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Euro M20: la France impose son tarif douanier à la Suisse

Euro

dimanche 31 juillet 2016 - © Yves Michel

 38 min 22 de lecture

Trois sur trois et même si cette dernière levée contre la Suisse n'a pas atteint les sommets malgré un résultat plutôt flatteur (33-23), les coéquipiers du gardien Mehdi Harbaoui, meilleur homme de la rencontre ont assuré la 1ère partie de leur contrat. Mais le chemin est encore long avant la consécration...

Par Yves MICHEL

Comment aborder un match dont le résultat pour la France ne chamboulait en rien le classement et la qualification déjà acquise pour le tour suivant ? La Suisse de son côté, avait assisté impuissante quelques minutes auparavant au succès de la Pologne face à la Serbie (33-27), ce qui lui enlevait tout espoir, en cas de succès sur les Bleuets, d'accrocher la 2ème place du groupe.  Pour la France, le 1er match contre l'Espagne ou l'Islande, mardi était peut-être dans toutes les têtes ? Car de cette opposition avec le voisin helvète, il ne faudra retenir que le (encore) large succès (33-23) et la belle prestation de Mehdi Harbaoui qui à juste titre, sera élu meilleur joueur tricolore.

Pendant les trois quarts d'heure qu'il a tenu ses cages, l'Istréen a flairé tous les bons coups pour se mettre en évidence. Son vis-à-vis Pellegrini ne va pas être en reste, si bien qu'il faudra attendre plus de 4 minutes pour l'ouverture du score. Pendant ces dix 1ères minutes, la Suisse va mettre du rythme face à une formation française qui va manquer d'agressivité en défense et de précision dans ses intentions offensives. Ce n'est qu'au quart d'heure que les partenaires de Romain Lagarde (bien en vue lui aussi avec 6 buts au compteur) commenceront à véritablement creuser l'écart (9-5). Mehdi Harbaoui participera même au capital des siens en catapultant comme Vincent Gérard l'avait fait contre le Danemark à l'Eurotournoi, le ballon dans le cadre vide. Il n'oubliera pas de s'illustrer avec autorité face aux pétards (souvent mouillés) adverses, ce qui permettra aux Bleuets de rentrer au vestiaire avec un avantage conséquent (16-7).



A la reprise, "Mehdi l'espiègle" va tenter de rajouter un 2ème but à son compte personnel. Cette fois, la trajectoire du ballon sera plus capricieuse. Cela ne peut pas sourire à tous les coups ! Au moins le Provençal est attentif à ce qui se passe sur le parquet, il a la vista et une excellente relance et c'est plutôt rassurant ! On ne peut pas en dire autant pour ses partenaires qui justement, à cet instant vont retomber dans leurs approximations de début de match. Souci de transmission, manque évident d'attention en défense et réussite pour l'arrière gauche de Wacker Thun Lenny Rubin (8 buts au total), l'avance va se mettre à fondre sans pour autant que la cote d'alerte ne soit atteinte avec toujours un matelas conséquent en faveur des Bleuets (+6 au plus bas). Sur la fin, les Suisses vont se désunir et la France profitera largement des dix dernières minutes pour ne laisser aucun doute à ceux qui par moments, l'avaient vu en difficulté (33-23). On ne le répètera pas assez, dès mardi face à l'Espagne et l'Islande, les hommes de Yohann Delattre devront élever leur niveau de jeu pour espérer entrer dans le carré final.        

A Vamdrup, Arena Syd (Dan)
Dimanche 31 juillet 2016 à 16h

France – Suisse :       33 – 23 (16-9)

Arbitres : Erdoan Vitaku & Arsim Vitaku (Kos)

France
Gardiens : Bonneau - Harbaoui (1)
Joueurs de champ : Billant (2), Ferrandier L. (2), Kamtchop-Baril (1), Lagarde (6), Lenne (2), Maguy (2), Mem (5), Minne (4), Mocquais (4), N'Goma (2), Nyembo, Pechmalbec, Pelayo (), Richardson (2)

MVP:  Mehdi Harbaoui

Suisse
Gardiens : Locatelli - Pellegrini
Joueurs de champ : Alili (2), Aufdenblatten (1), Bräm (2), Felder (3), Hochstrasser, Leitner, Meister (2), Ott, Röthlisberger (3), Rubin (8), Schaffhauser, Schild (2), Vögtli, Weingartner.

La réaction de Romain Lagarde, arrière gauche de l'EDF M20: « Après une entame de match un peu difficile due à nos pertes de balles, on a su poser notre jeu, ce qui nous a permis de prendre l'avantage au score. Nous avons pu continuer à travailler sur les petits détails en défense afin de la consolider pour les matchs à venir qui vont être importants. Nous affronteront deux équipes du dernier "final four" du championnat du monde mardi  et mercredi prochains ».

Le point des classements et le tableau du tour principal

TOUR PRELIMINAIRE

Groupe A

Groupe B

France - Suisse

33-23

Slovénie - Russie

32-25

Serbie-Pologne

27-33

Espagne - Islande

28-28

classement final

classement final

1 - France

6 pts (+35)

1- Espagne

5 pts (+12)

2- Pologne

4 pts (-5)

2- Islande

5 pts (+5)

3- Suisse

1 pt (-13)

3- Slovénie

2 pts (+2)

4- Serbie

1 pt (-17)

4- Russie

0 pt (-19)

Groupe C

Groupe D

classement final

classement final

1- Danemark

4 pts (+11)

1- Allemagne

6 pts (+19)

2- Norvège

4 pts (+1)

2- Croatie

4 pts (+3)

3- Pays Bas

4 pts (-1)

3- Hongrie

2 pts (-14)

4- Macédoine

0 pt (-11)

4- Suède

0 pt (-8)

TOUR PRINCIPAL

G.1

2/8

14h

Pologne - Islande

3/8

14h

Islande - France

 

16h

France - Espagne

 

16h

Pologne - Espagne

G.2

2/8

18h

Norvège - Croatie

3/8

18h

Croatie - Danemark

 

20h

Danemark - Allemagne

 

20h

Allemagne - Norvège

La France aborde ce tour principal dans des conditions optimales puisqu'elle est la seule équipe de son groupe à avoir fait le plein après la phase préliminaire. Contre toute attente, dans le match au sommet du groupe B, l'Espagne et l'Islande déjà qualifiées, n'ont pu se départager (28-28). Ainsi, les Bleuets entameront cette phase suivante avec 2 pts (+14), l'Espagne et l'Islande 1 pt (0), la Pologne 0 pt (-14). Dans l'autre groupe, l'Allemagne compte 2 pts (+7) tout comme la Norvège (+1), le Danemark et la Croatie ont leur compteur à 0.

                                Quatre nouveaux dans le vent....

Avec Florian Billant qui était surclassé en juniors et qui est devenu avec les 94-95, champion du Monde juniors l’an dernier au Brésil, ils sont quatre à ne pas avoir participé au Mondial jeunes en Russie quelques jours plus tard et l’avoir gagné. Quatre qui se retrouvent cette saison dans le groupe à l’Euro et qui ont déjà pris part aux trois matches du tour préliminaire. A des degrés différents, ils ont démontré à chacune de leur apparition qu’on pouvait compter sur eux et qu’ils étaient un excellent relais au titulaire du poste.

Par ordre d’apparition sur le parquet, Dragan Pechmalbec (photo ci-dessus) n’a pas mis trop de temps avant de se faire remarquer. Ce solide pivot de 1.96 m au caractère bien trempé s’exprime surtout en défense où il est très vif sur l’adversaire et sa mobilité en fait un redoutable chapardeur de ballons. Il sait aussi se montrer habile de ses mains lorsqu'il se retrouve face au gardien adverse.  Le Breton (par son père) né en janvier 1996 à Cahors dans le Lot a une histoire pour le moins atypique. Il est arrivé au hand sur le tard puisqu’il pratiquait le foot jusqu’à l’âge de 15 ans. Mais avec une maman ancienne joueuse serbe de haut niveau comment ne pas basculer ?  Après 4 saisons au Cercle Paul Bert de Rennes et après avoir été convoité par les centres de formation de Cesson et Dunkerque, c’est par Nantes et Greg Cojean qu'il s'est laissé séduire. 

L’autre découverte de cette équipe de France juniors s’appelle Vincent Maguy. Demi-centre ou arrière gauche, il entre le plus souvent dans le dernier quart d’heure pour soulager Aymeric Minne ou Romain Lagarde. Mais c’est surtout sa complicité avec Dika Mem, son pote de toujours qu’il met sans cesse en avant. Les deux se sont croisés au pôle espoirs IDF d’Eaubonne où sous la direction de Pascal Person, ils ont pu progresser. Passage conjoint par le club de Sannois St Gratien avant de se retrouver la saison passée à Tremblay. En fin de saison, Vincent Maguy est à 7 reprises sur la feuille de match de l’équipe professionnelle mais l’opportunité de s’exprimer est très rare. La saison prochaine, il pourra espérer pourquoi pas retrouver l’élite puisqu’il quitte la Seine Saint Denis et devient pensionnaire du centre de formation de Cesson-Rennes. Très percutant en attaque mais à la limite parfois de la précipitation, celui qui avait participé jusque-là à la plupart des stages de préparation sans être ensuite retenu, est très tonique en défense.

Gabriel Nyembo (photo ci-dessus) vient tout juste de fêter ses 19 ans et dans le groupe de Yohann Delattre, il tient le rôle de 3ème pivot, derrière Kamtchop et Pechmalbec. Passé par le pôle de Strasbourg, c’est tout naturellement qu’il est entré au centre de formation de Sélestat. « C’est un  vrai combattant, décrit Thierry Demangeon, le patron de la formation au SAHB. L’an passé en Pro D2, il a souvent été sur la feuille de match. C’est un défenseur plus qu’un attaquant car c’est dans ce secteur qu’il doit progresser. Au niveau du shoot et dans les duels. Maintenant la saison va être compliquée pour lui avec la remontée en LNH, les places vont être très chères. C’est un gamin qui a aussi une belle assurance, pas du tout introverti, il a confiance en lui et sa marge de progression est encore importante. Après, pour un vrai pivot, il doit étoffer sa gamme de tirs. » La saison dernière, Gabriel Nyembo (1.89 – 89 kg) avait fait toute la préparation tricolore, avant d’être recalé avant de partir pour la Russie. Il faut dire aussi que les deux pivots majeurs étaient un certain Ludovic Fabrégas qui s’apprête à disputer les J.O avec les "A" et Sacha Bouchilou, l’Ivryen qui a du se faire opérer à deux reprises d’une pubalgie.

Jonathan N’Goma lui, a fait ses débuts au Melantois HB avant d’intégrer le pôle de Dunkerque et d’entrer cette saison, au centre de formation de l’USDK.  Arnaud Calbry, le directeur sportif du club nordiste suit très attentivement les 1ers pas de cet ailier gauche. « C’est quelqu’un qui a beaucoup d’explosivité, de puissance mais qui a une épaule encore un peu trop fermée. Défensivement c’est un garçon qui est très solide et qui peut jouer poste 2. Ce que j’aurais tendance à lui reprocher, c’est son activité sur les contre-attaques, il pêche sur la finition. Il s’enferme sur un petit côté, il tire sur le gardien, c’est dans ce secteur aussi qu’il doit progresser. » D’une morphologie proche de celle du désormais montpelliérain Théophile Caussé, l’intéressé est très fort physiquement. « C’est quelqu’un avec qui tu peux aller au combat, rajoute Arnaud Calbry.» N’Goma est donc le parfait complément du titulaire indiscutable sur le poste, Etienne Mocquais.

Euro M20: la France impose son tarif douanier à la Suisse  

Euro

dimanche 31 juillet 2016 - © Yves Michel

 38 min 22 de lecture

Trois sur trois et même si cette dernière levée contre la Suisse n'a pas atteint les sommets malgré un résultat plutôt flatteur (33-23), les coéquipiers du gardien Mehdi Harbaoui, meilleur homme de la rencontre ont assuré la 1ère partie de leur contrat. Mais le chemin est encore long avant la consécration...

Par Yves MICHEL

Comment aborder un match dont le résultat pour la France ne chamboulait en rien le classement et la qualification déjà acquise pour le tour suivant ? La Suisse de son côté, avait assisté impuissante quelques minutes auparavant au succès de la Pologne face à la Serbie (33-27), ce qui lui enlevait tout espoir, en cas de succès sur les Bleuets, d'accrocher la 2ème place du groupe.  Pour la France, le 1er match contre l'Espagne ou l'Islande, mardi était peut-être dans toutes les têtes ? Car de cette opposition avec le voisin helvète, il ne faudra retenir que le (encore) large succès (33-23) et la belle prestation de Mehdi Harbaoui qui à juste titre, sera élu meilleur joueur tricolore.

Pendant les trois quarts d'heure qu'il a tenu ses cages, l'Istréen a flairé tous les bons coups pour se mettre en évidence. Son vis-à-vis Pellegrini ne va pas être en reste, si bien qu'il faudra attendre plus de 4 minutes pour l'ouverture du score. Pendant ces dix 1ères minutes, la Suisse va mettre du rythme face à une formation française qui va manquer d'agressivité en défense et de précision dans ses intentions offensives. Ce n'est qu'au quart d'heure que les partenaires de Romain Lagarde (bien en vue lui aussi avec 6 buts au compteur) commenceront à véritablement creuser l'écart (9-5). Mehdi Harbaoui participera même au capital des siens en catapultant comme Vincent Gérard l'avait fait contre le Danemark à l'Eurotournoi, le ballon dans le cadre vide. Il n'oubliera pas de s'illustrer avec autorité face aux pétards (souvent mouillés) adverses, ce qui permettra aux Bleuets de rentrer au vestiaire avec un avantage conséquent (16-7).



A la reprise, "Mehdi l'espiègle" va tenter de rajouter un 2ème but à son compte personnel. Cette fois, la trajectoire du ballon sera plus capricieuse. Cela ne peut pas sourire à tous les coups ! Au moins le Provençal est attentif à ce qui se passe sur le parquet, il a la vista et une excellente relance et c'est plutôt rassurant ! On ne peut pas en dire autant pour ses partenaires qui justement, à cet instant vont retomber dans leurs approximations de début de match. Souci de transmission, manque évident d'attention en défense et réussite pour l'arrière gauche de Wacker Thun Lenny Rubin (8 buts au total), l'avance va se mettre à fondre sans pour autant que la cote d'alerte ne soit atteinte avec toujours un matelas conséquent en faveur des Bleuets (+6 au plus bas). Sur la fin, les Suisses vont se désunir et la France profitera largement des dix dernières minutes pour ne laisser aucun doute à ceux qui par moments, l'avaient vu en difficulté (33-23). On ne le répètera pas assez, dès mardi face à l'Espagne et l'Islande, les hommes de Yohann Delattre devront élever leur niveau de jeu pour espérer entrer dans le carré final.        

A Vamdrup, Arena Syd (Dan)
Dimanche 31 juillet 2016 à 16h

France – Suisse :       33 – 23 (16-9)

Arbitres : Erdoan Vitaku & Arsim Vitaku (Kos)

France
Gardiens : Bonneau - Harbaoui (1)
Joueurs de champ : Billant (2), Ferrandier L. (2), Kamtchop-Baril (1), Lagarde (6), Lenne (2), Maguy (2), Mem (5), Minne (4), Mocquais (4), N'Goma (2), Nyembo, Pechmalbec, Pelayo (), Richardson (2)

MVP:  Mehdi Harbaoui

Suisse
Gardiens : Locatelli - Pellegrini
Joueurs de champ : Alili (2), Aufdenblatten (1), Bräm (2), Felder (3), Hochstrasser, Leitner, Meister (2), Ott, Röthlisberger (3), Rubin (8), Schaffhauser, Schild (2), Vögtli, Weingartner.

La réaction de Romain Lagarde, arrière gauche de l'EDF M20: « Après une entame de match un peu difficile due à nos pertes de balles, on a su poser notre jeu, ce qui nous a permis de prendre l'avantage au score. Nous avons pu continuer à travailler sur les petits détails en défense afin de la consolider pour les matchs à venir qui vont être importants. Nous affronteront deux équipes du dernier "final four" du championnat du monde mardi  et mercredi prochains ».

Le point des classements et le tableau du tour principal

TOUR PRELIMINAIRE

Groupe A

Groupe B

France - Suisse

33-23

Slovénie - Russie

32-25

Serbie-Pologne

27-33

Espagne - Islande

28-28

classement final

classement final

1 - France

6 pts (+35)

1- Espagne

5 pts (+12)

2- Pologne

4 pts (-5)

2- Islande

5 pts (+5)

3- Suisse

1 pt (-13)

3- Slovénie

2 pts (+2)

4- Serbie

1 pt (-17)

4- Russie

0 pt (-19)

Groupe C

Groupe D

classement final

classement final

1- Danemark

4 pts (+11)

1- Allemagne

6 pts (+19)

2- Norvège

4 pts (+1)

2- Croatie

4 pts (+3)

3- Pays Bas

4 pts (-1)

3- Hongrie

2 pts (-14)

4- Macédoine

0 pt (-11)

4- Suède

0 pt (-8)

TOUR PRINCIPAL

G.1

2/8

14h

Pologne - Islande

3/8

14h

Islande - France

 

16h

France - Espagne

 

16h

Pologne - Espagne

G.2

2/8

18h

Norvège - Croatie

3/8

18h

Croatie - Danemark

 

20h

Danemark - Allemagne

 

20h

Allemagne - Norvège

La France aborde ce tour principal dans des conditions optimales puisqu'elle est la seule équipe de son groupe à avoir fait le plein après la phase préliminaire. Contre toute attente, dans le match au sommet du groupe B, l'Espagne et l'Islande déjà qualifiées, n'ont pu se départager (28-28). Ainsi, les Bleuets entameront cette phase suivante avec 2 pts (+14), l'Espagne et l'Islande 1 pt (0), la Pologne 0 pt (-14). Dans l'autre groupe, l'Allemagne compte 2 pts (+7) tout comme la Norvège (+1), le Danemark et la Croatie ont leur compteur à 0.

                                Quatre nouveaux dans le vent....

Avec Florian Billant qui était surclassé en juniors et qui est devenu avec les 94-95, champion du Monde juniors l’an dernier au Brésil, ils sont quatre à ne pas avoir participé au Mondial jeunes en Russie quelques jours plus tard et l’avoir gagné. Quatre qui se retrouvent cette saison dans le groupe à l’Euro et qui ont déjà pris part aux trois matches du tour préliminaire. A des degrés différents, ils ont démontré à chacune de leur apparition qu’on pouvait compter sur eux et qu’ils étaient un excellent relais au titulaire du poste.

Par ordre d’apparition sur le parquet, Dragan Pechmalbec (photo ci-dessus) n’a pas mis trop de temps avant de se faire remarquer. Ce solide pivot de 1.96 m au caractère bien trempé s’exprime surtout en défense où il est très vif sur l’adversaire et sa mobilité en fait un redoutable chapardeur de ballons. Il sait aussi se montrer habile de ses mains lorsqu'il se retrouve face au gardien adverse.  Le Breton (par son père) né en janvier 1996 à Cahors dans le Lot a une histoire pour le moins atypique. Il est arrivé au hand sur le tard puisqu’il pratiquait le foot jusqu’à l’âge de 15 ans. Mais avec une maman ancienne joueuse serbe de haut niveau comment ne pas basculer ?  Après 4 saisons au Cercle Paul Bert de Rennes et après avoir été convoité par les centres de formation de Cesson et Dunkerque, c’est par Nantes et Greg Cojean qu'il s'est laissé séduire. 

L’autre découverte de cette équipe de France juniors s’appelle Vincent Maguy. Demi-centre ou arrière gauche, il entre le plus souvent dans le dernier quart d’heure pour soulager Aymeric Minne ou Romain Lagarde. Mais c’est surtout sa complicité avec Dika Mem, son pote de toujours qu’il met sans cesse en avant. Les deux se sont croisés au pôle espoirs IDF d’Eaubonne où sous la direction de Pascal Person, ils ont pu progresser. Passage conjoint par le club de Sannois St Gratien avant de se retrouver la saison passée à Tremblay. En fin de saison, Vincent Maguy est à 7 reprises sur la feuille de match de l’équipe professionnelle mais l’opportunité de s’exprimer est très rare. La saison prochaine, il pourra espérer pourquoi pas retrouver l’élite puisqu’il quitte la Seine Saint Denis et devient pensionnaire du centre de formation de Cesson-Rennes. Très percutant en attaque mais à la limite parfois de la précipitation, celui qui avait participé jusque-là à la plupart des stages de préparation sans être ensuite retenu, est très tonique en défense.

Gabriel Nyembo (photo ci-dessus) vient tout juste de fêter ses 19 ans et dans le groupe de Yohann Delattre, il tient le rôle de 3ème pivot, derrière Kamtchop et Pechmalbec. Passé par le pôle de Strasbourg, c’est tout naturellement qu’il est entré au centre de formation de Sélestat. « C’est un  vrai combattant, décrit Thierry Demangeon, le patron de la formation au SAHB. L’an passé en Pro D2, il a souvent été sur la feuille de match. C’est un défenseur plus qu’un attaquant car c’est dans ce secteur qu’il doit progresser. Au niveau du shoot et dans les duels. Maintenant la saison va être compliquée pour lui avec la remontée en LNH, les places vont être très chères. C’est un gamin qui a aussi une belle assurance, pas du tout introverti, il a confiance en lui et sa marge de progression est encore importante. Après, pour un vrai pivot, il doit étoffer sa gamme de tirs. » La saison dernière, Gabriel Nyembo (1.89 – 89 kg) avait fait toute la préparation tricolore, avant d’être recalé avant de partir pour la Russie. Il faut dire aussi que les deux pivots majeurs étaient un certain Ludovic Fabrégas qui s’apprête à disputer les J.O avec les "A" et Sacha Bouchilou, l’Ivryen qui a du se faire opérer à deux reprises d’une pubalgie.

Jonathan N’Goma lui, a fait ses débuts au Melantois HB avant d’intégrer le pôle de Dunkerque et d’entrer cette saison, au centre de formation de l’USDK.  Arnaud Calbry, le directeur sportif du club nordiste suit très attentivement les 1ers pas de cet ailier gauche. « C’est quelqu’un qui a beaucoup d’explosivité, de puissance mais qui a une épaule encore un peu trop fermée. Défensivement c’est un garçon qui est très solide et qui peut jouer poste 2. Ce que j’aurais tendance à lui reprocher, c’est son activité sur les contre-attaques, il pêche sur la finition. Il s’enferme sur un petit côté, il tire sur le gardien, c’est dans ce secteur aussi qu’il doit progresser. » D’une morphologie proche de celle du désormais montpelliérain Théophile Caussé, l’intéressé est très fort physiquement. « C’est quelqu’un avec qui tu peux aller au combat, rajoute Arnaud Calbry.» N’Goma est donc le parfait complément du titulaire indiscutable sur le poste, Etienne Mocquais.

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