France-Danemark, c'est la finale dominicale de l'EuroTournoi et qui sait, dans quelques semaines, cela pourrait être l'apothéose des J.O à Rio ? Face à des Nordiques mis en confiance par leur gardien Niklas Landin, les jeunes Français auront à effacer une prestation en demi-teinte face aux Egyptiens.
par Yves MiCHEL, à Strasbourg
La logique dictée par le dernier classement du championnat d'Europe aurait voulu que l'Allemagne se retrouve face à la France, en finale de l'Eurotournoi. Et puis vendredi, le Danemark est passé par là et a contrecarré le pronostic. La Mannschaft a calé dès les 1ères minutes et n'a jamais su renverser la tendance. A l'origine du succès nordique, un homme, le gardien de buts Niklas Landin (notre photo de tête). Avec 17 arrêts à son actif et des relances millimétrées, le portier de Kiel a montré que quand il était au top, il entraînait dans son sillage l'ensemble de ses partenaires. Bien en vue également, Mikkel Hansen très actif en attaque et qui a bien récupéré, après avoir connu quelques douleurs abdominales en début de préparation. Ce dimanche, les Bleus retrouveront donc leur dernier adversaire du précédent Euro (qu'ils avaient battu dans le match de classement pour la 5ème place). Un premier test grandeur nature en vue des JO même si le rendez-vous bien plus stratégique est programmé le 15 août à Rio face à ces mêmes Nordiques, clôturant ainsi la phase préliminaire du tournoi olympique. « On s’attend à un autre niveau de performance, assure Claude Onesta. A Rio, le Danemark fera partie des équipes qui peuvent prétendre au podium et donc aux médailles. Mais ce match intervient à quinze jours du début de la compétition donc il ne faudra pas tirer des conclusions hâtives. Que ce soit une réussite ou un échec, l’analyse qu’on pourra en faire, ne sera qu’intermédiaire et utile pour l’organisation du travail à venir. Si on réalise un bon match, il ne faudra pas penser que tout est réglé. On sait bien que c’est toujours difficile de passer de la phase d’entraînement à la phase de jeu. Et notamment pour des jeunes joueurs. » Et ce constat, l’entraîneur national a pu le faire vendredi en décortiquant le travail de ses joueurs face à des Egyptiens très accrocheurs.
Le manque d’expérience a joué des tours par exemple, à Mathieu Grébille (1/4) et surtout à Timothey N’Guessan (1/5 - notre photo) qui malgré quelques tentatives infructueuses, se sont obstinés sur le but adverse. Ce samedi matin, au cours d’une séance d’entraînement, le staff tricolore s’est employé à redonner de l’assurance à ceux qui la veille, avait le sentiment d’avoir rencontré plus d'échecs que de réussite. « Ce n'est pas un problème de mire à régler, explique Onesta, parce qu’avec tout ce qu’on voit à l’entraînement, c’est véritablement l’approche du match qui fait que la pression que ces joueurs-là se mettent finit par les paralyser plutôt que les transporter et les rendre meilleurs. N'Guessan-Grébille, c'est un bombardement permanent à l'entraînement. Ils cassent les buts ! Si je dois intervenir, en étant plus directif, plus exigeant, je le ferai. S'il faut les secouer, on finira par le faire. On ne s’alarme pas pour autant et aujourd’hui, ce sont eux les 1ers déçus. » Même si au fil des années, Claude Onesta a appris à ne pas s’inquiéter des vicissitudes qui peuvent affecter le groupe, le coach reste vigilant. Il devra aussi gérer l'évolution des petits bobos qui sont apparus chez les uns et les autres. Thierry Omeyer se remet lentement d'une élongation du psoas mais n'allez pas lui dire que cette inactivité lui a permis de passer du bon temps et de faire le tour de la famille, ici, chez lui en Alsace. « Je suis en stage avec l’équipe de France. Je suis en phase de reprise, on a encore du temps et je ne m’inquiète pas. » D’autant que pour le moment (on l’a vu à son avantage face aux Egyptiens), Vincent Gérard assure le boulot. Daniel Narcisse lui, était en tenue au moment de la présentation des joueurs et des hymnes et puis il est allé s’asseoir sur le banc. Il n’a pas été utilisé de toute la rencontre. On devait apprendre par la suite que l’arrière parisien souffrait de l’épaule. Mais là aussi, c’est plutôt pour préserver celui a fait une saison aussi dense avec le PSG. Même attitude avec Valentin Porte. Le Toulousain auteur face aux Egyptiens de 20 bonnes minutes, a ressenti une douleur à la cheville gauche et a préféré ne pas insister. Aucun risque à prendre pour le gaucher d’Eure-et-Loir.
Sans être en chantier, l'équipe de France qui n'oublie pas - et c'est à relever - de gagner ses matches, est en phase de réglages. A quinze jours du 1er match des Jeux contre la Tunisie, c'est un moindre mal.
L'apothéose de la 23ème édition de l'EuroTournoi, ce dimanche
match pour la 3ème place
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15h30
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Allemagne - Egypte
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Finale
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18h00
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France - Danemark
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Clin d’œil encourageant ? Lauréate de l'E.T en 2008 et 2012, l'équipe de France est montée quelques semaines plus tard sur la plus haute marche du podium olympique à Pékin et Londres. Les Bleus savent donc, ce qui leur reste à faire !