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LFH : « Jusqu’à la 119e minute, on ne saura pas »

LBE

samedi 14 mai 2016 - © Pierre Menjot

 6 min 11 de lecture

Présentation de la finale aller de LFH.
Avant la finale qui oppose les deux meilleures équipes de la saison, HandZone a sondé les coachs et capitaines du Championnat pour connaître leur pronostic. Résultat ? Des suffrages serrés, preuve que cette finale s’annonce particulièrement indécise…

C’était « la finale rêvée », comme on le titrait sitôt l’affiche connue. A quelques heures de ce match aller, la confrontation entre Fleury, champion de France en titre, vainqueur de quatre trophées ces trois dernières années, et Metz, en quête d’une vingtième couronne nationale, s’annonce grandiose. Pour le choc sportif, bien sûr, et cette dualité qui s’est construite rapidement. Pour les émotions qu’il comportera, avec les départs de joueuses historiques et de coach Bougeant d’un côté, et la retraite de la capitaine Nina Kanto de l’autre. Et parce que tout le monde s’attend à en prendre plein la vue, après une saison meurtrière pour le handball féminin (Mios-Bègles et Nîmes rayés de la carte).

« Ça va être un spectacle », espère Beatriz Escribano, la demi-centre de Nantes, en souvenir de la demi-finale de la Coupe de la Ligue, en mars, remportée par Fleury après un match remarquable (27-26). « Ce sont les deux meilleures équipes, les plus régulières dans le Championnat, celles qui ont le plus de moyens, aussi. Elles méritent d’être là », souligne Jan Basny, son entraîneur, qui ferait un bon promoteur de l’événement. Et si tout le monde s’accorde sur l’idée de finale idéale, beaucoup ont toussé au moment de répondre à la question fatidique : « Qui est votre favori ? » Thierry Vincent, entraîneur de Toulon, par exemple : « Je suis incapable d’imaginer un scénario quelconque. Par contre, si j’étais à la place des deux coachs, j’insisterai sur le fait que le match dure 120 minutes. On l’a vu en demi-finale, tout le monde pensait que ce serait facile pour Fleury après sa victoire à Issy-Paris, et rien n’était fait à 15 minutes de la fin. Jusqu’à la 119e minute, on ne saura pas qui va être champion de France. » Une fois la difficulté de la chose posée, la plupart des personnes interrogées ont néanmoins accepter de se prêter au jeu. Parfois en argumentant. Parfois en laissant parler le cœur.

43%
Avec 43% des pronostics, Metz est le léger favori de cette finale. Pour 36%, c’est Fleury qui l’emportera. Le reste des sondés (21%) a préféré ne pas s’exprimer pour des raisons qui leur sont propres.
Méthode : tous les coachs de LFH ont été consultés (donc 7 si l’on enlève Emmanuel Mayonnade, ancien coach de l’Union aujourd’hui à Metz), ainsi que les capitaines de chaque équipe (8 joueuses). Quand la capitaine n’a pas répondu, une autre joueuse de l’équipe a été sollicitée.

Ils votent… Fleury
La force de frappe fleuryssoise est connue et avancée par tous quand il s’agit de souligner les armes de cette équipe. « Si Fleury joue à son niveau, il sera champion, avance Thierry Vincent. Elles ont plus d’armes individuelles. Ce sont deux très bons collectifs et à l’intérieur de ces collectifs, Fleury a plus d’individualités. Barbosa, Niombla et Nze Minko, c’est la base arrière la plus difficile à maîtriser du Championnat. » Plus que le trio Smits-Zaadi-Gros, pourtant capable du meilleur lui aussi ? « Smits et Gros sont bien quand l’équipe va bien », note Jan Basny, qui souligne « le caractère » des Loirétaines. Lequel se double de l’expérience emmagasinée en Ligue des champions cette saison. « Metz a joué pleine de finales mais pas avec ces joueuses-là, tandis que Fleury a pris l’expérience des matchs couperets », croit l’entraîneur du NLA.

Deuxième argument qui pourrait paraître paradoxal : ce Fleury ne sera plus la saison prochaine, avec le départ de la majorité des joueuses majeures. Mais pas la fin d’un cycle, plutôt celui d’une équipe qui compte se dépasser pour terminer en beauté une aventure de quatre ans. « C’est la fin d’un groupe qui veut faire un résultat », dit Basny. Le moment pour les Niombla, Kamdop (ci-dessous) ou encore Houette de se sublimer.

Ils votent… Metz
Metz, à l’inverse, restera stable la saison prochaine. Mais une joueuse jouera ses dernières minutes en LFH : Nina Kanto, la capitaine du club, tant appréciée en Lorraine. « Je pense que pour son dernier match, les Messines se transcenderont et que son départ éclipsera ceux de Fleury », imagine Léa Terzi. La capitaine de Dijon, au-delà du cas Kanto, donne ses faveurs à « l’expression plus collective de Metz ». « Et c’est un grand club, habitué à ces rendez-vous », ajoute-t-elle.

Sauf que, justement, le MHB est passé à côté des grandes échéances cette saison, en particulier les demi-finales de Coupe de la Ligue (face à Fleury) et de Coupe de France (à Brest). « La pression est importante sur leurs épaules, d’autant qu’après leur élimination en Coupe d’Europe, elles visaient le triplé, se souvient Christophe Maréchal, l’entraîneur du CDB. Il y a de la pression et Manu (Mayonnade) doit s’habituer à ça, ce n’est pas facile facile. Mais je pense qu’il va apprendre très vite. » Noémie Lachaud, capitaine de Mios-Bègles sous les ordres de Mayonnade en début de saison, ne peut que confirmer. « Mon pronostic, c’est Metz. Pas seulement car il y a un coach fantastique et une ailière gauche énorme (Marion Maubon, ancienne de l’UBBMB) (sourire). Elles sont passées à côté des deux Coupes mais elles sont capables de se servir du négatif de ces matchs pour le transformer en positif. Elles se sont pris les pieds dans le tapis mais ça reste une très belle équipe. Je les pense plus complémentaires que Fleury. »

La qualité du collectif lorrain avait permis un parcours quasi parfait en Championnat (une défaite en 14 matchs). « Et j’estime que celui qui gagne la saison régulière mérite de gagner les play-offs, appuie Léa Terzi. C’est logique. » Cette régularité a d’ailleurs marqué plusieurs adversaires qui donnent aussi leur voix aux Messines, comme Agnes Hornyak ou Marija Jovanovic, les capitaines de Nice et Issy-Paris. « Elles sont les meilleures », pose la Hongroise, battue en demi-finale par cet adversaire. « Leur défense agressive et leurs gardiennes peuvent faire la différence », reprend la Monténégrine. Surtout, cette première place du Championnat offre une finale retour dans des Arènes qui s’annoncent électrique. Et que beaucoup imaginent comme déterminantes. « Le retour à Metz reste un avantage, pour Maréchal. On en a eu la preuve contre Nice, il n’y a pas eu photo (28-20). Je ne vois pas Fleury gagner de +6 ou +7 chez lui. Puis venir chercher le titre à Metz, dans des Arènes pleines, ça sera difficile. » Il y a trois ans, pour la première finale entre ces deux équipes, c’est là que Fleury avait échoué. Vainqueur de cinq buts à l’aller, le club loirétain s’était incliné de six au retour.

Finale aller de LFH
FLEURY – METZ
Samedi 14 mai à 17h30
En direct sur beIN Sports 3
Arbitres : K. et R. Gasmi.

Match pour la 3e place (aller)
Nice - Issy-Paris
Samedi 14 mai à 20h30.
Le vainqueur de la double confrontation est qualifié en Coupe EHF.

LFH : « Jusqu’à la 119e minute, on ne saura pas » 

LBE

samedi 14 mai 2016 - © Pierre Menjot

 6 min 11 de lecture

Présentation de la finale aller de LFH.
Avant la finale qui oppose les deux meilleures équipes de la saison, HandZone a sondé les coachs et capitaines du Championnat pour connaître leur pronostic. Résultat ? Des suffrages serrés, preuve que cette finale s’annonce particulièrement indécise…

C’était « la finale rêvée », comme on le titrait sitôt l’affiche connue. A quelques heures de ce match aller, la confrontation entre Fleury, champion de France en titre, vainqueur de quatre trophées ces trois dernières années, et Metz, en quête d’une vingtième couronne nationale, s’annonce grandiose. Pour le choc sportif, bien sûr, et cette dualité qui s’est construite rapidement. Pour les émotions qu’il comportera, avec les départs de joueuses historiques et de coach Bougeant d’un côté, et la retraite de la capitaine Nina Kanto de l’autre. Et parce que tout le monde s’attend à en prendre plein la vue, après une saison meurtrière pour le handball féminin (Mios-Bègles et Nîmes rayés de la carte).

« Ça va être un spectacle », espère Beatriz Escribano, la demi-centre de Nantes, en souvenir de la demi-finale de la Coupe de la Ligue, en mars, remportée par Fleury après un match remarquable (27-26). « Ce sont les deux meilleures équipes, les plus régulières dans le Championnat, celles qui ont le plus de moyens, aussi. Elles méritent d’être là », souligne Jan Basny, son entraîneur, qui ferait un bon promoteur de l’événement. Et si tout le monde s’accorde sur l’idée de finale idéale, beaucoup ont toussé au moment de répondre à la question fatidique : « Qui est votre favori ? » Thierry Vincent, entraîneur de Toulon, par exemple : « Je suis incapable d’imaginer un scénario quelconque. Par contre, si j’étais à la place des deux coachs, j’insisterai sur le fait que le match dure 120 minutes. On l’a vu en demi-finale, tout le monde pensait que ce serait facile pour Fleury après sa victoire à Issy-Paris, et rien n’était fait à 15 minutes de la fin. Jusqu’à la 119e minute, on ne saura pas qui va être champion de France. » Une fois la difficulté de la chose posée, la plupart des personnes interrogées ont néanmoins accepter de se prêter au jeu. Parfois en argumentant. Parfois en laissant parler le cœur.

43%
Avec 43% des pronostics, Metz est le léger favori de cette finale. Pour 36%, c’est Fleury qui l’emportera. Le reste des sondés (21%) a préféré ne pas s’exprimer pour des raisons qui leur sont propres.
Méthode : tous les coachs de LFH ont été consultés (donc 7 si l’on enlève Emmanuel Mayonnade, ancien coach de l’Union aujourd’hui à Metz), ainsi que les capitaines de chaque équipe (8 joueuses). Quand la capitaine n’a pas répondu, une autre joueuse de l’équipe a été sollicitée.

Ils votent… Fleury
La force de frappe fleuryssoise est connue et avancée par tous quand il s’agit de souligner les armes de cette équipe. « Si Fleury joue à son niveau, il sera champion, avance Thierry Vincent. Elles ont plus d’armes individuelles. Ce sont deux très bons collectifs et à l’intérieur de ces collectifs, Fleury a plus d’individualités. Barbosa, Niombla et Nze Minko, c’est la base arrière la plus difficile à maîtriser du Championnat. » Plus que le trio Smits-Zaadi-Gros, pourtant capable du meilleur lui aussi ? « Smits et Gros sont bien quand l’équipe va bien », note Jan Basny, qui souligne « le caractère » des Loirétaines. Lequel se double de l’expérience emmagasinée en Ligue des champions cette saison. « Metz a joué pleine de finales mais pas avec ces joueuses-là, tandis que Fleury a pris l’expérience des matchs couperets », croit l’entraîneur du NLA.

Deuxième argument qui pourrait paraître paradoxal : ce Fleury ne sera plus la saison prochaine, avec le départ de la majorité des joueuses majeures. Mais pas la fin d’un cycle, plutôt celui d’une équipe qui compte se dépasser pour terminer en beauté une aventure de quatre ans. « C’est la fin d’un groupe qui veut faire un résultat », dit Basny. Le moment pour les Niombla, Kamdop (ci-dessous) ou encore Houette de se sublimer.

Ils votent… Metz
Metz, à l’inverse, restera stable la saison prochaine. Mais une joueuse jouera ses dernières minutes en LFH : Nina Kanto, la capitaine du club, tant appréciée en Lorraine. « Je pense que pour son dernier match, les Messines se transcenderont et que son départ éclipsera ceux de Fleury », imagine Léa Terzi. La capitaine de Dijon, au-delà du cas Kanto, donne ses faveurs à « l’expression plus collective de Metz ». « Et c’est un grand club, habitué à ces rendez-vous », ajoute-t-elle.

Sauf que, justement, le MHB est passé à côté des grandes échéances cette saison, en particulier les demi-finales de Coupe de la Ligue (face à Fleury) et de Coupe de France (à Brest). « La pression est importante sur leurs épaules, d’autant qu’après leur élimination en Coupe d’Europe, elles visaient le triplé, se souvient Christophe Maréchal, l’entraîneur du CDB. Il y a de la pression et Manu (Mayonnade) doit s’habituer à ça, ce n’est pas facile facile. Mais je pense qu’il va apprendre très vite. » Noémie Lachaud, capitaine de Mios-Bègles sous les ordres de Mayonnade en début de saison, ne peut que confirmer. « Mon pronostic, c’est Metz. Pas seulement car il y a un coach fantastique et une ailière gauche énorme (Marion Maubon, ancienne de l’UBBMB) (sourire). Elles sont passées à côté des deux Coupes mais elles sont capables de se servir du négatif de ces matchs pour le transformer en positif. Elles se sont pris les pieds dans le tapis mais ça reste une très belle équipe. Je les pense plus complémentaires que Fleury. »

La qualité du collectif lorrain avait permis un parcours quasi parfait en Championnat (une défaite en 14 matchs). « Et j’estime que celui qui gagne la saison régulière mérite de gagner les play-offs, appuie Léa Terzi. C’est logique. » Cette régularité a d’ailleurs marqué plusieurs adversaires qui donnent aussi leur voix aux Messines, comme Agnes Hornyak ou Marija Jovanovic, les capitaines de Nice et Issy-Paris. « Elles sont les meilleures », pose la Hongroise, battue en demi-finale par cet adversaire. « Leur défense agressive et leurs gardiennes peuvent faire la différence », reprend la Monténégrine. Surtout, cette première place du Championnat offre une finale retour dans des Arènes qui s’annoncent électrique. Et que beaucoup imaginent comme déterminantes. « Le retour à Metz reste un avantage, pour Maréchal. On en a eu la preuve contre Nice, il n’y a pas eu photo (28-20). Je ne vois pas Fleury gagner de +6 ou +7 chez lui. Puis venir chercher le titre à Metz, dans des Arènes pleines, ça sera difficile. » Il y a trois ans, pour la première finale entre ces deux équipes, c’est là que Fleury avait échoué. Vainqueur de cinq buts à l’aller, le club loirétain s’était incliné de six au retour.

Finale aller de LFH
FLEURY – METZ
Samedi 14 mai à 17h30
En direct sur beIN Sports 3
Arbitres : K. et R. Gasmi.

Match pour la 3e place (aller)
Nice - Issy-Paris
Samedi 14 mai à 20h30.
Le vainqueur de la double confrontation est qualifié en Coupe EHF.