bandeau handzone

CDF : Meursault avait plus de bouteille

Coupe de France

lundi 16 mai 2016 - © Pierre Menjot

 6 min 32 de lecture

Finale de la Coupe de France régionale féminine.
Proches de lâcher au cœur de la seconde période, les Bourguignonnes, portées par Pecqueux-Rolland, Jacquinot et Murigneux, ont fait parler leur expérience pour arracher la Coupe de France face à un séduisant Rouen.

C'était un pari un peu fou du début de saison, il a été gagnant. Meursault et ses « historiques », Véronique Pecqueux-Rolland, championne du monde 2003 et toujours favorite à l'applaudimiètre, Ludivine Jacquinot, Céline Murigneux ou encore Lydie Revil, anciennes professionnelles à Dijon du temps de la Coupe d'Europe, est le nouveau propriétaire de la Coupe de France régionale. « Ca y est !, soufflait Murigneux, ailière gauche de formation et arrière ce samedi. Le match a été très, très difficile, on a ramé tout le match » face à un Rouen plaisant à voir courir, se passer la balle et mettre le bazar dans un collectif adverse pourtant sûr de sa force. Mais les favorites se sont bien imposées, certes en passant par un trou de souris, dans les dernières secondes de la rencontre. « L'objectif est atteint et on est très heureuse », souriait encore Murigneux, dont la dernière venue à Bercy, en 2013, avait coïncidé avec une défaite face à Metz pour sa fin de carrière professionnelle.

Peut-être moins impressionné par une salle que plusieurs joueuses connaissaient, Meursault démarre mieux le match. La relation demi-pivot entre Murigneux et Pecqueux-Rolland fonctionne à merveille et la seconde, comme à ses plus belles heures, conclut en contre pour créer un premier break en faveur des siennes (3-1, 3e). Un écart vite comble mais ce sont bien les Bourguignonnes qui mènent au score (5-4, 11e), ce qui oblige Laurent Thiery à poser son temps-mort. Et il faut croire que le coach trouve les mots pour rebooster ses joueuses. Déjà volontaires et dynamiques, ces dernières ajoutent la précision et passent en tête pour la première fois de la rencontre (5-6, 13e). Le temps pour Meursault de reprendre ses esprits, le duo Murigneux-Jacquinot orchestre le bal, Pecqueux se montre disponible en pivot, et les Roses repassent à +2 (8-6, 19e). Rouen ne se décourage pas et gère parfaitement une double supériorité numérique pour basculer en tête à nouveau (8-9, 22e) sur un doublé de l'excellente Gerbron. Le chassé-croisé se poursuit jusqu'à la pause que les Normandes atteignent avec un but d'avance (12-13), bien aidées par une très bonne Martin dans les cages (7 arrêts à la pause).

Les Rouennaises profitent de la pause pour reprendre leur souffle et, dès le retour des vestiaires, dynamitent le tout. Après cinq minutes, Gerbron et les siennes ont fait le trou (14-17) et manquent même sur une contre-attaque l'occasion de passer à +4 et, qui sait, d'assommer leur adversaire. Cette fois, Martial Grux est contraint de poser son temps-mort qui permet d'enrayer un peu la mauvaise dynamique de ses joueuses. A trois reprises, les Rouennaises manquent le +4 et sans s'affoler, Meursault grignote et recolle en cinq minutes (18-18). Les Côtes-d'Oriennes laissent passer l'opportunité de mener de nouveau, Martin, décidément impeccable (14 arrêts au final), stoppe un pénalty de l'expérimentée Jacquinot, et la défense haute rouennaise gratte des ballons convertis en contre (21-23, 49e).

Il en faut pourtant plus pour décrocher les Murisaltiennes. A l'expérience, toujours, et malgré une Pecqueux moins en vue, les Bourguignonnes reviennent. Jacquinot égalise, Grux lobe et le HBCM place un 4-0 qui le lance vers la victoire (25-23, 55e). Et pourtant, dans une fin de match incroyable, Rouen revient encore ! But de Gerbron, péno arrêté par Martin, égalisation par Zmuda sur un tir en appui (25-25, 58e). Les Rouennaises défendent comme des mortes de faim mais manquent à leur tour un pénalty, puis Bazid se fait croquer par une solide Clerc en fin ce match. Murigneux, à 25 secondes de la fin, trouve la faille et Meursault mène (26-25). Rouen joue vite, Carricart est bien lancée sur l'aile gauche mais son tir termine... sur le poteau. Les Roses peuvent cette fois exulter pour de bon. Bien que sérieusement malmenées, elles ont tenu jusqu'au bout leur victoire et concluent en beauté une aventure née en début de saison, quand toutes les « anciennes » ont décidé d'enfiler à nouveau le short. Bien leur en a pris.

Commentaires d'après-match recueillis par Pierre Menjot :

Véronique Pecqueux-Rolland, pivot de Meursault
« C'est une très belle victoire, un très beau défi qu'on s'était lancé en début d'année. Mais chapeau à Rouen qui nous a mis en difficulté, c'était une finale pleine de suspense. Je ne sais pas ce qui a fait la différence, un peu l'expérience peut-être, mais ça se joue à pas grand-chose. Bercy, ça met un peu de pression, moi je n'avais jamais joué dans la nouvelle salle. On voulait aller au bout, on ne se voyait pas perdre, le pari est réussi et on va savourer. Est-ce qu'on sera là encore l'an prochain ? Je ne sais pas, on n'en a pas encore parlé (sourire). »

Mélanie Martin, gardienne de Rouen
« On a quelques regrets mais je suis très fière de notre parcours. Il y avait la place, c'est vrai, mais on jouait quand même face à trois anciennes joueuses de D1. Elles méritent de gagner, comme on méritait de gagner nous aussi. On a peut-être manqué un peu de lucidité. Finir ma carrière sur ça c'est très bien, en plus j'ai baché Jacquinot sur pénalty, je suis très fière de moi (sourire). »

A Paris, Accor Hôtels Arena
Le samedi 21 mai 2016 à 14h00
HBC Meursault - Rouen 76 Université HB : 26 - 25 (Mi-temps : 12-13)
1.450 spectateurs
Arbitres :
MM. DEMANGEL Rémi & ESPINASSE Loïc

Meursault
Gardiennes
: Clerc (12 arrêts), Leroy (1 arrêt).
Joueuses de champ : Dupré (1/5), Grux (2/2 dont 1/1 pen.), Jacquinot (8/15 dont 1/3 pen.), Meunier, Ledoux (1/2), Michelin (2/5), Murigneux (4/5), Pecqueux-Rolland (5/6), Turc-Cuny, Vocoret-Carbillet (0/1), Revil (2/3 dont 2/3 pen.), Petit (1/4 dont 1/1 pen.).
Entraîneur : Grux.

Rouen
Gardiennes : Martin (14 arrêts).
Joueuses de champ : Bazid (2/9), Carricart (1/6), Delaunay, Garnier (6/7 dont 4/5 pen.), Guetari (2/2), Guihard (0/1), Honel (2/5), Le Mestre, Morello (1/1), Thomas, Zmuda (3/5), Clavel (2/3), Gerbron (6/7 dont 1/1 pen.).
Entraîneur : Thiery.


CDF : Meursault avait plus de bouteille 

Coupe de France

lundi 16 mai 2016 - © Pierre Menjot

 6 min 32 de lecture

Finale de la Coupe de France régionale féminine.
Proches de lâcher au cœur de la seconde période, les Bourguignonnes, portées par Pecqueux-Rolland, Jacquinot et Murigneux, ont fait parler leur expérience pour arracher la Coupe de France face à un séduisant Rouen.

C'était un pari un peu fou du début de saison, il a été gagnant. Meursault et ses « historiques », Véronique Pecqueux-Rolland, championne du monde 2003 et toujours favorite à l'applaudimiètre, Ludivine Jacquinot, Céline Murigneux ou encore Lydie Revil, anciennes professionnelles à Dijon du temps de la Coupe d'Europe, est le nouveau propriétaire de la Coupe de France régionale. « Ca y est !, soufflait Murigneux, ailière gauche de formation et arrière ce samedi. Le match a été très, très difficile, on a ramé tout le match » face à un Rouen plaisant à voir courir, se passer la balle et mettre le bazar dans un collectif adverse pourtant sûr de sa force. Mais les favorites se sont bien imposées, certes en passant par un trou de souris, dans les dernières secondes de la rencontre. « L'objectif est atteint et on est très heureuse », souriait encore Murigneux, dont la dernière venue à Bercy, en 2013, avait coïncidé avec une défaite face à Metz pour sa fin de carrière professionnelle.

Peut-être moins impressionné par une salle que plusieurs joueuses connaissaient, Meursault démarre mieux le match. La relation demi-pivot entre Murigneux et Pecqueux-Rolland fonctionne à merveille et la seconde, comme à ses plus belles heures, conclut en contre pour créer un premier break en faveur des siennes (3-1, 3e). Un écart vite comble mais ce sont bien les Bourguignonnes qui mènent au score (5-4, 11e), ce qui oblige Laurent Thiery à poser son temps-mort. Et il faut croire que le coach trouve les mots pour rebooster ses joueuses. Déjà volontaires et dynamiques, ces dernières ajoutent la précision et passent en tête pour la première fois de la rencontre (5-6, 13e). Le temps pour Meursault de reprendre ses esprits, le duo Murigneux-Jacquinot orchestre le bal, Pecqueux se montre disponible en pivot, et les Roses repassent à +2 (8-6, 19e). Rouen ne se décourage pas et gère parfaitement une double supériorité numérique pour basculer en tête à nouveau (8-9, 22e) sur un doublé de l'excellente Gerbron. Le chassé-croisé se poursuit jusqu'à la pause que les Normandes atteignent avec un but d'avance (12-13), bien aidées par une très bonne Martin dans les cages (7 arrêts à la pause).

Les Rouennaises profitent de la pause pour reprendre leur souffle et, dès le retour des vestiaires, dynamitent le tout. Après cinq minutes, Gerbron et les siennes ont fait le trou (14-17) et manquent même sur une contre-attaque l'occasion de passer à +4 et, qui sait, d'assommer leur adversaire. Cette fois, Martial Grux est contraint de poser son temps-mort qui permet d'enrayer un peu la mauvaise dynamique de ses joueuses. A trois reprises, les Rouennaises manquent le +4 et sans s'affoler, Meursault grignote et recolle en cinq minutes (18-18). Les Côtes-d'Oriennes laissent passer l'opportunité de mener de nouveau, Martin, décidément impeccable (14 arrêts au final), stoppe un pénalty de l'expérimentée Jacquinot, et la défense haute rouennaise gratte des ballons convertis en contre (21-23, 49e).

Il en faut pourtant plus pour décrocher les Murisaltiennes. A l'expérience, toujours, et malgré une Pecqueux moins en vue, les Bourguignonnes reviennent. Jacquinot égalise, Grux lobe et le HBCM place un 4-0 qui le lance vers la victoire (25-23, 55e). Et pourtant, dans une fin de match incroyable, Rouen revient encore ! But de Gerbron, péno arrêté par Martin, égalisation par Zmuda sur un tir en appui (25-25, 58e). Les Rouennaises défendent comme des mortes de faim mais manquent à leur tour un pénalty, puis Bazid se fait croquer par une solide Clerc en fin ce match. Murigneux, à 25 secondes de la fin, trouve la faille et Meursault mène (26-25). Rouen joue vite, Carricart est bien lancée sur l'aile gauche mais son tir termine... sur le poteau. Les Roses peuvent cette fois exulter pour de bon. Bien que sérieusement malmenées, elles ont tenu jusqu'au bout leur victoire et concluent en beauté une aventure née en début de saison, quand toutes les « anciennes » ont décidé d'enfiler à nouveau le short. Bien leur en a pris.

Commentaires d'après-match recueillis par Pierre Menjot :

Véronique Pecqueux-Rolland, pivot de Meursault
« C'est une très belle victoire, un très beau défi qu'on s'était lancé en début d'année. Mais chapeau à Rouen qui nous a mis en difficulté, c'était une finale pleine de suspense. Je ne sais pas ce qui a fait la différence, un peu l'expérience peut-être, mais ça se joue à pas grand-chose. Bercy, ça met un peu de pression, moi je n'avais jamais joué dans la nouvelle salle. On voulait aller au bout, on ne se voyait pas perdre, le pari est réussi et on va savourer. Est-ce qu'on sera là encore l'an prochain ? Je ne sais pas, on n'en a pas encore parlé (sourire). »

Mélanie Martin, gardienne de Rouen
« On a quelques regrets mais je suis très fière de notre parcours. Il y avait la place, c'est vrai, mais on jouait quand même face à trois anciennes joueuses de D1. Elles méritent de gagner, comme on méritait de gagner nous aussi. On a peut-être manqué un peu de lucidité. Finir ma carrière sur ça c'est très bien, en plus j'ai baché Jacquinot sur pénalty, je suis très fière de moi (sourire). »

A Paris, Accor Hôtels Arena
Le samedi 21 mai 2016 à 14h00
HBC Meursault - Rouen 76 Université HB : 26 - 25 (Mi-temps : 12-13)
1.450 spectateurs
Arbitres :
MM. DEMANGEL Rémi & ESPINASSE Loïc

Meursault
Gardiennes
: Clerc (12 arrêts), Leroy (1 arrêt).
Joueuses de champ : Dupré (1/5), Grux (2/2 dont 1/1 pen.), Jacquinot (8/15 dont 1/3 pen.), Meunier, Ledoux (1/2), Michelin (2/5), Murigneux (4/5), Pecqueux-Rolland (5/6), Turc-Cuny, Vocoret-Carbillet (0/1), Revil (2/3 dont 2/3 pen.), Petit (1/4 dont 1/1 pen.).
Entraîneur : Grux.

Rouen
Gardiennes : Martin (14 arrêts).
Joueuses de champ : Bazid (2/9), Carricart (1/6), Delaunay, Garnier (6/7 dont 4/5 pen.), Guetari (2/2), Guihard (0/1), Honel (2/5), Le Mestre, Morello (1/1), Thomas, Zmuda (3/5), Clavel (2/3), Gerbron (6/7 dont 1/1 pen.).
Entraîneur : Thiery.


Dans la même rubrique

Coupe de France
jeudi 21 mars 2024
  
Coupe de France
mercredi 20 mars 2024
  
Coupe de France
vendredi 9 février 2024
  
  1 2 3 4