Premier tour de la Coupe EHF.
Pas le temps de gamberger. Nantes, Brest et Issy-Paris sont engagés dès ce week-end dans le premier tour de la Coupe européenne, avec de réelles possibilités de réussir un 100%. Mieux, tous les clubs français pourraient atteindre les poules. Mais rien ne sera facile.
Le Championnat n’a pas encore commencé que la Coupe d’Europe fait ses débuts. A l’instar de leurs homologues masculins, Nantes et Brest vont entrer ce week-end sur la scène européenne, quelques jours avant leur premier matche en LFH. A chaque fois face à un club portugais. A chaque fois avec l’espoir de passer. « Si on ne s’en sort pas, c’est le début de la crise », affirme – sans nullement rigoler – Arnaud Ponroy, le président de Nantes. Il faut dire que le club ligérien a mis toutes les chances de son côté avec une double réception d’Alavarium, ce week-end (aller le vendredi, retour le samedi) à la Trocardière. Battu dès son entrée en lice l’an dernier, pour sa première expérience continentale (54-56 face aux Suédoises de Höör sur les deux matchs), le NLA espère cette fois continuer l’aventure encore quelques tours pour continuer à grandir. « On ne peut pas se louper, on n’a pas le choix, prévient Pauline Coatanéa, la capitaine. On aimerait atteindre les poules, ce serait bien car cela boucherait le petit creux du calendrier en janvier-février. » Si l’obstacle lusitanien devrait être passé, la suite s’annonce plus coriace avec les Hongroises de Debrecen à affronter au tour suivant. « Un club qui a la culture de la Ligue des champions, qu’il jouait il y a quelques années, et 4e de son Championnat l’an dernier », pose Jan Basny, l’entraîneur. Un bon test de maturité à venir.
Un autre duel franco-portugais se tiendra ce week-end. A Brest, le BBH, vainqueur de la Coupe de France l’an dernier et qualifié à ce titre, reçoit Madère, champion en titre. Pas du gâteau même si, là-encore, le club français a une bonne carte à jouer. « On aimerait passer des tours de Coupe d’Europe afin d’apprendre, explique Laurent Bezeau, l’entraîneur. C’est notre première en Coupe d’Europe. Le club est en déficit d’histoire et de culture, et il y a deux choses pour compenser cela : recruter des joueuses expérimentées, comme Allison Pineau ou Marta Mangué, et accélérer les expériences en jouant le maximum de matchs couperets. C’est pour ça que ce serait bien de poursuivre en Coupe d’Europe. » Le plus dur, pour les championnes de France de D2 sera de trouver l’alchimie, alors que les joueuses ayant disputé les Jeux viennent de reprendre ou presque. La marge paraît néanmoins suffisante pour creuser l’écart dans une Arena qui attend avec envie de voir ses nouvelles protégées.
Enfin, Issy-Paris disputera ses deux matchs à l’extérieur, chez les Suisses de Brühl, le week-end prochain. Fortes de leur expérience continentale, les filles de Pablo Morel doivent passer. Elles retrouveraient alors Erd pour une revanche du quart de finale de C2 de l’an dernier (Issy-Paris qualifié au nombre de buts marqués à l’extérieur). Fleury est directement engagé au 2e tour face au vainqueur du match Oldenburg (ALL) – Bnei Hertzeliya (ISR). Les quatre équipes françaises ont les moyens de passer trois tours, donc d'intégrer la phase de poules de cette Coupe EHF nouveau format.
Le programme des clubs français
Vendredi 9 : Nantes – Alavarium (POR).
Samedi 10 : Alavarium (POR) – Nantes (à Rezé).
Le vainqueur affrontera Debrecen (HON) au 2e tour.
Samedi 10 : Brest – Madère (POR).
Samedi 17 : Madère (POR) - Brest.
Le vainqueur affrontera le vainqueur de Dinamo Sinara (RUS) – VOC Amsterdam (PB).
Samedi 17 : Issy-Paris – Brühl (SUI).
Dimanche 18 : Brühl (SUI) – Issy-Paris.
Les deux matchs à Saint-Gall. Le vainqueur affrontera Erd (HON).