Entre la Corée qui a sauvé le point du match nul sur le gong face aux Pays-Bas et la Russie qui a surpassé ses problèmes face à la Suède, pas simple de trouver lequel des deux à fait la meilleure opération de journée dans la poule B féminine.
La France ayant tranquillement disposé de l’Argentine en fin de session, les matches importants avaient eu lieu avant. Et dans cette catégorie, nul doute qu’il faut y mettre le Corée du Sud – Pays Bas. D’abord parce que le nul concédé par les Bataves n’est pas une bonne opération, aussi bien côté mental que côté points. Mais aussi parce que si la nouvelle règle du jet de 7 mètres automatique en cas de faute volontaire dans les 30 dernières secondes a été pour la première fois appliquée, la gardienne Youngran Oh a réalisé quasiment son seul exploit du match en s’opposant à Lois Abbingh sur son tir. Mais c’est aussi toute l’équipe de Corée qui a su revenir du diable vauvert et surmontant un 26-21 à la 42° et surtout en arrivant à finir le match en trombe pour ne rien lâcher jusqu’à la dernière minute. Certes, Ryu sera celle qui, avec son bras gauche, va ramener tout le monde à 32 partout, mais il y avait encore assez de temps pour que Kim commette l’irréparable sur Van der Heijden et ainsi envoyer Lois Abbingh tenter de donner deux points salvateurs aux Oranjes. Raté, la gardienne coréenne avait encore des ressources insoupçonnées et le point du match nul qui arrange bigrement leurs affaires. Avec la France, mais surtout l’Argentine à jouer dans les 2 derniers matches, la Corée devrait engranger 2 points à minima. Pour les Pays-Bas, face à la Suède puis face à la Russie, ce sera d’un tout autre tonneau.
Car la Russie est pour le moment, la seule équipe de ces JO à être encore invaincue ! Bon honnêtement face à la Suède cela a failli tourner bien vinaigre. Levina out, la Russie n’avait plus qu’une gardienne en la personne de Sedoykina, mais en plus sa petite perle gauchère, Anna Vyakhereva, a écopé d’un rouge sec à la 27° minutes de jeu, laissant ses coéquipières se faire dominer assez largement par les coéquipières d’une Isabelle Gullden en feu. Hagmann, Torstensson et compagnie aidant largement leur demi-centre à alimenter la marque, la Russie a dû faire preuve d’ingéniosité défensive pour arriver à calmer toutes ces têtes blondes. Et dans le domaine, il faut toujours faire confiance à Evgueni Trefilov, certes le technicien russe éructe, crie, parfois même insulte tout son monde, mais quand il s’agit de trouver la parade à des problèmes tactiques que rencontrent ses joueuses, il reste un des maîtres absolus. Il va tenter pas mal de choses défensivement avant que dans les dernières minutes, enfin tout se mette en place et que ses filles infligent un 6-2 en 7 minutes, tuant le fol espoir de la Suède de prendre dès ce match son ticket pour les quarts de finale. Celui-ci est quasiment, sauf scénario totalement improbable, pour la Russie, et on ne peut pas dire qu’il soit immérité, loin de là.