Résumé des demi-finales de LFH.
Un pénalty de Gros stoppé par Darleux après le buzzer empêche Metz de basculer en tête après la demi-finale aller à Nice (21-21). Fleury, en revanche, a fait un grand pas vers la finale avec son succès à Issy-Paris (27-24).
Et Metz, son jeu si léché, ses 13 matches sans défaite en LFH, n'a plus gagné depuis trois rencontres. La demi-finale de Coupe de la Ligue? Perdue face à Fleury. Celle de Coupe de France? Lâchée à Brest, leader de D2. En LFH? Les Lorraines ont été accrochées à Nice, pour le match aller de la double confrontation (21-21). Un ultime pénalty tiré par Ana Gros aurait pu sauver les apparences mais Darleux, plutôt discrète par ailleurs (8 arrêts), s'est bien jetée sur sa droite et a sauvé le nul pour les Azuréennes. Trois jours après sa déconvenue en Bretagne, Metz ne va donc pas forcément mieux alors qu'il avait tout pour bien faire, à commencer par un début de match tonitruant (0-4, 5e). Puis la base arrière s'est remise à perdre des ballons, Nice est rentré dans le match en défense et, sans briller, s'est rapproché doucement (6-7, 15e).
Un temps-mort d'Emmanuel Mayonnade s'avérait bénéfique et Pop-Lazic redonnait trois buts d'avance aux siennes (6-9, 19e) pendant que Glauser multipliait les parades (7 en 30 minutes). Et pourtant, le jeu de passes lorrain ressemblait toujours à un échange de patate chaude sans aller vers le but, alors Nice en profitait et Rocha, à trente secondes du repos, égalisait enfin pour les siennes après trois occasions manquées (10-10). Mieux, les Sudistes continuaient dès le repos avec Daquin, Kouyaté et un doublé de Hornyak qui semblait lancer le match niçois pour de bon (14-11, 35e). Nouveau temps mort du Girondin histoire de dégonfler la pression qui montait dans les têtes, nouveau temps fort de Metz et le score s'inversait encore (15-18, 42e) grâce à une Smits très précieuse au tir (5/8) comme pour provoquer les exclusions adverses.
Sauf que le scénario se répétait à nouveau, les grands gabarits niçois gênaient le jeu de leurs adversaires et Kouyaté, une nouvelle fois très intéressante bien que brouillonne (5/11), ramenait l'OGCN et le plaçait en tête dans la foulée (20-19, 53e). Les Messines répondaient par une défense aussi compacte, reprenaient les commandes avant l'égalisation de Knutsdottir, et manquaient donc la dernière occasion de l'emporter sur le jeu de 7 mètres vendangé. Rien n'est donc joué avant le retour aux Arènes, où Nice s'était imposé d'un but en quart de finale retour il y a même pas un an. Et à l'époque, Metz avait fait le boulot à l'aller (victoire +2), ce qu'il n'a pas réussi ce samedi.
Issy-Paris a limité la casse
Trois buts, voilà l'avance qu'aura Fleury avant le match retour, samedi prochain à domicile. Pas si énorme, d'autant que les championnes en titre ont dominé cette première heure de jeu et auraient pu se gonfler un matelas plus confortable, elles qui étaient à +6 à un quart d'heure du terme (17-23, 46e). Pour une équipe qui aurait pu manquer de rythme, à cause d'un mois sans compétition, Fleury s'est très vite mis dans le sens de la marche avec une entame quasi idéale (1-5, 10e) face à un Issy-Paris en dedans. Puis les Parisiennes ont redressé la tête petit à petit, ont consolidé leur défense devant une bonne Attingré et Stine Oftedal, parfaite en début de rencontre (4/4) égalisait enfin pour les locales (10-10, 21e). La gardienne internationale, d'un nouvel arrêt, offrait même un ballon de +1 aux siennes... lequel était chipé par Nze Minko dans les mains de Niakaté. Et avec une Foggea efficace dès son entrée (3 arrêts sur 3 pour commencer), les Fleuryssoises refaisaient l'écart (10-15, 28e).
Mais les vice-championnes de France n'ont pas craqué et, malgré leur fatigue, ont fait le yo-yo toute la seconde période, entre bons passages du duo Hanna Oftedal - Zalewski (15-17) et accélération espagnole par Barbosa ou Marta Lopez, qui redonnaient aux leurs plus d'avance (16-22 puis 19-24, 50e). Jusqu'à un dernier rapproché des locales donc, qui terminent à trois buts une rencontre où elles ont alterné le bon et le moins bon. Trouveront-elles les ressources pour remonter ce handicap? "J'ai ressenti de la fatigue sur la fin, donc moins de lucidité, avoue Karolina Zalewski. Nous avons réduit l'écart sur la fin de la rencontre et heureusement, car nous aurions pu prendre l'eau bien avant." Depuis 2012 et la mise en place du nouveau Fleury, Issy-Paris s'est incliné cinq fois sur six dans le Loiret. Le sixième match? Une victoire de quatre buts en demi-finale retour, en 2013-2014. Ce qui suffirait à son bonheur samedi.
OGC NICE - METZ
21 - 21 (10-10)
Statistiques du match
ISSY-PARIS - FLEURY
24 - 27 (11-16)
Statistiques du match