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CDF : la Coupe... chasse gardée de Montpellier !

Coupe de France

lundi 16 mai 2016 - © Davy Bodiguel

 8 min 43 de lecture

Finale de la Coupe de France nationale Masculine.
Montpellier a mis fin à la domination Parisienne de ces deux dernières années en Coupe de France. Face à un PSG méconnaissable durant une heure, la formation du Languedoc a réalisé une prestation quasi-parfaite. Après la Coupe de la Ligue gagnée en mars, Patrice Canayer et ses joueurs glanent ici la 13ème coupe de France du club Héraultais, record absolu !

Simonet blessé, il revient à Michael Guigou de mener le jeu et à Jure Dolenec de scorer pour Montpellier. A voir l’envie de bien faire de l’international Slovène dès les premières minutes, on se dit que le MHB peut envisager l’exploit. Et ce sont bien les Héraultais qui sont les plus en jambes dès l’entame à l’image d’un Grébille bondissant (5-2, 5’). Le temps pour Paris de s’appliquer en montées de balle avec Honrubia et Abalo à la finition… et cette finale alléchante sur le papier est prête à tenir toutes ses promesses (6-6, 10’). Doucement mais sûrement, le PSG tente d’imposer le défi physique : une supériorité évidente des Blancs de la capitale dans ce secteur mais que Montpellier parvient à maîtriser plutôt bien aux abords du premier quart d’heure… misant lui sur la vivacité des Guigou et autre Gajic (10-9, 17’). Peu d’espace en ce début de rencontre, les deux équipes se répondent du tac au tac jusqu’à ce que l’intenable Dragan Gajic (6/8 aux tirs en première) ne mette le but du +2 à la 19ème minute. Le PSG  scrute les possibilités réelles de son rival… un rôle de spectateur qui n’a rien de rassurant.

A l’image d’un Thierry Omeyer discret dès l’entame, Paris peine à emballer la rencontre… Vincent Gérard prend lui ses aises et Montpellier n’en demande pas tant pour garder la main via Kavticnik (14-10, 23’) : peu d’envolée handballistique au cours du premier acte, le MHB s’attache à profiter des maladresses Parisiennes et dérouler proprement son jeu. Réveil attendu chez Karabatic et consorts… mais il n’interviendra pas avant la pause. A défaut, ce sont les supporters Montpelliérains qui s’extasient devant la belle partition collective de leurs protégés. Felipe Borges porte l’avantage Héraultais à +6 (17-11, 27’)… La défense du PSG n’a toujours pas fait les bons réglages à l’image d’une double sanction peu avant la pause envers Mollgaard et Nikola Karabatic, à l’image aussi d’un banc Parisien nerveux à la 29ème minute : l’inquiétude grandit lorsqu’à la surprise générale, le challenger Héraultais pointe en tête à la pause (18-13, 30’).

Le beau jeu attendra… Pour l’heure, le PSG se doit de réagir dès le retour des vestiaires. 34 minutes encore à jouer et -7 en sa défaveur : le compte à rebours est déjà lancé ! Les internationaux Tricolores, Abalo et Karabatic en tête, serrent le poing après avoir marqué. Une maigre lueur d’espoir pour un collectif Parisien qui manque sérieusement d’huile dans les rouages : -5 à la 41ème minute (25-20). L’écart s’amenuise mais Montpellier sait faire le dos rond : au MHB, on prend son temps pour placer ses attaques… et la méthode paie ! Penalties obtenus intelligemment et le duo Gajic – Kavticnik ravive toujours plus les couleurs Sudistes (28-21, 43’). Les minutes s’égrainent… elles profitent évidemment à ce MHB à qui tout réussit : jump bien senti d’un Grébille revenu à son meilleur suivi d’une initiative audacieuse du n°10 Héraultais (31-25, 48’).

D’autant que Vincent Gérard est déterminant par deux fois à la 50ème minute. Avec l’appui précieux de son gardien, Montpellier tend vers l'authentique coup d'éclat. Aucune réaction d’orgueil digne de ce nom côté PSG… et surtout pas d’affolement sur les visages des Bleus du Languedoc. Deux formations qui se répondent coup pour coup pendant le money-time… un petit jeu qui sied allègrement aux Montpelliérains à l’image d’un Kavticnik allant jusqu’au bout de la possession de balle pour scorer (34-30, 54’). Trois buts de retard à quatre minutes du terme, le coup est encore jouable pour Paris… mais pour cela, aucune erreur n’est évidemment tolérée. Hélas, Vid Kavticnik profite d'une défense laxiste et Gajic met un terme au suspense à la 57ème minute. Faute d’envie et d’inspiration, Paris manque son rendez-vous… au contraire d’un Montpellier égal à lui-même en finale et qui réalise ce samedi un fabuleux doublé Coupe de la Ligue – Coupe de France.

Commentaires d'après-match recueillis par Pierre Menjot :

Mathieu Grébille, arrière de Montpellier
« Je me suis préparé toute l'année, il fallait bien que ça soit pour un match (sourire). C'est toujours spécial, un match super à jouer, dans une salle énorme et face à une grosse équipe. On s'est tous donnés à fond, dans tous les secteurs du jeu, tout le monde a participé et je pense que c'est ce qui a fait la différence. Ces dernières années, gagner un titre est devenu plus compliqué. Le PSG nous avait coiffés l'an dernier sur les derniers matchs, c'est peut-être ce ça qui nous a motivés. Ç'a été une année difficile, c'était dur de jouer sur tous les tableaux et c'est normal qu'en Championnat, Paris soit champion, ils ont été plus réguliers, mais sur un match, c'est différent. Si on nous avait dit en début de saison qu'on gagnerait deux titres, on aurait signé de suite. »

Patrice Canayer, entraîneur de Montpellier:
"Montpellier est une équipe qui a gagné beaucoup de titres pendant plusieurs années. Puis on a vu arriver la puissance du PSG, avec beaucoup de grands joueurs, des grands entraîneurs. Pour exprimer sa force, à un moment donné, on a besoin de grands adversaires. Dans un premier temps, on a accusé le coup. C'était une période en plus un peu difficile au niveau de notre club à tous les niveaux. Face à un adversaire comme Paris, soit vous abdiquez, soit vous vous battez avec vos armes. Le PSG est pour nous un aiguillon très important qui nous a ramené dans un rôle d'outsider et nous a forcé à beaucoup travailler pour le battre. Actuellement, on est un peu juste pour rivaliser sur l'ensemble du Championnat. Mais on travaille pour s'armer et être bientôt compétitifs aussi en Championnat. On avait à coeur de montrer notre capacité sur les Coupes. C'est très bien pour le handball français d'avoir deux grands clubs comme Paris et Montpellier qui provoquent de grands matches." 

Nikola Karabatic, arrière du PSG
« On doit savoir, sur ce genre de matchs, élever notre niveau de jeu. Si on ne bat pas Montpellier, qui est 3e ou 4e du Championnat, comment on peut espérer battre Kielce puis Kiel ou Veszprem ? On doit se reconcentrer individuellement. Montpellier a su se mettre au niveau, c'était leur gros match et ils ont répondu présents, bravo à eux. »

A Paris, Accor Hôtels Arena
Le samedi 21 mai 2016 à 20h30
Montpellier Handball - Paris SG Handball : 38 - 32 (Mi-temps : 18-13)
15.200 spectateurs
Arbitres :
MM. PICHON Stevann & REVERET Laurent

Montpellier
Gardiens
: Gérard (10 arrêts), Siffert.
Joueurs de champ : Borges (3/3), Dolenec (3/6), Fabregas (3/3), Gaber (1/1), Gajic (9/11 dont 5/6 pen.), Grebille (8/11), Guigou (2/3), Kavticnik (8/10 dont 3/3 pen.), Leitao Da Costa, Toumi, Faustin (1/1), A. Anquetil.
Entraîneur : Canayer.

Paris St-Germain
Gardiens : Omeyer (3 arrêts), Annonay.
Joueurs de champ : Abalo (3/4), Accambray, Hansen (2/6 dont 1/1 pen.), Honrubia (6/9), L. Karabatic, N. Karabatic (5/7), Kounkoud (0/1), Mollgaard, M'Tima, Narcisse (3/4), Onufriyenko (8/11), Vori (5/5).
Entraîneur : Serdarusic



CDF : la Coupe... chasse gardée de Montpellier ! 

Coupe de France

lundi 16 mai 2016 - © Davy Bodiguel

 8 min 43 de lecture

Finale de la Coupe de France nationale Masculine.
Montpellier a mis fin à la domination Parisienne de ces deux dernières années en Coupe de France. Face à un PSG méconnaissable durant une heure, la formation du Languedoc a réalisé une prestation quasi-parfaite. Après la Coupe de la Ligue gagnée en mars, Patrice Canayer et ses joueurs glanent ici la 13ème coupe de France du club Héraultais, record absolu !

Simonet blessé, il revient à Michael Guigou de mener le jeu et à Jure Dolenec de scorer pour Montpellier. A voir l’envie de bien faire de l’international Slovène dès les premières minutes, on se dit que le MHB peut envisager l’exploit. Et ce sont bien les Héraultais qui sont les plus en jambes dès l’entame à l’image d’un Grébille bondissant (5-2, 5’). Le temps pour Paris de s’appliquer en montées de balle avec Honrubia et Abalo à la finition… et cette finale alléchante sur le papier est prête à tenir toutes ses promesses (6-6, 10’). Doucement mais sûrement, le PSG tente d’imposer le défi physique : une supériorité évidente des Blancs de la capitale dans ce secteur mais que Montpellier parvient à maîtriser plutôt bien aux abords du premier quart d’heure… misant lui sur la vivacité des Guigou et autre Gajic (10-9, 17’). Peu d’espace en ce début de rencontre, les deux équipes se répondent du tac au tac jusqu’à ce que l’intenable Dragan Gajic (6/8 aux tirs en première) ne mette le but du +2 à la 19ème minute. Le PSG  scrute les possibilités réelles de son rival… un rôle de spectateur qui n’a rien de rassurant.

A l’image d’un Thierry Omeyer discret dès l’entame, Paris peine à emballer la rencontre… Vincent Gérard prend lui ses aises et Montpellier n’en demande pas tant pour garder la main via Kavticnik (14-10, 23’) : peu d’envolée handballistique au cours du premier acte, le MHB s’attache à profiter des maladresses Parisiennes et dérouler proprement son jeu. Réveil attendu chez Karabatic et consorts… mais il n’interviendra pas avant la pause. A défaut, ce sont les supporters Montpelliérains qui s’extasient devant la belle partition collective de leurs protégés. Felipe Borges porte l’avantage Héraultais à +6 (17-11, 27’)… La défense du PSG n’a toujours pas fait les bons réglages à l’image d’une double sanction peu avant la pause envers Mollgaard et Nikola Karabatic, à l’image aussi d’un banc Parisien nerveux à la 29ème minute : l’inquiétude grandit lorsqu’à la surprise générale, le challenger Héraultais pointe en tête à la pause (18-13, 30’).

Le beau jeu attendra… Pour l’heure, le PSG se doit de réagir dès le retour des vestiaires. 34 minutes encore à jouer et -7 en sa défaveur : le compte à rebours est déjà lancé ! Les internationaux Tricolores, Abalo et Karabatic en tête, serrent le poing après avoir marqué. Une maigre lueur d’espoir pour un collectif Parisien qui manque sérieusement d’huile dans les rouages : -5 à la 41ème minute (25-20). L’écart s’amenuise mais Montpellier sait faire le dos rond : au MHB, on prend son temps pour placer ses attaques… et la méthode paie ! Penalties obtenus intelligemment et le duo Gajic – Kavticnik ravive toujours plus les couleurs Sudistes (28-21, 43’). Les minutes s’égrainent… elles profitent évidemment à ce MHB à qui tout réussit : jump bien senti d’un Grébille revenu à son meilleur suivi d’une initiative audacieuse du n°10 Héraultais (31-25, 48’).

D’autant que Vincent Gérard est déterminant par deux fois à la 50ème minute. Avec l’appui précieux de son gardien, Montpellier tend vers l'authentique coup d'éclat. Aucune réaction d’orgueil digne de ce nom côté PSG… et surtout pas d’affolement sur les visages des Bleus du Languedoc. Deux formations qui se répondent coup pour coup pendant le money-time… un petit jeu qui sied allègrement aux Montpelliérains à l’image d’un Kavticnik allant jusqu’au bout de la possession de balle pour scorer (34-30, 54’). Trois buts de retard à quatre minutes du terme, le coup est encore jouable pour Paris… mais pour cela, aucune erreur n’est évidemment tolérée. Hélas, Vid Kavticnik profite d'une défense laxiste et Gajic met un terme au suspense à la 57ème minute. Faute d’envie et d’inspiration, Paris manque son rendez-vous… au contraire d’un Montpellier égal à lui-même en finale et qui réalise ce samedi un fabuleux doublé Coupe de la Ligue – Coupe de France.

Commentaires d'après-match recueillis par Pierre Menjot :

Mathieu Grébille, arrière de Montpellier
« Je me suis préparé toute l'année, il fallait bien que ça soit pour un match (sourire). C'est toujours spécial, un match super à jouer, dans une salle énorme et face à une grosse équipe. On s'est tous donnés à fond, dans tous les secteurs du jeu, tout le monde a participé et je pense que c'est ce qui a fait la différence. Ces dernières années, gagner un titre est devenu plus compliqué. Le PSG nous avait coiffés l'an dernier sur les derniers matchs, c'est peut-être ce ça qui nous a motivés. Ç'a été une année difficile, c'était dur de jouer sur tous les tableaux et c'est normal qu'en Championnat, Paris soit champion, ils ont été plus réguliers, mais sur un match, c'est différent. Si on nous avait dit en début de saison qu'on gagnerait deux titres, on aurait signé de suite. »

Patrice Canayer, entraîneur de Montpellier:
"Montpellier est une équipe qui a gagné beaucoup de titres pendant plusieurs années. Puis on a vu arriver la puissance du PSG, avec beaucoup de grands joueurs, des grands entraîneurs. Pour exprimer sa force, à un moment donné, on a besoin de grands adversaires. Dans un premier temps, on a accusé le coup. C'était une période en plus un peu difficile au niveau de notre club à tous les niveaux. Face à un adversaire comme Paris, soit vous abdiquez, soit vous vous battez avec vos armes. Le PSG est pour nous un aiguillon très important qui nous a ramené dans un rôle d'outsider et nous a forcé à beaucoup travailler pour le battre. Actuellement, on est un peu juste pour rivaliser sur l'ensemble du Championnat. Mais on travaille pour s'armer et être bientôt compétitifs aussi en Championnat. On avait à coeur de montrer notre capacité sur les Coupes. C'est très bien pour le handball français d'avoir deux grands clubs comme Paris et Montpellier qui provoquent de grands matches." 

Nikola Karabatic, arrière du PSG
« On doit savoir, sur ce genre de matchs, élever notre niveau de jeu. Si on ne bat pas Montpellier, qui est 3e ou 4e du Championnat, comment on peut espérer battre Kielce puis Kiel ou Veszprem ? On doit se reconcentrer individuellement. Montpellier a su se mettre au niveau, c'était leur gros match et ils ont répondu présents, bravo à eux. »

A Paris, Accor Hôtels Arena
Le samedi 21 mai 2016 à 20h30
Montpellier Handball - Paris SG Handball : 38 - 32 (Mi-temps : 18-13)
15.200 spectateurs
Arbitres :
MM. PICHON Stevann & REVERET Laurent

Montpellier
Gardiens
: Gérard (10 arrêts), Siffert.
Joueurs de champ : Borges (3/3), Dolenec (3/6), Fabregas (3/3), Gaber (1/1), Gajic (9/11 dont 5/6 pen.), Grebille (8/11), Guigou (2/3), Kavticnik (8/10 dont 3/3 pen.), Leitao Da Costa, Toumi, Faustin (1/1), A. Anquetil.
Entraîneur : Canayer.

Paris St-Germain
Gardiens : Omeyer (3 arrêts), Annonay.
Joueurs de champ : Abalo (3/4), Accambray, Hansen (2/6 dont 1/1 pen.), Honrubia (6/9), L. Karabatic, N. Karabatic (5/7), Kounkoud (0/1), Mollgaard, M'Tima, Narcisse (3/4), Onufriyenko (8/11), Vori (5/5).
Entraîneur : Serdarusic



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