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FFour Jour J: le PSG à l'épreuve de Kielce

Champion's League

samedi 28 mai 2016 - © Yves Michel

 5 min 30 de lecture

Cet après-midi (15h15), le PSG entre dans l’Arène de Cologne et disputera face aux Polonais de Kielce, sa 1ère demi-finale de Ligue des Champions. Le baptême du feu pour une équipe qui chaque année franchit une étape. Cela suffira-t'il pour que dimanche, Daniel Narcisse et ses partenaires soulèvent le trophée ? Par le passé, l’outsider a souvent été récompensé.

De notre envoyé spécial à Cologne, Yves MICHEL

On l’a suffisamment souligné, des quatre équipes présentes cette année à Cologne,  le PSG est la seule qui découvre cet environnement si particulier d’une formule où il faut enchaîner deux rencontres en deux jours. Même si sept joueurs du groupe de "Noka" Serdarusic ont déjà participé au Final Four depuis sa création en 2010, le manque d’expérience collective peut être pointé du doigt. Mais depuis 2013 et son entrée dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, Paris a appris de ses erreurs, échouant en quarts contre les Hongrois de Veszprém les deux 1ères années et passant un cap cette saison. «Nous devons être prêts à nous battre, martèle Luc Abalo qui a disputé trois Final Four (2010 à 2012), entrer sur le terrain en pensant que l'équipe adverse est meilleure que nous. Nous ne sommes pas favoris du tout. Collectivement, nous n’avons pas accompli grand chose. Mais cela ne signifie pas qu’à Cologne nos ambitions ne sont pas élevées. » Hors des frontières, les partenaires de Daniel Narcisse n’ont pour l’instant échoué qu’à deux endroits. A Flensburg lors de la 1ère journée de la phase de groupe en septembre et à Veszprém, deux mois plus tard.

Le Final Four redistribue les cartes et souvent les favoris se prennent les pieds dans le tapis. En 2013 et 2014, qui auraient misé le moindre euro sur l’avènement de Hambourg et de Flensburg ? « On sait, c’est vrai que la somme des expériences individuelles ne crée par l’expérience collective, conçoit Patrice Canayer, le mentor montpelliérain. Paris en est conscient mais l’exemple de Flensburg il y a deux ans est significatif. On voyait plutôt le grand Kiel ou Barcelone sur la plus haute marche et c’est l’outsider qui s’est imposé. Ensuite, tous les détails comptent et la moindre erreur se paie cash. Toujours en 2014, lors de la demi-finale, Barcelone à 10 minutes de la fin avait 6 buts d’avance et pensait avoir match gagné. Pour préserver quelques cadres en vue du lendemain, l’entraîneur (Pascual) a fait des changements, ce qui a désorganisé l’équipe et le Barça s’est fait reprendre dans les dernières secondes (Flensburg est passé en allant jusqu’aux prolongations et aux tirs au but). » Cette même année, Kiel, l’autre finaliste aurait pu bénéficier de la situation en ayant joué moins de temps un match programmé 3 heures plus tôt. Il n’en a rien été. «Je suis persuadé que l’euphorie de disputer une finale où tu n’es pas attendu compense le déficit de récupération que tu as par rapport à ton adversaire, argumente de son côté, Didier Dinart, co-recordman français des victoires en LDC (voir plus bas). Mais si l’équipe, quelle qu’elle soit n’arrive pas au meilleur de sa forme sur ce week-end, cela peut lui porter préjudice. » Où en est d’ailleurs le PSG qui le week-end dernier a lourdement chuté en finale de la coupe de France face à une équipe montpelliéraine qui a tout ou presque réussi ?

De l'avis même de tous les joueurs, la cicatrice est refermée, les séquelles de la fessée ne sont plus visibles. Est-ce que inconsciemment l’échéance européenne était déjà dans toutes les têtes au point d’en oublier les fondamentaux et encaisser 38 buts ? « Il y a des facteurs inquiétants, relève François-Xavier Houlet mais avant d’insister sur la contreperformance de Paris, il faut tirer un sacré coup de chapeau à Montpellier. Pour recadrer avec le Final Four, je pense qu’il n’y aura pas d’équivalent en termes de contenu à Cologne. En Ligue des Champions, c’est un jeu plus physique, basé sur la puissance et les duels. Celui de Montpellier tout en vitesse et mobilité, on ne le retrouve pas tellement ailleurs, excepté peut-être à Flensburg. Le PSG va tomber sur des schémas qui se rapprochent plus du sien. Avec un bémol, c’est que Veszprém est capable de s’adapter à toutes les situations. » Avant de penser aux Hongrois adversaires de Kiel dans la demi-finale programmée à 18h00, Paris devra résoudre l’équation polonaise de Kielce.  Il sera prudent d'attendre dimanche soir pour dresser le bilan et savoir si le PSG ne doit se contenter que d'un simple titre de champion de France (et du Trophée des Champions) pour grossir son palmarès. Rappelons simplement qu'en 12 et 20 participations à l’histoire de la Ligue des Champions, ni Kielce, ni Veszprém n’a encore eu le privilège de soulever le trophée. 



Un clin d'œil aux statistiques

Des 4 entraîneurs présents cette année à Cologne...

Talant Dujshebaev (Kielce) a remporté l'épreuve à 3 reprises en tant que coach avec Ciudad Real, une fois comme joueur (avec Santander)

Alfred Gislason (notre photo - Kiel) a conduit également 3 fois son équipe à la victoire (Magdebourg pour débuter, ensuite Kiel)

"Noka" Serdarusic (PSG) a gagné la LDC en 2007 (avec Kiel)

"Xavi" Sabaté (Veszprém) ne l'a jamais remporté

Du côté des joueurs...

Didier Dinart partage le record du Français victorieux de l'épreuve avec 4 succès (Montpellier en 2003, les 3 autres avec Ciudad Real) avec "Titi" Omeyer (Montpellier en 2003, les 3 autres avec Kiel)

Nikola Karabatic a la particularité d'avoir soulevé le trophée à 3 reprises sous trois maillots différents (Montpellier, Kiel et Barcelone)

Uros Zorman (le meneur slovène de Kielce) en a également remporté 3 (1 avec Céljé, 2 avec Ciudad). Même réussite pour l'Allemand Zeitz (Veszprém) mais sous les couleurs de Kiel. Exactement les mêmes années et avec le même club que le futur Nantais du THW, Dominik Klein (photo ci-dessous). 


Pour suivre le Final Four à la télé…

Tout se passe sur beIN Sports 3 avec une prise d'antenne dès 14h30 pour les coulisses et dès 15h15, la retransmission de la demi-finale Kielce-PSG (commentaires: Thomas Villechaize et François Xavier Houlet) suivi dès 17h00, d'un "Handaction" spécial Ligue des Champions présenté depuis la Lanxess Arena de Cologne par la lumineuse Mary Patrux.

... mais aussi à la radio

sur le site de francebleu.fr avec les commentaires de Bruno Salomon accompagné d’un consultant avisé, Xavier Barachet.

FFour Jour J: le PSG à l'épreuve de Kielce  

Champion's League

samedi 28 mai 2016 - © Yves Michel

 5 min 30 de lecture

Cet après-midi (15h15), le PSG entre dans l’Arène de Cologne et disputera face aux Polonais de Kielce, sa 1ère demi-finale de Ligue des Champions. Le baptême du feu pour une équipe qui chaque année franchit une étape. Cela suffira-t'il pour que dimanche, Daniel Narcisse et ses partenaires soulèvent le trophée ? Par le passé, l’outsider a souvent été récompensé.

De notre envoyé spécial à Cologne, Yves MICHEL

On l’a suffisamment souligné, des quatre équipes présentes cette année à Cologne,  le PSG est la seule qui découvre cet environnement si particulier d’une formule où il faut enchaîner deux rencontres en deux jours. Même si sept joueurs du groupe de "Noka" Serdarusic ont déjà participé au Final Four depuis sa création en 2010, le manque d’expérience collective peut être pointé du doigt. Mais depuis 2013 et son entrée dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, Paris a appris de ses erreurs, échouant en quarts contre les Hongrois de Veszprém les deux 1ères années et passant un cap cette saison. «Nous devons être prêts à nous battre, martèle Luc Abalo qui a disputé trois Final Four (2010 à 2012), entrer sur le terrain en pensant que l'équipe adverse est meilleure que nous. Nous ne sommes pas favoris du tout. Collectivement, nous n’avons pas accompli grand chose. Mais cela ne signifie pas qu’à Cologne nos ambitions ne sont pas élevées. » Hors des frontières, les partenaires de Daniel Narcisse n’ont pour l’instant échoué qu’à deux endroits. A Flensburg lors de la 1ère journée de la phase de groupe en septembre et à Veszprém, deux mois plus tard.

Le Final Four redistribue les cartes et souvent les favoris se prennent les pieds dans le tapis. En 2013 et 2014, qui auraient misé le moindre euro sur l’avènement de Hambourg et de Flensburg ? « On sait, c’est vrai que la somme des expériences individuelles ne crée par l’expérience collective, conçoit Patrice Canayer, le mentor montpelliérain. Paris en est conscient mais l’exemple de Flensburg il y a deux ans est significatif. On voyait plutôt le grand Kiel ou Barcelone sur la plus haute marche et c’est l’outsider qui s’est imposé. Ensuite, tous les détails comptent et la moindre erreur se paie cash. Toujours en 2014, lors de la demi-finale, Barcelone à 10 minutes de la fin avait 6 buts d’avance et pensait avoir match gagné. Pour préserver quelques cadres en vue du lendemain, l’entraîneur (Pascual) a fait des changements, ce qui a désorganisé l’équipe et le Barça s’est fait reprendre dans les dernières secondes (Flensburg est passé en allant jusqu’aux prolongations et aux tirs au but). » Cette même année, Kiel, l’autre finaliste aurait pu bénéficier de la situation en ayant joué moins de temps un match programmé 3 heures plus tôt. Il n’en a rien été. «Je suis persuadé que l’euphorie de disputer une finale où tu n’es pas attendu compense le déficit de récupération que tu as par rapport à ton adversaire, argumente de son côté, Didier Dinart, co-recordman français des victoires en LDC (voir plus bas). Mais si l’équipe, quelle qu’elle soit n’arrive pas au meilleur de sa forme sur ce week-end, cela peut lui porter préjudice. » Où en est d’ailleurs le PSG qui le week-end dernier a lourdement chuté en finale de la coupe de France face à une équipe montpelliéraine qui a tout ou presque réussi ?

De l'avis même de tous les joueurs, la cicatrice est refermée, les séquelles de la fessée ne sont plus visibles. Est-ce que inconsciemment l’échéance européenne était déjà dans toutes les têtes au point d’en oublier les fondamentaux et encaisser 38 buts ? « Il y a des facteurs inquiétants, relève François-Xavier Houlet mais avant d’insister sur la contreperformance de Paris, il faut tirer un sacré coup de chapeau à Montpellier. Pour recadrer avec le Final Four, je pense qu’il n’y aura pas d’équivalent en termes de contenu à Cologne. En Ligue des Champions, c’est un jeu plus physique, basé sur la puissance et les duels. Celui de Montpellier tout en vitesse et mobilité, on ne le retrouve pas tellement ailleurs, excepté peut-être à Flensburg. Le PSG va tomber sur des schémas qui se rapprochent plus du sien. Avec un bémol, c’est que Veszprém est capable de s’adapter à toutes les situations. » Avant de penser aux Hongrois adversaires de Kiel dans la demi-finale programmée à 18h00, Paris devra résoudre l’équation polonaise de Kielce.  Il sera prudent d'attendre dimanche soir pour dresser le bilan et savoir si le PSG ne doit se contenter que d'un simple titre de champion de France (et du Trophée des Champions) pour grossir son palmarès. Rappelons simplement qu'en 12 et 20 participations à l’histoire de la Ligue des Champions, ni Kielce, ni Veszprém n’a encore eu le privilège de soulever le trophée. 



Un clin d'œil aux statistiques

Des 4 entraîneurs présents cette année à Cologne...

Talant Dujshebaev (Kielce) a remporté l'épreuve à 3 reprises en tant que coach avec Ciudad Real, une fois comme joueur (avec Santander)

Alfred Gislason (notre photo - Kiel) a conduit également 3 fois son équipe à la victoire (Magdebourg pour débuter, ensuite Kiel)

"Noka" Serdarusic (PSG) a gagné la LDC en 2007 (avec Kiel)

"Xavi" Sabaté (Veszprém) ne l'a jamais remporté

Du côté des joueurs...

Didier Dinart partage le record du Français victorieux de l'épreuve avec 4 succès (Montpellier en 2003, les 3 autres avec Ciudad Real) avec "Titi" Omeyer (Montpellier en 2003, les 3 autres avec Kiel)

Nikola Karabatic a la particularité d'avoir soulevé le trophée à 3 reprises sous trois maillots différents (Montpellier, Kiel et Barcelone)

Uros Zorman (le meneur slovène de Kielce) en a également remporté 3 (1 avec Céljé, 2 avec Ciudad). Même réussite pour l'Allemand Zeitz (Veszprém) mais sous les couleurs de Kiel. Exactement les mêmes années et avec le même club que le futur Nantais du THW, Dominik Klein (photo ci-dessous). 


Pour suivre le Final Four à la télé…

Tout se passe sur beIN Sports 3 avec une prise d'antenne dès 14h30 pour les coulisses et dès 15h15, la retransmission de la demi-finale Kielce-PSG (commentaires: Thomas Villechaize et François Xavier Houlet) suivi dès 17h00, d'un "Handaction" spécial Ligue des Champions présenté depuis la Lanxess Arena de Cologne par la lumineuse Mary Patrux.

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