la Ligue, Tour principal de la Ligue des champions, 2e de la phase régulière), donne pourtant l’impression d’être longue et difficile. Qu’en dîtes-vous ?
Où est le Stade Français en rugby ? Où est Limoges en basket ? (1) C’est tout simplement très compliqué quand on mise sur des alternances. Je ne minimise pas du tout ce que fait Metz sur la durée, au contraire. Je pense qu’il y a des habitudes à prendre, les choses peuvent se passer différemment. Ensuite, on a eu un contexte compliqué au niveau municipal (2), des choses que les dirigeants ne peuvent pas gérer. Cela a été hyper stressant. Et on a découvert les aspects économiques en cours de route (3). Alors oui, je regrette de ne pas avoir pu jouer la dernière partie de la Ligue des champions complètement libéré. C’est une saison qui est dure car on avait mis des choses en place depuis plusieurs années et on n’a pas pu tenir toutes les promesses faites aux joueuses. Mais on est payés tous les mois, et quand on voit ce qui s’est passé à Mios et à Nîmes...

Comment le groupe a-t-il vécu cette période ?
Les filles ont très bien réagi. Nous, en interne, c’était un peu chaud, il y a eu une période un peu de crise, mais on n’a jamais perdu la main sur le groupe. Je pense que les filles se sont posé des questions mais ça n’a pas duré longtemps. Le problème, c’est que c’est arrivé au moment de Baia Mare, quand on jouait la qualification. Quand je vois les quarts de finale de Ligue  des champions, je me dis que Fleury, dans un bon jour, aurait pu enquiquiner certaines équipes, comme on l’avait fait avec le Vardar en prépa, comme on l’a fait contre Larvik ou FTC. Mais il faut se souvenir aussi qu’en janvier, avec le départ de Béa (Fernandez) et l’arrêt de Maakan (Tounkara), on perd deux trentenaires, quelques mois après avoir perdu Marion Callavé et Marta Mangué. La maturité, c’est important en Ligue des champions comme dans une période de crise. Ces filles auraient pu nous apporter dans ces moments et au lieu de ça, on s’est retrouvés avec une équipe rajeunie dans un mois de janvier difficile. Mais jamais on a lâché, donc je pense qu’il existe des vrais liens d’amitié entre le staff et entre les joueuses.

Vous évoquiez Limoges et le Stade français. Vous avez quand même plus fait dans le bazar limougeaud que dans la relative sérénité parisienne…
Tout à fait, on a plutôt été Limoges. On n’a pas su contrôler notre communication à ce moment-là. A notre décharge, il y avait tellement de choses qui venaient de l’extérieur... Mais la communication n’a pas été suffisamment maîtrisée par rapport à ce qui se passait au club, c’est vrai.

"On a fabriqué des stars"

Sans le titre de champion, cette saison serait-elle manquée ?
Le deal, si on reprend l’objectif du président c’était un titre, et la Coupe de la Ligue remplit donc cet objectif. Mais ce titre de champion, on y attache de l’importance. On va essayer d’en gagner un second de rang, ce qui ferait un cinquième trophée en 24 mois, des chiffres que seul Metz réalise et ça reste pour moi un exemple. On est motivés par ce défi mais il y a aujourd’hui beaucoup de relâchement. J’espère qu’on va se mobiliser pour cet événement, qu’on ne manquera pas d’agressivité alors que dans les périodes difficiles, on a toujours su se mobiliser.

Certains suiveurs et acteurs du hand féminin parlent de Fleury au passé ou, du moins, imaginent un duel entre Brest, Metz et éventuellement Issy-Paris. Que répondez-vous à cela ?
C’est difficile car cette équipe, avec 2-3 ans de stabilité, aurait pu faire des choses exceptionnelles. On avait une façon de jouer atypique, les filles n’avaient pas envie de partir comme cela peut être le cas dans une fin de cycle. C’est un peu le regret qu’on a. Pour la suite, je me méfierai quand même d’une équipe qui va aligner Darly (Zoqbi), Chavez, Barbosa et Paule Baudouin. Ces quatre, à elles seules, sont capables de faire des choses surprenantes. A ceux qui peuvent parler un peu vite, je ferai quand même attention… Oui,  c’est la fin d’un premier cycle, mais… (il réfléchit) On parle au passé de Mios et de Nîmes, pas de Fleury. Fleury va être sur le terrain, même si ce sera une année de transition, un tournant qu’il va falloir bien négocier. Le club est en vie, le président est là dans le projet même si les moyens sont différents. Il faut respecter ça et souhaiter bonne chance à la nouvelle équipe qui va se mettre en place. Le projet 2012-2016 était monstrueux, on a rempli les cases une par une, en faisant ce qu’on avait à faire. On a fabriqué des stars, sans le mauvais côté des stars, des filles reconnues, qui ont trouvé une notoriété mais qui n’ont pas pris le melon et savent rester disponibles. L’avenir sera différent mais c’est bien, des fois, d’être à nouveau chasseur.

(1) Le Stade français, champion de France en titre, peine à sauver sa place en Top 14 (12e sur 14) et a été éliminé en quart de finale de Coupe d’Europe après un parcours positif. Le CSP Limoges, double champion de France en titre, ne devrait pas voir les play-offs cette saison (10e). Son entraîneur, Philippe Hervé (ancien d’Orléans) a été remercié en cours de saison. Son président a par ailleurs fait polémique en publiant sur son compte facebook une lettre ouverte dans laquelle il flingue les instances du basket français. Bref, un sacré bazar.
(2) Les dirigeants de Fleury voulaient que leur salle Albert-Auger soit agrandie, la mairie faisant la sourde. Les Loirétaines joueront finalement leur match à domicile au Palais des Sports d’Orléans.
(3) Le président du club et principal partenaire, Jean-Pierre Gontier, va énormément réduire sa participation en raison, notamment, de la vente de l’un de ses magasins Leclerc.

L'autre demi-finale : Metz et le spectre de la saison blanche

Après la Coupe de la Ligue, la Coupe de France s'est également arrêtée en demi-finale pour le Metz Handball, tombé dans l'Arène brestoise pas sans combattre, mais sans montrer le caractère qu'on lui a connu par le passé. Puisque la Coupe d'Europe est terminée depuis longtemps, il ne reste donc plus que le Championnat aux Lorraines pour ramener un titre cette saison. Il n'en fallait pas plus pour que le président décrète l'état d'urgence, sur le site internet du club, histoire de recadrer les choses avant la demi-finale aller à Nice, samedi. Si elles retrouvent leur niveau de jeu d'il y a quelques semaines, les filles de Manu Mayonnade partent clairement favorites, mais attention au piège sur la Côte d'Azur. Car les Niçoises, après leur élimination en demi-finale par Toulon mercredi, se plaisent face aux "gros".

Le programme des demi-finales
Vendredi, 20h : Issy-Paris - Fleury (beIN Max 5). Retour le 30 avril à 18h.
Samedi, 18h30 : Nice - Metz (beIN 3). Retour le 30 avril à 20h.

Fred Bougeant : « Cela a été hyper stressant » 

LBE

jeudi 21 avril 2016 - © Pierre Menjot

 7 min 55 de lecture

Présentation des demi-finales de LFH.
Malgré une saison compliquée, entre découverte de la Ligue des champions et crise de croissance, Fleury est bien au rendez-vous des demi-finales où il retrouve Issy-Paris. "On n'a pas su contrôler", reconnaît l'entraîneur Frédéric Bougeant, qui rêve néanmoins de terminer en beauté "un projet monstrueux" entamé en 2012 et qui prendra un autre virage la saison prochaine.

Vous disputez votre demi-finale après un mois sans jouer. Êtes-vous prêts ?
Je pense qu’on avait besoin de récupérer, on a joué 42 matchs depuis le début de l’année (en réalité 33 sans compter les amicaux). Tous les coachs ont peur de cette cassure dans le rythme, mais c’est pas mal de souffler. Cela a aussi permis aux joueuses de gérer leur avenir car en plus de la fatigue musculaire, qui n’est pas très grave, il y avait de la fatigue psychologique. Et ça, il faut l’évacuer car on a vécu des moments difficiles. Aujourd’hui, l’avenir de presque toutes les joueuses est bien réglé (voir notre tableau), ç’a permis de souffler mentalement. Peut-être que la coupure a fait du mal mais par rapport au trimestre qu’on vient de passer, c’est bien qu’on ait pu couper, à l’image de Gnons (Niombla) qui a eu des moments de réflexion et ne s’est pas jetée sur les premiers contrats. Mais vendredi, il va falloir jouer et être bon, face à une équipe qui reste redoutable même diminuée. Ça, c’est la deuxième partie du défi après le repos.

C’est votre quatrième demi-finale en quatre ans, vous avez en plus l’expérience de la Ligue des champions… C’est maintenant que tout cela doit payer ?
C’est l’éternelle difficulté dans notre profession : les progrès ne sont validés que par les résultats. Je pense que l’équipe a progressé. Dans l’approche du haut niveau, à l’image du match fait contre Metz (en Coupe de la Ligue) avec seulement trois jours de préparation, je pense que les joueuses ont franchi un palier. Mais dans ce métier, ce qui compte c’est gagner. Gagner pour montrer qu’on a progressé. Moi je pense qu’on a grandi, tous. La crise traversée a fait grandir les joueuses, les entraîneurs et les dirigeants.

"On n'a pas pu tenir toutes les promesses"

La saison de Fleury, alors qu’elle est honorable sportivement (victoire en Coupe de la Ligue, Tour principal de la Ligue des champions, 2e de la phase régulière), donne pourtant l’impression d’être longue et difficile. Qu’en dîtes-vous ?
Où est le Stade Français en rugby ? Où est Limoges en basket ? (1) C’est tout simplement très compliqué quand on mise sur des alternances. Je ne minimise pas du tout ce que fait Metz sur la durée, au contraire. Je pense qu’il y a des habitudes à prendre, les choses peuvent se passer différemment. Ensuite, on a eu un contexte compliqué au niveau municipal (2), des choses que les dirigeants ne peuvent pas gérer. Cela a été hyper stressant. Et on a découvert les aspects économiques en cours de route (3). Alors oui, je regrette de ne pas avoir pu jouer la dernière partie de la Ligue des champions complètement libéré. C’est une saison qui est dure car on avait mis des choses en place depuis plusieurs années et on n’a pas pu tenir toutes les promesses faites aux joueuses. Mais on est payés tous les mois, et quand on voit ce qui s’est passé à Mios et à Nîmes...

Comment le groupe a-t-il vécu cette période ?
Les filles ont très bien réagi. Nous, en interne, c’était un peu chaud, il y a eu une période un peu de crise, mais on n’a jamais perdu la main sur le groupe. Je pense que les filles se sont posé des questions mais ça n’a pas duré longtemps. Le problème, c’est que c’est arrivé au moment de Baia Mare, quand on jouait la qualification. Quand je vois les quarts de finale de Ligue  des champions, je me dis que Fleury, dans un bon jour, aurait pu enquiquiner certaines équipes, comme on l’avait fait avec le Vardar en prépa, comme on l’a fait contre Larvik ou FTC. Mais il faut se souvenir aussi qu’en janvier, avec le départ de Béa (Fernandez) et l’arrêt de Maakan (Tounkara), on perd deux trentenaires, quelques mois après avoir perdu Marion Callavé et Marta Mangué. La maturité, c’est important en Ligue des champions comme dans une période de crise. Ces filles auraient pu nous apporter dans ces moments et au lieu de ça, on s’est retrouvés avec une équipe rajeunie dans un mois de janvier difficile. Mais jamais on a lâché, donc je pense qu’il existe des vrais liens d’amitié entre le staff et entre les joueuses.

Vous évoquiez Limoges et le Stade français. Vous avez quand même plus fait dans le bazar limougeaud que dans la relative sérénité parisienne…
Tout à fait, on a plutôt été Limoges. On n’a pas su contrôler notre communication à ce moment-là. A notre décharge, il y avait tellement de choses qui venaient de l’extérieur... Mais la communication n’a pas été suffisamment maîtrisée par rapport à ce qui se passait au club, c’est vrai.

"On a fabriqué des stars"

Sans le titre de champion, cette saison serait-elle manquée ?
Le deal, si on reprend l’objectif du président c’était un titre, et la Coupe de la Ligue remplit donc cet objectif. Mais ce titre de champion, on y attache de l’importance. On va essayer d’en gagner un second de rang, ce qui ferait un cinquième trophée en 24 mois, des chiffres que seul Metz réalise et ça reste pour moi un exemple. On est motivés par ce défi mais il y a aujourd’hui beaucoup de relâchement. J’espère qu’on va se mobiliser pour cet événement, qu’on ne manquera pas d’agressivité alors que dans les périodes difficiles, on a toujours su se mobiliser.

Certains suiveurs et acteurs du hand féminin parlent de Fleury au passé ou, du moins, imaginent un duel entre Brest, Metz et éventuellement Issy-Paris. Que répondez-vous à cela ?
C’est difficile car cette équipe, avec 2-3 ans de stabilité, aurait pu faire des choses exceptionnelles. On avait une façon de jouer atypique, les filles n’avaient pas envie de partir comme cela peut être le cas dans une fin de cycle. C’est un peu le regret qu’on a. Pour la suite, je me méfierai quand même d’une équipe qui va aligner Darly (Zoqbi), Chavez, Barbosa et Paule Baudouin. Ces quatre, à elles seules, sont capables de faire des choses surprenantes. A ceux qui peuvent parler un peu vite, je ferai quand même attention… Oui,  c’est la fin d’un premier cycle, mais… (il réfléchit) On parle au passé de Mios et de Nîmes, pas de Fleury. Fleury va être sur le terrain, même si ce sera une année de transition, un tournant qu’il va falloir bien négocier. Le club est en vie, le président est là dans le projet même si les moyens sont différents. Il faut respecter ça et souhaiter bonne chance à la nouvelle équipe qui va se mettre en place. Le projet 2012-2016 était monstrueux, on a rempli les cases une par une, en faisant ce qu’on avait à faire. On a fabriqué des stars, sans le mauvais côté des stars, des filles reconnues, qui ont trouvé une notoriété mais qui n’ont pas pris le melon et savent rester disponibles. L’avenir sera différent mais c’est bien, des fois, d’être à nouveau chasseur.

(1) Le Stade français, champion de France en titre, peine à sauver sa place en Top 14 (12e sur 14) et a été éliminé en quart de finale de Coupe d’Europe après un parcours positif. Le CSP Limoges, double champion de France en titre, ne devrait pas voir les play-offs cette saison (10e). Son entraîneur, Philippe Hervé (ancien d’Orléans) a été remercié en cours de saison. Son président a par ailleurs fait polémique en publiant sur son compte facebook une lettre ouverte dans laquelle il flingue les instances du basket français. Bref, un sacré bazar.
(2) Les dirigeants de Fleury voulaient que leur salle Albert-Auger soit agrandie, la mairie faisant la sourde. Les Loirétaines joueront finalement leur match à domicile au Palais des Sports d’Orléans.
(3) Le président du club et principal partenaire, Jean-Pierre Gontier, va énormément réduire sa participation en raison, notamment, de la vente de l’un de ses magasins Leclerc.

L'autre demi-finale : Metz et le spectre de la saison blanche

Après la Coupe de la Ligue, la Coupe de France s'est également arrêtée en demi-finale pour le Metz Handball, tombé dans l'Arène brestoise pas sans combattre, mais sans montrer le caractère qu'on lui a connu par le passé. Puisque la Coupe d'Europe est terminée depuis longtemps, il ne reste donc plus que le Championnat aux Lorraines pour ramener un titre cette saison. Il n'en fallait pas plus pour que le président décrète l'état d'urgence, sur le site internet du club, histoire de recadrer les choses avant la demi-finale aller à Nice, samedi. Si elles retrouvent leur niveau de jeu d'il y a quelques semaines, les filles de Manu Mayonnade partent clairement favorites, mais attention au piège sur la Côte d'Azur. Car les Niçoises, après leur élimination en demi-finale par Toulon mercredi, se plaisent face aux "gros".

Le programme des demi-finales
Vendredi, 20h : Issy-Paris - Fleury (beIN Max 5). Retour le 30 avril à 18h.
Samedi, 18h30 : Nice - Metz (beIN 3). Retour le 30 avril à 20h.