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FFour J-2: Igor Anic, le Français d'Allemagne

Champion's League

mercredi 25 mai 2016 - © Yves Michel

 5 min 53 de lecture

Igor Anic revient à Cologne ! Six ans après avoir remporté la Ligue des Champions sous les couleurs de Kiel, l'ex Nantais renouvelle l'expérience toujours avec le même maillot. Dans la 2ème demi-finale de l'épreuve, les Allemands seront opposés aux Hongrois de Veszprém.  

par Yves MICHEL

Igor Anic sera l’autre Français du Final Four. Dans cette équipe de Kiel qui fait partie des miraculées de la fin de saison en Ligue des Champions. Pour accéder au carré final, les triples vainqueurs de l’épreuve (2007, 2010, 2012) ont dû éliminer le FC Barcelone, tenant du trophée. L’ex nantais lui, a participé à la fête mais a bien compris que pour Cologne, les places seraient très chères. Car chez les "Zèbres" dès qu’un joueur est blessé, on le remplace. Du coup en cette fin de saison, l’effectif est pléthorique. Le THW se retrouve avec 21 éléments à sa disposition. Igor Anic est arrivé sur les bords de la Baltique en octobre 2015 après la grave blessure de l’imposant Patrick Wiencek. Ensuite, l’entraîneur Alfred Gislason a du faire face à l’indisponibilité de René Toft Hansen, encore un pivot et touché lui aussi au genou (rupture des ligaments croisés). Les Allemands ont fait appel au Croate Brozovic pour remplacer le Danois qui n’a toujours pas réintégré l’équipe. Si Kiel est parvenu à s’inviter au rendez-vous de Cologne, ses performances dans les compétitions nationales ne répondent pas à l’attente de ses supporters. Sorti dès les quarts de finale de la Coupe d’Allemagne par Flensburg, en championnat, le THW a couru depuis août après l’équipe de Kentin Mahé et Rhein Neckar, perdant toute illusion de conquérir le 21ème titre de son histoire, en s’inclinant lors de ses trois dernières confrontations. Avant d'attaquer le FFour, Igor Anic reste confiant.

Pour Kiel, le Final Four peut-il sauver la saison ?
Carrément. C’est le titre qui pourrait bonifier une saison en dents de scie avec énormément de blessures et de difficultés qu’il a fallu surmonter. Mais pour moi, dans ce Final Four, on est plus outsiders que favoris.

Pourtant, vous avez éliminé Barcelone, le tenant du trophée…
Quand on voit le groupe parisien, celui de Veszprém et de Kielce, on est derrière. On aura peut-être l’avantage de jouer à Cologne avec un public favorable, on a été capable de sortir Barcelone mais au vu des trois derniers matches qu’on a fait, on n’est pas forcément au top.

Que dire alors de Paris qui a pris une leçon face à Montpellier en Coupe ?
J’ai vu le match en compagnie de mes coéquipiers de Kiel et je comprends que le PSG puisse se poser quelques questions mais connaissant la plupart de ceux qui composent l’équipe, connaissant "Titi" qui n’a pas fait une excellente prestation, Hansen qui a été inexistant, je pense qu’ils vont être tous motivés pour montrer leur véritable valeur sur le Final Four.

Comment vois-tu les demi-finales ?
Le match entre Paris et Kielce risque d’être serré. Ce sont vraiment deux équipes de qualité avec deux tacticiens comme entraîneurs donc cela risque d’être indécis jusqu’au bout. Pour nous, face à Veszprém, cela s’annonce compliqué. Leur 7 de départ est redoutable avec Nilsson qui pour moi est le meilleur pivot mondial en ce moment, Palmarsson, Nagy, Ilic et j’en passe, non, vraiment c’est du costaud. Cette saison, on les a joués en phase de groupe de LDC, on a perdu de deux buts chez eux, on a gagné à la maison d’un but, on peut leur poser des problèmes et là aussi, il y aura de l’engagement.

Dominik Klein qui sera bientôt nantais, rêve d’une finale face au PSG...
Beaucoup de joueurs de Kiel aimeraient retrouver Paris en finale. D’autant qu’on les a joués deux fois cette saison et qu’on a perdu à deux reprises. Il y a chez certains, un sentiment de revanche.

Pour Kiel, est-ce que la leçon infligée lors du quart aller face à Barcelone a été un déclic ?
Je ne sais pas si on doit parler de déclic. Barcelone nous a pris peut-être un peu de haut en se disant que cela allait être plus facile. On les a bousculés, on a gardé notre motivation et ils ne s’en sont pas remis. Gagner ce "clasico", c’est ce qu’il nous fallait pour montrer de quoi on était capable au plus haut niveau.

Patrick Wiencek est revenu, tu avais été appelé lorsqu’il s’est blessé. Inévitablement, cela réduit ton temps de jeu…
Oui, forcément. En plus combiné à l’indisponibilité de Weinhold, je faisais quasiment 60 minutes ou j’alternais avec  Brozovic. Wiencek a retrouvé son statut de chef de la défense, c’est le choix n°1 de Gislason, je suis passé remplaçant mais j’arrive à avoir du temps de jeu. Quoi qu’il en soit, c’est intéressant d’avoir trois pivots opérationnels pour renforcer la défense et donner de la rotation en attaque. Surtout sur une compétition sur deux jours avec deux matches très engagés.

Tu avais signé jusqu’à la fin de la saison, as-tu une idée de la suite ?
Je ne pense pas poursuivre à Kiel puisqu’ils ont déjà trois pivots sous contrat. Autant pour eux que pour moi, je ne vois pas l’intérêt de rester même si pour une équipe allemande, il y a énormément de matches. Je suis donc libre pour la saison prochaine.

Je présume que tu as des propositions…
Des contacts oui mais encore rien de très avancé. Je compte sur le Final Four pour débloquer la situation (sourires).

Pour finir, un pronostic sur ce carré final de Cologne ?
Tout est possible. En 2014, personne n’attendait Flensburg, ni même Hambourg (un an avant). Si une surprise est envisageable, je ne vois pas pour quelle raison, on n’y parviendrait pas.



Veszprém attend son heure

Cette demi-finale Kiel-Veszprém est une affiche de poids lourds. 19 participations en Ligue des Champions pour les Allemands, 21 pour les Hongrois. Si les partenaires d'Igor Anic ont remporté l'épreuve à trois reprises, ceux du Serbe Momir Ilic (notre photo) courent depuis longtemps après le trophée. Ils s'en sont rapprochés à deux reprises dont la saison dernière mais s'étaient inclinés face au FC Barcelone (28-23). Chaque année, les dirigeants magyars donnent un peu plus d'envergure à leur équipe. Il y a une ossature avec des cadres reconnus et redoutés (Alilovic, Ilic, Nilsson, Nagy, Marguc) et de nouveaux venus comme le fin stratège islandais Palmarsson (piqué l'été dernier à... Kiel) et l'arrière gauche croate Sliskovic. Le tout mis en scène par l'Espagnol Xavi Sabaté qui à la suite du limogeage de Carlos Ortega en septembre 2015, ne devait faire qu'un intérim mais qui s'est finalement bien intégré. Cette saison, les Hongrois ont survolé la Ligue SEHA en terminant invaincus de la phase régulière (16 victoires - 2 nuls) et en remportant la finale des play-offs. Et le week-end dernier en concédant le nul à Szeged, Veszprém est devenu champion de Hongrie... pour la 24ème fois de son histoire. L'équipe se présente à Cologne au grand complet. En 8èmes, elle avait éliminé les Ukrainiens de Zaporozhye et en quarts, les Macédoniens du Vardar.

FFour J-2: Igor Anic, le Français d'Allemagne  

Champion's League

mercredi 25 mai 2016 - © Yves Michel

 5 min 53 de lecture

Igor Anic revient à Cologne ! Six ans après avoir remporté la Ligue des Champions sous les couleurs de Kiel, l'ex Nantais renouvelle l'expérience toujours avec le même maillot. Dans la 2ème demi-finale de l'épreuve, les Allemands seront opposés aux Hongrois de Veszprém.  

par Yves MICHEL

Igor Anic sera l’autre Français du Final Four. Dans cette équipe de Kiel qui fait partie des miraculées de la fin de saison en Ligue des Champions. Pour accéder au carré final, les triples vainqueurs de l’épreuve (2007, 2010, 2012) ont dû éliminer le FC Barcelone, tenant du trophée. L’ex nantais lui, a participé à la fête mais a bien compris que pour Cologne, les places seraient très chères. Car chez les "Zèbres" dès qu’un joueur est blessé, on le remplace. Du coup en cette fin de saison, l’effectif est pléthorique. Le THW se retrouve avec 21 éléments à sa disposition. Igor Anic est arrivé sur les bords de la Baltique en octobre 2015 après la grave blessure de l’imposant Patrick Wiencek. Ensuite, l’entraîneur Alfred Gislason a du faire face à l’indisponibilité de René Toft Hansen, encore un pivot et touché lui aussi au genou (rupture des ligaments croisés). Les Allemands ont fait appel au Croate Brozovic pour remplacer le Danois qui n’a toujours pas réintégré l’équipe. Si Kiel est parvenu à s’inviter au rendez-vous de Cologne, ses performances dans les compétitions nationales ne répondent pas à l’attente de ses supporters. Sorti dès les quarts de finale de la Coupe d’Allemagne par Flensburg, en championnat, le THW a couru depuis août après l’équipe de Kentin Mahé et Rhein Neckar, perdant toute illusion de conquérir le 21ème titre de son histoire, en s’inclinant lors de ses trois dernières confrontations. Avant d'attaquer le FFour, Igor Anic reste confiant.

Pour Kiel, le Final Four peut-il sauver la saison ?
Carrément. C’est le titre qui pourrait bonifier une saison en dents de scie avec énormément de blessures et de difficultés qu’il a fallu surmonter. Mais pour moi, dans ce Final Four, on est plus outsiders que favoris.

Pourtant, vous avez éliminé Barcelone, le tenant du trophée…
Quand on voit le groupe parisien, celui de Veszprém et de Kielce, on est derrière. On aura peut-être l’avantage de jouer à Cologne avec un public favorable, on a été capable de sortir Barcelone mais au vu des trois derniers matches qu’on a fait, on n’est pas forcément au top.

Que dire alors de Paris qui a pris une leçon face à Montpellier en Coupe ?
J’ai vu le match en compagnie de mes coéquipiers de Kiel et je comprends que le PSG puisse se poser quelques questions mais connaissant la plupart de ceux qui composent l’équipe, connaissant "Titi" qui n’a pas fait une excellente prestation, Hansen qui a été inexistant, je pense qu’ils vont être tous motivés pour montrer leur véritable valeur sur le Final Four.

Comment vois-tu les demi-finales ?
Le match entre Paris et Kielce risque d’être serré. Ce sont vraiment deux équipes de qualité avec deux tacticiens comme entraîneurs donc cela risque d’être indécis jusqu’au bout. Pour nous, face à Veszprém, cela s’annonce compliqué. Leur 7 de départ est redoutable avec Nilsson qui pour moi est le meilleur pivot mondial en ce moment, Palmarsson, Nagy, Ilic et j’en passe, non, vraiment c’est du costaud. Cette saison, on les a joués en phase de groupe de LDC, on a perdu de deux buts chez eux, on a gagné à la maison d’un but, on peut leur poser des problèmes et là aussi, il y aura de l’engagement.

Dominik Klein qui sera bientôt nantais, rêve d’une finale face au PSG...
Beaucoup de joueurs de Kiel aimeraient retrouver Paris en finale. D’autant qu’on les a joués deux fois cette saison et qu’on a perdu à deux reprises. Il y a chez certains, un sentiment de revanche.

Pour Kiel, est-ce que la leçon infligée lors du quart aller face à Barcelone a été un déclic ?
Je ne sais pas si on doit parler de déclic. Barcelone nous a pris peut-être un peu de haut en se disant que cela allait être plus facile. On les a bousculés, on a gardé notre motivation et ils ne s’en sont pas remis. Gagner ce "clasico", c’est ce qu’il nous fallait pour montrer de quoi on était capable au plus haut niveau.

Patrick Wiencek est revenu, tu avais été appelé lorsqu’il s’est blessé. Inévitablement, cela réduit ton temps de jeu…
Oui, forcément. En plus combiné à l’indisponibilité de Weinhold, je faisais quasiment 60 minutes ou j’alternais avec  Brozovic. Wiencek a retrouvé son statut de chef de la défense, c’est le choix n°1 de Gislason, je suis passé remplaçant mais j’arrive à avoir du temps de jeu. Quoi qu’il en soit, c’est intéressant d’avoir trois pivots opérationnels pour renforcer la défense et donner de la rotation en attaque. Surtout sur une compétition sur deux jours avec deux matches très engagés.

Tu avais signé jusqu’à la fin de la saison, as-tu une idée de la suite ?
Je ne pense pas poursuivre à Kiel puisqu’ils ont déjà trois pivots sous contrat. Autant pour eux que pour moi, je ne vois pas l’intérêt de rester même si pour une équipe allemande, il y a énormément de matches. Je suis donc libre pour la saison prochaine.

Je présume que tu as des propositions…
Des contacts oui mais encore rien de très avancé. Je compte sur le Final Four pour débloquer la situation (sourires).

Pour finir, un pronostic sur ce carré final de Cologne ?
Tout est possible. En 2014, personne n’attendait Flensburg, ni même Hambourg (un an avant). Si une surprise est envisageable, je ne vois pas pour quelle raison, on n’y parviendrait pas.



Veszprém attend son heure

Cette demi-finale Kiel-Veszprém est une affiche de poids lourds. 19 participations en Ligue des Champions pour les Allemands, 21 pour les Hongrois. Si les partenaires d'Igor Anic ont remporté l'épreuve à trois reprises, ceux du Serbe Momir Ilic (notre photo) courent depuis longtemps après le trophée. Ils s'en sont rapprochés à deux reprises dont la saison dernière mais s'étaient inclinés face au FC Barcelone (28-23). Chaque année, les dirigeants magyars donnent un peu plus d'envergure à leur équipe. Il y a une ossature avec des cadres reconnus et redoutés (Alilovic, Ilic, Nilsson, Nagy, Marguc) et de nouveaux venus comme le fin stratège islandais Palmarsson (piqué l'été dernier à... Kiel) et l'arrière gauche croate Sliskovic. Le tout mis en scène par l'Espagnol Xavi Sabaté qui à la suite du limogeage de Carlos Ortega en septembre 2015, ne devait faire qu'un intérim mais qui s'est finalement bien intégré. Cette saison, les Hongrois ont survolé la Ligue SEHA en terminant invaincus de la phase régulière (16 victoires - 2 nuls) et en remportant la finale des play-offs. Et le week-end dernier en concédant le nul à Szeged, Veszprém est devenu champion de Hongrie... pour la 24ème fois de son histoire. L'équipe se présente à Cologne au grand complet. En 8èmes, elle avait éliminé les Ukrainiens de Zaporozhye et en quarts, les Macédoniens du Vardar.

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