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Sélestat ira en LNH... sans Julien Meyer

LMSL

lundi 30 mai 2016 - © Yves Michel

 6 min 0 de lecture

Après Saran il y a quinze jours, Sélestat est le 2ème pensionnaire de pro D2 à rejoindre l’élite du hand français. Les Alsaciens qui ne vont pas conserver leur jeune gardien de buts Julien Meyer (en partance pour Chambéry) viseront tout simplement le maintien. L’entraîneur Christian Gaudin (notre photo de tête) a d’ores et déjà tracé les contours de l’équipe qu’il aura à sa disposition. 

par Yves MICHEL  

En s’imposant de 4 buts, ce dimanche face à Dijon en finale retour des play-offs, Sélestat a obtenu sportivement le droit de réintégrer officiellement l’élite du hand français. Et ce, un an après l’avoir quittée. Avec un budget avoisinant les 2 millions d'euros, les ambitions seront modestes, le maintien étant le minimum des objectifs. Mais en Alsace, personne ne veut brûler les étapes. A commencer par l’entraîneur Christian Gaudin qui fort d’une expérience d’une saison et demie au sein du SAHB, entend se servir de cette dynamique de la (re)montée. Des renforts sont attendus mais l’ancien technicien raphaélois fera confiance à tous ces jeunes joueurs qu’il n’a pas hésité à lancer dans le grand bain. Il devra pourtant composer sans le gardien Julien Meyer qui doit confirmer dans les prochains jours, sa signature officielle pour Chambéry. 

Christian, cette saison a-t-elle été difficile à gérer ?
Sportivement, je n’étais pas là pour faire trop de calculs car il me fallait optimiser ce que j’avais. Cette saison, je crois qu’on est à 95% de ce qu’on pouvait faire avec le groupe et je suis heureux qu'on ait réussi. L’objectif de début de saison était atteint depuis un moment puisque c’était de terminer dans les cinq 1ers avec une équipe en reconstruction et avec des jeunes.

La saison a-t-elle été par moments, difficile à gérer ? 
Ce sont des situations qu’on peut souvent retrouver et il est nécessaire de préparer les joueurs afin qu’ils jouent une saison entière parce que le suspense que ce soit pour le haut ou pour le bas, dure jusqu’à la fin. 

Y-a-t'il eu parfois des doutes, au point de remettre certaines choses en question ? 
Très sincèrement non car l’objectif était de se qualifier pour les play-offs. Bon, c’est sûr, on a pu être déçus de redonner la 1ère place à Saran et de perdre le titre mais douter, non. 

Vous perdez les play-offs à l’extérieur mais vous avez renversé la tendance chez vous. Qu’est-ce que cela démontre ? 
D’abord, je dirai que cela a maintenu les gars sous pression. Peut-être si le résultat avait été positif dès l’aller, on se serait fait surprendre et on n’aurait pas su gérer au retour. Mais une certaine insouciance a piloté mon équipe. 

Jérémie Sargenton a joué un rôle important et pas seulement dans ses cages…
C’est un bon gardien et en allant le chercher, je savais que son intelligence et ses compétences me seraient très utiles. J’étais persuadé qu’il était capable de sortir les matches qu’il a sortis tout au long de la saison. 

Est-ce que Sélestat a appris des erreurs du passé ? 
La garantie c’est qu’à la tête du club, il y a des gens très compétents comme Christian Omeyer, un président et des actionnaires qui ont envie de poursuivre le projet, en reconstruisant avec de jeunes joueurs. Ils ont la tête sur les épaules car il ne faut pas rêver. On n’a pas les moyens de faire venir des stars.  


                                   Rudy Séri, un des atouts jeunes du dispositif de Christian Gaudin

Est-ce un avantage d'avoir déjà mis les pieds en D1 ?
Je trouve que tout avance très vite et que le moindre retard peut être fatal. On revient avec obligatoirement des ambitions différentes que celles qui étaient les nôtres quand on y était. Les moyens ne sont pas les mêmes et on sait que cela va être très dur. 

Ceci dit, jamais une équipe issue des play-offs n’est restée plus d’un an parmi l’élite…
Ah ? C'est bon à savoir ! Cela me donne une motivation supplémentaire pour réussir. 

Comment Sélestat doit-il aborder son retour en LNH ?
Déjà, c’est une situation que j’ai déjà vécue à St Raphaël. J’avais pris le club en 2ème division et j’avais construit l’équipe pour remonter. La différence c’est au niveau de la visibilité en termes de budget. Ici, c’est un peu plus dur et ce n’est pas le genre de la maison de faire avec ce qu’on n’a pas. On va s’appuyer sur de jeunes joueurs. 

Vous allez quand même recruter non ? 
Oui bien-sûr, c’est obligatoire. Ce qui m’ennuie vraiment c’est de perdre un garçon comme "Flo" Joli, c’était déjà un très bon joueur qui nous a beaucoup apporté, il va rejoindre sa compagne du côté de Nice, il ne faut pas lui en vouloir mais il va falloir faire autrement. Le recrutement sera raisonné et il n’y aura pas la place de faire des folies. Concernant les postes, il faudra trouver un demi-centre et un pivot mais aussi un arrière droit pour aider Kosta Savic. Et certainement un 2ème gardien.

Ce qui signifie que vous libérez Julien Meyer ? 
La négociation (avec Chambéry) est toujours en cours et je n’en dirai pas plus. 



Confirmation Handzone: Julien Meyer ne restera pas

Son transfert annoncé il y a quelques semaines par Chambéry alors qu’il lui restait un an de contrat à honorer à Sélestat a provoqué quelques tensions entre les deux clubs. Julien Meyer a préféré garder le silence et s’en remettre à son agent, chargé de mener la transaction. Alors qu’une partie de l’Alsace célébrait dimanche, la remontée du SAHB parmi l’élite, nombreux espéraient encore que le jeune gardien resterait au moins une saison au sein de son club formateur. Il n’en sera rien, son raisonnement a évolué, il aspire à changer d’air et connaître de nouvelles sensations au plus haut niveau (le club savoyard devrait notamment disputer la coupe de l’EHF). Du côté de Sélestat, les lendemains de victoire sont parfois maussades car on ne voit pas partir Julien Meyer de gaieté de cœur. Le club comptait le responsabiliser encore un peu plus et construire autour de lui. D’une place de titulaire dans les cages sélestadiennes, il devra accepter en Savoie d’être en n°2 derrière Yann Genty. A 19 ans, le champion d’Europe jeunes et du Monde juniors dont le talent est reconnu par le plus grand nombre, donne une nouvelle impulsion à sa carrière naissante. Pari risqué ou pas ? L’avenir le dira très rapidement. 


Le résumé des deux matches de la finale des play-offs ainsi que l'album photos de Sélestat - Dijon, c'est ICI.

Sélestat ira en LNH... sans Julien Meyer 

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lundi 30 mai 2016 - © Yves Michel

 6 min 0 de lecture

Après Saran il y a quinze jours, Sélestat est le 2ème pensionnaire de pro D2 à rejoindre l’élite du hand français. Les Alsaciens qui ne vont pas conserver leur jeune gardien de buts Julien Meyer (en partance pour Chambéry) viseront tout simplement le maintien. L’entraîneur Christian Gaudin (notre photo de tête) a d’ores et déjà tracé les contours de l’équipe qu’il aura à sa disposition. 

par Yves MICHEL  

En s’imposant de 4 buts, ce dimanche face à Dijon en finale retour des play-offs, Sélestat a obtenu sportivement le droit de réintégrer officiellement l’élite du hand français. Et ce, un an après l’avoir quittée. Avec un budget avoisinant les 2 millions d'euros, les ambitions seront modestes, le maintien étant le minimum des objectifs. Mais en Alsace, personne ne veut brûler les étapes. A commencer par l’entraîneur Christian Gaudin qui fort d’une expérience d’une saison et demie au sein du SAHB, entend se servir de cette dynamique de la (re)montée. Des renforts sont attendus mais l’ancien technicien raphaélois fera confiance à tous ces jeunes joueurs qu’il n’a pas hésité à lancer dans le grand bain. Il devra pourtant composer sans le gardien Julien Meyer qui doit confirmer dans les prochains jours, sa signature officielle pour Chambéry. 

Christian, cette saison a-t-elle été difficile à gérer ?
Sportivement, je n’étais pas là pour faire trop de calculs car il me fallait optimiser ce que j’avais. Cette saison, je crois qu’on est à 95% de ce qu’on pouvait faire avec le groupe et je suis heureux qu'on ait réussi. L’objectif de début de saison était atteint depuis un moment puisque c’était de terminer dans les cinq 1ers avec une équipe en reconstruction et avec des jeunes.

La saison a-t-elle été par moments, difficile à gérer ? 
Ce sont des situations qu’on peut souvent retrouver et il est nécessaire de préparer les joueurs afin qu’ils jouent une saison entière parce que le suspense que ce soit pour le haut ou pour le bas, dure jusqu’à la fin. 

Y-a-t'il eu parfois des doutes, au point de remettre certaines choses en question ? 
Très sincèrement non car l’objectif était de se qualifier pour les play-offs. Bon, c’est sûr, on a pu être déçus de redonner la 1ère place à Saran et de perdre le titre mais douter, non. 

Vous perdez les play-offs à l’extérieur mais vous avez renversé la tendance chez vous. Qu’est-ce que cela démontre ? 
D’abord, je dirai que cela a maintenu les gars sous pression. Peut-être si le résultat avait été positif dès l’aller, on se serait fait surprendre et on n’aurait pas su gérer au retour. Mais une certaine insouciance a piloté mon équipe. 

Jérémie Sargenton a joué un rôle important et pas seulement dans ses cages…
C’est un bon gardien et en allant le chercher, je savais que son intelligence et ses compétences me seraient très utiles. J’étais persuadé qu’il était capable de sortir les matches qu’il a sortis tout au long de la saison. 

Est-ce que Sélestat a appris des erreurs du passé ? 
La garantie c’est qu’à la tête du club, il y a des gens très compétents comme Christian Omeyer, un président et des actionnaires qui ont envie de poursuivre le projet, en reconstruisant avec de jeunes joueurs. Ils ont la tête sur les épaules car il ne faut pas rêver. On n’a pas les moyens de faire venir des stars.  


                                   Rudy Séri, un des atouts jeunes du dispositif de Christian Gaudin

Est-ce un avantage d'avoir déjà mis les pieds en D1 ?
Je trouve que tout avance très vite et que le moindre retard peut être fatal. On revient avec obligatoirement des ambitions différentes que celles qui étaient les nôtres quand on y était. Les moyens ne sont pas les mêmes et on sait que cela va être très dur. 

Ceci dit, jamais une équipe issue des play-offs n’est restée plus d’un an parmi l’élite…
Ah ? C'est bon à savoir ! Cela me donne une motivation supplémentaire pour réussir. 

Comment Sélestat doit-il aborder son retour en LNH ?
Déjà, c’est une situation que j’ai déjà vécue à St Raphaël. J’avais pris le club en 2ème division et j’avais construit l’équipe pour remonter. La différence c’est au niveau de la visibilité en termes de budget. Ici, c’est un peu plus dur et ce n’est pas le genre de la maison de faire avec ce qu’on n’a pas. On va s’appuyer sur de jeunes joueurs. 

Vous allez quand même recruter non ? 
Oui bien-sûr, c’est obligatoire. Ce qui m’ennuie vraiment c’est de perdre un garçon comme "Flo" Joli, c’était déjà un très bon joueur qui nous a beaucoup apporté, il va rejoindre sa compagne du côté de Nice, il ne faut pas lui en vouloir mais il va falloir faire autrement. Le recrutement sera raisonné et il n’y aura pas la place de faire des folies. Concernant les postes, il faudra trouver un demi-centre et un pivot mais aussi un arrière droit pour aider Kosta Savic. Et certainement un 2ème gardien.

Ce qui signifie que vous libérez Julien Meyer ? 
La négociation (avec Chambéry) est toujours en cours et je n’en dirai pas plus. 



Confirmation Handzone: Julien Meyer ne restera pas

Son transfert annoncé il y a quelques semaines par Chambéry alors qu’il lui restait un an de contrat à honorer à Sélestat a provoqué quelques tensions entre les deux clubs. Julien Meyer a préféré garder le silence et s’en remettre à son agent, chargé de mener la transaction. Alors qu’une partie de l’Alsace célébrait dimanche, la remontée du SAHB parmi l’élite, nombreux espéraient encore que le jeune gardien resterait au moins une saison au sein de son club formateur. Il n’en sera rien, son raisonnement a évolué, il aspire à changer d’air et connaître de nouvelles sensations au plus haut niveau (le club savoyard devrait notamment disputer la coupe de l’EHF). Du côté de Sélestat, les lendemains de victoire sont parfois maussades car on ne voit pas partir Julien Meyer de gaieté de cœur. Le club comptait le responsabiliser encore un peu plus et construire autour de lui. D’une place de titulaire dans les cages sélestadiennes, il devra accepter en Savoie d’être en n°2 derrière Yann Genty. A 19 ans, le champion d’Europe jeunes et du Monde juniors dont le talent est reconnu par le plus grand nombre, donne une nouvelle impulsion à sa carrière naissante. Pari risqué ou pas ? L’avenir le dira très rapidement. 


Le résumé des deux matches de la finale des play-offs ainsi que l'album photos de Sélestat - Dijon, c'est ICI.

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