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Chambéry et Julien Meyer vers de nouveaux sommets

LMSL

vendredi 9 septembre 2016 - © Yves Michel

 6 min 52 de lecture

L'Europe est ce week-end au menu de Créteil et de Chambéry. Si l'affaire parait délicate pour les Franciliens (-3 à remonter), Chambéry a réalisé l'essentiel dès l'aller en s'imposant largement (+8) face aux Néerlandais de Volendam. Cette saison, les Savoyards et leur tout nouveau jeune gardien Julien Meyer entendent surfer sur les sommets.

par Yves MICHEL

Avec le Montpélliérain Nikola Portner et le Cessonais Kévin Bonnefoi, Julien Meyer est un des jeunes gardiens parmi les plus prometteurs du championnat français. Après une fin de saison perturbée par une blessure au pied, le portier formé à Sélestat a changé de cadre de vie et d’objectifs en quittant son Alsace natale pour Chambéry. Son avenir tourné désormais exclusivement vers le handball, le néo Savoyard ne veut pas pour autant brûler les étapes. Même si le week-end dernier, lors du 1er tour aller de coupe EHF largement remporté face à Volendam (31-23), il a été projeté sur le devant de la scène après l’exclusion définitive de Yann Genty.

Ton entrée au Phare a été plutôt prématurée…
Même si je pensais avoir du temps de jeu sur ce match, c’est évident que je ne m’attendais pas à un tel contexte. Entrer après que Yann ait pris un rouge, sans trop de repères, c’est particulier. Je n’ai pas pu échanger avec lui parce qu’il était dans les tribunes et qu’il n’avait pas le droit de me parler. C’est un bon bizutage.

L’essentiel a été réalisé, une victoire avec un écart conséquent…
On a assumé notre statut de favoris même si on a eu un petit temps faible en 2ème mi-temps. On peut aller là-bas assez sereinement même si on ne connait pas l’environnement.

Comment qualifies-tu ton intégration à Chambéry ?
Je suis arrivé blessé donc privé de terrain, je me suis retrouvé à l’écart du groupe donc pour l’intégration, ce n’est pas forcément l’idéal. Il y a de la frustration mais bon, arriver au bout de quatre mois (depuis le 8 avril) à entrevoir le bout du tunnel, ça décuple l’envie. J’ai pu me remettre sur pattes plus rapidement que prévu grâce notamment à l’excellent travail des kinés du club.

Ce changement, c’est une mini-révolution dans tes habitudes ?
C’est moi qui l’ai voulu, je ne vais pas me plaindre et je suis très content du choix que j’ai fait. Je suis bien installé, le coin est sympa, la ville très accueillante et pour l’instant, cela se passe très bien.

Gardes-tu toujours un regard attendri sur le club de Sélestat ?
Je ne regrette pas d'être parti mais c’est sûr que je conserverai un attachement particulier. J’y suis revenu jouer en amical avec Chambéry, cela m’a fait tout drôle. J’ai gardé beaucoup de contacts sur place.

Le handball est devenu ta seule préoccupation…
Choisir c’est renoncer… les émotions à vivre dans le hand sont plus intenses, je vais reprendre des études mais axées sur un diplôme universitaire "Métiers du Sport". Je n’aurais pas pu mener de pair le hand de haut niveau et le cursus d’ingénieur que je voulais suivre à la base.

Et là, tu as vraiment le sentiment d’être passé à l’étage supérieur…
Ce n’est pas comparable avec ce que j’ai vécu. C’est l’évolution que je m’étais toujours fixée. Mais je voulais que ce soit progressif. Chambéry reste encore un club familial avec un engouement du public vraiment au top. A mon niveau, c’était le bon compromis pour les années qui arrivent, pour pouvoir éclore tranquillement.

...ce que tu vas aussi pouvoir faire aux côtés de Yann Genty...
Je m’entends très bien avec lui, c’est une vraie collaboration. Je suis aussi venu ici pour pouvoir partager et surtout apprendre de son atypisme. Je suis quand même un gardien très classique, j’ai été formé comme ça donc cela me permet de voir autre chose. L’entraîneur qui est plutôt "école yougo" m’apprend aussi pas mal, moi qui suis plutôt "tendance scandinave à la Landin". Je prends un peu à droite et à gauche pour enrichir ma palette.

Tu es promis à un bel avenir notamment en France A, est-ce que cela t’arrive d’y penser ?
Oui mais chaque chose en son temps. Mon 1er objectif et c’est la raison de ma venue à Chambéry, c’est de faire mes armes en D1. Après, si tout se passe bien, ça viendra naturellement. Pour le moment, je me consacre au terrain. Je sais que le staff « de la haut » suit ce que je fais et il saura à quel moment faire ce choix-là et s’il est légitime de le faire. C’est une 1ère année en D1 très importante pour moi, je vais prendre un peu de recul par rapport à tout ça pour mieux affronter le quotidien. 


                                Alain Poncet fêtera ses 20 ans de présidence à Chambéry en juin 2017

Chambéry à l'assaut de l'Europe et du Mont Blanc

La saison passée, c’est par la coupe d’Europe que Chambéry s’était refait une santé. Après un début de championnat plutôt raté (un seul succès après les cinq 1ères rencontres), les hommes d’Obrvan avaient redressé le cap et réalisé leur plus beau parcours européen en atteignant le Final Four à Nantes. « On n’avait jamais goûté à ça et on l’a vécu comme quelque chose de fabuleux, confesse Alain Poncet, l'incontournable président savoyard (depuis 19 ans à la tête du club). C’est une belle aventure et ça donne envie de recommencer. Le hic, c’est que si on passe le 1er tour, la suite est très compliquée avec Berlin comme adversaire. Il n’y aura plus l’effet de surprise (la saison passée, Chambéry avait éliminé les Allemands lauréats de l’épreuve en 2015 en décrochant le nul chez eux et en s’imposant de 3 buts au Phare), le retour est là-bas, ce sera un sacré challenge à relever. » Le club qui entame sa 23ème saison parmi l’élite et qui a disputé huit campagnes en Ligue des Champions entend maintenir son rang dans le Top 5 national où il est désormais difficile de rester. « Notre budget (4,1 millions d’euros, 5ème de LNH) surtout basé sur le privé, est sensiblement le même que l’an dernier. Cela ne nous satisfait pas donc on cherche des solutions pour l’augmenter. »  Une manne financière qu’il faudra trouver sans doute au-delà des limites du département de la Savoie. Pour cela, le nom du club s’est enrichi d’une référence supplémentaire, celle du massif le plus emblématique de la chaîne alpine. Cet été, le CSH est devenu "Chambéry Savoie Mont Blanc". « Il y a aujourd’hui des réflexions pour la fusion des deux départements qui s’appellerait "Savoie Mont Blanc" donc on cherche aussi à nous intégrer à cette logique d'une meilleure identification du territoire. Les principales équipes que l’on rencontre s’appuient sur de grosses agglos, ce qui est loin d’être notre cas. » 


                                   L'ex cristolien Quentin Minel est venu renforcer Chambéry

A l’intersaison, le recrutement a été pensé intelligemment. Romain Briffe et Quentin Minel sont venus renforcer la base arrière que Timothey N'Guessan a quittée pour Barcelone.  Julien Meyer a rejoint Yann Genty dans les cages, Fahrudin Melic a été appelé sur l'aile droite après le départ de Jerko Matulic pour Nantes et la non-reconduction du contrat de Cédric Paty. Peu perturbés par les JO (seul le Brésilien Da Silva a été retenu pour Rio), les Savoyards ont pu peaufiner leurs automatismes et plus facilement intégrer ceux qui arrivaient. « Même s’il faut rester prudent, je suis très heureux de la qualité de notre recrutement, insiste Alain Poncet. Il y a de la pertinence et cela donne espoir pour l’avenir. Maintenant, c’est quand on va réellement commencer à se frotter aux forces du championnat qu’on pourra véritablement juger. Aujourd’hui, je suis plutôt serein. » Les Savoyards seront rapidement fixés puisque ce qui les attend d’entrée est plutôt corsé avec Dunkerque, Nantes et Paris lors des six 1ères journées. L'Europe s'invitera aussi au menu avec donc ce samedi dans la banlieue nord d'Amsterdam, le 1er tour retour de l'EHF face au Kras Volendam et si la logique de qualification est respectée, la suite sera un peu plus ardue face à Berlin, tout récent vainqueur du SuperGlobe, les 8 et 16 octobre.

Chambéry et Julien Meyer vers de nouveaux sommets  

LMSL

vendredi 9 septembre 2016 - © Yves Michel

 6 min 52 de lecture

L'Europe est ce week-end au menu de Créteil et de Chambéry. Si l'affaire parait délicate pour les Franciliens (-3 à remonter), Chambéry a réalisé l'essentiel dès l'aller en s'imposant largement (+8) face aux Néerlandais de Volendam. Cette saison, les Savoyards et leur tout nouveau jeune gardien Julien Meyer entendent surfer sur les sommets.

par Yves MICHEL

Avec le Montpélliérain Nikola Portner et le Cessonais Kévin Bonnefoi, Julien Meyer est un des jeunes gardiens parmi les plus prometteurs du championnat français. Après une fin de saison perturbée par une blessure au pied, le portier formé à Sélestat a changé de cadre de vie et d’objectifs en quittant son Alsace natale pour Chambéry. Son avenir tourné désormais exclusivement vers le handball, le néo Savoyard ne veut pas pour autant brûler les étapes. Même si le week-end dernier, lors du 1er tour aller de coupe EHF largement remporté face à Volendam (31-23), il a été projeté sur le devant de la scène après l’exclusion définitive de Yann Genty.

Ton entrée au Phare a été plutôt prématurée…
Même si je pensais avoir du temps de jeu sur ce match, c’est évident que je ne m’attendais pas à un tel contexte. Entrer après que Yann ait pris un rouge, sans trop de repères, c’est particulier. Je n’ai pas pu échanger avec lui parce qu’il était dans les tribunes et qu’il n’avait pas le droit de me parler. C’est un bon bizutage.

L’essentiel a été réalisé, une victoire avec un écart conséquent…
On a assumé notre statut de favoris même si on a eu un petit temps faible en 2ème mi-temps. On peut aller là-bas assez sereinement même si on ne connait pas l’environnement.

Comment qualifies-tu ton intégration à Chambéry ?
Je suis arrivé blessé donc privé de terrain, je me suis retrouvé à l’écart du groupe donc pour l’intégration, ce n’est pas forcément l’idéal. Il y a de la frustration mais bon, arriver au bout de quatre mois (depuis le 8 avril) à entrevoir le bout du tunnel, ça décuple l’envie. J’ai pu me remettre sur pattes plus rapidement que prévu grâce notamment à l’excellent travail des kinés du club.

Ce changement, c’est une mini-révolution dans tes habitudes ?
C’est moi qui l’ai voulu, je ne vais pas me plaindre et je suis très content du choix que j’ai fait. Je suis bien installé, le coin est sympa, la ville très accueillante et pour l’instant, cela se passe très bien.

Gardes-tu toujours un regard attendri sur le club de Sélestat ?
Je ne regrette pas d'être parti mais c’est sûr que je conserverai un attachement particulier. J’y suis revenu jouer en amical avec Chambéry, cela m’a fait tout drôle. J’ai gardé beaucoup de contacts sur place.

Le handball est devenu ta seule préoccupation…
Choisir c’est renoncer… les émotions à vivre dans le hand sont plus intenses, je vais reprendre des études mais axées sur un diplôme universitaire "Métiers du Sport". Je n’aurais pas pu mener de pair le hand de haut niveau et le cursus d’ingénieur que je voulais suivre à la base.

Et là, tu as vraiment le sentiment d’être passé à l’étage supérieur…
Ce n’est pas comparable avec ce que j’ai vécu. C’est l’évolution que je m’étais toujours fixée. Mais je voulais que ce soit progressif. Chambéry reste encore un club familial avec un engouement du public vraiment au top. A mon niveau, c’était le bon compromis pour les années qui arrivent, pour pouvoir éclore tranquillement.

...ce que tu vas aussi pouvoir faire aux côtés de Yann Genty...
Je m’entends très bien avec lui, c’est une vraie collaboration. Je suis aussi venu ici pour pouvoir partager et surtout apprendre de son atypisme. Je suis quand même un gardien très classique, j’ai été formé comme ça donc cela me permet de voir autre chose. L’entraîneur qui est plutôt "école yougo" m’apprend aussi pas mal, moi qui suis plutôt "tendance scandinave à la Landin". Je prends un peu à droite et à gauche pour enrichir ma palette.

Tu es promis à un bel avenir notamment en France A, est-ce que cela t’arrive d’y penser ?
Oui mais chaque chose en son temps. Mon 1er objectif et c’est la raison de ma venue à Chambéry, c’est de faire mes armes en D1. Après, si tout se passe bien, ça viendra naturellement. Pour le moment, je me consacre au terrain. Je sais que le staff « de la haut » suit ce que je fais et il saura à quel moment faire ce choix-là et s’il est légitime de le faire. C’est une 1ère année en D1 très importante pour moi, je vais prendre un peu de recul par rapport à tout ça pour mieux affronter le quotidien. 


                                Alain Poncet fêtera ses 20 ans de présidence à Chambéry en juin 2017

Chambéry à l'assaut de l'Europe et du Mont Blanc

La saison passée, c’est par la coupe d’Europe que Chambéry s’était refait une santé. Après un début de championnat plutôt raté (un seul succès après les cinq 1ères rencontres), les hommes d’Obrvan avaient redressé le cap et réalisé leur plus beau parcours européen en atteignant le Final Four à Nantes. « On n’avait jamais goûté à ça et on l’a vécu comme quelque chose de fabuleux, confesse Alain Poncet, l'incontournable président savoyard (depuis 19 ans à la tête du club). C’est une belle aventure et ça donne envie de recommencer. Le hic, c’est que si on passe le 1er tour, la suite est très compliquée avec Berlin comme adversaire. Il n’y aura plus l’effet de surprise (la saison passée, Chambéry avait éliminé les Allemands lauréats de l’épreuve en 2015 en décrochant le nul chez eux et en s’imposant de 3 buts au Phare), le retour est là-bas, ce sera un sacré challenge à relever. » Le club qui entame sa 23ème saison parmi l’élite et qui a disputé huit campagnes en Ligue des Champions entend maintenir son rang dans le Top 5 national où il est désormais difficile de rester. « Notre budget (4,1 millions d’euros, 5ème de LNH) surtout basé sur le privé, est sensiblement le même que l’an dernier. Cela ne nous satisfait pas donc on cherche des solutions pour l’augmenter. »  Une manne financière qu’il faudra trouver sans doute au-delà des limites du département de la Savoie. Pour cela, le nom du club s’est enrichi d’une référence supplémentaire, celle du massif le plus emblématique de la chaîne alpine. Cet été, le CSH est devenu "Chambéry Savoie Mont Blanc". « Il y a aujourd’hui des réflexions pour la fusion des deux départements qui s’appellerait "Savoie Mont Blanc" donc on cherche aussi à nous intégrer à cette logique d'une meilleure identification du territoire. Les principales équipes que l’on rencontre s’appuient sur de grosses agglos, ce qui est loin d’être notre cas. » 


                                   L'ex cristolien Quentin Minel est venu renforcer Chambéry

A l’intersaison, le recrutement a été pensé intelligemment. Romain Briffe et Quentin Minel sont venus renforcer la base arrière que Timothey N'Guessan a quittée pour Barcelone.  Julien Meyer a rejoint Yann Genty dans les cages, Fahrudin Melic a été appelé sur l'aile droite après le départ de Jerko Matulic pour Nantes et la non-reconduction du contrat de Cédric Paty. Peu perturbés par les JO (seul le Brésilien Da Silva a été retenu pour Rio), les Savoyards ont pu peaufiner leurs automatismes et plus facilement intégrer ceux qui arrivaient. « Même s’il faut rester prudent, je suis très heureux de la qualité de notre recrutement, insiste Alain Poncet. Il y a de la pertinence et cela donne espoir pour l’avenir. Maintenant, c’est quand on va réellement commencer à se frotter aux forces du championnat qu’on pourra véritablement juger. Aujourd’hui, je suis plutôt serein. » Les Savoyards seront rapidement fixés puisque ce qui les attend d’entrée est plutôt corsé avec Dunkerque, Nantes et Paris lors des six 1ères journées. L'Europe s'invitera aussi au menu avec donc ce samedi dans la banlieue nord d'Amsterdam, le 1er tour retour de l'EHF face au Kras Volendam et si la logique de qualification est respectée, la suite sera un peu plus ardue face à Berlin, tout récent vainqueur du SuperGlobe, les 8 et 16 octobre.

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