Dijon finalement maintenu en LFH, la bonne nouvelle est tombée ce lundi pour Pole Sud 38, le club isérois par effet de domino reste en D2F. Soulagement palpable en interne, à commencer par Patrick Pirrello, le président du club.
« Soulagement », c’est le premier dans la bouche du président Isérois au lendemain du maintien de son club par les instances fédérales. « C’était dix ans de travail remis en question. Sportivement, c’est vrai qu’on n’a pas été très bon. La saison dernière a été compliquée alors qu’auparavant on gagnait presque tout », Pole Sud 38 terminant lanterne rouge du championnat de D2 en mai dernier. « Beaucoup de clubs se sont renforcés en 2015. De notre côté, on n’avait pas les moyens pour se renforcer de la sorte. Mais la chose que je retiens avant tout, c’est que l’on a appris. Les filles vont reprendre l’entraînement le 25 juillet, elles ont déjà les crocs et elles ont promis une très bonne saison pour l’exercice à venir ».
La saison 2015/16 a formé les jeunes Iséroises : « en moyenne d’âge, on s’est rendu compte qu’on était très jeune, à peu près 21 ans… alors que les autres sont à 26/27 ans. Borisa Majstorovic a fait un énorme boulot. Le temps que les filles se mettent au diapason, certes on enchaîne les défaites… et on manque de réussite, à l’image du match face au Havre ou contre Yutz. Mais on a prouvé aussi qu’on savait jouer au handball en faisant match nul contre Chambray et on n’a pas été ridicule contre Brest ».
LE PORTUGAL... LA DYNAMIQUE DU MOMENT
Un effectif fourni mais jeune la saison passée… Pole Sud 38 a ciblé son recrutement durant ce printemps 2016 avec des joueuses d’expérience capables de se fondre dans le moule rapidement, la Colombelloise Tamara Stojanovic ou encore la Ste-Maurienne Mathilde Degoué sont des recrues habituées au niveau D2. Sans oublier un apport étranger non négligeable puisque deux Portugaises garniront l’effectif Isérois. Une saison 2016/17 pour prendre son envol pour Rita Alvès : « elle n’a pas été à 100% car blessée à plusieurs reprises et elle a eu du mal à revenir. Mais on a vu ses bons derniers matchs et je vous assure qu’elle est remontée comme une pendule ». Une autre internationale portugaise est dans le groupe isérois, il s’agit de Claudia Correia qui arrive de Norvège. « Elle va apporter beaucoup et son jeu va mettre tout le monde d’accord ».
Les dirigeants savent désormais à quoi s’attendre : « cette décision nous soulage au niveau des partenaires, qu’ils soient publics ou privés. Il y avait une attente et tout le monde ne comprenait pas cette attente. Ca été très long… mais il faut se plier à la décision fédérale. Maintenant, je veux qu’on bâtisse une équipe pour aller plus loin ». Avec Bobo Majstorovic à sa tête, le collectif Isérois veut transformer l’essai… un maintien à acquérir pour pérenniser le club en D2. « On demandera le statut VAP » indique Patrick Pirrello. « On a écrit notre projet sur quatre ans lorsqu’on était en N2. On est allé jusqu’au bout puisqu’on est en D2 aujourd’hui. On a donc réécrit notre projet, un nouveau projet sur quatre ans avec l’ambition désormais d’accéder au plus haut niveau. On s’y attèle en se professionnalisant jour après jour ». Au cœur d’une grande agglomération comme Grenoble… avec un vivier intéressant de jeunes joueuses, Pole Sud 38 a de quoi concrétiser son projet à moyen terme. « On est là pour permettre à des filles d’aller vers le haut. Par ce projet, on les accompagne… et avec une démarche comme celle-ci, on aura une base beaucoup plus solide pour aller au plus haut niveau ». D'abord, l'objectif maintien est à écrire d'ici à mai 2017, « une saison passionnante en perspective, je souhaite en tout cas ne pas revivre une année dernière aussi compliquée. C’est pour cela que Borisa a concocté une préparation face à des équipes de D1. Pour se faire les crocs et rester sur la dynamique de fin de saison dernière même si on n’a pas tout le temps eu les résultats escomptés ».